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Citations sur Racines siciliennes (41)

L'adversité pousse au changement , la tranquillité non .
P.189
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Au cours d'une de ses pérégrinations dans le sud algérien , Pietro découvre le désert , cet être étrange . Plus qu'un lieu , c'est une présence . Sa rencontre est saisissante, hors du commun , inoubliable . Bien avant de le voir ,on perçoit son empire , on le devine avec envie et angoisse . Puis il apparaît dans sa majestueuse simplicité . Un morceau d'éternité s'étale alors sous nos yeux . Des dunes à perte de vue si parfaitement disposées qu'elles paraissent être l'oeuvre d'un géant . Mouvant paysage que celui-ci . A chaque colère , tout change , dans une dantesque furie tout est redessiné .
L'aridité permanente n'exclut pas la grâce . Les courbes y sont douces , les dunes se succèdent en vagues arrondies sans aucune aspérité . Tout paraît rangé , ordonné . P.187
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La nuit fut calme et sereine, ce qui est très souvent le cas dans cet Orient mystérieux. L'Orient ! Ce bijou finement ciselé posé là, entre le ciel et la mer. Aux portes de ce monde, le temps s'est évanoui. Matière impalpable, impossible à contenir. Ici, l'homme, loin de vouloir le dompter ou le maîtriser l'accepte tel qu'il est, un fluide glissant sur les êtres et les choses, la marque journalière d'une existence éternelle et dérisoire à la fois. Le temps n'existe pas pour le musulman, sa notion même est inconcevable, il a pour lui l'éternité. Celle que lui procure sa religion, son passage sur terre n'est qu'une étape, une parenthèse dans sa vie spirituelle. À l'image des éléments naturels qui entourent l'Oriental, l'éternité est définitivement ancrée dans sa philosophie. Où qu'il tourne son regard les paysages, plus beaux les uns que les autres et plus envoûtants ne bougent pasd. Le désert est là immuable, la mer également. S'il lève les yeux vers le ciel, il voit une perpétuité de plus, un monde imper turbable que rien ne peut modifier.
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_ Comme d'habitude tu ne veux pas répondre.
Cette attitude avait le don d'énerver le directeur, il aimait entendre les prisonniers le supplier de ne pas être trop sévère, d'implorer sa clémence. Cette force qu'il détenait sur eux le rendait important. Là , entre ces quatre murs misérables, il était quelqu'un. Comme bien souvent, les hommes de pouvoir l'exercent dans l'excès, et ne vivent que par l'affichage de cette puissance éphémère. C'est leur terrain de jeu, l'arène dans laquelle ils sont enfin reconnus, ils existent ! Une fois leur rôle rangé au placard, ils ne sont plus que de piteux humains bouffis d'orgueil, gonflés d'une factice grandeur qui s'évanouit dans l'intimité du foyer. Mais là, face à ces hommes privés de liberté, de réparties et de moyen de répondre, il était le Dieu qui punit ou qui absout. Il le regarda avec tout le mépris qu'il pouvait laisser transparaître. Il ne voulut qu'une chose... Le briser, l'anéantir. Marquer son esprit quitte à le faire disparaître.
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Le gouverneur se mit à rire . Un rire plus fort que son physique , un rire en complet décalage avec sa voix de fausset et son nez de quille de bateau . P.85
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Mais le destin n'aime pas laisser en paix certaines âmes . Il semble même se régaler de les provoquer , de les désigner de son invisible doigt comme les acteurs de drames à venir . L'obstination qu'il peut réserver à certaines personnes glace d'effroi . Son acharnement permet de douter des bonnes grâces d'un Dieu qui ne serait qu'amour . P.42
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- C'est quoi la conscience ?
- C'est la faculté de savoir ce que nous sommes . On vit , on réfléchit , tu comprends ? P. 28
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Pour la première fois de sa vie , il était saisi d'une angoisse face à un évènement . Plus par habitude que par orgueil , il ne souhaita pas dévoiler ses sentiments .Il contempla sa femme avec tendresse et affection . Chez lui point de large sourire , non , juste une lueur dans le regard qui exprime la nuance de sa pensée . Les yeux , c'est fait pour voir et pour parler !
Bianca était allongée dans son lit . Elle souriait , heureuse d'être maman .
P.20_21
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Vittore avait décelé chez le garçon une tenacité peu commune et aussi un esprit volontiers bagarreur. L'enfant était malin, mais têtu. Il nourrissait des colères sourdes et violentes. Son grand-père seul parvenait à le calmer. Vittore s'en inquiétait , car Pietro grandissait, il devenait de plus en plus fort, et, malgré un regard doux, et une franche bonté, il pouvait se révéler féroce. Face à ce constat, Vittore demeurait impuissant à canaliser cette fougue dévastatrice.
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Comme dans tous les pays méditerranéens, l'enfant est un roi qui possède tous les droits, tous les égards. Il est source de jouvence, lien puissant entre les générations, passerelle nécessaire à la transmission du savoir et des traditions. Il incarne la vie. C'est une force nouvelle, insolente, qui pousse à l'optimisme le plus insensé, le plus insane, face aux pires situations.
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