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Sorti en 2004 et réédité cette année chez Delcourts, on a comparé à sa sortie « Stray Bullets » au film de Quentin Tarantino sorti un an plus tôt : « Pulp fiction » mais aussi à James Ellroy ou Palahniuck.
David Lapham était alors à son sommet.
« Stray Bullets »ce sont un patxwork d'histoires de personnages de paumés intégral , englués dans des histoires de sexe , drogue et fric et qui s'enfoncent de plus en profondément dans la violence et la folie.

Le dessin noir et blanc est très sobre, épuré, mais les personnages sont bien expressifs
Il faut aimer le noir et le glauque, attention à la surdose parfois mais dans le genre c'est très efficace!!
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Au départ, cet album ne semble être qu'une succession de nouvelles, plus noires les unes que les autres. Sauf que d'une histoire à l'autre on retrouve quelques protagonistes, des lieux identiques, une cohérence chronologique (tout se déroule au cours de l'année 1983), des trajectoires qui se croisent et, inévitablement, se percutent. Il va de soi que l'on meurt beaucoup dans ces pages, et jamais paisiblement. Il suffit d'un grain de sable pour que le plan prévu au départ foire dans les grandes largeurs et que l'on perde le contrôle. La première nouvelle est à ce titre exemplaire. Deux gars avec un cadavre dans le coffre de leur bagnole doivent changer une roue, en pleine nuit, sur une route déserte. Un flic s'arrête pour leur porter secours et à partir de là, tout part en cacahuète. Pareil pour Orson, gamin naïf qui s'approche de trop près d'une fleur vénéneuse prénommée Rose. Orson, Rose, Amy la tueuse professionnelle, Nina la camée, Beth la fonceuse, Nick le couillon, Virginia la fugueuse et Lilly la vache à cinq pattes forment une galerie de personnages aussi déglingués qu'hauts en couleur.
C'est glauque, poisseux, parfois drôle, toujours pathétique, sobrement illustré par un noir et blanc au trait épais particulièrement expressif. La série compte en tout quarante épisodes et ce premier volume de près de 500 pages regroupe les quatorze premiers. Une série d'abord auto-éditée, récompensée en 1996 par l'Eisner Award du meilleur scénariste / dessinateur. Une série ovationnée par tous les amateurs de polar décapant, qui lorgne du côté de Chuck Palahniuk littérairement parlant et offre un croisement ébouriffant entre les univers cinématographiques de Tarantino et David Lynch. Rien que ça.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Stray Bullets [Stray Bullets, Volume 1] [#Delcourt], le bal des loosers

Il est étrange qu'il ait fallu près d'un quart de siècle pour qu'un éditeur se réintéresse à ce chef d'oeuvre de David Lapham. Cette élégante édition devrait permettre au plus grand nombre de découvrir ou de redécouvrir le talent d'un auteur inventif…

Chacune de ces nouvelles est une pièce d'un puzzle saisissant mettant en scène des petites frappes qui sont autant de loosers et de paumés qui voient leur destin basculer du fait d'un mauvais choix. Implacables et tragiquement désespérés, chaque récit explore des ambiances radicalement différentes, oscillant entre le réalisme malsain et le psychédélique dérangeant avec la même efficacité.

Ces « balles perdues » raviront les amateurs de polars noirs et dérangeant et nous ne pouvons qu'espérer que les éditions Delcourt publieront rapidement la suite de cette fresque criminelle sans équivalent…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Stray Bullets est un comic book d'un auteur américain, un gros recueil d'histoires noires, cruelles, violentes avec des personnages récurrents. Des histoires remplies de personnages tueurs, paumés, prostitués, amoureux, fous, obsédés, fugueurs...Huit cases en noir et blanc par planche, un trait précis et réaliste mais des intrigues qui expriment tous les travers de l'Amérique des années 1980 et l'absurdité des décisions humaines. Une collection d'idées noires qui plaira aux amateurs des romans du même genre.
Masse Critique Babelio
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Stray Bullets, c'est un recueil de quatorze histoires aux temporalités différentes qui s'imbriquent petit à petit pour former une unité. C'est l'histoire de pauvres types, de petits caïds qui essaient de se tailler la part du lion dans un monde de brutes, un univers particulièrement sordide et malsain, où la bêtise crasse est reine, et qui rappelle, par sa violence -parfois- gratuite et ses personnages excentriques et cintrés, un film de Quentin Tarantino. du coup, si vous n'aimez pas ce réalisateur, fuyez.

La première des histoires qui ouvre ce roman graphique noir et désespéré nous met face à deux hommes qui circulent à deux heures du matin sur une route déserte. Soudain, un pneu crève. Frank, le plus âgé, sort tandis que Joey se dirige nerveusement vers le coffre. Dans le coffre de leur voiture, un cadavre. Les deux sont des hommes de main. Et plane, dans leurs conversations, l'ombre d'Harry, un malfrat que l'on devine redoutable et qui traversera l'ensemble du recueil sans jamais se montrer ailleurs que dans les paroles de nos différents personnages. le cadavre, on le comprend, est celui de l'ex petite amie qu'Harry a « offert » à Joey avant d'ordonner son assassinat. Depuis, Joey, au regard halluciné, est tombé amoureux de celle qui l'a dépucelé. Et il se montre prêt à tout pour protéger son corps et sa mémoire, jusqu'à descendre tous les chalands d'une station-service et empiler leurs corps dans le coffre de la voiture surchargée. Une obsession malsaine qui le mènera même à buter son seul ami, Frank, qui se moquait de lui.

David Lapahm livre un regard cru sur l'espèce humaine à travers une galerie de personnages hétéroclites, mais qui sont tous unis sous le signe de la malchance. Tout, absolument tout, ce qui est susceptible de mal tourner tournera mal, illustrant ainsi parfaitement la terrible loi de Murphy. Dans un puzzle narratif mené tambour battant, on retrouvera tour à tour une jeune fille mal-aimée par une mère jalouse et sous antidépresseur, choyée par un père qui meurt dans d'atroces souffrances, qui assiste à un meurtre et multiplie les comportements violents et les fugues ; la redoutable Amy Bolide, braqueuse de banque, serial killeuse et mercenaire, qui multiplie les amants et les mariages, menteuse comme une arracheuse de dents ; Orson, un étudiant tout propre sur lui, couvé amoureusement par sa mère, qui se laisse séduire par une demi-pute qui lui organise une fête de diplôme inoubliable qui le mènera à vivre dans une ville perdue en plein milieu du désert (dont le maire est persuadé qu'elle sera bientôt bordée par la mer suite à la disparition de la Californie dans un cataclysme cosmique), en compagnie de deux femmes, dont l'une complètement ravagée par les drogues ; deux amies, Nina et Beth, portées sur les fêtes, le sexe et la dope, dont l'une est acoquinée à un gangster jaloux mais qui finit par tomber amoureuse d'un de ses hommes de main. le lien qui les unit apparaîtra petit à petit au lecteur, qui assiste, entre jubilation et impuissance, au petit spectacle misérable d'une humanité gangrenée par ses vices, qui n'a d'autres choix que de faire systématiquement le plus mauvais pour eux et leur entourage. Ne cherchez ni rédemption ni morale dans ces récits : il n'y a ni innocent ni coupable dans ces histoires, simplement un destin implacable qui les rattrape et qui les broie, le plus violemment possible qui plus est.

Graphiquement parlant, le noir et blanc offre une atmosphère sinistre à souhait. David Lapham unit des chapitres qui se déroulent pourtant à des milliers de kilomètres les uns des autres en créant une harmonie entre les différents décors dans lesquels évoluent ses personnages : appartement insalubre, voitures déglinguées, lieux isolés et miteux, voilà les décors dans lesquels nos protagonistes se retrouveront. le cadrage est resserré et dynamique, les gros plans sur les visages sont expressifs et mettent parfois mal à l'aise par leur réalisme dérangeant, qui aura un sourire sadique et froid, un regard de désespéré, une expression d'effroi ou un baiser passionné.

Brutal, violent, excessif, Stray bullets est le roman noir par excellence. David Lapham crée un labyrinthe narratif peuplé de personnages dégénérés, malsains, hypocrites ou loosers flamboyants qui se débattent dans un univers glauque dans lequel tous les mécanismes, même ceux relevant du hasard pur et simple, semblent être mis en place pour mener vers le pire. de temps en temps, dans cette lie de l'humanité, surgit comme par accident un chic type ou une jeune fille innocente. Monde cruel oblige, le lecteur assistera à la dissolution de ces êtres, pris en étau entre femmes perverses et tueurs enfoirés. Entre réalisme cru et psychédélisme halluciné, les chapitres se succèdent à un rythme soutenu, tenant son lecteur en haleine malgré les 460 pages de ce recueil.

Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour l'envoi de ce comics.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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Amateur de David Lapham quand il officie en auteur dessinateur ,je me suis plongé dans les comics traduit en francais du dit monsieur, et j'en fut ravis .
De tue moi a en crever et silverfish j' en tirais grand plaisir mais de stray bullets ce fut l'orgasme !
Et me voici a traquer la moindre nouvelle de parution de la suite nommé, stray bullets sunshine and roses ,sur le net , sans succes.
Mais je ne lache pas le morceau comme ca , et ayant liker la page fbook comics de delcourt , je me decida a envoyer un message privé a leur encontre .
Et bien m'en a pris, je recu rapidement une reponse positive de leurs part m'indiquant qu'il y aurait bien un volume 4 et qu'il etait en negociation , je pense pour des raisons financiere ou de format .
Une grande série qui gagne a étre lu et connu, Delcourt lui a offert un écrin de qualité que j'apprécie , et vivement la suite !!
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Stray Bullets, c'est un recueil de quatorze histoires aux temporalités différentes qui s'imbriquent petit à petit pour former une unité. C'est l'histoire de pauvres types, de petits caïds qui essaient de se tailler la part du lion dans un monde de brutes, un univers particulièrement sordide et malsain, où la bêtise crasse est reine, et qui rappelle, par sa violence -parfois- gratuite et ses personnages excentriques et cintrés, un film de Quentin Tarantino. du coup, si vous n'aimez pas ce réalisateur, fuyez.

La première des histoires qui ouvre ce roman graphique noir et désespéré nous met face à deux hommes qui circulent à deux heures du matin sur une route déserte. Soudain, un pneu crève. Frank, le plus âgé, sort tandis que Joey se dirige nerveusement vers le coffre. Dans le coffre de leur voiture, un cadavre. Les deux sont des hommes de main. Et plane, dans leurs conversations, l'ombre d'Harry, un malfrat que l'on devine redoutable et qui traversera l'ensemble du recueil sans jamais se montrer ailleurs que dans les paroles de nos différents personnages. le cadavre, on le comprend, est celui de l'ex petite amie qu'Harry a « offert » à Joey avant d'ordonner son assassinat. Depuis, Joey, au regard halluciné, est tombé amoureux de celle qui l'a dépucelé. Et il se montre prêt à tout pour protéger son corps et sa mémoire, jusqu'à descendre tous les chalands d'une station-service et empiler leurs corps dans le coffre de la voiture surchargée. Une obsession malsaine qui le mènera même à buter son seul ami, Frank, qui se moquait de lui.

David Lapahm livre un regard cru sur l'espèce humaine à travers une galerie de personnages hétéroclites, mais qui sont tous unis sous le signe de la malchance. Tout, absolument tout, ce qui est susceptible de mal tourner tournera mal, illustrant ainsi parfaitement la terrible loi de Murphy. Dans un puzzle narratif mené tambour battant, on retrouvera tour à tour une jeune fille mal-aimée par une mère jalouse et sous antidépresseur, choyée par un père qui meurt dans d'atroces souffrances, qui assiste à un meurtre et multiplie les comportements violents et les fugues ; la redoutable Amy Bolide, braqueuse de banque, serial killeuse et mercenaire, qui multiplie les amants et les mariages, menteuse comme une arracheuse de dents ; Orson, un étudiant tout propre sur lui, couvé amoureusement par sa mère, qui se laisse séduire par une demi-pute qui lui organise une fête de diplôme inoubliable qui le mènera à vivre dans une ville perdue en plein milieu du désert (dont le maire est persuadé qu'elle sera bientôt bordée par la mer suite à la disparition de la Californie dans un cataclysme cosmique), en compagnie de deux femmes, dont l'une complètement ravagée par les drogues ; deux amies, Nina et Beth, portées sur les fêtes, le sexe et la dope, dont l'une est acoquinée à un gangster jaloux mais qui finit par tomber amoureuse d'un de ses hommes de main. le lien qui les unit apparaîtra petit à petit au lecteur, qui assiste, entre jubilation et impuissance, au petit spectacle misérable d'une humanité gangrenée par ses vices, qui n'a d'autres choix que de faire systématiquement le plus mauvais pour eux et leur entourage. Ne cherchez ni rédemption ni morale dans ces récits : il n'y a ni innocent ni coupable dans ces histoires, simplement un destin implacable qui les rattrape et qui les broie, le plus violemment possible qui plus est.

Graphiquement parlant, le noir et blanc offre une atmosphère sinistre à souhait. David Lapham unit des chapitres qui se déroulent pourtant à des milliers de kilomètres les uns des autres en créant une harmonie entre les différents décors dans lesquels évoluent ses personnages : appartement insalubre, voitures déglinguées, lieux isolés et miteux, voilà les décors dans lesquels nos protagonistes se retrouveront. le cadrage est resserré et dynamique, les gros plans sur les visages sont expressifs et mettent parfois mal à l'aise par leur réalisme dérangeant, qui aura un sourire sadique et froid, un regard de désespéré, une expression d'effroi ou un baiser passionné.

Brutal, violent, excessif, Stray bullets est le roman noir par excellence. David Lapham crée un labyrinthe narratif peuplé de personnages dégénérés, malsains, hypocrites ou loosers flamboyants qui se débattent dans un univers glauque dans lequel tous les mécanismes, même ceux relevant du hasard pur et simple, semblent être mis en place pour mener vers le pire. de temps en temps, dans cette lie de l'humanité, surgit comme par accident un chic type ou une jeune fille innocente. Monde cruel oblige, le lecteur assistera à la dissolution de ces êtres, pris en étau entre femmes perverses et tueurs enfoirés. Entre réalisme cru et psychédélisme halluciné, les chapitres se succèdent à un rythme soutenu, tenant son lecteur en haleine malgré les 460 pages de ce recueil.
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