Katarina est heureuse avec sa mère, ses quatre petits frères, et son père souvent en déplacement. Mais son monde est perturbé lorsqu'elle souhaite aller à l'école : pourquoi la traite-t-on différemment sur le simple prétexte qu'elle est Rrom? Pourquoi sa mère refuse-t-elle de la voir apprendre à lire?
Petit coup de pouce du destin : la vieille dame qui emménage de l'autre côté de la rivière était professeur. Celle-ci lui apprend à lire et à écrire. Katarina peut enfin donner vie aux histoires qui se forment dans sa tête. Jusqu'à ce que...
Hurlements, cris. La caravane est en flammes. A l'intérieur, après décompte, ne restent que sa mère, enceinte, et Lili, la grand-mère muette. Zéus, son père, ne sait pas comment gérer ses cinq enfants, lui, le vagabond, le troubadour.
La Cousine, partie en France depuis longtemps, revient au pays pour l'occasion avec son Jules... ou plutôt son Germain, architecte de profession. A la demande de Zéus, ils emmènent Katarina lors du voyage retour pour la scolariser.
Les mois passent à Paris. D'abord effarée d'être vue comme une
gadji par les petites gens des rues, elle finit par rentrer dans le moule et est mal à l'aise quand on découvre ses origines. Elle s'habitue malgré tout, mais son père et ses frères lui manquent de plus en plus.
Jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Fugue... ratée, retrouvailles, beuveries, soupçons, disputes, départ. Mais tout ira bien, parce que la famille des Rroms compte 12 millions d'individus !
Un roman d'une très grande sensibilité, une poésie de la familiarité, des personnages hauts en couleurs et forts malgré leurs nombreuses fêlures. Un hymne à un peuple souvent snobé, bafoué et une jeune Rrom très attachante. Véritable plaisir pour les yeux, le cerveau et l'âme!