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Christian Mazzari, italien ayant passė son enfance en Tunisie, est interprète en langue arabe auprès du tribunal à Rome. Il est approchė par les services antiterroristes pour infiltrer le milieu musulman - opération "little Cairo" - avec pour cible la boutique d'Akram, un egyptien installé viale Marconi, le quartier où se sont installés de nombreux immigrés. L'homme est incontournable pour tout immigré nouvellement arrivé dans le quartier. Christian, devenu Issa va alors s'intégrer dans le milieu musulman, pour obtenir des renseignements sur d'éventuelles préparations d'attentat. La boutique d'Akram permet à Sofia, alias Safia, jeune femme égyptienne de garder le contact par téléphone avec sa famille restée au pays. Mère d'une petite Aïda, quatre ans, mariée à un musulman pratiquant, qui la maintient à la maison et voit d'un mauvais oeil, une quelconque ėmancipation, elle réussit malgré tout à apprendre l'italien et est coiffeuse å domicile en cachette de son mari. Au gré des rencontres d'Issa avec d'autres travailleurs immigrés, le jeune homme va se forger sur les immigrés, une image différente de celle qu'il pouvait avoir, quand il ignorait leur monde et leurs contraintes.

Divorce à la musulmane, viale Marconi est une très bonne surprise. Amara Lakhous, sous forme de comédie à l'italienne, fait alterner les voix d'Issa, un italien qui découvre le milieu des musulmans pratiquants et les conditons difficiles des immigrés arabes, et la voix de Sofia, jeune femme arabe, qui peu à peu remet en cause sa condition de femme musulmane, et va s'émanciper au contact de la sociėté italienne, et de ses amies Giulia et Dorina, une Roumaine.
Divorce à la musulmane, viale Marconi, permet sous couvert de com1die légère, de soulever de nombreuses questions, pour expliquer le choc des mentalités et en comprendre les mécanismes.
Un roman qui aborde des situations sérieuses, sous forme légère, à découvrir.
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Sur fond d'intrigue digne de la série télévisée 24 heures, l'auteur avec humour et finesse règle ses comptes avec l'islam et avec les musulmans exaltés, obscurantistes liberticides et assassins dont l' analphabétisme n'est même pas une circonstance atténuante. le roman est très agréable à lire et souvent cocasse.
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Double narration pour ce roman avec d'un côté un italien spécialiste de langue arabe qui se retrouve entraîné dans une mission anti-terroriste en plein coeur de la ville éternelle en se faisant passer pour un immigré tunisien. Et de l'autre côté une jeune égyptienne, mère de famille, émigrée, musulmane pratiquante ET féministe par certains aspects. Combo gagnant pour ce roman court mais très drôle qui parle d'immigration, des difficultés à s'integrer dans un pays qui n'est pas le sien,des droits de la femme dans l'islam, de la montée des idées radicales et racistes ( chez les italiens comme chez les immigrés ). Une réflexion de société que j'ai trouvée assez juste et bien équilibrée. Pas de jugement de valeur, seulement des constats. Mais ces constats sont déjà édifiants.
Une belle lecture, inattendue mais marquante.
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Une découverte pour moi que cet auteur et vraiment je suis très agréablement surprise tant par la forme que le fond. L'histoire est originalement, bien construite. Avec beaucoup d'humour, de réalisme, l'auteur nous plonge directement dans l'univers des réfugiés en Italie. Vous me direz il n'y a rien de drôle à ce sujet, eh bien c'est là la puissance de cette plume qui m'a séduite. Car il en a ressorti une histoire à lire jusque la dernière page pour comprendre justement l'humour, voir la farce .. Mais je n'en dit pas plus, il est à lire tout simplement !
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C'est la rencontre entre le sicilien Christian Mazzari recruté pour débusquer une filière terroriste et une égyptienne Safia/Sofia.

Par Issa/Christian Mazzari nous avons une photographie de l'immigration en Italie.


Par Safia/Sofia nous entrons dans l'univers d'une femme rêvant d'émancipation mais entravée par son mari. Une égyptienne pour qui l'Italie est synonyme de liberté mais se rend compte qu'elle en est exclue car enfermée par son mari. Cette femme garde sa curiosité. Elle veut s'intégrer en Italie. Ce qui l'intéresse c'est d'en apprendre davantage du pays où elle vit. C'est même une priorité au dessus de suivre Al Jazira et compagnie.

Les histoires de ces personnages sont aussi un prétexte pour l'auteur de faire des mise au point pour défaire les préjugés, les fausses idées du monde arabo-musulman. Les préjugés sont plus difficiles à défaire qu'un atome selon Einstein. Mais l'auteur y parvient avec beaucoup de subtilité, d'humour, et d'érudition. C'est un roman de genre populaire qui parvient à faire passer des informations . Un autre regard sur des sujets qui occupent quotidiennement l'actualité. Mais vraiment pas ennuyeux. Au contraire, la narration est captivante. L'écriture est fluide. On rit parfois, on a des frissons d'autres fois. On y apprend. Le livre n'est pas très gros mais il est rempli d'idées sur l'immigration, l'islam;, le monde arabe, les femmes; l'Italie, l'Occident mais avec un regard terriblement amoureux de la liberté et jetant à bord les bêtises d'où qu'elles viennent. Un très bon moment de lecture. Il me donne envie de lire son premier livre Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio. De l'intelligence et de l'humour qui nous offre une belle pause au milieu de cet époque de discours simplistes voulant monter les uns contre les autres.
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Christian Mazzori, jeune sicilien interprète arabe auprès des tribunaux, est convoqué par la police anti-terroriste romaine pour infiltrer un réseau islamiste de la capitale italienne et déjouer des attentats présumés. 

Mais Christian est italien, d'ascendance tunisienne, soit, mais sicilien, amateur de la Juve et même s'il parle arabe couramment, il va devoir oublier sa langue maternelle - l'italien - pour infiltrer au mieux Little Cairo.

Safia, jeune égyptienne est arrivée à Rome avec sa fille pour retrouver son mari, soit disant architecte mais en fait aide-pizzaïolo ...

Ce roman donne tour à tour la parole à Christian / Issa et à Safia / Sofia, et se lit comme un rapport d'étonnement des deux jeunes gens sur la vie des immigrés musulmans dans la ville Eternelle.

Drôle, enjoué, anti-intégrismes de tous bords, j'ai grandement apprécié ce roman et je m'en vais essayer de dénicher d'autres romans de cet auteur algérien qui a longtemps vécu à Rome et qui la décrit si bien ... qu'il m'a donné envie d'y retourner pour découvrir ce quartier !   

 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Une exquise pantalonnade romaine, par un Amara Lakhous en verve, habile à travestir son message antiraciste sous les habits d'Arlequin. Dans un quartier "ethnique" de Rome où vivent de nombreux musulmans, une opération est montée par les services secrets, destinée à déjouer une préparation d'attentat kamikaze. Nom de code de l'opération : "Little Cairo". Un italien de pure souche, fort connaisseur de la langue et de la culture arabe, est infiltré au sein du quartier, où il se fera passer pour un Tunisien prénommé Issa. Il va se faire embaucher comme "pizzaiolo" et se fera rapidement des amis mais Issa va tarder à voir le moindre signe d'une quelconque opération clandestine. le temps passe et ses tribulations, dans ce quartier où il coule des jours tranquilles, lui font oublier petit à petit sa mission d'origine. Il va (presque) finir par rencontrer l'amour, sous la forme de la belle Sofia, jusqu'au jour où l'auteur décide, dans une pirouette finale qui laisse le lecteur pantois, de l'exfiltrer et de sa mission et du roman. Mais ne soyez pas déçus à l'avance, car tout l'intérêt de ce petit livre ne réside pas dans le scénario à la James Bond, où l'auteur lui-même s'est empêtré, mais dans la description au quotidien des mille et une avanies auxquelles les immigrés de fraîche date ont à faire face dans une métropole moderne. On rit, car la cocasserie est omniprésente tout au long de l'ouvrage, mais on réfléchit aussi, et en profondeur, à la complexité des rapports humains dès lors que religion et loi se mêlent de les régir.
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Viale Marconi à Rome se trouve un immeuble où des propriétaires louent des « lits » à des étrangers qu'ils soient en situation légale ou non, Dans un de ces appartements vivent douze musulmans, la moitié sont Égyptiens et font la loi, les autres sont Maghrébins, Bengalis, Sénégalais, Et on découvre qu'une hiérarchie s'instaure dans cette petite société, loi de la majorité d'abord : les Égyptiens s'imposent, loi de la pratique religieuse ensuite:les pratiquants occupent en priorité la salle de bains (ablutions obligent) : là où une solidarité de pauvres pourrait s'instaurer coexistent toutes sortes de tentatives de prises de pouvoir sur les autres, Amer constat,

Mais le sujet n'est pas sociologique, car parmi ces musulmans migrants en Italie se cache un homme, Issa, qui n'est pas plus Égyptien ni musulman que sa radine de propriétaire : c'est un « infiltré », mandaté par les services secrets italiens pour entrer dans le circuit de la viale Marconi où sévit, dan sa boutique de téléphone vers l'étranger, un certain Akram, probablement membre ou complice de terroristes, le but de l'affaire est là : protéger l'Italie d'un horrible attentat comme ceux du 11 septembre à New-York ou du 11 mars à Madrid,

Avec drôlerie, justesse de ton et d'analyse, l'auteur porte un regard sans concession sur les deux « partis », migrants musulmans et Occidentaux, Il dénonce les inégalités homme-femme en Égypte (et dans d'autres pays arabes) par la voix de Sofia, jeune épouse égyptienne contrainte de subir les exigences de son mari et qui cherche à gagner un peu de liberté, Il dénonce les préjugés, l'ignorance, la stupidité et la mauvaise foi des Italiens (pas de souci, on peut élargir aux Occidentaux dans leur ensemble),

Du côté d'  « Issa », on voit avec intérêt ce jeune spécialiste de l'arabe découvrir la réalité de la vie des migrants à Rome, La peur permanente, l'humiliation, le manque (de femme, de confort, de la famille, d'espoir), Un passage instructif sur ce qu'il faut dire à ceux qui sont restés « là-bas », sous peine de passer pour un raté : à quel point tout est bien, facile, sans vexations ni chagrins, Passer pour un richard, Ce qui implique qu'on ne peut pas rentrer au pays, même pour une visite, car les billets coûtent cher et les cadeaux sont obligatoires !

On ne tombe jamais dans le pathos, pas de bateaux qui coulent avec des centaines de gens à bord, pas de « passeurs » cupides et assassins (quand même : un passage sur les façons d'attirer les jeunes Albanaises pour en faire de la chair à consommer),

De nombreuses pistes de lecture pour ce roman qui doit malheureusement plutôt bien refléter la réalité, Et un dénouement totalement inattendu !
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Chargé de démasquer un réseau terroriste dans le cadre de l'opération "Little Cairo", Christian Mazzari, paisible interprète de l'arabe, quitte son identité sicilienne pour prendre celle d'Issa, Tunisien fraîchement débarqué à Rome. Alors qu'il goûte les joies de la colocation à douze, sa route croise celle de Sofia (en réalité Safia), jeune mère égyptienne dont les rêves d'accomplissement (apprendre l'italien, exercer la coiffure) se heurtent à la dévotion religieuse de son mari.
Les réflexions de Safia/Sofia sur la place de la femme dans un monde où l'homme est à la fois "adversaire et arbitre" résonnent avec celles de Christian/lssa, aux premières loges de la précarité silencieuse et néanmoins solidaire. Et quand la belle aux airs de Sofia Loren tombe au hasard des jours sur "le Marcello arabe", la satire sociale prend des accents de comédie à l'italienne.
Un roman drôle et généreux qui brocarde tant l'hypocrisie des intégrismes que celle de nos bien-pensantes sociétés occidentales.
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Christian, italien et arabophone, est recruté par les services secrets italiens pour infiltrer un repaire de terroristes islamistes supposés et déjouer leur plan. Sofia est une jeune femme égyptienne à l'esprit libre et indépendant, venue se marier à un compatriote établi en Italie, Viale Marconi. le récit alterne les chapitres racontés par Issa-Christian et ceux racontés par Sofia.
Le ton est léger et ironique. Les narrateurs savent faire ressortir le ridicule et les incohérences de ceux qui les entourent. Issa découvre la vie quotidienne des immigrés réguliers ou pas. La logeuse amatrice de voyage et de jeunes hommes, le boucher-imam autoproclamé à la bouche emplie de fatwa et sa femme convertie, le tenancier de taxiphone polygame souterrain... Sofia nous parle de sa vie de femme obligée de se voiler, du regard des autres, de sa façon de gérer ses rapports avec un mari qu'elle n'aime pas, de son travail caché de coiffeuse et de la façon de divorcer dans la religion musulmane.. mais toujours avec humour et sens de la dérision. Tout cela donne un petit livre rapide à lire mais qui aborde, avec intelligence et drôlerie, le racisme, les préjugés, la condition des femmes et celles des immigrés... et les méthodes des services secrets.

La fin est tout à fait surprenante : au fur et à mesure, on s'attend à un certain dénouement qui parait cousu de fil blanc mais finalement pas du tout ... tout à fait autre chose...





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