[...] j'obéis à ma vocation de médecin. Enfin, pas "officiellement" puisque j'ai obtenu mon diplôme à Tijuana, au Mexique, et qu'il n'est reconnu qu'au Vénézuea et sur l'île de Paques, mais bon, comme disait mon Maître, le professeur Claudio-Bernardo Fürtwagner avec son accent bavarois persistant: "peu importe où qu'on a son diplôme, ce qui compte, au fond, c'est la qualité de ses faux papiers.
Parler avec des inconnus dans des scènes de la vie quotidienne m'est pénible ; je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça, c'est tout. Je bredouille, je sue abondamment, j'ai soudain envie de faire un caca tout mou et je finis en général par fuir la scène du crime sitôt mes obligations accomplies.
Ce qui nous tue pas nous rend plus fort.
Quel con, ce Nietzsche !
Pourtant, je me souviens des longues soirées d'hiver où mon père nous lisait ses oeuvres en maillot de bain, sur le plage de Copacabana, à mes onze soeurs et moi, après une partie de polo endiablée contre les anciens SS-Totenkopfverbände. Que de souvenirs! Mais quand même, quel con, ce Nietzsche ! Ce qui ne nous tue pas nous rends fous de désespoir, c'est l'évidence!
" Le sujet se prend la routine dans la gueule, comme un direct de Mike Tyson. Ou d'un autre champion de pugilat, je ne suis pas sectaire. Sans compter, bien sûr la perte des cheveux, de l'érection matinale, de la conscience politique et de ses rêves..."