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Citations sur Holmes & Moriarity, tome 1 : Qui a tué son éditeur ? (8)

« — Vous étiez bons amis ? demanda-t-elle par curiosité.
— Je ne sais pas vraiment ce que nous étions, admis-je avec lassitude. Mais je ne vais pas rester assis ici pendant que…
Ma voix se brisa. Je ne savais pas quoi faire. J’étais si profondément noyé dans mon désespoir que les requins mordillaient mes orteils.
— Vous pleurez ? demanda-t-elle, choquée.
Je me redressai, m’essuyant rapidement les yeux du dos de la main.
— J’ai des allergies, lui répondis-je. »
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Le problème avec le meurtre, c’est que c’était contagieux. C’était comme manger des chips, c’était dur de s’arrêter après la première – ne serait-ce que parce que cacher le premier meurtre conduisait souvent à un deuxième et un troisième meurtre. Et bien que je me montre compatissant envers quelqu’un qui voulait rendre à Peaches la monnaie de sa pièce – peut-être même Krass – je n’appréciais pas vraiment qu’on essaie de m’accuser de meurtre. Et j’appréciais encore moins qu’on essaie de se débarrasser de J.X. Non que ça ne m’ait jamais traversé l’esprit, mais quand même…

Ouais.
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Je quittai le bâtiment par l’arrière, traversai la terrasse en bois rendue glissante par la pluie jusqu’en bas des marches et me frayai un chemin dans le labyrinthe de tables et de chaises métalliques.

Perdu dans mes préoccupations, je ne remarquai la personne assise là qu’une fois à quelques mètres d’elle.

Je m’arrêtai. La pluie s’abattait sur le mobilier, faisant rebondir les gouttes. L’homme était effondré sur la table. J’aperçus une veste noire et des cheveux blonds. Son visage était caché dans la courbe de son bras, comme s’il pleurait. L’eau inondant la table en accentuait l’effet. Sauf qu’il ne pleurait pas – il aurait peut-être dû, avec cette hache plantée à l’arrière du crâne.
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Sauf que les baisers de J.X. m’excitaient tellement que je n’étais pas sûr que ma peau puisse contenir toute cette lumière et cette énergie qui bourdonnaient en moi. J’enroulai mes bras autour de lui, ravi quand il fit de même, me serrant contre lui de ses bras durs et musclés.

Il poussa contre moi, sa queue s’enfonçant douloureusement dans mon ventre, laissant une traînée collante, et je poussai en retour, et ce fut un soulagement de lâcher prise, de se bousculer et de se faire écraser comme deux marsouins, de ruer et de s’ancrer dans la beauté et la béatitude du sexe impersonnel et sans complication. Le lit frappa contre le mur du chalet au rythme de nos va-et-vient. Peut-être qu’il rebondissait également sur le plancher – je n’aurais pas été surpris d’entendre le chalet trembler sous nos coups de boutoir.

C’était trop brut et réel pour être comparé à… n’importe quel souvenir.
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Il éclata d’un rire étrange, secoua la tête et se retourna.

— J.X. ? l’appelai-je.

Il s’immobilisa. Ma main agrippa le col humide de sa veste en cuir et je le tirai dans le chalet. Je poussai la porte de ma main libre. Elle claqua. J.X. tendit le bras et la verrouilla.

Si on décernait des prix durant les pique-niques à ceux qui se déshabillaient le plus rapidement, nous aurions certainement gagné un pot de confiture maison et une médaille. En fait, nous devrions nous satisfaire de notre performance à la course en sac. Parce que c’était à ça que ressemblait J.X. qui luttait pour se défaire de son jean tandis que je le traînais au lit. Nous nous effondrâmes sur le couvre-lit en calicot, J.X. s’allongeant gracieusement sous moi.

Il était magnifique. Les échanges grossiers que nous avions partagés par écran interposé au fil des ans m’avaient fait oublier cette part de lui.
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À présent, je n’entendais plus rien. Était-ce le fruit de mon imagination ? Peut-être qu’il ne s’agissait que d’un écureuil ou d’un lézard qui aimait la vie nocturne.

Je me redressai, passai devant le plateau et parcourus la haie jusqu’au bout. Avec précaution, je levai la tête, des brindilles s’accrochant à mes cheveux.

J’aperçus rapidement la réserve de bois brillant d’une lueur argentée grâce au clair de lune. Il n’y avait personne.

L’instant d’après, je fus saisi par les revers de mon Burberry, arraché de ma cachette et jeté à terre.
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— Dieu sait que j’adore votre travail, mais vous ne correspondez pas à la nouvelle direction de Wheaton & Woodhouse. Essayez une maison d’édition plus petite ; essayez l’édition indépendante. Ils ne subissent pas la même pression quant à la réussite de leurs auteurs.

Je me sentis virer au rouge, puis blanchir, alors que la colère et l’embarras s’emparaient de mon système nerveux. Dans une minute, il allait me conseiller de m’auto-publier. La chaise de Rachel racla le sol lorsqu’elle se leva. J’étais déjà debout. Tout le monde autour de la table semblait me dévisager. Même le regard sombre de J.X. était empreint de sympathie – ce qui était probablement le pire de tous. Il était désolé pour moi.
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Rachel se retourna et me vit.

— Oh, dit-elle.

Ça ressemblait davantage à un hoquet, le genre de bruit que la reine d’Angleterre ferait si quelqu’un lui donnait une tape dans le dos en l’appelant Liz.

Les gens qui l’accompagnaient – elle était constamment entourée d’une ribambelle d’adeptes emplis d’espoir – se retournèrent pour découvrir ce qui avait alarmé leur divinité. C’était comme dans ces films où tout le monde se concentre sur le nouveau venu. La bande sonore s’estompe et l’action décélère jusqu’à l’immobilité – s’ensuivent généralement une rafale de balles et la disparition de tous ceux qui portent du blanc.

Bien que Rachel n’ait pas vraiment sorti un Uzi de son sac Prada, elle arborait une mine sombre alors qu’elle se détachait des autres, se frayant un chemin vers moi. M’agrippant par le bras, elle siffla dans mon oreille :

— Christopher, je t’avais dit de faire un effort vestimentaire.
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