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Critique de MaggyM


Dans ce deuxième tome nous faisons un bond dans le temps (un petit bond) et les personnages principaux du premier opus passent au second plan.

D'un côté, sous suivons Matariki, la fille que Lizzie a eue avec un chef Maori et que Michaël a adoptée. La jeune fille se fait kidnapper par la tribu de son père naturel; celui-ci souhaitant la mettre sur le chemin de sa succession.
D'un autre côté, c'est avec la famille Pesley que nous faisons connaissance au Pays de Galle où Kathleen et Peter se sont rendus pour régler une histoire d'héritage. Touchés par le destin de Violette et Rosie, les deux filles maltraitées par leur père alcoolique, ils reprendront le ferry en leur compagnie.

C'est donc aux côtés de cette jeune génération que nous cheminerons à travers ce pavé de 800 pages.
Toujours très bien documentée, Sarah Lark nous fera vivre de l'intérieur les conflits entre Maori et anglais, jusqu'à l'accession au droit de vote accordé aux habitants ancestraux de l'île. de même, nous pénétrerons dans l'univers équestre et des paris truqués. Enfin, c'est tout le combat des femmes pour obtenir le droit de vote que nous suivrons avec intérêt.

Car ce tome est résolument féministe. En effet, si nous avions déjà deux femmes fortes avec Lizzie et Kathleen, ce n'était rien comparé aux femmes qui tiennent ce récit. Outre Violette et Matariki, nous aurons aussi le plaisir d'accompagner Esther, la fille de Kathleen, dans un périple à travers l'Europe des artistes en cette fin de 19e siècle. A cette occasion, l'autrice introduit la thématique de l'homosexualité entre femmes dans cette époque pudibonde.

Les hommes ne sont pas en reste, mais font plutôt figure de personnages secondaires quand même. Ce sont essentiellement les deux fils de Lizzie, Sean et Colin que nous retrouverons. Si le premier est devenu un avocat au service de la cause féminine et engagé en politique libérale, le second a suivi les traces de son père maquignon.

Donc un roman très réussi, une peinture de l'histoire néo-zélandaise, et donc maorie, très travaillée et qui s'intègre parfaitement à l'intrigue, des personnages décidément bien construits... Sarah Lark est une vraie conteuse et sa plume nous permet de voyager à travers le temps et l'espace en quelques phrases. C'est avec gourmandise que j'attends de lire le troisième et dernier volet de la trilogie.
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