AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Fermina Márquez (11)

- Mademoiselle, maintenant vous pouvez entendre ma profession de foi : je éprise l'esprit critique, je hais la science ; et je ne respecte que les passions humaines parce qu'elles seules comptent , au milieu de toutes les sottises modernes!"
Commenter  J’apprécie          110
"Vous me faites songer à l'Espagnole anglaise de Cervantes ; vous savez, il dit qu'elle était remarquable " por su hermosura y por su recato".
Commenter  J’apprécie          20
...cette distinction, toute bourgeoise; est inconnue des grands écrivains : ils célèbrent indifféremment les femmes coupables et les femmes vertueuses. Ils choisissent même de préférence, pour héroïnes, des femmes que leurs passions et leurs déportements ont rendues illustres : Médée, Didon, Phèdre.
Commenter  J’apprécie          50
Je suis sûr que le petit nombre d'anciens élèves restés en France se rappellent aujourd'hui avec reconnaissance notre vieux collège, plus cosmopolite qu'une exposition universelle, cet illustre collège Saint-Augustin, maintenant abandonné, fermé depuis quinze ans déjà...
Commenter  J’apprécie          20
Une jeune fille venait de le repousser, et il l'en aurait remerciée, si elle l'avait renvoyé à ses livres et à l'élaboration de son grand avenir. Mais elle l'avait renvoyé à sa sœur, - à ses sœurs, toutes les femmes.
Commenter  J’apprécie          10
Je regarde une jeune femme, une jeune mère entourée de ses enfants ; et elle me regarde à son tour, et elle me reconnaît : c’est ma main qui l’a attirée, et qui ne l’a plus lâchée que le baiser n’eût été reçu. Elle me regarde, et toutes ces images sont en elle : Je suis un homme, pareil au père de ses enfants. Tandis que, pour la jeune fille, je suis un être inconnu, un pays étranger, un mystère. Un pauvre être inconnu, tout gauche et tout balbutiant devant elle ; un pitoyable mystère auquel un éclat de rire d’elle fait perdre toute contenance.

Et pourtant, nous nous connaissons un peu : lorsque la vie me laisse bien seul avec moi, je découvre en moi des aspirations et des sentiments de femme ; et je ne doute pas que celles qui savent voir en elles-mêmes n’aperçoivent, au-delà de leur riche cœur de femme, l’esprit lucide et bien ordonné d’un homme.

Mais, comme nous ne pourrons jamais voir clair en nous, connaîtrons-nous jamais cette part de l’autre sexe que nous contenons tous, et toutes ? C’était notre erreur à vingt ans, de croire que nous connaissions la vie et les femmes. On ne connaîtra jamais ni la vie ni les femmes, il n’y a, partout, que des objets d’étonnement et une suite ininterrompue de miracles. (pp. 32-33)
Commenter  J’apprécie          00
Je me suis assis à mon ancienne place en étude. Quelle chose fantastique que le temps ! Rien n'a changé ; il y a un peu plus de poussière sur les pupitres ; c'est tout. Et me voici, devenu homme. Si, à force de prêter l'oreille à ce silence j'allais soudain distinguer, au-delà des années écoulées, une rumeur lointaine et des voix et des pas...
Et si tous les élèves de mon temps allaient soudain rentrer dans cette étude, et si, me réveillant au bruit, j'allais me retrouver en face de mes livres et de mes cahiers d'écolier... "Beaucoup sont morts monsieur, beaucoup sont morts".
Commenter  J’apprécie          80
« Je me rappelle, quand j'avais neuf ans, sept ans même, des vieillards venaient chez nous. Leur vie était faite, et ils arrivaient sans gloire au seuil du tombeau. Sans gloire ; les deux mots terribles ! Avaient-ils même jamais désiré la gloire ? Avaient-ils du moins, dans leur âme, les ruines majestueuses d'un grand espoir brisé ? Non ; ils n'avaient jamais eu d'ambition. Ils avaient été étudiants à Paris, et puis ils étaient venus s'installer notaires ou avoués en province. Ils tiraient vanité de n'avoir jamais rien désiré de chimérique, c'est-à-dire rien de grand, dans toute leur existence. Et moi, petit garçon taciturne, quantité négligeable, moi, je les méprisais dans mon cœur. Ils avaient traversé la vie en silence, pareils aux animaux, que la nature a incliné vers la terre et qu'elle a fait esclaves de leurs appétits grossiers… »
Il hésita une seconde : « Cette phrase est de Salluste », dit-il ; et il poursuivit : [...]
Commenter  J’apprécie          130
« Pauvre petite », se dit-il, comme une pensée nouvelle venait de briller en lui, « pauvre petite, si elles t'avaient entendue parler ainsi, comme elles se seraient moquées de toi ! » Elles, c'étaient les demoiselles de sa province, celles qui l'avaient tant fait souffrir, avec leurs railleries. Car la bêtise a ceci de terrible, qu'elle peut ressembler à la plus profonde sagesse. Lorsqu'elle parle, elle se trahit aussitôt ; mais où elle reste cachée, où elle ressemble à la sagesse, c'est lorsqu'elle se contente de rire. Ces jeunes filles étaient « très pieuses et très bien élevées » ; intellectuellement, elles étaient les produits de pensionnats très bien pensants ; et tout ce qui leur semblait extraordinaire, sans pourtant les effrayer, leur semblait du même coup ridicule.
Commenter  J’apprécie          130
la liberté commence où l'ignorance finit !
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (331) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3664 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}