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Mone est née en 1900 à Senlis. Bien qu'elle fût brillante à l'école, elle s'arrêta au certif', comme beaucoup de jeunes filles issues de milieux modestes au début du XXe siècle. Elle s'associa à l'activité maternelle, devint repasseuse et couturière, s'intéressa à la mode via les magazines et le cinéma, eut toujours à coeur d'être coquette, sut accueillir ses clients avec déférence et fit toujours preuve de la plus grande discrétion.

> « C'est très intéressant, le linge. Vous savez tout sur tout le monde. Les gens parlent, [leur] linge aussi. » (p. 190)
C'est v'lai, ça - foi d'ex-lingère saisonnière - comme disait la mère Denis devant sa Vedette « qui utilisait juste ce qu'il faut d'eau et juste ce qu'il faut d'électricité, tout en respectant la tradition des bons lavages », des lavages avec « des rinçages profonds et méticuleux ».*
En effet, en suivant la vie de Mone la repasseuse, on assiste à près d'un siècle d'histoire de France en accéléré - évolutions du linge, des étoffes, des vêtements qui ont accompagné celles de la société occidentale. On rencontre même brièvement la peintre senlisienne Séraphine, rendue célèbre par l'interprétation de Yolande Moreau dans le film homonyme.

Au tiers du livre, cette phrase : « Le caractère de Mone était un curieux mélange de maturité et de naïveté. » C'est exactement comme cela que je les ai perçues, cette femme et toute cette histoire : intéressantes mais un peu trop gentillettes, toutes les deux...

* https://www.youtube.com/watch?v=pbvMnq0ZeR8
https://www.youtube.com/watch?v=tbRPBMY0VJE
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Simone, dite Mone, naît en 1900 dans un petit appartement de Senlis.
Son père travaille dans une ferme et sa mère repasse le linge des gens fortunés.
En 1904, naît une petite Marie qui souffre d'un léger retard mental et dont il faut beaucoup s'occuper.
Est-ce l'incapacité de faire face à ce handicap qui fait fuir le père ? Toujours est-il qu'il disparaît soudainement après avoir investi toutes ses économies dans le rachat du matériel de repassage, obligeant sa femme et ses filles à se serrer les coudes.
Sous la houlette de sa mère, Mone apprend très vite à manier les lourds fers à repasser, ainsi qu'à faire parler le linge.
Car le linge parle de multiples façons selon son étoffe ou son usure, et dévoile les secrets parfois coquins de ceux qui les portent...
Mone traverse le siècle tranquillement malgré la perte de son jeune fiancé, de sa mère et de sa soeur.

La jeune femme est animée d'un tempérament calme et constant, à la fois résignée et digne, sa mère lui ayant appris à "ne pas être".
Maintes fois blessée par l'attitude hautaine et les propos méprisants de son amie d'enfance, elle continue pourtant à l'admirer et à lui pardonner.

L'intérêt du récit réside principalement en ceci qu'il nous dépeint un siècle de bouleversements économiques, politiques, culturels.
Le métier de Mone évolue avec la mode et l'électricité.
De Christian Dior à Balenciaga, en passant par Coco Chanel, elle se laisse gentiment séduire par tout ce luxe tapageur sans pour autant y succomber.
Elle reste spectatrice amusée.

Une lecture un peu monotone mais néanmoins charmante.
La plume de Bénédicte Lapeyre est simple mais fluide et se contente de relater.

Ce livre, je l'ai offert à ma maman de 88 ans pour Noël.
Il lui ressemble tant , elle qui a appris la couture et s'est toujours passionnée pour la mode et les grands de ce monde.
Il lui a tellement plu qu'elle me l'a prêté...
C'est donc avec beaucoup d'émotion que je l'ai lu et que j'ai pu partager mes impressions avec elle dans une tendre complicité.
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Ah!si la vie pouvait être aussi simple que cela!! Mais"faut pas rêver!"
Enfin ce roman de lecture facile m'a fait passer un agréable moment.
Le portrait d'une femme :Mone,qui reprend le métier de sa mère :repasseuse.Une vie qui vu de l'exterieur paraît bien terne et triste mais que Mone apprécie. Se contentant de peu,chaque petits faits et gestes étant vécu tout en douceur,une façon et une philosophie de vie difficilement imaginables à l'heure actuelle.(Mone est née en 1900 et travaille jusqu'à 65 ans,1965.).
Un roman"gentillet"un peu "plan-plan",qui détend, sans prise de tête parfois cela fait du bien.⭐⭐⭐
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La Repasseuse est le récit d'une femme courageuse, intelligente discrète et attachante.
Malmenée par la vie, Mone parvient à survivre grâce à ses talents de repasseuse, et l'éducation qu'elle reçoit de sa maman. Mone traverse ainsi deux guerres, se bat pour tenter de subvenir aux besoins de sa mère et de sa soeur, handicapée, allant même jusqu'à s'oublier.
Du fond de sa campagne, Mone assiste aux changements économiques, politiques, culturels et moraux, traversant ainsi le 20è siècle en incarnant le témoin discret d'une France sujette à d'intenses mutations.
Les qualités de cette femme sont servies par une écriture limpide, vive et pleine de sincérité.
Un récit juste et qui nous rappelle l'importance des choses simples ...
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La Repasseuse est le récit d'une femme courageuse, intelligente discrète et attachante. Mone assiste aux changements économiques, politiques, culturels et moraux, traversant ainsi le XX siècle en incarnant le témoin discret d'une France sujette à d'intenses mutations. Un récit juste et qui nous rappelle l'importance des choses simples ...
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Dans ce livre qui retrace la vie de Mone on suit avec plaisir tous les évènements qui ont faits la France les deux guerres mai 68....
Ce livre qui nous fait découvrir un métier qui n'existe plus nous laisse entrevoir la vie de ces gens simples,courageux et qui se contentaient de menus plaisirs.
De ces fers à repasser que l'on trouve maintenant en décoration on découvre l' utilité
Portrait tendre d'une jeune fille que l'on va suivre toute sa vie,de cette femme discrète qui a subit tous les changements du XX siècle.
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Repasseuse : un métier ....un art autrefois ! Mone apprend de sa mère les bons gestes, la bonne utilisation, les astuces et pratiques pour un repassage impeccable avec les bons "outils". Mais elle n'apprend pas que ça ! Une vie rude de 3 femmes liées par le sang (la mère et ses filles, dont une est handicapée)...une vie sobre, simple, en retrait mais toujours à l'écoute des autres (en l'occurrence, la clientèle plus ou moins aisée) où la discrétion est la règle car "on apprend beaucoup du linge confié"... c'est l'école du plaisir du service, de l'amour du métier, de l'importance d'une famille aimante, de l'art de trouver du positif dans tout ce qui paraît être difficile ou blessant. Et Mone excelle dans tout cela grâce à la transmission que sa mère lui en a fait, grâce à son vécu auprès de sa soeur, grâce à la fidélité des amitiés et du souvenir. Sa coquetterie et son bon goût lui font parfois transgresser certains "interdits" liés au milieu social ; et c'est tant mieux, elle pourra ainsi réaliser quelques uns de ses rêves. Et alors que, vieillissante, son choix de vie lui permettra de connaître une retraite des plus heureuse.
Ce livre est une respiration, une philosophie et un art de vivre le quotidien avec les petits bonheurs qu'il faut savoir saisir...
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La repasseuse
Bénédicte Lapeyre
271 P.
Simone surnommée Monne est une femme très courageuse. Elle ne compte pas ses heures de repassage. Je me suis retrouvée en elle lorsqu'elle dit "le linge dit tout ".Pour moi , c'est pareil , repasser ,c'est redonner vie à son linge et évoquer ce que nous avons vécu.
Elle nous fait traverser le XXème siècle.
Ce roman est simple mais empli d'émotions, d'humilité , de'humanité et redonne gout à des choses simples
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J'ai découvert Bénédicte Lapeyre avec "La repasseuse", un roman court mais une très belle lecture pour une magnifique pause polar.

L'auteure nous comte la vie de Mone née en 1900, fille de repasseuse qui deviendra à son tour "la repasseuse de Senlis" mais également une couturière hors pair. Mone est une fille intelligente et discrète qui apprend à travers les revues, et la radio. Elle se dévoue entièrement à sa mère et sa soeur autiste. Lorsque celles-ci disparaissent, elle continue à travailler malgré tout. Mone connaîtra aussi Etienne, un jeune homme qui la courtisera, osera-t-elle s'aventurer dans cette histoire ? Et qu'adviendra-t-il de son amitié avec Marthe, son unique amie ?

Tout au long du roman, nous avons un bref historique de la France, mais surtout du métier de repasseuse avec les évolutions du linge, des étoffes... mais aussi des fers qui avant pouvaient peser jusqu'à 8 kilos ! J'ai adoré être la spectatrice de la vie de Mone. J'ai pris plaisir à découvrir l'art du métier de repasseuse, révélateur de l'évolution de la femme, mais qui était aussi très épuisant.

Une phrase m'a particulièrement marqué, car je pense qu'elle est entièrement vraie :
"C'est très intéressant, le linge. Vous savez tout sur tout le monde. Les gens parlent, le linge aussi. (page 193)"

Je pense qu'en effet, on apprend beaucoup sur les personnes et leurs habitudes quand on repasse leurs affaires. On rentre dans leur intimité.

Bénédicte Lapeyre a une plume sensible et agréable qui m'a fait vibrer à travers Mone via son art du repassage qui n'a plus rien à voir avec maintenant. Un très beau livre qui nous fait voyager à travers le temps, les étoffes et le progrès du repassage.
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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J'ai bien aimé la promesse de l'évocation d'un temps passé contenue dans le titre de ce livre, "La repasseuse". Bénédicte Lapeyre nous raconte la vie de Mone, jeune fille habitant Senlis avec sa mère repasseuse et sa soeur handicapée. Nous sommes au début du 20ème siècle, et le travail ne manque pas. Malgré ses bons résultats à l'école, Mone reprend l'activité de sa mère, qui lui apprend alors toutes les astuces du métier, mais aussi tout ce que raconte ces vêtements sur les gens qui les portent...
Ce livre permet de traverser le 20ème siècle du coté des "petites gens", avec la résignation que certains pouvaient avoir, et c'est son principal attrait. Par contre j'ai trouvé le personnage de Mone très fade et sans relief, voir pas du tout crédible : jamais un mot plus haut que l'autre, ni une tentative pour obtenir mieux, tout ça bien évidemment avec classe et élégance, bref pour moi ça ne tient pas la route ! Mais le livre se laisse lire et témoigne d'un métier disparu, c'est déjà ça.
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