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Après une soirée un peu trop arrosée, aucun des quatre amis n'est en état de prendre le volant. Un devra s'y résoudre. Et, tragiquement, l'accident survient. Noah et Félix s'en sortent indemnes, physiquement parlant ; Zach est dans le coma et Nathan est mort. Pour Félix, la mort de son meilleur ami est difficilement supportable. Il se demande, à longueur de journée, comment il va bien pouvoir vivre sans lui. C'est d'ailleurs à ce dernier qu'il parle, ressentant plus que jamais sa présence. Tandis que Noah a décidé d'avancer, Félix, lui, se renferme, rechigne à aller voir Zach à l'hôpital et tente de faire comme si... d'autant qu'un sombre secret le torture...

[V]ivre, [Surv]ivre, [Rev]ivre... Oui mais comment lorsque, tout jeune adulte, l'on perd son meilleur ami dans des circonstances tragiques ? Un mauvais virage, de l'alcool en trop grande quantité et c'est la vie de quatre jeunes qui s'en trouvent à jamais bouleversée. Roman à la fois terriblement poignant et magnifique, "[V]ivre" aborde intelligemment et tout en finesse l'alcool au volant et ses terribles conséquences, sans jamais être moralisateur. En effet, Sophie Laroche dépeint, avec force, les sentiments de Félix et l'entourage de Nathan (notamment sa petite amie). Que ce soit la colère, la culpabilité, l'injustice, la douleur ou les regrets. En donnant la parole à Félix qui, peu à peu, lève le voile sur ce qui s'est passé, l'auteure donne d'autant plus de poids et de puissance aux événements. L'écriture, vive et intense, apporte souffle et émotions à ce récit subtil et juste.
Un roman poignant...
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♫(V)iiiii-vre pour le meilleuuuuur♪

Non, Jojo, tais-toi, tu parles sans savoir.
D'ailleurs, en observateur avisé, tu aurais remarqué ce v entre parenthèses mettant en exergue cette ivresse qui allait bouleverser la vie de quatre ados à jamais.
On a tous picolé.
Beaucoup.
Trop.
La différence notoire, c'est ce trajet biture – maison effectué sans encombres, enfin pour ceux qui s'en souviennent.
Félix, Nathan, Zach et Noah aimeraient posséder une DeLorean.
Surtout Nathan pour des raisons de mort prématurée évidentes.
Pour les trois autres "survivants" du crash-test, c'est désormais regrets éternels et culpabilisation à volonté.

Sans jamais être moralisateur, ce [v]ivre parvient à décoder et retranscrire habilement les comportements découlant d'un drame sans nom qu'est la sortie de route mortelle consécutive à l'absorption massive d'alcool.
Les affres de douleur qu'elle engendre.
Les questionnements stériles et les regrets tardifs.
Car comment survivre à cela.
Comment continuer à avancer, à marcher droit, lorsque l'un de ses potes y a laissé sa peau ?
Comment interagir avec les autres lorsque l'on n'est plus vraiment soi.
Pire, que l'on se dégoûte pour des raisons que je ne peux dévoiler ici.

C'est subtil, intelligemment troussé, sans pathos décrédibilisant.
C'est une leçon de (sur)vie permettant d'appréhender le jour d'après, que l'on soit à l'âge adolescent ou adulte, il n'y a pas de curseur générationnel propice au questionnement qu'enfanterait une hypothétique sortie de route.
L'adolescent se croit immortel.
Les innombrables encarts journaleux du lundi matin tendraient plutôt à prouver le contraire.
Gaffe à la vie.
Elle est courte.
Inutile d'emprunter un raccourci funeste.

Merci à Babelio et aux éditions de Mortagne pour l'ivresse... de lecture.
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Un très beau livre. L'histoire est simple et forte. Un gang (pas bien méchant) de jeunes quebequois partent en soirée. Felix prend le volant ivre. Accident. Nathan meurt. Zach dans le coma (remarchera-t-il ?). Noah propose de dire que c'est le mort qui conduisait. Dispositif simple qui nous est conté de manière vivante (eh oui) par Felix à la première personne mais si il parle à tu, celui qu'il a tué, Nathan, son meilleur ami. On parle d'alcool, de mensonge, de repentir, de responsabilité, de retour à la normale, du regard des autres... le roman n'est pas tant axé sur l'alcool comme l'indique la 4eme de couv. C'est surtout le deuil qui m'a marqué. Felix parle sans cesse à son meilleur ami qui est présent, qui lui parle du haut de son absence. Un beau livre, très "ados" avec des décalages d'humour noir, des prises de têtes ou dialogues émouvants entre potes. La société américaine est (en sous texte) épinglée je trouve. On sait tous ce qu'ils se passent, mais bon il serait ingrat d'interdire aux mômes d'aller à ces partys, alors on file les clés de la bagnole, voire on le pousse à reprendre le volant alors qu'il refuse. Ces contradictions ne rendent pas le roman moins fort, bien au contraire. Il l'est davantage. Quoi qu'en pensent ceux qui cherchent à penser à notre place, il n'y a qu'une personne qui puisse assumer ses propres actes.
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Quand l'alcool au volant anéantit une bande d'amis, comment survivent ceux qui restent?
Il est magnifique et terrible à la fois, ce roman. Impossible de ne pas en être remué, de ne pas penser à protéger ses proches, à passer le message aux ados et à tous les autres aussi. La force de Sophie Laroche c'est de ne pas être moralisatrice mais fine et subtile, de mêler la gravité oppressante à l'écriture lumineuse. Bien sûr il y a un message derrière, une mise en garde, mais le récit est si prenant qu'on évite le ton "campagne de prévention". La parenthèse du titre est très symbolique du récit. La culpabilité, les regrets et la colère dévastatrice pèsent sur les proches après la disparition de Nathan. Mais après cet anéantissement la vie continue, inéluctablement, presque injustement. Si c'est Félix le narrateur, celui que le lecteur accompagne le plus dans son dialogue avec le disparu, les réactions des autres personnages sont tout aussi puissantes, réalistes et poignantes.

Les Editions de Mortagne sont québécoises, et leur collection "Tabou" aborde de nombreux sujets rarement osés en littérature adolescente; l'homosexualité, le suicide, les secrets de famille, la violence en amour... leurs titres sont maintenant accessibles en France pour notre plus grand plaisir (avec expressions québécoises conservées!!). Et si je n'accroche pas forcément avec leurs choix d'illustrations de couverture, en tout cas je recommande chaleureusement leurs textes forts!
Lien : http://www.petitesmadeleines..
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Merci à Babelio et aux Éditions de Mortagne pour ce nouveau Masse Critique.
Je dois dire que je suis assez mitigée sur ce livre. C'est un court roman qui se lit très vite et de façon très fluide, qui traite d'un sujet touchant et parfois épineux : les accidents de la route liés à l'alcool, la perte d'un être cher, la culpabilité...
Certains des commentaires déjà postés ici parlent d'une claque, mais personnellement, je ne l'ai pas ressentie. La narration est trop plate, le style parfois top hésitant, trop stéréotypé, pour que ce roman m'ait réellement embarquée. Il y a certes des moments très forts, mais je les ai trouvés trop courts, trop survolés, et mon impression générale reste mitigée, je reste sur ma faim, j'en attendais un peu plus ; plus de force, plus d'émotions, plus de brutalité.
Alors certes, ce roman est clairement destiné aux adolescents et, même si des fois je me pose des questions, je ne suis plus une adolescente depuis pas mal de temps maintenant... du moins pas émotionnellement ! Alors bon, j'imagine que sur un sujet sensible comme celui-ci, mieux vaut ne pas trop en faire, y aller en douceur, quitte à amputer le récit d'une partie de son relief. C'est un choix mais pour moi, ce n'étais pas le meilleur choix.
Ça reste une lecture facile (trop facile ?), qui traite du deuil de manière sobre et juste et, même si c'est un brin moralisateur parfois, des conséquences dramatiques que peut avoir et a souvent, malheureusement, l'alcool au volant, de façon plus intime et plus percutante que les spots de prévention qu'on peut voir régulièrement à la télévision.
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L'alcool au volant tue. C'est certain. Mais que se passe-t-il pour ceux qui restent, vivants. Quels sont les séquelles? Physiques, psychologiques, relationnels. Quelle est la relation avec la culpabilité.

Ce court roman en est un qui parle de toutes ces questions. Avec une plume nerveuse et très intériorisée.

À lire pour se sensibiliser.
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Avis : 4.4/5

Personnages : 5/5
Décors : 4/5
Trame : 4/5
Emotion : 5/5
Globale : 4/5

Pour commencer, je tiens à remercier le site Babelio et sa Masse critique pour m'avoir offert la possibilité de découvrir ce roman. Sachant que ce livre est sorti voilà sept ans sans que j'en sois aperçu, il aurait été dommage de ne pas l'avoir eu un jour entre mes mains. Alors, ce cadeau en était-il un ? A coup sûr !

Les personnages principaux se dessinent rapidement : Félix, le narrateur et survivant de l'accident qui parle à Nathan ; Noah, un autre survivant ; Zach, dans le coma. Félix prend la place principale, c'est sans doute lui qui souffre le plus et ce, dès le début. Il parle (dans sa tête) à son meilleur ami décédé, il piétine dans son deuil et tâche de trouver une voie de rédemption. Sans trop en dévoiler, il a de quoi se morfondre, s'en vouloir et ne devenir que spectateur d'une vie dont il ne peut plus profiter. L'autre survivant, Noah, a choisi un autre chemin pour tenter d'oublier l'accident : la destruction par l'alcool. Comme lui-même le dit si bien, la mort a loupé sa première chance, il la laisse retenter le coup. le dernier rescapé n'arrive qu'en milieu de roman, il est très touchant, combatif et c'est celui qui garde le plus les pieds sur terre. A travers eux, l'auteure nous invite à suivre leur deuil, leur relation avec l'alcool et surtout leur sens de l'amitié.
Des personnages secondaires sont également intéressants : la mère de Nathan, qui souffre à eu mourir, la copine de Nathan, Lily-Rose, qui garde la tête hors de l'eau comme elle le peut, la copine de Félix, qui l'épaule au mieux, les parents de Félix, aimants et inquiets.
On s'aperçoit très vite que Sophie Laroche a bien préparé le terrain de ses intervenants.

Les décors demeurent sommaires, très succincts et n'affectent en rien le récit. Ils sont présents, sans fioriture mais là ne réside pas l'essentiel du roman.

Le quatrième de couverture nous dévoile une bonne partie de l'intrigue, notre imagination fait rapidement un pas supplémentaire et l'auteure finit de nous donner les dernières pièces. le récit est assez simple en lui-même. Une soirée beaucoup trop arrosée, des amis plus cuits les uns que les autres, ils prennent quand même la voiture, accident. Commence alors un périple atroce, une lutte intérieure, le tiraillement de l'amitié après une telle tragédie, et le poids des responsabilités que certains portent, que d'autres fuient, quand les dernières n'en ont même pas conscience. Sophie Laroche aurait pu écrire un pamphlet sur les ravages de l'alcool chez les jeunes, sur cette désinhibition qui pousse parfois à commettre l'irréparable, changeant des vies à jamais, mais elle ne l'a pas fait. Elle s'est plutôt placée en spectatrice et a laissé plusieurs voix émettre leurs idées. La déflagration de cet accident va surtout peser sur l'amitié des protagonistes. J'ai particulièrement apprécié son évolution à travers les divers chemins de croix.

[V]ivre nous renvoie souvent à un moment de nos existences, car qui n'a jamais abusé de l'alcool et dérapé dans sa jeunesse ? Ainsi, une introspection est automatique, on ose ainsi porter un regard sur des moments de notre passé qu'on avait refoulés. On n'aimerait pas être à la place de Félix, mais on ressent beaucoup d'empathie à son encontre. Et de la colère. Et de l'incompréhension. On aimerait secouer Noah, parfois même le gifler, le remettre sur le droit chemin. Là où le roman m'a le plus touché, c'est essentiellement dans la relation perdue entre Félix et Nathan, son meilleur ami disparu. Etant donné qu'il lui parle beaucoup, et avec une froide réalité, le récit a trouvé un écho particulier en moi étant donné que mon fils s'appelle Nathan. Par moment, j'ai ressenti une secousse personnelle, avec des visages sur des prénoms, des scénarios que j'aimerais n'avoir jamais à vivre.

Aucun regret donc d'avoir choisi [V]ivre dans cette Masse critique. Il s'agit d'un livre qui devrait parler à plus d'une personne, qu'on aurait aussi à conseiller à un public averti et qui pourrait être d'autres à s'en sortir. Sophie Laroche a réussi ici un bel exercice, non-moralisateur, et ouvert sur des sujets aussi variés que fondamentaux. 
Lien : https://bmds.ch/2020/06/14/v..
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Je viens de découvrir Sophie Laroche à travers ce roman, difficile mais tellement poignant, que j'en ai été
bouleversée. Elle aborde un sujet tabou et ô combien douloureux… Dès les premières lignes, le ton du livre
est donné. Quatre jeunes ivres… Un accident de voiture… Un mort… Des blessés… Un coupable…
Félix qui vient de perdre son meilleur ami Nathan, va s'adresser à lui tout au long du récit. Une façon de refuser son décès ? Une manière de ne pas l'oublier ? Ou simplement continuer à le faire exister encore un peu ? L'auteure aborde le thème de la perte, de la culpabilité… Comment continuer à vivre après une telle tragédie ? Chacun va avoir sa façon personnelle de faire face à l'événement. Pourtant, pour ce protéger, les jeunes survivants ont menti. Ils l'ont décidé en leur âme et conscience, mais arriveront-ils à assumer ce choix si lourd à porter ? Pour ces survivants, la vie ne sera plus jamais la même… l'auteure décrit parfaitement les différentes étapes que les rescapés doivent traverser. N'oublions pas que parmi eux, il y a un coupable. de qui s'agit-il ? Il va lutter mais parviendra-t-il à se défaire de la culpabilité qui le ronge un peu plus, jour après jour.
Ce roman ne peut laisser personne indifférent. L'auteure nous montre jusqu'où peut aller un individu
coupable de la mort d'un autre, qui plus est un ami.
C'est un parcours du combattant, entre les faits insoutenables et irréparables, et la conscience de chacun.
Un récit délicat mais tellement déchirant, J'ai terminé cette lecture surprise mais à la fois pas étonnée.
Sophie Laroche utilise des mots forts, percutants et parle sans tabou d'un problème tellement d'actualité.
Je resterai marquer par cette oeuvre Il en va de soi que je peux la classer dans la catégorie coups de coeur.

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La collection « Tabou » des éditions de Mortagne, une maison d'édition québécoise, propose des romans abordant des sujets qui touchent les adolescents.
Du plus « banal » comme certains complexes, aux plus graves comme la maternité/paternité adolescente, le viol, la drogue, la maltraitance, l'alcool au volant…
Ce sont des romans qui peuvent à la fois avertir les adolescents et libérer leur parole en leur montrant qu'ils ne sont pas les seuls à être confrontés à ces problèmes voire drames et peuvent leur permettre de dépasser l'appréhension et la honte qui les poussent à se taire.
Dans ce roman-là, on aborde le problème de l'abus d'alcool en général chez les adolescents et l'alcool au volant plus particulièrement.
Ce roman pourrait être une histoire vraie. Il l'a d'ailleurs probablement été une histoire vraie pour bon nombre d'adolescents et/ou jeunes adultes et leur famille.
L'histoire est racontée par Felix. Felix et ses trois amis, Noah, Nathan et Zach ont eu un terrible accident de voiture en rentrant d'une fête bien arrosée. Un peu trop arrosée.
Si Noah et Felix s'en sont sortis avec des blessures relativement mineures, Zach se retrouve dans le coma. Quant à Nathan, le meilleur ami de Nathan, il n'a pas survécu.
Le roman débute là. Felix a du mal à se faire à cette mort, il parle à Nathan comme s'il était encore là. Bien qu'il sache pertinemment que son ami est mort et que ce n'est qu'un moyen de faire son deuil, il a peur qu'on le prenne pour un fou.
Au fil du récit, on voit comment chaque personne ayant un lien avec Nathan fait son deuil.
Cela va d'un extrême à l'autre : de Felix qui s'implique dans une organisation alternant les jeunes contre les dangers de l'alcool, à Noah qui semble vouloir défier le sort.
Au fil du récit, aussi, on découvre les non-dits autour de l'accident et les raisons de la culpabilité qui ronge Felix.
C'est vraiment un livre à faire lire à tous les adolescent avant de leur mettre un volant entre les mains !
Un roman très court (176p) mais très fort !
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L'adolescence… Un passage obligé entre l'enfance et l'âge adulte. Entre la légèreté et les contraintes. Entre la sécurité et la liberté. Entre la facilité et les choix. Des choix déterminants… À seize ans, cette période de la vie, bouleversante et excitante, est des plus intéressantes. le jeune fait face à une multitude de possibilités, dont celle d'obtenir un permis de conduire. Vient alors une immense responsabilité.

Pour ce faire, l'adolescent s'inscrira à un cours de conduite, réussira son examen théorique et pratique, puis obtiendra son permis probatoire. Dans 65 % des cas, la majorité des parents discuteront avec leur enfant de la sécurité au volant. Tout sera parfait, jusqu'au jour où l'adolescent perdra sa faculté de pensée lorsque son jugement sera altéré par la consommation d'alcool. le choix, juste et évident, d'éviter de prendre le volant deviendra flou. Et les conséquences pourraient s'avérer catastrophiques.

Sophie Laroche, auteure du roman Vivre, dans la collection Tabou, publié par les Éditions de Mortagne, a écrit sur le sujet pour sensibiliser les jeunes conducteurs. Ayant connu des gens qui ont vécu un drame semblable à Félix, son personnage principal, il était important pour elle de démontrer les répercussions graves et négatives d'un accident de voiture causé par l'abus d'alcool. Certains de ses souvenirs ont été adaptés au récit de son héros et la rédaction de plusieurs scènes l'a profondément affectée, dont celle de l'accident et de l'enterrement. Comme le dit si bien l'auteure : « Ce livre n'est pas une leçon; c'est un cheminement sur la culpabilité, une réflexion sur la fragilité de la vie. Un acte apparemment sans gravité peut bouleverser votre vie à jamais ».

Dans ce roman de 172 pages, le lecteur partage les pensées de Félix, qui discute avec son meilleur copain Nathan, décédé dans un accident de voiture. Félix évoque une fête où ils ont bu plus que de raison avec deux autres de leurs amis. Il parle de l'accident et des jours qui ont suivi. Zach est dans le coma et Noah ne semble plus le même depuis. Félix se confie, dit qu'il est incapable de vivre normalement depuis la mort de son ami. Sa vie, et celle de ses compagnons, a basculé après qu'il ait fait un choix qui a bouleversé son existence à jamais.

Selon moi, ce livre, comme bon nombre de romans de la collection Tabou, devrait être lu dans les écoles secondaires, au deuxième cycle, ou, du moins, être fortement recommandé. À travers le récit de Félix, l'adolescent découvre quelles sont les conséquences dramatiques d'un accident causé par l'abus d'alcool : physiques, psychologiques, émotionnelles, familiales et sociales. de plus, l'histoire est extrêmement touchante (sortez vos mouchoirs…), puisque réaliste. Je suggère aux parents qui ont des ados d'acheter ce bouquin et de leur proposer cette lecture afin de discuter avec eux de ce tabou.

Le premier livre paru dans la collection Tabou, le carnet de Grauku, écrit par Sophie Laroche, une Française géniale qui a aussi inventé le monde humoristique de Camille et cie, a été publié en 2010. Depuis ce temps, 27 autres sujets tabous ont été choisis par la maison d'édition et par les différents auteurs. Chaque fois, un travail de recherche exhaustif est fait sur le sujet. Les informations sont vérifiées et certaines scènes, dans quelques livres, sont inspirées de la vraie vie. En plus d'offrir des histoires fictives de qualité, avec des personnages principaux positifs et des outils de références, ces ouvrages permettent aux enseignants et aux parents d'aborder des thèmes plus délicats avec leurs adolescents.

La collection Tabou, en plus d'être très populaire, donne la possibilité à plusieurs partenaires du milieu scolaire de traiter de certains thèmes : les infections transmissibles sexuellement (L'amour à mort), l'abus dans les relations de couple (L'emprise), l'intimidation (Au-delà des apparences), le TDAH (La rage de vivre), la cyberprédation (Détruiredesvies.com), etc.

Chaque année, des romans de la collection sont suggérés par l'organisme culturel Communication-Jeunesse dans son palmarès annuel, dont le livre sur le décrochage scolaire (Adios), l'homosexualité féminine (Le placard et Coming out) et les relations amoureuses (Love Zone). Ces récits permettent de démystifier certains phénomènes et d'outiller les adolescents pour qu'ils développent leur jugement critique. Vous pouvez vous rendre sur le site des Éditions de Mortagne pour découvrir ces fameux Tabou! (editionsdemortagne.com )
Lien : http://www.facebook.com/kimm..
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