Michael Snow attribue la dualité structurelle de son travail à son éducation canadienne entre deux cultures — anglaise et française —, et à sa conscience précoce des qualités différentes de la vue et du son que ses parents lui enseignent. Après des études au Ontario College of Art de son Toronto natal, il voyage en Europe dans les années 1950 et vit à New York dans les années 1960. Son apport dans trois domaines de l’activité culturelle — l’art visuel, le film expérimental et la musique — est mondialement reconnu.
En 1967, les films expérimentaux novateurs de Michael Snow (né en 1928) le catapultent hors de l’atelier du peintre et dans l’avant-garde internationale. Chef de file des nouveaux médias et de l’art conceptuel, Snow réalise, sur une carrière qui dure plus de cinquante ans, un œuvre qui inclut des tableaux, sculptures, photographies, films, livres, hologrammes, projections, installations, enregistrements musicaux, performances et essais.
Snow, toujours conscient du caractère particulier de chaque médium, cherche à renforcer la participation du spectateur à l’expérience de l’art et à l’encourager à remettre en question les applications conventionnelles des médias sensoriels. Le facteur humain est, et a toujours été, manifeste dans la création de ses œuvres, et ce qui compte, quel que soit le médium, c’est la marque, l’empreinte ou l’énergie physique de l’artiste. Snow affirme que l’art est une expérience éphémère qui change constamment dans la perception d’un spectateur qui vit et qui respire.