J'ai dû abandonner après quelques 80 pages.
Jokes de matantes, vies de matantes, matantes qui trippent sur les gars de construction, matantes qui savent pas vivre dans des bars, ado frustrée clichée total pas de QI et pas élevée, jokes plates de matantes again and again, matante qui taponne tous les gars qui l'approche, matante dépassée qui se trouve cool parce qu'elle a pas cellulaire, matante qui bad trip sur les jeunes pas habillées… matante qui fait des commentaires de matante et encore des jokes plates de matantes parce que ça manquait… matante qui hyper focus sur le physique et l'habillement des autres en bonne matante mal dans sa peau qui se respecte…et tout ce fabuleux scénario rehaussé de texte pseudo-cynique de « je suis intelligente et mes fabuleuses réparties en sont la preuve et séduiront toutes mes lectrices car elles s'identifieront à tous ces personnages! ».
Je mets 2 étoiles pour l'effort de l'auteure de ne pas avoir abandonné la rédaction de ce roman avant de l'avoir fini. J'imagine que c'était son effort de guerre pour tenter de rejoindre un public de masse. Après tout, les auteures ont aussi besoin de vivre, comme tout le monde.
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Il fallait que je me mêle à nouveau au chaos environnant et que je recommence à travailler – le petit commentaire acidulé du médecin avait fait son chemin –, mais il était hors de question que je retourne faire du neuf à cinq dans un bureau climatisé avec des Josy-Josée (nom générique pour les fouines de bureau qui médisent et foutent le trouble et sur qui, généralement, on rêve de vider son café) ou que je m’échine à vendre quoi que ce soit à qui que ce soit.
Je ne voulais plus être enchaînée à un ordinateur ni que mon temps et mon énergie servent à l'édification financière d’une poignée d’actionnaires déjà gavés comme des oies grasses; je voulais faire œuvre utile, me dévouer corps et âme pour des gens dans le besoin, des êtres vulnérables pour qui je ferais, passez-moi le cliché, la différence. À l’esprit de ma fille Charlotte, à qui je révélais mes nouvelles lignes existentielles et qui connaissait par cœur mon famélique C.V., un mot s’est imposé, immense comme une cathédrale : école.
Additionner bêtement les jours qui passent m’apparaît outrageusement simpliste : un enfant de dix ans coincé dans un pays en guerre est un vieillard ; une personne âgée qui a passé sa vie à se regarder le nombril n’est qu’un ado dans un corps magané.
L'espérance de vie amoureuse des minces est nettement supérieure à celle des bien enchairées. Si le débarquement des Filles du Roy avait eu lieu au XXIe siècle, on serait restées ensemble sur le quai, à poireauter jusqu'à la prochaine épidémie de scorbut.
L'école est un puits sans fond de besoins à combler, de petites et grandes douleurs à soigner, de désirs à encadrer, d'émerveillements à susciter. L'investissement est direct, humain et sans compromis. Travailler dans une école force l'admiration, les gens ne ménagent pas leurs bons mots - cousus de reconnaissance et d'une forme de pitié qui retrousse - quand ils se retrouvent devant ceux qui y oeuvrent.
On a regardé défiler le décor pendant un petit bout sans parler, le temps de décanter. La route était belle, le paradis se dessinait droit devant nous, en une succession de montagnes poudrées. Des lambeaux de neige s’accrochaient à la grève, comme des moustaches de lait. Ça me faisait mal à force d’être beau.
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