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sur 5924 notes
Je vois une chose que je ne comprendrai jamais. La passion irrésolue. Puis je lis la sainteté de la princesse. Alors je m'appuie, je me défile. Pour comprendre l'enjeu, d'une lettre. Elle vient temporiser mon intellect du livre dans son ensemble. le bijou du monde contemporain, n'est plus cette fois, un lys, mais une jonquille. Il n'y a alors plus de vallée, mais un long corridor, celui de l'infante justesse, d'une noble indomptée qui se faufile entres les jugements des uns, pour épouser la suite de Dieu. Pourquoi est-elle si sereine ? Une certaine impression dont ma lecture me laisse perplexe domine ma pensée sans me laisser parler. Juste avant, j'étais ignorant. Maintenant que j'ai en tête l'histoire de la femme la plus féconde du monde, j'en reviens à mes propres déboires, sans couvert de la modernité de ma tendre époque, le XXIe siècle. La lumière d'un bonheur autochtone rongé sur les étalages d'une braderie, avec de petits éléphants en marbres, des liqueurs bleues marine, jaunes de citronnelle, verte de diamant. Jusqu'alors c'était un défilé de sensations poétiques. Mais pour une histoire qui se complexifie dans le regard public du XVIIe siècle, j'entrevois, car ma vue est toujours aveugle, sur ce que peut projeter les rayons de la lumière haute, une pesanteur, par rapport à l'élément de songe féminin, dans son plus bel appareil, rêve éphémère que m'offre une vue reposante d'une prise de conscience singulière. J'avais maintenu un rythme de lecture assez tumultueux, en outrageant la fin complète où j'ai pu m'arrêter sur les dernières phrases, dans un silence de neige, blanc de pureté joyeuse et non d'individualité. Être une femme dans un monde de femmes. Avoir des espérances masculines ou féminines n'est pour ce que j'ai pu disposer dans mon esprit, sans l'ombre d'un choix dans la lecture du texte, revient à une diligence. Aux chevaux calmes et sereins qui rentrent dans les coulisses de la pénombre. Un service n'est jamais rendu dans le monde des rois et des reines que contre une autre offre, si l'on en prend au pied de la lettre le monde de cour comme une sphère de justesse, sans égal, au reste de la foule d'individus. Aimer. L'être aimé. Soi-même et le désordre de la séduction. Madame de Montmorency en sera assurément une statuette pleine d'effigie, petit dans son sacrement, très grande statue dans l'office sacré. Alors pourquoi le temps d'une vie brève est-il la fin, n'y aura-t-il pas, un après Clèves, une Mélisande, une Sémiramis, une Jane Austen, une Mary Wortley Montagu, toutes mystérieuses par le devenir en fleurs de leur postérité, toujours synonyme de printemps, de lentes évolutions dans les mentalités.
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C'est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d'être un « littéraire ».
Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m'était familier et que je m'étais promis de lire lorsque ledit président s'en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.
Cela m'inspire aujourd'hui l'axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l'apologie de la langue, c'est tellement grave différent que plein de fois un djeune n'aurait pas la réf.
Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c'est chaud.
Ils s'tournent autour, ont des p'tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....
Mais ça pète dans la soie, c'est plein de tiks mais pas en toc...
Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s'en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c'est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !
OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.
Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !
Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j'ose espérer que ma contribution, à l'instar d'une certaine Aya Nakamura, m'octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.
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J'avais apprécié cette lecture lycéenne.
La Princesse de Clèves est un magnifique roman sur les tourments de la passion amoureuse. Les sentiments et la psychologie des personnages sont parfaitement mis en exergue par la plume de Madame de la Fayette. Une pertinente réflexion sur le mariage, la parole donnée, les convenances, la crainte de Dieu, la culpabilité, la force psychologique d'une femme, dans le langage précieux et raffiné du XVIIème siècle.
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Version marseillaise : "Faisaient pas les marioles à c'tépoque. Pas touche à la pacholle de la nine!"

Lu et relu et toujours ce même plaisir à cette langue si belle et si fleurie où tout se comprend sans être évoqué. Que comprendre aujourd'hui de ces codes désuets de galanterie? Ces jeunes gens sont touchants sans être naïfs, meurent si jeunes parfois.
La vie à la cour, une vie de fête, de jeux, de chaises musicales amoureuses... et pendant ce temps le peuple... les domestiques... la misère...
Un livre indispensable malgré tout.
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Un livre qui a fait débat pendant de nombreuses années dans les clubs de littérature à sa sortie, à propos de la fidélité excessive du personnage principal : est-ce seulement par principe morbide et moralisatrice qu'elle agit de cette façon, ou la preuve d'une belle âme ? Je recommande ce livre, magnifiquement bien écrit et qui peut vous faire réfléchir.
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La première partie du roman était une CORVÉE à lire. Pour tout vous dire, j'ai même rien retenu de que ça racontait
Mais je me suis accroché pour les 3 autres parties, car on m'avait déjà prévenu de la galère du début. Et je ne suis pas déçu de l'avoir lu. Je ne vais pas non plus dire que j'ai adoré ce livre, mais j'ai apprécié suivre cette histoire d'amour (même si elle n'est pas très gaie, à cause du contexte de l'époque).
Un livre à lire. Comme beaucoup d'autres classiques.
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Un classique, certes, mais il faut aimer le romantisme exacerbé...

Ce qui n'est pas mon cas. En effet, une romance qui "traîne" sur la totalité du roman, sans jamais avancer ni reculer d'un iota, n'est vraiment pas pour m'attirer. Cependant, La Princesse de Clèves est un classique de la littérature française et, pour ce seul fait, je ne peux que saluer et remarquer la qualité de l'écriture de Mme de la Fayette, qui possédait un style bien à elle, largement appréciable et hautement qualitatif.

En bref, je n'ai pas aimé le fond du roman, mais beaucoup apprécié la forme. C'est très bien écrit, même si le style "ancien français" ne permet pas toujours de bien comprendre le sens des phrases, et l'intrigue se déroule selon un fil rouge dont l'auteure ne s'écarte jamais.
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Bon. Ma note est mauvaise.

Je ne remets aucunement en cause l'impact de la Princesse de Clèves dans la littérature française, le 1er "roman psychologique". Je ne peux pas critiquer le style d'écriture, la langueur entre les deux amoureux.
La seule et unique raison de ma note est simple: mon plaisir à la lecture. Je n'ai pas aimé tous les personnages de la cour du roi, j'en ai peine à suivre. Au milieu du livre j'en avais assez des atermoiements de chacun. Et à la fin, je désespérais de cette "vertu austère" encensée et qui au final n'aidait personne. Les vivants et les morts, tous ont souffert.

J'ai quand même aimé, pour ne pas paraître que négative, les intrigues de cour, toute l'affaire de la lettre. Et une mention spéciale pour M. de Clèves qui est le vrai MVP selon moi.

Bref, La Princesse de Clèves est un classique, c'est un très bon livre. Je n'ai cependant pris que peu de plaisir à ma lecture.
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Toujours en lecture ou relecture de "classiques", La Princesse de Clèves ne pouvait qu y figurer. Et que ce fut laborieux pour moi ! Désolé mais le 1er sentiment que j ai eu en fermant ce livre, c'est " ouf c'est fait" ! Cela n engage que moi mais conseiller ce livre à de jeunes lecteurs ou lecteurs débutants peut avoir l effet d un repoussoir...une première partie très descriptive des personnages, de leurs histoires, de la cour,.. intéressant et nécessaire pour la compréhension mais que c'est long ! Une deuxième partie plus "active" et où les grands thèmes sont plus clairement lisibles.
Il me paraît nécessaire d accompagner la lecture de cette oeuvre, car il s agit bien d une oeuvre quand on le remplace dans son contexte, qu on prend le temps d analyser les impacts à l époque et sur d autres écrits...les thèmes abordés comme la respect de l engagement, la condition féminine sont bien abordés mais nécessitent quelques efforts pour les moderniser.
Alors oui, en synthèse, pour voir l évolution de notre patrimoine littéraire, mieux comprendre certains thèmes...cette lecture est nécessaire mais avec du courage !
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Le contexte d'écriture est marqué par la prédominance littéraire de la préciosité. C'est une tendance littéraire que représente Mme de Scudéry et qui est née au XVIe siècle dans le salon de l'hôtel de Rambouillet. Un roman emblématique du courant précieux est L'Astrée d'Honoré d'Urfé. Ce courant fait de l'amour le thème principal -si ce n'est l'unique- du roman et la façon de traiter le sujet est toujours identique : le courant précieux, en s'inspirant des discussions de salon, se propose de répondre à une question de bonne conduite que peut se poser un amant.

La préciosité s'accompagne également d'un idéal : la beauté, l'intelligence, la richesse et la finesse d'esprit des amants sont au coeur de l'idéal précieux d'un amour qui est conçu comme pur et surhumain. En revanche, il est souvent malheureux.
Quoique publié anonymement, La Princesse de Clèves est immédiatement un immense succès et fait couler beaucoup d'encre chez les critiques de l'époque. Même si l'identité de l'auteur intéresse presque tout autant que la qualité narrative, les critiques ne manquent pas de s'accorder sur l'invraisemblance du roman. La tentation de Mme de Chartres de partager à son mari ses pulsions d'adultère est considérée comme une marque de folie. Ces critiques n'ont pourtant pas détourné les lecteurs qui y virent malgré tout un chef d'oeuvre.
La princesse de Clèves représente donc une évolution littéraire majeure en ce que l'oeuvre rassemble des propriétés du roman et de la nouvelle. Il en résulte une oeuvre novatrice en matière d'analyse des sentiments humains.
La tension constante entre le pouvoir de l'illusion et l'effort d'élucidation et d'analyse de la Princesse. le personnage de la Princesse est en quête constante de la vérité et de la lucidité : les analyses sentimentales, les regards rétrospectifs, etc. sont les moyens de cette entreprise euristique. Mais d'un autre côté, la cour consacre la puissance du paraître et de l'illusion. La Princesse est donc le symbole de l'élucidation qui évolue dans le monde du paraître.
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
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Thème : La Princesse de Clèves de Madame de La FayetteCréer un quiz sur ce livre

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