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Critique de Henri-l-oiseleur


Le principal intérêt du numéro 18 (juin 1999) de L'atelier du roman, revue que l'on peut se procurer encore, est qu'il est consacré aux "Particules élémentaires" de Michel Houellebecq. L'état actuel de la production et de la critique littéraires est si calamiteux qu'un grand nombre de lecteurs formatés se détourneront a priori de ce romancier pour cause d'incompatibilité idéologique (exprimée souvent en termes olfactifs : nauséabond, pollution, etc). Autrement dit, l'adhésion (ou l'adhérence) aux préjugés moraux du moment tiendront lieu de jugement littéraire. C'est ici que le numéro 18 de "L'atelier du roman" est une lecture précieuse : les plus bêtes y verraient une apologie de Houellebecq (mais ils ne liront pas ce numéro, de toute façon), les autres trouveront des articles de critique et d'analyse de son oeuvre : de l'analyse, pas des exclamations, ni des smileys ou les petits bonshommes de Télérama, ni des "j'aime, j'adore, je déteste" et autres jugements épidermiques sans autre intérêt que de faire plaindre celui qui les émet. On trouvera dans ce numéro des articles de grands noms presque inconnus de la libre pensée : François Ricard, Philippe Muray, Denis Tillinac, et d'autres moins inconnus, comme Domnique Noguez, Fernando Arrabal et autres. le dossier se clôt sur un article d'Alain Finkielkraut, "Le dernier homme face au roman" : le roman (le vrai) est en effet un des éléments essentiels de réflexion sur l'idéologie dont la curiosité et la lecture devraient nous libérer.
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