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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Manhattan, bibliothèque municipale de la ville de New-York. Ou du moins de ce qu'il en reste, car la ville de New-York a été ravagée, transformée en décharge et champ de ruines depuis les «événements» du 14 février aux raisons obscures, attaques terroristes et virus mortels. La population a été divisée par dix et les besoins les plus essentiels – se nourrir, se déplacer, se chauffer – sont devenus très problématiques.

Au coeur de ce chaos, le héros, vétéran amnésique, a élu domicile dans la bibliothèque municipale car il adore les livres, à tel point qu'il s'est rebaptisé Dewey Décimal et entreprend de reclasser seul tous les livres de la bibliothèque selon le système du même nom. Il se consacre à ce hobby obsessionnel quand son protecteur et employeur, un procureur corrompu du nom de Rosenblatt, ne l'emploie pas comme tueur à gages. Ainsi, lorsque Rosenblatt lui demande d'éliminer un ukrainien « gênant » et censément mafieux, pour Dewey Décimal, c'est juste la routine.

Mais cette routine-ci va s'avérer plus complexe que prévue et entraîner Dewey Décimal au coeur d'une spirale d'événements et de contrats réciproques pour lui faire éliminer diverses crapules ou criminels de guerre.

Clouant au pilori tant de clichés américains en les pastichant, la lecture du « Système d'» est jubilatoire, par son humour noir et surtout son héros. Pathétique et génial, Dewey Décimal est encombré de manies obsessionnelles et hypocondriaque, convaincu d'avoir été l'objet d'expériences gouvernementales ayant modifié ses souvenirs ; il passe son temps à se désinfecter les mains et à avaler des cachets et se préoccupe surtout de l'état de son costume ou des microbes potentiels sur son épiderme alors même qu'il est encadré par des tueurs ukrainiens ou serbes sur le point de le dessouder.

On referme donc ce premier roman de Nathan Larson (publié en 2011 et traduit par Patricia Barbe-Girault aux éditions Asphalte en 2014) en espérant que les péripéties apocalyptiques et déjantées de Dewey Décimal aient une suite.

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Dans une New York ravagée après une pandémie de grippe et des attaques terroristes, Dewey Decimal, ancien soldat, amnésique, hypocondriaque, paranoïaque, affligé de troubles obsessionnels compulsifs mais aussi bibliophile vivant dans la bibliothèque municipale est l'exécuteur des basses oeuvres du procureur de la ville. Quand ce dernier lui demande d'éliminer un gangster ukrainien, Decimal part en chasse. Mais, comme de bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et le héros ne va pas tarder à s'apercevoir que sa mission est autrement plus dangereuse et complexe que ce que lui en a dit son commanditaire.

Errant dans cette New York post-apocalyptique d'autant plus inquiétante que l'auteur ne cherche pas à trop en faire et instaure une ambiance pesante par le biais de descriptions et réflexions elliptiques, Dewey Decimal, personnage de science-fiction et de roman noir quelque part entre Robocop et John McClane est, plus que l'intrigue – minimale bien qu'alambiquée – ce qui fait l'intérêt du Système D. Personnage attachant bien que doué d'une conscience qui ne l'embarrasse finalement qu'assez peu hormis lorsqu'il se trouve obligé d'éliminer quelqu'un qui ressemble un peu trop à ce qu'il suppose être son ancien lui, soldat perdu à tel point qu'il a fini par se complaire dans ce nouveau lui qui lui permet de remodeler celui qu'il a pu être selon ses désirs ou l'expression de son subconscient, Dewey Decimal se révèle complexe et fascinant.
Et si la découverte, au tout début du roman, de ses TOC et de son fameux système obsessionnel dont la fausse logique le pousse à s'en remettre constamment au hasard peut faire craindre l'espace de quelques pages la caricature mal dégrossie, on a tôt fait de se laisser entraîner à sa suite et dans sa tête – le roman étant écrit à la première personne – pour découvrir avec lui et avec toujours ce voile fait de souvenirs elliptiques où semblent se mêler réalité et fantasmes, ce qu'il est et ce qu'il a pu être.

Entouré par ailleurs de toute une galerie de personnages aux identités et rôles tout aussi flous et fous, Decimal n'a pas la tâche facile et c'est avec une réelle jubilation que l'on suit ses pérégrinations et ses décisions insensées qui font basculer sans prévenir l'histoire du comique de second degré à l'horreur, de la violence crue à l'émotion. Ce sont aussi ces ruptures et contrastes qui font le charme et l'intérêt de ce roman singulier.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Je souhaite débuter cette chronique en abordant les éditions Asphalte justement. Maison d'édition indépendante, voici la présentations que l'on peut trouver sur leur site :

"Asphalte publie depuis 2010 des fictions urbaines et cosmopolites. Attachée à la ville et à ses marges, elle défend une littérature à la frontière des genres, nourrie de pop-culture, de voyages et de musique." C'est LA maison qui correspondait en tout point au style d'écriture proposé par Nathan Larson !

Musicien, producteur, compositeur, Nathan Larson signe sous le titre "The Dewey Decimal" son premier roman. Il est traduit en français et publié aux éditions Asphalte depuis juin 2014.

Résolument urbain, jusqu'au choix typographique et de couverture, le Système d'est une dystopie qui n'a rien à envier aux plus grands écrivains.

La claque tombe dès la première page tournée, où, larguée, je me retrouve en plein New-York post apocalyptique. Dewey Decimal est amnésique, hypocondriaque et légèrement parano … Il évolue dans une ville sans eau, sans électricité, sans essence, depuis que "Les Evènements du 14 février" ont plongé New-York dans le chaos. Afin de survivre, il est chargé par le proc' de la ville d'éliminer certains individus indésirables, dont un Ukrainien particulièrement récalcitrant.
Armé de son gel désinfectant et de son Beretta, il nous faudra souvent reprendre notre souffle pour arriver à suivre le rythme et le suspens de ce premier roman…

J'ai vraiment apprécié, Nathan Larson a adapté le style, le langage, au genre, ce qui rend vraiment bien car ce n'est pas surjoué. Les protagonistes sont issus de la rue, et travaillent dans la rue, souvent entourés de personnes pas très recommandables, et le langage utilisé aide vraiment à se représenter l'univers dans lequel ils évoluent.

Les scènes sont très bien implémentées également, sans excès, ce qui fait aussi partie du genre puisque la concentration est axée sur les acteurs et leurs actions, en tenant peu compte de l'environnement dans lequel les actions se passent.
Il est toute fois très facile, merci la télé, de s'imaginer un New-York dévasté, glauque à souhait et truffé de cadavres de gangsters.
J'ai remarqué que l'auteur proposait une playlist, bien qu'original je n'ai pas trouvé cela particulièrement utile car à aucun moment il n'y fait référence dans le roman, donc cela ne permet en rien une meilleure immersion, au contraire d'autres auteurs comme Mathias Malzieu pour qui ces références étaient incontournables et très utiles. Ici, pas spécialement…

Ce livre est très prometteur, et franchement bien réalisé, encore une fois le premier roman n'a rien à envier aux écrivains confirmés. Je le conseille à qui désire un peu de vitesse, de rythme de lecture, aux amoureux de l'urban, et à ceux qui apprécient les univers dystopiques.
Lien : http://serialreadeuz.wordpre..
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Vous avez lu le pitch ? Alors imaginez, j'ai hésité un bon moment pour savoir : devais-je classer ce roman dans la catégorie "Policiers" ou dans la catégorie "Science-Fiction" ?

La pièce est retombée finalement du côté polar, car si l'histoire se déroule dans un futur proche mais post-apocalyptique, cela ne joue finalement qu'un rôle extrêmement accessoire dans le déroulement de l'intrigue. le New York futuriste, c'est juste une toile de fond spectaculaire, Nathan Larson ne cherche jamais à approfondir les tenants et les aboutissants de ce qui a conduit la Big Apple à devenir un champ de ruines dépeuplé...

Une fois ce débat avec moi-même tranché (il m'arrive parfois d'être d'une mauvaise fois avec moi-même, si vous saviez... !), restait à vous faire partager le plaisir que j'ai lu à parcourir en peu de temps ce policier ultra-nerveux. Un petit noir serré à mort, où l'auteur met en scène un héros improbable et merveilleux (quelle idée formidable !), un tueur à gages accablé par une sorte de syndrome d'Asperger qui lui rend la vie un tout petit peu difficile...

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Dans un New-York aux airs de fin du monde décimé par des attentats multiple et une pandémie de grippe létale, ceux qui ont fait le choix de rester sont dans la débrouille permanente. En effet, tout vient à manquer dans la Grande Pomme, à commencer par l'électricité et l'eau.
Dewey Decimal, lui, est satisfait d'être resté. Ayant perdu la mémoire (de manière pas très claire), il a décidé d'élire domicile dans la New York Public Library (la plus grande bibliothèque de New York), ce qui lui vaut son nouveau nom. Hypocondriaque et bien souvent parano, il gobe cachet sur cachet pour se calmer, passe son temps à se désinfecter les mains et souffre de curieux TOC, comme celui qui le contraint de toujours tourner à gauche lorsqu'il arrive à un embranchement. Lorsqu'il n'est pas en train de lire ou à ranger « sa » bibliothèque, il vivote en acceptant diverses missions pour le procureur. Mais tout cela prend une autre tournure lorsque l'édile lui demande d'éliminer un parrain de la mafia ukrainienne.
En tant que bibliothécaire, j'ai apprécié suivre les aventures d'un confrère « badass », loin des clichés éculés de la vieille dame à chat et à chignon. On ne la fait pas à l'envers à Decimal mais malgré ses bizarreries et sa dureté, il est plutôt attachant. L'intrigue n'est pas folle d'originalité mais ça se lit bien et je lirai volontiers sa seconde aventure : le système nerveux.
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On a l'impression qu'un copain nous raconte ses aventures. C'est bourré d'humour et d'autodérision de la part du narrateur. Les scènes d'action sont magnifiquement rendues. L'histoire, hélas un peu confuse, se lit d'une traite.
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