C'était une étrange coïncidence que le camionneur ait eu l'occasion de lire un ouvrage de Kilgore Trout. Il n'était encore jamais arrivé à Trout de rencontrer un de ses lecteurs; et sa réaction ne manqua pas d'être intéressante; il refusa de se reconnaître comme l'auteur de cet ouvrage.
Elle faisait la même plaisanterie à chaque fois quelle servait un Martini à n' importe qui.
- le petit déjeuner des champions, dit-elle.
Je n’avais pas le moindre respect pour l’œuvre créatrice du peintre ni pour celle de la romancière. Mon avis était que Karabekian, avec ses tableaux insignifiants, avait fomenté un complot avec les millionnaires pour inspirer un sentiment de stupidité aux gens pauvres. Mon avis était que Beatrice Keedsler s’était alliée à d’autres conteurs ringards pour faire croire aux gens qu’il existait dans la vie des personnages principaux, des personnages secondaires, des détails significatifs, des détails insignifiants, qu’il y avait des leçons à en tirer, des épreuves à surmonter, et un début, un milieu et une fin.
Nous étions tous collés à la surface d’une boule, soit dit en passant. La planète avait la forme d’une boule. Personne ne savait pourquoi nous n’en tombions pas, même si tout le monde faisait semblant de vaguement comprendre.
Les gens vraiment malins avaient compris qu’une des meilleures façons de s’enrichir était de posséder une portion de cette surface sur laquelle les gens devaient rester collés.
Je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis le personnage d’un livre écrit par quelqu’un qui tient à parler de quelqu’un qui souffre en permanence.
j’en étais arrivé à la conclusion qu’il n’y avait rien de sacré en moi-même ou en n’importe quel être humain, que nous étions tous des machines, condamnées à entrer en collision après collision après collision.
Mon avis était que Beatrice Keedsler [une écrivain] s’était alliée à d’autres conteurs ringards pour faire croire aux gens qu’il existait dans la vie des personnages principaux, des personnages secondaires, des détails significatifs, des détails insignifiants, qu’il y avait des leçons à en tirer, des épreuves à surmonter, et un début, un milieu et une fin.
Mon avis était que Karabekian [un peintre d'art contemporain], avec ses tableaux insignifiants, avait fomenté un complot avec les millionnaires pour inspirer un sentiment de stupidité aux gens pauvres.
— Vous savez ce que c’est, la vérité ? dit Karabekian. C’est toutes ces aberrations auxquelles croit mon voisin. Si je veux en faire un ami, je lui demande ce qu’il croit. Il me le dit, et je lui réponds : “Ouais, ouais… C’est vrai, hein ?”
On leur expliquait qu’ils n’étaient pas dignes de parler ou d’écrire leur langue s’ils n’étaient pas capables d’aimer ou de comprendre des romans et des poèmes et des pièces incompréhensibles sur des personnages d’une époque ancienne et d’un pays lointain, comme Ivanhoé.