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3,49

sur 379 notes
Ce roman commence comme un polar, le soupçon d'un crime maquillé en accident. Et puis l'auteur passe à une histoire familiale sordide pour terminer en afrique, dans l'aide humanitaire, retrouvaille du personnage principal avec sa soeur. Un bon livre qui comporte tout de même quelques longueurs et le regret que l'amorce d'enquête s'achève sans être aboutie.
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C'est un roman qui laisse groggy, éreinté mais heureux. Comme après une bonne séance de running, avec l'impression d'avoir été au-delà de la souffrance pour atteindre cette pleine conscience de son corps, cet état de semi béatitude qui permet de tout pardonner. Luc Lang attrape son lecteur dès les premières lignes et ne le lâche plus, le menant à un rythme effréné sur les chemins de la connaissance de soi. Car c'est de cela dont il est question au fil de ces 500 pages que l'on dévore. Éplucher, couche après couche, tout ce qui nous sépare de la quintessence de notre être. Se dépouiller des querelles, des faux-semblants, des mensonges, des chimères, de tout ce qui nous cache aux autres et à nous-mêmes. Renouer. Se réconcilier. Revivre.

C'est au moment où sa vie bascule que nous débarquons dans la vie de Thomas, la petite quarantaine, informaticien toujours débordé, mari de Camille elle-même cadre hyper dynamique chez un opérateur de téléphonie et père de deux enfants, Elsa et Anton. Une vraie publicité ambulante cette famille. Jusqu'à ce coup de téléphone, en pleine nuit. Camille, victime d'un terrible accident sur une route de Normandie est dans le coma. Problème : elle n'aurait jamais dû se trouver sur cette route. A partir de cette situation que l'on peut qualifier de classique et même de déjà vue, Luc Lang bâtit un roman exceptionnel, dans lequel le lecteur chemine constamment aux côtés de Thomas, à son rythme, au rythme de son souffle, tantôt haletant, tantôt résigné mais toujours tourné vers l'avant, même lorsqu'il s'agit de replonger dans le passé.

Des raisons de l'accident, de la présence de Camille sur cette route, nous ne saurons rien parce qu'on ne met pas toujours des éléments rationnels sur des questionnements existentiels. Thomas a beau être un as de l'informatique, pénétrer le système informatique de la voiture accidentée, il n'aura pas de réponse à ses questions. L'essentiel est ailleurs. Dans le déséquilibre que crée désormais cette absence. Dans les questions qui pèsent sur tout ce qui faisait jusqu'à présent l'environnement de Thomas. Avec la mort de Camille, les failles du passé ressurgissent, l'envie pour Thomas de renouer les liens distendus avec sa fratrie. Camille était plus proche de son frère Jean que lui-même, il y avait une compréhension entre eux qui n'existait pas entre les deux frères. Thomas commence par se rapprocher de Jean, qui a repris la ferme familiale dans les Pyrénées et mène une vie sobre de berger producteur de fromages au milieu des brebis. Ce n'est que le début de sa quête qui le conduira ensuite en Afrique, dans un Cameroun en proie aux incursions armées de Boko Haram, là où sa soeur, Pauline est installée en tant que médecin depuis une quinzaine d'années.

La grande réussite de ce livre c'est la façon dont l'auteur nous donne à comprendre, à ressentir même la longue mais profonde transformation de Thomas, confronté à tout ce qu'il n'a jamais voulu voir ou savoir, obligé de se frotter à des interrogations qu'il a jusque-là totalement mises de côté, de sortir de sa zone de confort. Il est question d'identité, de métissage, de transmission, d'origines, d'héritage, de ce qui sépare ou soude une famille. L'écriture, le ton, le rythme, tout converge vers ce chemin que Thomas se doit d'accomplir jusqu'au bout. Mais ce que nous raconte Luc Lang, c'est la vie. C'est notre monde, complexe, violent, trop rapide. Les choix que l'on fait. Les multiples dimensions d'un homme. Il nous dit que nous avons les moyens de reprendre les choses en mains. A condition d'accepter la souffrance et d'affronter ses démons.

"...il songe qu'un nouvel ordre mathématique étalonne sa vie, que les mesures sont à reprendre, qu'il a vécu dans une obscurité insouciante qui aurait pu durer jusqu'à ses derniers jours peut-être, si Camille... puis Jean... La clairvoyance. Qui vient trop tard."

Oui, on sort totalement groggy de ce livre. Essoufflé mais ravi. Impressionné par la performance de l'auteur, ce fil narratif qui ne rompt jamais, l'émotion qui affleure au fur et à mesure que Thomas se débarrasse des scories qui polluent son esprit, et ces personnages, tous ces personnages auxquels on s'attache, qu'on a l'impression de connaître, qui deviennent des compagnons dont on a peine à se séparer.

Une réussite totale. Qui ferait un superbe Goncourt. Mesdames et messieurs les jurés...
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Un accident de la route, et la vie de l'autre bascule...Que faisait Camille sur cette route de campagne? Que vont devenir Thomas, son mari et leurs deux enfants Anton et Elsa? Commence alors pour cet homme ravagé de douleur une quête qui va vite ressembler à une enquête . Autour de Thomas et de ses enfants, des amis, une famille...et de nombreux et lourds secrets qui au fil de ce roman vont éclater . Luc Lang sait amener son lecteur à s'interroger, à découvrir, au côté de ses personnages. Il analyse les faits, la nature humaine, les combats menés pour que vérité soit faite. Un grand roman, qui m'a demandé un peu d'efforts de concentration.
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Victime d'un accident de voiture, Camille est sous respirateur. Thomas, son mari, cherche à comprendre ce qu'elle faisait sur cette route. Sa perplexité va petit à petit l'emmener à la découverte de sa propre histoire.
Le style est très particulier : pas ou peu de ponctuation, insertion des pensées et des dialogues dans le récit, difficile de reprendre son souffle, le lecteur est happé.
Comme dans la vie où on ne peut sortir de soi, le lecteur ne peut quitter Thomas. C'est comme un tourbillon, le flot de pensées du personnage emmène le lecteur en son coeur.
Quel vertige !
Et quel sens de la description ! Les paysages sont vivants : on entend le vent dans les feuillages, on voit l'oiseau s'envoler, on visualise la profondeur des vues.
Ce roman est très dense, il aborde de nombreux sujets tels que l'élevage des brebis et l'Afrique terrorisée par Boko Haram alors même que notre héros est parisien, jeune cadre dynamique d'une entreprise de logiciels informatiques.
C'est là que l'auteur est très fort. Il démontre que tout est lié, que le monde est un tout, comme au commencement du 7ème jour. En effet, je suis convaincue qu'il y a une parabole biblique dans cette fresque familiale, le prénom des 2 frères, par exemple, Jean et Thomas.
C'est tout simplement passionnant, prenant, étourdissant.
Je crois bien n'avoir jamais rien lu de la sorte et j'en suis émerveillée.
Ce roman fait désormais partie de mes incontournables. Gageons qu'il marquera aussi la rentrée littéraire 2016.
Je remercie les Editions Stock et Netgalley pour cet intense moment de lecture.
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L'année n'est pas tout à fait finie mais je ne pense pas prendre beaucoup de risques en affirmant que Au commencement était le 7ème jour de Luc Lang est mon dernier roman coup de coeur de 2016. D'ailleurs j'hésite sur le prochain livre à commencer, je sais qu'il risque de pâtir de la comparaison. Régulièrement ici je partage les lectures qui m'ont emporté (il y a aussi pas mal de livres dont je ne parle pas car ils m'ont moins enthousiasmé) mais celui là je le mets encore au dessus des derniers livres que j'ai chroniqués sur le blog .

Pourtant j'aurais pu tout à fait passer à coté. Je n'ai rien lu de cet auteur (professeur d'esthétique et on retrouve en effet un regard de peintre sur le monde dans ce livre) qui n'est pourtant pas à son coup d'essai. le titre même du roman ne me donnait pas particulièrement envie de me plonger dedans (heureusement je suis tombée sur un avis d'Alice qui m'a donné immédiatement envie de le lire ).

Que signifie d'ailleurs ce titre ? allusion biblique et pause forcée dans la vie trépidante des personnages axée uniquement autour du travail (et du toujours plus de performance, de contrats, d'argent) ?

Le pitch ? Thomas, informaticien de 37 ans, et père de deux enfants, apprend une nuit à 4h du matin que sa femme, Camille, vient d'être victime d'un terrible accident de voiture sur une route où elle n'avait aucune raison de se trouver.

Ce n'est pas un thriller mais Thomas se lance alors dans une enquête (peut être sa façon à lui de ne pas couler en étant animé par la rage de découvrir les raisons de l'accident ) : il retourne sur les lieux de l'accident, il fouille la voiture, il interroge les collègues et les amis de Camille.

Au delà des doutes et questions liés à cet accident, cet évènement bouleverse tous les rôles sociaux de Thomas : celui d'époux (est ce que Camille était heureuse avec lui ? que connaissait il d'elle vraiment ?), celui de père (de père très absent par son travail, il se retrouve contraint à endosser toutes les responsabilités et à décider que dire et que taire aux enfants alors que leur mère se bat toujours entre la vie et la mort), celui de frère et de fils. le sol devient mouvant, toutes les certitudes s'effondrent et Thomas, au fil des pages, redécouvre le passé de sa famille, le passé de sa femme.

Si l'histoire est très ambitieuse, construite en 3 parties (la première entre la banlieue parisienne et Rouen; la seconde dans les Pyrénées où vit son frère; la dernière en Afrique Noire que j'ai un peu moins aimé) c'est le style de Luc Lang qui m'a véritablement scotché. J'ai rarement lu un auteur autant au coeur des sensations : j'étais avec lui dans les couloirs de l'hôpital, je sentais l'odeur de l'éther et le tissu des petits chaussons bleus qu'on enfile avant de rentrer dans une chambre stérile; j'étais avec lui dans les montagnes des Pyrénées alors que je n'y ai jamais mis les pieds et je tremblais presque alors qu'il se laissait piéger par le froid de la nuit et par cette brume où l'on ne voit même plus sa main; j'étais avec lui sur cette plage du Nord me prenant une vague glacée et trempant mes vêtements.

500 pages cela laisse aussi la place aux personnages de gagner en épaisseur, d'évoluer (Thomas créé des logiciels qui contrôlent le temps de travail des gens mais il lui en faudra du temps pour avoir un oeil critique sur ce « flicage »).

Ce n'est pas un roman « feel good », j'y ai laissé quelques larmes (donc si vous êtes à fond dans l'esprit gingle bells, reportez cette lecture à plus tard), beaucoup de questions restent en suspens mais ce n'est pas pour autant un livre plombant (en tous cas je ne l'ai pas vécu comme cela ). Il traduit avec force les petits bonheurs et plaisirs (des mets simples près d'une cheminée après avoir beaucoup marché; la bienveillance sans calcul de certaines personnes; la beauté et la magie de la nature) à contre courant d'une société qui nous fait croire que le bonheur c'est de consommer et d'avoir.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Camille a eu un accident, elle est dans le coma. Thomas, son mari, père de ses deux enfants, fait de son mieux pour gérer la situation, tout en essayant de comprendre comment tout cela a bien pu arriver. Cette épreuve le rapproche de son frère Jean, berger dans les Pyrénées. Alors que Thomas tente de garder la tête hors de l'eau, il plonge petit à petit dans des secrets de famille enfouis. L'accident de Camille n'est que le début d'un grand bouleversement dans sa vie…

Impossible de résumé ce livre, tant il est riche. Non, ce n'est pas un livre facile. Ce n'est pas seulement l'histoire d'un homme confronté au coma profond de son épouse, arrivant difficilement à continuer sa vie normale. C'est aussi une sorte de roman d'apprentissage, où le personnage principal entame une remise en question complète, suite à cet événement tragique. Thomas évolue, change, se transforme au cours de notre lecture, il revient sur sa vie de cadre informatique bien rémunéré, au joli pavillon de banlieue et à la belle Audi rutilante. Il confronte sa vie à celle de ses proches, si différents : Jean, son frère ayant repris l'élevage familial, Pauline, sa soeur exilée au Cameroun, ouvrant des dispensaires dans des zones rurales en crise. Il revient aux sources, dans les montagnes de son enfance, pour se retrouver, se repenser. Critique de notre vie moderne, de notre façon de vouloir aller toujours plus vite, toujours plus loin à l'aide de la technologie, c'est un roman surprenant, auquel je ne m'attendais pas en lisant la quatrième de couverture.

Plus encore que les actions successives des personnages et les rebondissements de cette intrigue qui n'en est pas vraiment une, ce qu'on retient de cette lecture, c'est l'ambiance particulière, portée par un style captivant, riche de détails précis qui nous donnent l'impression d'y être vraiment. Luc Lang excelle dans l'art de nous faire ressentir les émotions du personnage principal, en nous faisant entrer dans sa peau, voir par ses yeux, penser comme lui. Tous nos sens sont mis en alerte par les longues descriptions incroyablement vivaces, quelque soit le milieu évoqué. C'est un monde brutal que nous décrit ici l'auteur, et pourtant, il arrive à nous faire entrevoir la lueur au bout du tunnel, l'humanité dans ce milieu hostile. La dernière partie du livre surtout est absolument magnifique – à découvrir sans tarder.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Après avoir lu successivement Malloy, Un voyageur sur la terre, Martin Eden et le joueur d'échecs, je tombe (il n'y a pas d'autre mot) sur ce roman d'une affligeante banalité.

Je n'irai pas au-delà de la page 250 à laquelle je me suis arrêtée, assez perplexe à l'idée qu'on puisse aller plus loin. Tout est convenu dans ce roman au titre pompeux. Luc Lang croit-il être original quand il emploie le langage parlé le plus pauvre qui sacrifie le "ne pas" tout au long de pages bâclées? Pardonnez-moi d'y mettre un gros zéro pointé.

Quand cessera-t-on d'écrire des romans médiocres? Il y a comme du dédain de la part de l'éditeur (je parle en général) d'administrer aux masses soi-disant ignares, de la littérature au rabais. Il y aura du chiffre!

Quand cessera-t-on de se croire né écrivain?! Je crains que ce virus n'ait la vie longue.

Et l'on noircit des colonnes de commentaires idiots (attention, je ne parle des lecteurs de babelio pour lesquels j'ai le plus grand respect) sur les mérites de telle ou telle nouveauté qui ne demandait qu'à rester au placard.

J'ai l'impression d'avoir mis par erreur la tête dans le tambour de la machine à laver. On se fout de la route de Rouen! Quant au chef lieu de l'Eure (Evreux) et son café des Arts "à côté de l'office du Tourisme", je donnerai à tout candidat à l'écriture le conseil suivant : (ne) vous croyez surtout pas obligé de coller à la réalité. Inventez! Vous sortirez de cette route laborieuse qui sillonne la Normandie, et nous avec.

Ceci dit je ne veux en dégoûter personne :)

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Thomas et Camille Texier ont réussi leur vie. Tous deux sont cadres, proches de la quarantaine et vivent près de Paris avec leur deux enfants Elsa et Anton. Seul petit bémol, Camille doit s'absenter fréquemment car le siège de son entreprise, Delta Energy, est en Normandie. Mais Thomas et les enfants ont appris à faire avec. Jusqu'à ce soir où le téléphone sonne pour informer Thomas que son épouse a été victime d'un grave accident et qu'elle a sombré dans un coma de stade 3 : «L hématome temporal était considérable, il nous fallait de toute urgence réduire la pression crânienne avant d'engager d''autres interventions.»

Commence alors un pénible voyage d'un hôpital à l'autre en passant par la gendarmerie, le lieu de l'accident – une route de la campagne normande ¬– la ferme voisine et le casse auto où ce qui reste du véhicule a été déposé.
Car Thomas veut essayer de comprendre ce que son épouse faisait en pleine nuit sur une route sans réel danger, pourquoi «L'auto a chaviré dans le fossé, des haies ont été arrachées sur 20 m et quand elle est remontée de l‘autre côté du talus, au lieu de s'immobiliser là, avec l'élan inouï, dame, elle a fini en tonneaux, plusieurs, 50m plus loin sur la chaussée, une trajectoire impossible, impossible…»
Les données techniques, le téléphone portable et l'ordinateur portable qu'il va décrypter ne feront qu'augmenter le mystère. Sans compter cette «lampe Art déco signée, en pâte de verre violette et orangée, pas du tout le genre de la maison» qui était en paquet-cadeau qu'elle transportait à l'arrière de sa voiture.
Les messages plus que cordiaux échangés avec un collègue, Hubert Demestre, font naître de nouveaux soupçons, d'autant que le médecin lui annonce que Camille était
enceinte de huit semaines. Des chocs multiples que Thomas doit gérer en essayant de préserver ses enfants, la famille et son travail. Pendant ce temps, le coma est en voie de résorption. Peut-être que Camille pourra expliquer son attitude? Un espoir qui sera vite deçu. Si la malade se réveille, elle reste totalement absente et finit par sombrer. Une vie résumée à une pierre tombale : Camille Granier, épouse Texier, 1976-2012. Ce «llivre un» s'achève dans la noirceur la plus totale : «La vie est une prison, on est enfermés dans le malheur.»
Le «livre deux» est celui de la remise en question et du rapprochement avec ceux qui restent. Thomas part avec ses enfants rejoindre son frère Jean qui élève des chèvres dans les Hautes-Pyrénées. L'occasion, en cheminant sur les entiers du GR 10, de retrouver ses racines, mais aussi de dévoiler quelques secrets de famille. Au bord du lac d'Anie, il va notamment se retrouver confronté à une autre mort : celle de son père, victime d'une chute mortelle. Les non-dits, qui ont provoqué l'éclatement de la famille, poussent à agir, à chercher à renouer avec sa soeur qui a choisi de tout quitter pour fonder un dispensaire en Afrique.
Autre décor, autre quête. Nous voici au Cameroun où il n'est pas aisé de faire des kilomètres, surtout pour rejoindre un endroit peu sûr ou Boka Haram commet régulièrement des exactions. Thomas va du reste vite faire l'expérience des coutumes locales, de la corruption et de la gestion du temps. Il est arrêté, soupçonné d'être un agent étranger infiltré par le Tchad ou le Nigeria, puis relâché au bout de quatre jours, délesté de quelques billets. Il va finir par retrouver sa soeur. À nouveau, quelques vérités enfouies vont ressurgir…
J'aime beaucoup la formule d'Éric Libiot qui dans L'Express explique le travail de Luc Lang en expliquant qu'«il cuisine de la théorie dans un grand chaudron romanesque» et que les «500 pages passent comme une respiration. Un rythme de sprinteur pour un roman de coureur de fond.» J'ajouterai que ce roman, dans sa quête individuelle, touche à l'universel. Fruit de plusieurs années de travail, cette oeuvre est tout simplement ce que j'ai lu de plus beau cette année. Il mériterait amplement les lauriers d'un prix littéraire.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Trois phases dans la vie d'un homme.... Trois parties ou Luc LANG nous plonge dans l'intimité sombre et profonde d'un quadra... père de famille sur les traces de son histoire familiale...
Un voyage de 515 pages environ sans sauter de lignes... C'est un parcours...

Mais c'est bien écrit.
Et c'est ce qui m'a permis de ou pousser à terminer cette lecture...

Pas mal... donc trois étoiles...
Une jolie découverte... sur un auteur à retrouver...
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Quand je me cache derrière une quatrième de couverture au lieu de proposer un résumé de mon cru, c'est soit parce que je ne veux pas déflorer l'intrigue, soit parce que je n'ai pas suffisamment progressé dans le livre pour prétendre le synthétiser. Ici, deuxième cas et abandon page 230, en plein milieu d'une phrase.

J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre. Lors de la présentation de la rentrée littéraire des éditions Stock, Luc Lang m'avait envoûtée par sa présence, sa prestance, son regard profond. Hélas, je me suis heurtée de plein fouet à l'écriture de l'auteur : dense, étouffante, omniprésente. Faites un test si vous croisez ce livre : ouvrez-le n'importe quelle page et vous verrez un espace saturé d'écriture, sans presque aucun saut de ligne. À croire que le texte reflète l'état d'esprit de Thomas, protagoniste perdu. « C'était simplement un brouillard de plus en épais autour de Camille depuis cet accident. » (p. 79) Heureusement qu'il y a des retours à la ligne pour reprendre un peu son souffle ! Ici, tout est au même niveau, discours ou récit.

J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre, de découvrir les mystères qui entourent Thomas, son frère et sa soeur, de comprendre ce qui se passait dans la vie de Camille. « Je sens comme une malédiction qui pèse sur la famille, sur nous… » (p. 216) Mais il y a trop d'histoires dans cette histoire : des affaires professionnelles, des magouilles politiques, des secrets de famille, des cheminements personnels, etc.

J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre. Pas réussi. La faute à qui ? Certainement pas à Luc Lang dont le travail est remarquable. Sans doute à mon esprit un peu fatigué. Mais ce n'est pas un adieu : je range Au commencement du septième jour pour un dimanche où mes neurones, mieux entraînés à la brasse coulée, accepteront de plonger dans sa masse textuelle.
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