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Citations sur Au commencement du septième jour (61)

Thomas se souvenait de son père Aurèle qui le terrorisait, lorsque, à l'estive, il lui désignait avec insistance l'entrée des grottes où vivaient de grands ours meurtriers, quand ce n'était pas un abominable yéti des neiges capable d'emporter les enfants... Jean souriait, Pauline riait, Thomas ne savait plus où se réfugier, c'était finalement dans les bras de son père qu'il...
Pour mieux te tenir, c'était lui le carnassier, ce...
Qu'est-ce qui te prend ?
Non, rien.
Pourquoi tu parles comme ça de notre...
Laisse, je te dis.
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L'ours brun avait suspendu sa course, sa face de fauve toujours pointée vers lui, elle se dressait encore, debout, sculpturale, elle l'observait, le regardait s'éloigner, enfin, lui avait tourné le dos, rejoignant les oursons en plein chahut, les séparant à coups de museau. Ils étaient redescendus lentement, démarche souple et puissante, vers les oulettes d'Ossoue. Ils auraient pu me bouffer ! la gueule, les griffes, comme des hachoirs... Il s'était tourné une dernière fois, ils avaient disparu.
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Quand il observe Claire aux côtés de Camille ou lorsqu'il pense à l'une en présence de l'autre, Claire et sa pâleur, sa peau diaphane, ses cheveux châtains et, Camille d'une peau métisse, caramel avec ses cheveux crépus...les traits du visage sont très peu semblables, c'est surtout les yeux, ce vert aigue-marine qui signe la filiation. Sinon demeure ce trouble dont Thomas ne peut se défaire.
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Claire, c'est le contraire de sa propre mère Valence, qui lui est toujours apparue excessivement soumise à son mari Aurèle, ce père qu'il a trop peu connu. Soumise aussi à son frère Jean, sur le mode cette fois quasi impalpable d'une espèce de terreur et de culpabilité qu'il ne s'explique pas. Quant à sa soeur Pauline, Valence a toujours paru mendier chez elle un assentiment, une pathétique connivence.Tant de soumission chez sa mère, et cette quête éperdue de reconnaissance. Tandis que Claire, seule, divorcée, juge d'instruction au tribunal de Bordeaux...
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Un retour d'enfance où les trois s'emboîtaient sans le moindre soupçon d'un horizon d'adultes éparpillés, avec ce besoin qui monte et taraude de refaire l’emboitement des présences, Jean-Pauline-Thomas.
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Il songe qu'un nouvel ordre mathématique étalonne sa vie, que les mesures sont à reprendre, qu'il a vecu dans une obscurité insouciante qui aurait pu durer jusqu'à ses derniers jours peut-être' si Camille...puis Jean....la clairvoyance qui vient trop tard.
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C'est tout le temps là, elle manque à chaque seconde, on respire des cailloux.
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Les galets mouillés scintillent, à chaque tour d'écume noyant leurs pieds dans une blancheur mousseuse qui enflamme le sol, ils sont irradiés d'une lumière puissante et filtrée de photographie de studio qui dore lessivages et les corps, ils sont allègres, leur épiderme légèrement métis paraît luire depuis l'intérieur des chairs neuves, Thomas les contemple, il rouvre l'iPhone, les prend en photo, leurs gesticulations, leurs grimaces, leurs pantomimes, il les prend en photo inlassablement, une cinquantaine de clichés, absorbé par son écran, un entêtement, une crispation nerveuse du pouce sur le verre tactile, il n'entend plus les vagues ni les rires, comme s'il voulait fixer l'instant de leur joie et de leur beauté qu'il fragmente, qu'il disperse et multiplie, il les hache en débris de temps morts, sans plus les voir ni les entendre, Thomas s'absente dans la capture addictive des images comme s'il renonçait, il renonce, éprouvant une espèce de congédiement brut, âpre.
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Trois heures de marche sans effort pour atteindre Gabas,un quart d'heure d'attente, assis sur la margelle de la fontaine, l'autocar est arrivé, et le chauffeur, coiffé de la casquette officielle des Transports pyrénéens, moustache drue, rigolard, tout en rondeur, avec un accent à couper au couteau, qui le laisse deux heures plus tard juste avant les gorges du Hourat, à l'entrée du Pont-Crabé. Le retour si abrupt dans le moule exact de la maison familiale, posé comme un paquet.
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« Je sens comme une malédiction qui pèse sur la famille, sur nous… » (p. 216)
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