Au fond du labo à gauche : De la vraie science pour rire

Une étude menée auprès de femmes âgées de 16 à 69 ans rapporte que 80% d'entre elles se plaignent bel et bien des bretelles [de soutien-gorge] qui glissent ou qui se voient. D'ailleurs, les trois quarts affirment être prêtes à payer un peu plus pour un sous-vêtement qui n'aurait pas cet inconvénient. La responsable de l'étude avoue avoir laissé de côté les avis des hommes consultés, au motif que ceux-ci n’avaient pas vraiment répondu à la question. Nous la citons : "Les hommes semblaient plus intéressés par les problèmes liés au dégrafage des soutiens-gorge que par ceux induits par leur port."

L'enfant "difficile" devant son assiette (j'aime pas ci, j'aime pas ça) est un enfant prudent - et non un sale gosse auquel il faut coller des beignes, comme nous étions enclins à le penser. C'est un enfant prudent car, estiment des scientifiques de l'organisme britannique Cancer Research UK, il a hérité d'un trait évolutif qui lui fait considérer tout nouvel aliment avec suspicion.

Le mouton est un animal plein de défauts. Il est difficile à tondre. Sa laine rétrécit au lavage. Il ne produit jamais assez de viande. La bonne nouvelle est que la science a trouvé un remède à chacune de ces imperfections. La mauvaise est qu'on ne peut pas tout résoudre en même temps : entre le mouton à gigots et le mouton à pull, il faut choisir.

L'un des grands défis posés à la science est de parvenir à réaliser ce que la sagesse et les dictons populaires tiennent pour improbable. Par exemple faire voler une andouille à motorisation autonome sur une distance d'au moins 1 000 mètres. Bien que gratifiant sur un plan intellectuel, ce type d'exploit peut avoir des conséquences fâcheuses. Ainsi, dans l'exemple cité, une surabondance de chefs d'escadrille.

C'est en novembre 2000 que le Dr Richard Stone a rencontré l'Histoire. A cette date, en effet, le chercheur britannique commença une série d'expériences en Antarctique, d'une durée de cinq semaines, pour tenter de répondre à cette simple question : est-il vrai que les manchots tombent sur le dos lorsqu'ils regardent passer des avions au-dessus de leur tête ?

Le sommet de la pin-upologie semble avoir été atteint par Martin Voracek, chercheur au département de psychanalyse de l'université de Vienne (Autriche). Assisté d'une étudiante, Maryanne Fisher, cet homme a dépouillé les 577 numéros de Playboy parus entre décembre 1953 et décembre 2001 afin de relever les mensurations des jolies centrefold models, alias les filles à poil de la double page centrale. Voracek a pu en conclure, dans le British Medical Journal (vol. 325, p. 1447-48), que l'index de masse corporelle (poids divisé par le carré de la hauteur) des modèles n'a cessé de baisser durant le dernier demi-siècle, tandis que leur rapport tour de taille sur tour de hanche devenait assez proche de la normale.

Fait confirmé par le National Center for Catastrophe Sport Injury Research (université de Caroline du Nord), selon lequel la moitié des 57 accidents graves constatés dans le sport féminin entre 1983 et 2002 concernaient des cheerleaders. C'est dire combien réaliser des figures acrobatiques uau milieu de l'effervescence suscitée par un match peut être une occupation dangereuse.

On découvre avec ahurissement, dans le Journal of Trauma (vol. 41, n 6, p. 1036-38), l'histoire de cet homme qui s'est retrouvé avec un manche de club de golf planté dans le cou. On ignore comment l'objet s'est retrouvé là : swing peu orthodoxe, partenaire mal embouché ?

On découvrit en 1996 que les poules pondaient plus lorsqu'on leur passait du Pink Floyd et que, manière générale, elles aimaient bien écouter la radio. Un peu, plus tard il fut établi qu'une vache branchée sur la Symphonie pastorale de Beethoven produisait chaque jour 0.73 litre de lait de plus qu'une congénère.

Mais peu importe: la presse savante n'a cessé de croître et d'embellir au fil des siècles, au point que l'on recense aujourd'hui plus de 200 000 revues scientifiques et techniques à travers le monde. Chaque année, des chercheurs de toutes disciplines y publient quelque 25 millions d'articles. Soit environ 100 000 communications par jour ouvrable.