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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les saveurs du béton est une Bd autobiographique. Kein Lam avait déjà raconté son enfance dans un précédent volume. Là c'est son adolescence dans une cité du 93. Pas facile d'y vivre déjà dans cet endroit, mais quand on est immigré les difficultés s'ajoutent. Entre un père bohème mais qui a des rêves de gloire et une mère inquiète et déçue de cette vie, elle avance dans ses projets et ses envies de s'en sortir.
La Noue, le quartier où ses parents ont acheté un appartement est aussi au coeur du roman car l'auteure s'est passionnée pour l'aménagement urbain. On le ressent largement dans ce roman graphique aux dessins sobres et en noir et blanc.
Tout ceci donne une histoire au plus près de la vie de Kei. Famille, amis, collèges, multicultures. Des découvertes pour Kei qui se dédouble dans certaines scènes pour interroger son enfance.
On apprend beaucoup dans cette histoire, pas facile de s'y retrouver parmi les membres de la famille tant le vocabulaire qui les désigne est différent selon leur rang de naissance, et si c'est côté maternel ou paternel... Marrant mais totalement incompréhensible tant c'est compliqué.
Sinon il y a plusieurs "actes" à la préfecture de Bobigny juste pour avoir des papiers et où les gens sont traités si mal que Kei Lam les dessine comme des moutons. " Ma fille, on sera toujours des étrangers dans ce pays " . Terrible.
Une belle découverte que cette histoire, même si ce n'a pas toujours été rose pour l'auteure elle nous raconte cela avec une lucidité touchante qui ne peut que nous passionner pour cette histoire d'intégration, difficile mais plutôt positive. Il me faut lire son premier roman graphique pour découvrir son arrivée en France à l'âge de 6 ans.
J'ai aimé me plonger dans cette histoire qui raconte notre pays et la cité, l'immigration et les difficultés de s'intégrer avec un regard vif et une parole libre.
Merci à masse critique et à Steinkis pour cet envoi.
Les saveurs du béton. Un beau titre.


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Dans Banana Girl, Kei Lam nous a raconté son enfance ; ses premières années en famille, à Hong Kong, son arrivée à Paris à l'âge de 6 ans où elle venait retrouver son père, artiste peintre. Mais aussi les années de jeunesse de ses parents qui avaient subi la Révolution Culturelle et n'avaient pu poursuivre des études.

Là voilà maintenant arrivant à Bagnolet, où ses parents ont acheté un trois-pièces dans le quartier de la Noue. Fini les chambres de bonnes où ils s'entassaient au milieu d'autres familles chinoises, mais fini aussi les copines d'école ... 

Mais l'entrée au collège va lui permettre de se construire un nouveau réseau de copines, bien plus diversifié, de toutes origines !

Après avoir découvert à la cantine de son  école primaire les spécialités culinaires françaises, elle va découvrir le thé à la menthe et les pâtisseries orientales tellement plus sucrées que leurs équivalents chinois.

Elle va aussi devoir accompagner encore davantage ses parents dans leurs démarches administratives, notamment dans ces longues attentes pour obtenir le si précieux permis de séjour, les réunions de copropriété et les rendez-vous bancaires.

Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est de voir la Kei adulte, confronter le réel d'aujourd'hui aux rêves de la Kei enfant, les voir dialoguer sur leurs goûts musicaux, sur l'évolution du quartier et comment l'enfant Kei ne comprend pas comment la grande a pu abandonner un job d'ingénieur pour devenir dessinatrice ! 

Un roman graphique au dessin simple et si caractéristique, que j'ai dévoré d'une traite, un opus que j'ai trouvé plus profond que le premier volume. 

Une belle description des années collège, du syndrome de la bonne élève, de la confrontation des expériences entre pays d'origine et vie courante.

J'attends maintenant un prochain tome qui nous montrera Kei lycéenne et peut être aussi, pourquoi pas un retour de Kei en Chine pour une confrontation inversée !

Je remercie vivement Babelio de m'avoir offert ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Une BD très agréable à lire, le graphisme sensible, simple et précis apporte beaucoup au récit, les illustrations des différents lieux et personnages nous plongent vraiment dans la réalité du contexte raconté (connaissant le quartier de la noue, c'est impressionnant).
Des éléments intéressants et méconnus (pour ma part) sur la culture chinoise, une plongée dans la mixité et un point de vue pertinent de l'auteur à plusieurs périodes de sa vie (pré adolescence, adolescence, âge adulte) m'ont beaucoup plu et, même si “les saveurs du béton” se suffit à lui même, je lirais Banana Girl, le 1er Roman de l'auteure sur son enfance après son arrivée de Hong-Kong.
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Un livre que j'ai eu la chance de découvrir dans ma médiathèque. Je n'ai pas eu de mal à entrer dans l'histoire et j'ai aimé le côté autobiographique / découverte de l'immigration sous cet angle.

Je n'ai pas mis 5 étoiles car il manquait peut-être une pointe de peps mais cela m'a donné envie de découvrir le précédent roman graphique de l'auteur.
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Anecdote : j'ai rencontré l'auteure dans le cadre d'un festival. C'est une autobiographie de Kei qui raconte l'arrivée de sa famille chinoise en France. Elle parle des difficultés à obtenir ses papiers en dessinant des scènes à la préfecture où les étrangers sont des moutons et où la sécurité est un gros chien prêt à les dévorer haha. Elle nous confie également sa vie à La Noue, situé entre Paris, Montreuil et Bagnolet, c'est un regroupement d'immeubles qui a été vendu à plusieurs familles issues de l'immigration dans le but finalement de leur soutirer un maximum d'argent. Au vu des prix des charges excessifs, les habitants ne peuvent les payer et donc les immeubles se délabre sans que personne ne vienne les réparés. de même l'insécurité s'impose et la délinquance augmente.
Il y a une dénonciation des stéréotypes comme le fait de dire que tous les chinois sont riches ou que tous les arabes sont des voleurs. Elle retrace la difficulté à s'intégrer, la difficulté financière mais aussi la barrière de la langue. C'était à elle de traduire à ses parents les choses importantes, alors qu'elle était une enfant.
Elle raconte être devenue ingénieure afin de faire renaître La Noue, mais cela s'est soldé par un échec.

Toute cette histoire est racontée avec pas mal d'humour même si les sujets sont sensibles. C'est vraiment bien réalisé, le style de dessin est en noir et blanc, simple, j'ai envie de dire gris comme le béton.
Je me souviens de l'avoir acheté car l'histoire racontée par l'auteure elle-même m'avait touchée, et je suis très heureuse de ce choix car ce fut une bonne lecture que je pense nécessaire de mettre dans les mains de tous !
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Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Steinkis pour l'envoi de cette BD dans le cadre de masse critique.
J'ai sélectionné ce titre car la couverture et le résumé m'ont beaucoup plu et j'avais envie de connaître l'histoire de cette jeune fille.
Je ne suis pas déçue de cette découverte. Kei Lam nous amène dans son enfance et son adolescence dans le quartier populaire et métissé de la Noue. Entre sa propre culture chinoise, la culture des ses camarades, le collège, elle apprend, grandit, découvre la vie et ses difficultés.
Les visites à la préfecture sont très bien illustrés : en transposant les personnages à des animaux, on comprend mieux la pénibilité de ces démarches administratives, de leur absurdité.
J'ai aimé également le parti qu'a choisi d'autrice de se faire intervenir comme personnage adulte, qui dialogue avec l'enfant qu'elle a été, pour mieux montrer tout la différence entre son regard d'autrefois et celui de maintenant sur sa vie à la Noue.
Une BD intéressante qui me donne envie de lire "Banana Girl", de la même autrice.
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