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EAN : 9782889496174
362 pages
5 sens éditions (15/09/2023)
4.59/5   11 notes
Résumé :
Du pont il put distinguer la Sicile. Instinctivement ses yeux cherchèrent sur la côte les lieux familiers qu’il fréquentait il y a peu de temps encore. Ce n’était pas des endroits où il venait régulièrement. Il lança son regard plus loin dans les terres. Il devina les villages connus, sa ville natale. Tout ceci devenait un souvenir dont il ne mesurait pas la portée. Il y avait l’instant présent, et c’est tout. Des images, des parfums… Toute une vie se dérobait sous ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« Pace e salute » à tous, car « le destin n'aime pas laisser en paix certaines âmes ».

Le roman, un très beau roman qui entremêle histoire familiale et Histoire de l'île et Histoire tout court, commence avec un accouchement, occasion de nous rappeler qu'« il y a dans le regard d'un petit, toute la sagesse originelle que les hommes, à force de perversions et de douleurs ont oubliée ». Puis, la vie poursuit son cours à l'aune d'une succession naturelle d'enterrements, mariages et nouvelles naissances.

Une plume exquise qui nous porte dans une histoire « belle et cruelle », raisonnablement romancée ; mais à quel point, cela appartient au lecteur de le découvrir.

Retracer l'histoire familiale apparaît aux yeux de l'auteur, comme un devoir, un besoin impératif pourtant dépourvu de tout jugement (moral) : « Je le devais, pour ma fille, pour ses enfants, pour ceux qui viendront après », « Je me garderais bien de porter un jugement ». Cela dit, ne vous imaginez pas un récit terne. Il est bien au contraire, clairsemé de propos très sensés, et même politiques, aux allures d'aphorismes et de dictons qu'on a envie de citer à souhait.
J'ai noté, par exemple, un très juste leitmotiv de la nécessité de s'instruire.


Dès le début, la nature porte en elle « une impression d'apaisement total ». Elle est décrite très poétiquement, tandis « l'âme de ce peuple » nous apparaît effectivement « fièr[e], gai[e] et triste à la fois », « le seul code connu de tous les Siciliens, [étant] le code d'honneur ».

Les personnages parlent beaucoup avec les yeux (sic !), mais aussi en paroles dont les échanges (dialogues ou missives) sont très vivants, grâce au talent inégalable de l'écrivain.

Un roman magistral qui se lit d'une traite. Bel hommage à des ancêtres aux destins si romanesques.
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Un excellent roman, très touchant.
L'auteur retrace l'histoire de ses ancêtres en y mêlant une part de fiction.

J'ai trouvé que Gilles La Carbona décrivait à merveille le caractère méditerranéen de ses personnages.
Des hommes droits et fiers, qui ne dévient jamais de la parole donnée ( je suis un peu "nostalgique" de cela, ce sont des Hommes rares aujourd'hui).
Des hommes qui ont connu le pire et peut-être le meilleur aussi, d'une certaine façon.
C'est notre histoire qui nous façonne, et nous fait devenir ce que nous sommes. le tout encadrée par les valeurs reçues de notre éducation.

De nos jours, je pense que beaucoup de familles ont connu le déracinement ( volontaire ou imposé), mais une chose est sûre, c'est que nos racines nous marquent à vie... Et que se reconstruire ailleurs a toujours un prix.

En tout cas l'auteur a réussi à retranscrire tout cela de façon claire, concise, romancée et surtout émouvante.

L'écriture de Gilles La Carbona est très agréable, et parfois emprunte de poésie.
Le scénario est prennant et mêle sentiments et critiques de la société avec brio.

Une extrêmement belle histoire de famille touchante et émouvante.

Très sincèrement, Gilles La Carbona est absolument un auteur a découvrir.
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Gilles La Carbona s'est attelé à un roman qui retrace la vie de ses ancêtres. Tout débute avec Pietro né en Sicile, un homme d'honneur qui contraint par une grande injustice se verra dans l'obligation de fuir la Sicile. Il partira en Afrique du Nord laissant derrière lui sa vie, sa famille, son pays pour une terre inconnue.
Ainsi commence cette histoire vécue par de nombreuses personnes, ma famille incluse, certains pauvres car ils l'étaient cherchaient un endroit où travailler et nourrir leur famille etr partaient pour l'inconnu dans l'espoir.
Bien entendue c'est une fiction où à nouveau l'auteur excelle dans les descriptions et la réalité historique.
Pietro de Tunisie partira en Algérie puis au Maroc où ils s'établiront, auront leur famille, leurs amis, un pays pour lequel ils combattront pendant la première guerre mondiale.
C'est aussi une histoire d'exil et de déracinement car un beau jour toute la famille devra partir pour la France et perdra à tout jamais ses racines. Pietro le sicilien sera enterré au Maroc.
C'est une très belle restitution de cette période, il y est même question d'un certain Marcel boxeur de son état.
« Voilà le terrible moment, le jour du départ. C'est un déchirement pour lui, une blessure qui ne cicatrisera jamais. Il est chassé de la terre qui l'a vu naître. Il ne pardonnera jamais à personne. Pourtant il faudra vivre dans l'exil permanent. » Quelle justesse de ton avec le départ pour l'inconnu car beaucoup ne connaissaient pas la France.
Une histoire des plus faibles jouets des caprices de l'histoire et des touts puissants.
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Le chemin de croix , enduré avec résignation par son ancêtre , a sûrement influé sur sa personnalité .
Quand on observe le visage de l'auteur de ce roman , il semble empreint de douceur , et , jamais on ne s'imagine combien la rage bout dans son coeur quand apparaissent , comme une ombre , les tableaux d'une généalogie tellement éprouvée .

" Que vaut la vie quand on est traité moins bien que des animaux . Quand le seul espoir qui nous reste est de ne pas crever à la tâche , d'épuisement ou de faim . La misère n'est pas une honte , mais ceux qui nous dirigent s'en servent ainsi pour mieux nous asservir , nous contrôler . Ils vivent grâce à notre labeur . Notre soumission à les fait tenir debout " .P.66

Son aïeul ressemble à son entourage , taiseux mais courageux . Pauvre hère , insouciant et intrépide , il vit sa vie de paysan avec sa jolie moitié que beaucoup lui envient et surtout convoitent .

" Sale affaire , dites-vous , mais c'est une question d'honneur . Ces deux hommes en voulaient à sa femme " P.58

Par Jupiter ! Où se nichait Héra
Quand Nona , Decima et Morta
Ont filé la vie de ce petit gars !
Elles lui ont tissé tous les malheurs
De la Terre que seul un batailleur ,
fier et buté , pouvait supporter .

Un gouverneur , incapable et prétentieux , installé depuis peu à Agrigente , va semer la terreur parmi les petits avec l'aide de dévoyés , cruels et pervers . Il contracte une haine sans merci pour le gentil Sicilien pour qui aucune pitié ne déteint . Mais il est tellement malin que même Bianca , la mère du désespéré , croit en sa justice .

" Il n'y avait jamais eu d'assassin dans la famille , ne pas se rendre , c'était prendre le parti de l'illégalité , de la fourberie . Non , ils étaient droits , pauvres , humbles , mais loyaux . Il devait affronter le juge . Il ne serait pas condamné , elle le sentait , en était convaincue . " P.65

Si la révolution s'installe à la fin du règne des Bourbons et permet , entre autre , l'unification de l'Italie en 1861 , elle concerne surtout les intellectuels de la Sicile . Pietro ne se sent pas impliqué comme beaucoup de paysans pauvres ; d'ailleurs , en fuite , il y a belle lurette qu'il a mis les voiles pour le nord de l'Afrique .

" Ce continent conserve cet état d'âme avec plus de force qu'ailleurs . Africains , Européens , chacun puise dans cette ambiance l'énergie qui manque à ses convictions pour combler ses doutes , ses peurs . de la prière obscure aux pratiques magiques , tous les êtres sont pénétrés du bienfait enivrant de ses incantations . " P.329

Il laisse famille et épouse décédée derrière lui sauf son nom et le " mallochio" qui le suit et lui colle à la peau , l'empêche d'être heureux même avec sa nouvelle femme avec qui il se reconstruit et lui donne une descendance . Sa carapace le rend fort mais son âme est déchirée car où qu'il aille , il se sent un étranger . Il communiquera d'ailleurs ce sentiment de frustration aux générations suivantes .

Pietro Carbona va vivoter avec les séquelles de l'absurdité : la punition d'avoir été digne et respectable mais aussi à cause de cette déchirure entre les Arabes et les Européens .

Gilles , son arrière-petit-fils , nous raconte ses péripéties et celles de sa lignée , avec quasi sa présence sur les lieux magiques grâce aussi à ses cousins qui ont contribué à les faire revenir à la vie par des souvenirs épars mais si sensibles et durs en même temps .

J'ai beaucoup d'admiration et de respect pour cette famille qui ne voulait vivre que pour " pace e salute " dans la simplicité , l'amour et l'honneur .
Gilles La Carbona a réussi à m'émotionner par l'évocation des siens et sa révolte constante contre l'injustice de nos dirigeants et de ce pouvoir dont ils s'accaparent sans songer vraiment au bonheur des peuples .



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Racines siciliennesGilles La Carbona, 5 Sens Editions Genève
lecture octobre 2023

Besoin de retracer l'histoire « il fallait qu'un La Carbona écrive »….. « toucher d'un peu plus près l'authenticité », la mémoire ne présentait que « trop d'incertitudes » et le passé restera une énigme ! « à chacun de deviner ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas », « le mur du silence nous empêche encore de progresser dans la vérité » p.10, ...et le livre commence avec la naissance de Pietro en 1842.
La lecture des premières pages m'a apporté un léger sourire, plutôt intérieur, en pensant à l'effort déployé pour chercher la vérité et à l'obstination de cette dernière de ne pas se laisser dévoiler, il paraît que ça arrive souvent.
L'histoire continue sur quelques centaines de pages en suivant la vie de Pietro et de ses descendants jusqu'après la deuxième guerre mondiale, les années cinquante, et elle s'annonce « riche, complexe, belle et cruelle »p11. Plusieurs générations de siciliens qui ont marqué leur présence sur les terres de l'Afrique du Nord, défilent à l'intérieur des pages de ce roman. Et le fil conducteur est Pietro, peut être pas un fil mais une corde, âpre, fibreuse, dure, rigide, résistante, fière, et plus encore, mais il lui manque quelque chose… d'essentiel, peut-être une certaine souplesse, une certaine ouverture vers ceux qui font l'histoire avec nous.
L'auteur, Gilles La Carbona retrace le passé de ses ancêtres, affronte les incertitudes et les développe avec « une bonne dose de fiction » p.10 en laissant le soin à ses lecteurs de « deviner ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas » mais « le mur du silence nous empêche encore de progresser dans la vérité ». C'est « le récit hors du temps de cette famille »p.10
Le temps d'un siècle et quelques générations de vie remplissent les pages de cette investigation familiale du passé. Récit social et politique sur lequel se greffent des existences dont la pâte est durement pétrie et la tradition s'impose farouchement, s'accroche à tous les descendants, implantent ses impitoyables serres et exige le respect.
J'ai parcouru les pages du livre sur la trace des pas des personnages et la corde qui trace le chemin est faite de colère, de fierté démesurée, d'intransigeance, de ténacité, de mutisme, et d'égard pour une tradition qui n'accepte aucun pas de côté ; cette corde est dépourvue de fragilité, de sensibilité, de vibration, de tendresse. « L'honneur, le respect de la parole donnée, la droiture et la fidélité » p.29 sont des préceptes respectables tant qu'ils ne restent les seuls dans la vie d'un homme.
Les failles ne sont pas acceptés, et pourtant c'est à travers les failles que passe la lumière. Souvent la faiblesse et les larmes ne demandent pas notre avis pour couler et nous inonder.
Hommes et femmes traversent les années, la femme soumise mais bien présente, l'homme fort, autoritaire pas toujours juste mais toujours sûr de lui.
Le destin et la dureté de la vie semblent avoir le rôle clé dans la sculpture des personnages, ils tracent leur chemin.
Gilles La Carbona accompagne de loin et de près ses héros, ancêtres et fantômes, d'une voix d'historien philosophe, d'un Ulysse vers une impossible Ithaque, une sorte de parcours initiatique de l'auteur ainsi que de ses protagonistes.
Le texte est vif rythmé par des dialogues entraînant le lecteur près de chacun des acteurs de l'histoire , tout près, mais pour l'intérieur, les portes sont plutôt fermées, on n'y passe pas, on n'en a pas le droit. C'est leur temps.
Sicile, Tunisie, Algérie, et le fil rouge marque chaque rencontre et chaque rencontre les dévoile et les oblige à se regarder dans le miroir et à découvrir le monde dans ses reflets. Construire le bonheur et la liberté c'est tâche ardue.
« Pietro traversait son époque en marge de sa propre existence ».p.206
Les pas de Pietro traversent, foulent, se cramponnent, piétinent, toujours attachés au sol, jamais en envol, il porte le fardeau de son passé, auquel s'ajoute ce que la vie lui impose chaque jour.
L'auteur narre une histoire, celle de ses ancêtres et refait le chemin avec eux en voix off, essaie de comprendre des époques, les hommes et les femmes qui les ont vécues, essaie de transmettre à ses lecteurs un canevas avec son dehors et son dedans, les événements historiques et la marque qu'ils ont laissée dans la vie des gens, comment ces événements ont construit une force d'âme, modelée d'une inavouable faiblesse.
« Avec lui s'éteint le dernier des Siciliens. Ce qui reste de cette famille, est un composé de déracinés perdus dans un ailleurs où réussir est une nécessité, comme l'obligation de se construire une nouvelle vie, fort du passé. » p.256
Livre de réflexions sur l'histoire et son avancement, des hommes et des femmes qui subissent, résistent, gagnent ou perdent, les deux à la fois, des vies endurcies qui se plient et continuent la marche.
Sur le fil des événements, l'auteur construit ses questions, ses compréhensions des actes des humains, il devient une voix dont la philosophie s'appuie sur l'existence de quatre générations dont l'histoire se répète jusqu'à la rupture réalisée par Nicolas, le poète et sa femme Emilienne avec la force de la vie, sa souplesse et son intelligence.
On ne peut pas vivre sans repères mais de quelle manières ils nous émancipent ou nous aliènent ? « nous sommes tous des aditionnés », disait Émile Ajar, alias Romain Gary.
Un très grand merci à Gille La Carbona pour m'avoir offert le plaisir et l'expérience de cette lecture.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Au cours d’une de ses pérégrinations dans le Sud algérien, Pietro découvre le désert, cet être étrange. Plus qu’un lieu, c’est une présence. Sa rencontre est saisissante, hors du commun, inoubliable. Bien avant de le voir on perçoit son empire, on le devine avec envie et angoisse. Puis il apparaît dans sa majestueuse simplicité. Un morceau d’éternité s’étale alors sous nos yeux. Des dunes à perte de vue si parfaitement disposées qu’elles paraissent être l’œuvre d’un géant. Mouvant paysage que celui-ci. À chaque colère tout change, dans une dantesque furie tout est redessiné. L’aridité permanente n’exclut pas la grâce. Les courbes y sont douces, les dunes se succèdent en vagues arrondies sans aucune aspérité. Tout paraît rangé, ordonné. La lumière est la complice de cette subtile architecture. Intense et profonde aux moments les plus tendres de la journée, écrasante et insoutenable aux heures les plus chaudes. Le ciel se teinte parfois de rose orangé, donnant le change à la terre. Les deux éléments se confondent en un ensemble insaisissable. Puis, au cœur de cette étendue dorée, un écrin d’émeraude apparaît. Quelques palmiers, un peu d’eau, et la rudesse des lieux s’évanouit. Le plus saisissant reste le silence. Hôte omniprésent, il règne sur ce vaste et étrange monde. Il donne aux dunes une âme, elles semblent guetter, dans une attitude d’attente perpétuelle, le brutal moment qui viendra changer leur position. Selon les endroits, de-ci de-là, émergent les silhouettes droites, abruptes, menaçantes, de quelques rochers noircis, brûlés par le soleil. Tels des récifs bordant les côtes déchirées d’un continent englouti ou imaginaire, ils veillent. Témoins muets des naufrages, ils gardent les secrets du sable et du vent.
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Le père de Pietro toujours aussi ému reprit.
– Je ne sais pas bien exprimer mes sentiments. Mon père me le reprochait souvent. Mais l’absence de larme ou de grands discours ne sont pas la preuve d’une sécheresse du cœur. La peine ressemble beaucoup à la joie, quand elle est trop forte, elle vous étouffe, elle vous serre la gorge, vous comprime la poitrine et pas une parole ne sort. De plus, pour bien faire part de son ressenti, il faut avoir appris les mots, les tournures exactes. Moi, je n’ai jamais voulu me cultiver. J’avais sans doute peur de découvrir certaines choses. Être illettré c’est très handicapant, on se moque de nous, alors on reste silencieux avec juste des expressions dans les yeux. Mais être instruit, c’est quelquefois dangereux. On est tout seul avec plein de mots dans sa tête, des mots qui font mal. Moi je suis entre les deux. Mon père m’a appris à lire et écrire, mais je suis incapable d’évoquer ce qui est au fond de moi. Je ressens juste beaucoup de peine, car tu vas partir et je ne te reverrai plus jamais. Mon unique consolation est de te savoir libre. Pour nous, la vie continuera. Comme si rien ne s’était passé. Il y aura toujours des riches pour nous pourrir la vie, et nous, les humbles, les pauvres, nous aurons la clandestinité pour garder notre dignité. L’honneur, c’est la seule richesse que nous ayons à défendre. Tu vois mon fils, si un jour tu as des enfants, apprends-leur le sens de l’honneur. C’est l’ultime rempart contre la barbarie.
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Son plus grand plaisir c’est quand il retransmet des concerts de musique classique. Là, seul dans sa cabine, il éteint les lumières et dans le noir, une fois tous les réglages faits, il écoute… Se laisse emporter par la magie de la mélodie. Il voyage à travers les notes, il y a du beau et du sublime qui entre en lui. Il s’évade et son côté artiste prend le dessus, à l’abri des regards indiscrets, il savoure cette douceur, s’enivre de la poésie contenue dans la musique.
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Nicolas aime déambuler dans ce Casablanca qui a su conserver ses coins authentiques. Il aime flâner dans Le Mellah. Ancien souvenir des esclaves juifs employés comme paludiers par le Sultan. C'est là qu'on trouve les meilleurs artisans joailliers capables de ciseler à la main et devant le client de larges bracelets en or. Il pourrait passer des heures à les regarder travailler. Le geste est précis, La vitesse d'exécution impressionnante. Ce sont des artistes. Il aime le travail manuel, voir sortir de leurs mains incultes ces bijoux est un miracle dont il ne se lasse pas.
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Il a entendu parler d'un guérisseur, un viel Arabe. Il file le consulter, persuadé qu'il saura exactement ce qu'il faut faire. Il se trouve dans la ville ancienne, dans une de ses antiques maisons typiques, ça sent les épices le mouton et la menthe. Sauveur se présente, un homme âgé est devant lui, une grande djellaba pourpre et des babouches usées. Salvatore lui montre sa main et en arabe lui explique sommairement la situation. Le vieil homme le fait entrer, la pièce est sombre, il le fait asseoir.
_ Tu t'es réveillé comme ça ? Chez toi ?
_ Non au travail. Je me suis assoupi dans ma guérite et au petit matin ma main était dans cet état.
_ Ah, alors, c'est une araignée qui t'a mordu.
_ C'est grave ?
_ Si ça devait l'être, tu serais déjà mort. Je vais te faire un cataplasme avec ces plantes. Tu le garderas deux jours.
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le lys et la cocarde, bientôt la suite….
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