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Citations sur Gueule d'ange, tome 2 : Fred (9)

« Sa bouche se fend d’un merveilleux sourire et son beau regard s’imprègne de larmes de joie. Putain ! Je crois que pour la première fois de ma vie, je comprends réelle­ment ce qu’est le bonheur. Le mien s’appelle Alice. »
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« J’ai rencontré une demoiselle
Moitié ange, moitié rebelle
Elle veut pas croire qu’elle est belle
Ni qu’elle m’a rendu mes ailes
 
Quel goût ça a, toi et moi ?
Jusqu’où tu penses qu’on ira ?
J’aime quand t’es dans mes bras
Demoiselle, t’es ma reine
Pour moi, y a plus que toi  »
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« Je sais ce que je dois faire. Ça me fait peur, mais j’ai pas le choix. J’ai plus le choix, parce que cette fille, je l’aime. Finalement, quand on s’est embrassés la première fois, c’est pas elle qui a traversé le miroir, c’est moi. Je relève la tête et regarde le merdier que j’ai foutu dans la chambre. Alice me traite souvent d’ado et je viens de lui donner raison. »
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Rose posa sa main sur la mienne et me déclare d'un ton complice : - L'important, ma jolie, c'est de savoir pourquoi on fait les choses. Peu importe que ce soit pour le travail ou les loisirs. Avoir un but, c'est ça qui compte, même si ce but, c'est juste de se vider la tête. Peu importe !
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Fred s’appuie contre le mur, dévasté. Et moi, j’ai juste envie de le prendre dans mes bras, de le cajoler, de me noyer dans ses yeux, de le dévorer de baisers, mais mon corps refuse de bouger, je suis littéralement pétrifiée sur place.
Dans un murmure, je demande à nouveau en cherchant son regard :
— Fred, que s’est-il passé cette nuit-là ? Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?
Lentement, ses yeux remontent vers moi. Ils sont remplis d’une
lumière effroyablement malheureuse et moi, je me ramasse une gifle en pleine face.
Non ! Pas cette fois ! Je ne veux pas capituler ! Tu ne m’auras pas, gueule d’ange !
Il secoue la tête.
— Je peux pas, Alice.
— Fred, je suis là pour t’aider, j’ai besoin de comprendre. J’en peux
plus de m’inventer des histoires et de m’imaginer le pire !
Mais il s’obstine dans son silence. Alors je recule vers le lit et récupère
mes habits que j’enfile à toute vitesse.
— Alice, tu fous quoi ?
— Je rentre chez moi.
Il me regarde, sonné.
— Il est 3 heures du mat’. Tu vas pas partir maintenant ?
— Et pourquoi pas ? Comme ça, tu seras tranquille et tu pourras finir ta nuit tout seul. De toute façon, demain je travaille tôt et toi, tu pars à Paris. Alors, ça change quoi ?
Je ne le regarde pas, si je le fais, je vais craquer, je le sais. Et puis, de toute manière, il va me retenir. C’est obligé !
Je ramasse mon sac et me dirige vers la porte. Pourquoi il ne dit rien ?
J’abaisse la poignée et me retourne brièvement. Fred me scrute dans un regard d’incompréhension mêlé à un puissant sentiment de colère contenue. Et moi aussi, c’est exactement ce que je ressens en ce moment même. Alors pourquoi je me tire, bordel ? Qu’est-ce qui me prend ? Il faudrait plutôt en profiter pour crever l’abcès, même si les mots risquent d’être blessants. Mais c’est trop tard, j’ai déjà franchi la porte de la chambre. Je la referme et attends. Il va venir.
Mais il ne vient pas. Alors je longe le couloir en pensant à ses trois amis dormant paisiblement de l’autre côté du mur, sans se douter un seul instant de la dispute virulente qui s’est jouée à quelques mètres d’eux.
Je descends les escaliers, lentement, à l’affût du bruit de la porte de Fred. Mais qu’attend-il ? Pourquoi ne vient-il pas ?
Je me dirige vers le vestibule, m’enveloppe dans mon manteau, enfile mes chaussures, puis sors. Le froid me prend aux tripes. Bordel ! Ça caille puissamment.
Je reste plantée là, de longues minutes. Je ne parviens pas à croire qu’il me laisse partir comme ça. Dans toutes les histoires, lors d’une violente dispute, les amoureux finissent toujours par se courir après. C’est obligé. C’est le happy end.
Je ferme la porte, m’y adosse, puis libère enfin mes larmes. Je pleure dans l’attente de Fred venant me serrer dans ses bras en s’excusant. Et je m’excuserai aussi. Je suis allée trop loin. Tout est de ma faute. Je peux encore faire marche arrière. Mais j’avance jusqu’à ma voiture. Il fait si froid à l’intérieur, mais pas autant que dans mon cœur.
Putain ! J’ai mal !
Fred m’a laissée partir, sans chercher à me retenir. Qu’est-ce que je représente vraiment pour lui ?
J’allume les phares, démarre le moteur et recule dans l’allée. Mes yeux sont brouillés de larmes et je crie en tapant le volant comme une forcenée.
Quelle conne ! Quelle puissante conne !
Je vais rentrer chez moi, je vais dormir et au réveil tout ira mieux. On aura pris le recul nécessaire et on se rendra compte que nous ne sommes que deux imbéciles. Et il m’appellera.
Je l’ai trahi... C’est ma faute... Mais c’est la sienne aussi. Pourquoi s’obstiner à se taire ainsi ? Pourquoi refuser de m’ouvrir les portes ?
Je dois lui laisser du temps. Il a besoin de se retrouver. Quand il sera prêt, il me fera signe.
N’est-ce pas ?
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Tu voulais une réponse, Elsa ? L’amour, c’est de la merde, ça nous ronge de l’intérieur à en crever.
J’en veux à Alice.
Je lui en veux terriblement de s’être trouvée en travers de mon chemin, sur cette putain de route en septembre.
Bordel de merde !
Je lui en veux, parce que, cette fille, je l’ai dans la peau à m’en faire exploser le cœur. Jamais j’aurais cru qu’un truc pareil m’arriverait un jour.
La seule qui pourrait calmer ma rage animale cette nuit, ce serait elle. D’un geste, d’un regard, d’un mot, elle saurait m’apaiser. Près d’elle, je suis vivant, je suis moi‐même, je veux lui donner le meilleur. Dès que je la quitte, j’ai mal, ça me bouffe et je souffre. Je souffre d’un manque d’elle, de sa peau, de son odeur, de son rire.
Putain ! On dirait un camé sans sa dose d’héroïne.

Tu voulais une réponse, Elsa ? Oui, je l’aime, à en mourir.
Et si je refuse de lui parler de mon passé, c’est pour la préserver de toute cette merde, de toute cette haine qui me poursuit nuit et jour depuis dix ans. Elle a pas besoin d’en être imprégnée, non, je veux pas.

Et pourtant, Elsa, je sais au fond de moi que t’as raison. Bordel !
Je peux rien espérer sans lui avoir raconté. On peut pas avancer dans une histoire sans se dire la vérité. Ce passé que je tente d’oublier fait partie de moi. Je le fuis depuis dix ans, mais il s’accroche à moi, telle une ombre. Car il est mon ombre. Et on ne se débarrasse pas d’une ombre, on vit avec.
Putain de merde !
Je sais ce que je dois faire, ça me fait peur, mais j’ai pas le choix, j’ai plus le choix, parce que cette fille, je l’aime.
Finalement, quand on s’est embrassés la première fois, c’est pas elle qui a traversé le miroir, c’est moi.
Je relève la tête et regarde le merdier que j’ai foutu dans la chambre. Alice me traite souvent d’ado et je viens de lui donner raison. Un putain d’ado attardé.
Je m’enroule dans ma couette et ferme les yeux en soupirant. La fatigue s’abat sur moi et je la laisse m’emporter vers un sommeil noir, profond, sans rêve, sans cauchemar. Ça en devient si rare qu’en me réveillant, quelques heures plus tard, je me demande si j’ai réellement réussi à fermer l’œil durant la nuit.
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— On a peur de ce qu’on connaît pas, demoiselle. Et la majeure partie des hommes ont peur de la mort, parce que c’est la seule chose dans leur vie qu’ils ne peuvent pas maîtriser.
Je lance d’un ton cynique :
— Mais toi, tu ne fais pas partie de la majorité !
— Non, parce que je crois pas que la mort puisse être pire que la vie.
Je me perds dans la puissance de son regard. Il est sérieux, là ? Mon cœur se serre au fond de ma poitrine tant ses propos me touchent. Je sens mes yeux devenir humides.
— Tu as vécu des choses terribles, Fred, mais… tu as su traverser les épreuves et aujourd’hui, tu as une vie fabuleuse ! Tu as des amis, des gens qui t’aiment, qui comptent sur toi et pourtant… Tu n’as pas peur de laisser tout ça ?
Il pose son front contre le mien, j’attrape sa main et enlace ses doigts avec force. Je redoute tellement la réponse qu’il va me donner que j’en ai mal d’avance, au plus profond de mon âme.
En prenant la parole, sa voix grave et cassée est d’une douceur infinie :
— Ce sont les vivants qui sont malheureux, Alice. Les morts, eux, qu’est-ce qu’ils en ont à foutre ? On parle de Paradis, d’Enfer, on s’invente des mondes parallèles pour se donner un peu de courage, mais au fond, on n’en sait rien. Et c’est mieux comme ça, parce que si ça se trouve, y a tout simplement rien de l’autre côté. Et ça, ça foutrait définitivement peur à tout le monde.
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— Cette clé, c’est pour te prouver que, moi aussi, j’ai confiance en toi, demoiselle. Toi et moi, je sais pas pourquoi, c’est fort, c’est dangereux, mais maintenant qu’on s’est trouvés, on a besoin l’un de l’autre. Ça me fout toujours puissamment la trouille, mais je commence à l’apprivoiser.
[...]
Ma voix tremble quand je demande, émue :
— Des âmes sœurs ?
Fred ferme les yeux.
— Je croyais pas que c’était possible, mais oui, t’es mon âme sœur, Alice. T’es devenue ma vie.
— Alors me lâche pas, gueule d’ange, parce qu’une vie sans toi dorénavant je suis vraiment pas sûre d’y arriver. Je t’aime, je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne.
— Embrasse-moi, tu commences à dire des conneries.
— J’aime dire des conneries.
Il sourit en me caressant le visage.
— Et moi, j’aime te les entendre dire.
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L’appareil photo fait son travail et Astrid s’exclame :
— C’est génial ! Parfait ! J’adore la spontanéité ! Elles vont être superbes, celles-ci !
La langue de Fred se retire, mais son nez reste posé contre le mien. Ses beaux yeux verts me sourient. Je passe une main dans son cou et caresse le haut de sa nuque. Je laisse mon regard venir se perdre dans le sien. Je m’y plonge, m’y noie, m’y consume.
Face à ces prunelles magnifiques, je parviens enfin à oublier ce qui m’entoure. La chambre disparaît ; la photographe, ses deux assistants, les pros de la beauté et le journaliste ne sont plus que des ombres floues. Moi, je suis posée sur un nuage de coton et je m’envole dans les cieux avec mon ange aux yeux verts. Oui, ici, maintenant, il ne reste plus que lui, il ne reste plus que moi. Et la voix envoûtante de Beth Gibbons.

"Give me a reason to love you
Give me a reason to be
A woman"

Je me concentre sur Fred et son regard tendre qui me parle. Et pour la première fois, j’y lis tout l’amour que ce mec ressent pour moi, toute la peur que cela lui procure, tous les doutes qui l’assaillent. J’y devine ce qu’il aimerait pouvoir me dire, me confier, m’avouer, tous les mots qu’il n’ose pas prononcer.
Pour la première fois, c’est à mon tour de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Et là, dans cette chambre hors de prix, entourée d’inconnus, j’ai envie de pleurer de bonheur. Cet homme à la beauté insolente m’aime d’un amour infini. Il est mien, je suis sienne.
Lorsque Fred se penche à nouveau vers moi, je me laisse glisser en arrière, contre le matelas. Il se retient de m’embrasser ; son souffle contre ma bouche devient alors une douleur exquise et puissamment enivrante. J’ai envie de lui, comme jamais. Je le désire ardemment, souhaitant qu’il me touche, qu’il me fasse du bien, comme il est le seul à savoir le faire.
Sa bouche frôle mes lèvres, puis se retire. Il dépose un baiser sur mon menton. Je bascule ma tête en arrière, il descend sur mon cou. J’arque mon dos, il m’entoure de son torse, de son ventre, il me protège du regard du monde.
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