La Terreur, avec la capitale que lui ajoutera le XIXe siècle, est le nom choisi par les sans-culottes, accepté par le législateur, pour qualifier ce qui n'est rien d'autre que la politique publique du gouvernement révolutionnaire.
Sans la guerre, on ne comprend rien à cette tragédie : ni les logiques à l'œuvre, ni les priorités, ni les pressions exercées - aux frontières ou dans les rues de Paris - sur un gouvernement républicain qui n'avait pas déclaré la guerre (Robespierre s'y était même formellement opposé devant la Législative en avril 1792) mais n'avait eu d'autre choix que de la continuer pour survivre.
Il en ressort une vision un peu renouvelée. Du gouvernement d'abord : un gouvernement de juristes, soucieux de maintenir le droit jusque dans l'exception, et d'éviter par dessus-tout la dictature militaire.