Quand ils se sont éloignés, la petite s’est mise à pleurer. Ses yeux formaient des grosses gouttes salées qui tombaient dans mon poil. De son nez pendait une espèce de limace verdâtre qui entrait et sortait au rythme de sa respiration. Elle s’est laissée tomber dans l’herbe et m’a serré si fort que j’ai pensé mourir, transformé en galette de chat. Bizarrement, j’étais quand même bien dans ses bras.
Ma mère m'avait dit, un jour, que les gens méchants ne sont que des gens malheureux.
Ma mère disait que j'étais "spécial", pour faire joli. Les mères sont comme ça, elles transforment toujours les petits défauts en grosses qualités.
-Nous sommes l’unité spéciale d’arachno-intervention, l’USA.
-C’est drôle, ça me dit quelque chose… Ce ne serait pas un acronyme pour autre chose ?
-Il y a des tas d’organisations qui essaient de nous copier, faut se méfier. (p. 74)
Il aurait été impossible de dire de quelle couleur il était. Crasse sur taches d’huile, peut-être.
Mais je ne m’en fais pas, les humains disent souvent des trucs comme ça. Ils s’imaginent capables de tout faire depuis qu’ils ont marché sur la lune.
Ce jour-là, je me suis senti très important. J’appartenais vraiment à la chaîne alimentaire.
J'avais traîné toute une faune capable de s'accrocher à moi, de se nourrir de moi!
Surtout qu'ils on une plainer plate-bande de beaux cache-cacas odorants qu'ils entretiennent avec amour et dont ils ne se servent pas.
J’étais une véritable arche de Noé ! J’avais traîné toute une faune capable de s’accrocher à moi, de se nourrir de moi !