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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Asphodel est un vampire, à mi chemin entre le Dorian Gray d'Oscar Wilde et le vicomte de Valmont de Laclos. Noble manipulateur et libertin, il concentre les clichés du Siècle des Lumières. Sous forme de roman-mémoires, les aventures de ce vampire se concentrent sur ses relations avec les femmes et le plaisir qu'il prend à dévoyer la vertu.
Sur un ton cynique et détaché, Asphodel nous invite à contempler ses oeuvres et nous prend à témoin des moeurs de l'époque, où la vertu s'oppose au bonheur et la passion au devoir.

J'avais beaucoup apprécié Vert-de-Lierre de la même auteure. Un style intéressant, une certaine poésie dans l'écriture.
Dans ce roman, il ne se passe pas grand-chose à vrai dire et le récit a eu du mal à susciter mon intérêt. Asphodel est le cliché du dandy qui cherche à tromper son ennui par le jeu. Ses conquêtes, il les choisit avec soin, prenant le temps de jouer avec sa proie avant d'en finir. le cliché est à son summum lorsqu'il trouvera une compagne de jeu de même nature. Sous la plume de l'auteure, le célèbre couple Vicomte de Valmont et Marquise de Merteuil reprend vie.

Enfin, je ne comprends pas trop la polémique sur cet ouvrage.
J'ai trouvé que le texte était plutôt en faveur du féminisme. Je suis très à contre-courant des critiques sur cet ouvrage visiblement… Asphodel ne fait que profiter de la situation dans laquelle se trouvent les femmes qu'il séduit, du fait de leur condition, soumises au patriarcat. le récit n'est pas une apologie des violences faites au femme, il les dénonce.
Au final, la créature Asphodel est le résultat du comportement des hommes de l'époque, et pour certains encore d'aujourd'hui. Il incarne ce patriarcat, cette force implacable contre laquelle les femmes n'avaient pas d'armes pour lutter. Il est le mal que les hommes infligent à leur épouse, maîtresse, soeur, fille ou même leur mère. Un mal qui ne sera finalement détruit que lorsque la véritable métamorphose d'Asphodel s'opérera, dans notre siècle, dans nos moeurs. A ce sujet, je dois admettre que j'ai beaucoup aimé la fin, pour moi, une apologie du féminisme.

Alors certes, le récit est amoral et parfois condescendant mais se place dans une époque où cette extravagance dans l'humiliation et la recherche du plaisir était courant au 18è siècle. Il reprend d'ailleurs les codes du roman du sérail où l'imaginaire se fait volontiers érotique et dramatique.

Asphodel, dandy charmeur, cruel, détestable, intriguant, salaud, concentré pur de ce que les lecteurs aiment détester. Comme Mme Ricconi l'avait écrit à Choderlos de Lasclos au sujet de son roman « Les Liaison Dangereuses » que la lecture d'Asphodel m'a furieusement rappelé : « On vous reprochera toujours, Monsieur, de présenter à vos lecteurs, une vile créature. »
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Je remercie les éditions Noir d'absinthe pour l'envoi, en service presse, du roman Asphodel de Louise le Bars.
Dans Asphodel, nous parcourons les siècles, du XVIIIème siècle à nos jours, aux côtés d'un vampire qui, tel un poète macabre, nous conte sept meurtres de femmes ayant marqué son existence.
Pourquoi les tue-t-il, elles en particulier ?
Et quelle est cette mystérieuse entité qui prend vie au fil des lignes ?
Asphodel est un roman violent et il y a malheureusement toute une polémique autour de lui depuis sa sortie.
Beaucoup reprochent à la maison d'édition de ne pas avoir mis d'avertissement plus clair concernant cet ouvrage car on y trouve des viols, de la violence, de la misogynie, voir du racisme.
Je comprend ces critiques mais je ne suis pas réellement d'accord.
Il est bien présenté comme un roman noir, comme un roman gothique et le résumé indique bien que nous allons découvrir les pensées d'un vampire.
Et pour rappel les vampires sont des revenants, qui sucent le sang, tuent et ne sont pas des enfants de choeur !
Un vampire n'a pas de réelle considération pour les humains donc oui ils sont misogynes mais en fait pas seulement, ils pensent surtout à sucer le sang et à tuer, sans s'occuper des humains qui habitent le corps qu'ils tuent, que ce soit des hommes ou des femmes ! Je ne comprends pas qu'on puisse faire tout un plat du personnage d'Asphodel car c'est un vampire, pas un bisounours.
Alors oui ce roman peut choquer, j'ai moi même trouvé certaines scènes vraiment très (trop ?) fortes toutefois c'est un bon livre de vampires.
Par contre, nous sommes loin d'une histoire à la Twilight, ici l'autrice nous dévoile les faces sombres d'un vampire, pas ses bons cotés et ce n'est pas pour les âmes sensibles. Ce n'est pas un vampire moderne mais plus la créature à l'ancienne, représenté comme au début dans la littérature ; pas comme un homme sexy, dangereux mais pas trop.. Ici c'est une créature maléfique, une vraie, comme dans nos pires cauchemars.
L'écriture de Louise le bars est toujours aussi belle. Elle est très parlante, et elle nous fait vivre les choses comme s'y on était. C'est son talent, je trouve que c'est une excellente autrice. Mais là, du coup, certaines scènes m'ont mis mal à l'aise car c'est assez violent et je ne m'attendais pas tout à fait à ça.
J'ai souhaité le lire, je ne regrette pas ma lecture toutefois je lui enlève une étoile pour le réalisme de certaines scènes.
Et je le redit mais : âmes très sensibles s'abstenir, ce n'est pas un roman pour les ados ou très jeunes adultes.
Ma note : quatre étoiles.
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Merci beaucoup Babelio pour le Masse critique et Noir d'absinthe pour l'envoi de ce livre.

Asphodel nous met dans le point de vue d'un vampire qui nous narre, à travers les âges, ses 7 meurtres de femmes qui ont eu un impact dans sa vie. Il est le parfait exemple du anti-héros narcissique, impitoyable et parfois lâche. Il nous dépeint d'une froideur ses pensées tordues qui l'amènent à vouloir ces femmes qu'il dit les avoir aimés. Et il va les aimer… à sa façon. Tel un serial-killer, il va les approcher et les posséder à jamais, scellant leur destinée à la sienne.

J'ai apprécié ces 7 chapitres qui nous montre différents portraits de ses victimes, chacune dans une situation pas toujours enviable, à une époque qui ne les épargnait pas de surcroit. J'ai aimé ce changement de narration d'Aspodel qui passe de ‘elle' à ‘tu', semblant s'adresser à nous lecteur.

Il y a des intermèdes entre chaque meurtre qui paraît nous présenter la naissance d'une nouvelle créature. Si on ne comprend pas tout dès le départ, son importance à l'histoire est bien là, subtile et intelligemment bien amenée jusqu'à sa révélation qui m'a agréablement surpris.

Si je n'ai pas eu de sympathie pour Asphodel, étant l'exemple parfait du monstre vampirique sans âme ni remord, le travail d'écriture sur sa psychologie m'a beaucoup plu. Je voulais savoir jusqu'où allait amener son obsession pour les femmes. Clairement, rien ne sera épargné à ces dernières mais J'ai trouvé très jouissif les moments qui ne fera pas non plus de cadeau à cet anti-héros, se prenant un bon retour de bâton.

Si je n'ai pas eu de coup de coeur au livre, j'aurai bien aimé certains chapitres plus longs et une fin moins rapide et manquait pour moi d'une ‘confrontation' plus poussée, la conclusion est logique et cruellement maitrisée par l'auteure, s'imbriquant à la perfection avec son univers.

La plume est d'une richesse poétique tel que je n'ai pas lâché le livre jusqu'à la fin. L'auteure a su revisiter le mythe du vampire classique dans l'esprit d'un conte macabre avec des références aux mythes et légendes qui ne sont pas posés au hasard. Les illustrations à l'intérieur sont jolies, même si elles ne m'ont pas marqué plus que cela, mais offrent un autre regard aux passages du livre.

Un bon livre que je conseille si vous ne craignez pas de suivre un personnage au moeurs dérangeantes et immorales mais avec des thèmes forts et réfléchis.
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Pour lire ce roman, j'ai fait abstraction de tout ce qui l'entourait. J'aime bien avoir une première rencontre brute avec le texte. Juste lui, et moi.

Bien m'en a pris, car j'ai pu être à l'écoute de la poésie. Louise le Bars écrit de manière très poétique, la langue est fluide, elle coule toute seule, elle est belle, riche, sans être artificielle. Elle nous raconte, par la voix d'Asphodel, vampire de son état, les meurtres de 7 femmes, étalées sur trois siècles.

Comment une écriture peut relater des meurtres, en plus du point de vue de l'assassin (qui s'en délecte, je ne vous le cache pas), tout en étant poétique ? Et bien c'est là à mon sens que réside l'originalité de cette oeuvre. Asphodel est un dandy libertin, un Valmont façon vampire, et à la manière des libertins du XVIIIème, est d'une très grande sensualité. On oscille ici entre désir, et horreur. On retrouve toutes les scènes classiques des récits libertins du XVIIIème (scène de première vue, badinage, abandon du personnage féminin…), jusqu'à la mise à mort, visuelle, brutale, sanguinolente.

Car Asphodel est un libertin et un séducteur, mais c'est surtout un vampire. Un vrai, pas un bisounours de série TV des années 2000 (que j'aime bien aussi hein). On retrouve là le vampire originel, celui qui a fait la gloire de la littérature gothique fin XVIIIème et qu'on retrouve dans la littérature romantique début XIXème.

Le malaise vient du fait que l'écriture pose le lecteur en voyeur. Ici, on est dans la tête de ce personnage complètement torturé, amoral, et on le suit dans ses raisonnements malsains, ses pulsions, ses actes odieux. Mais… mais l'écriture doucereuse nous attache à ce personnage, victime de son état aussi. Et souvent, victime de ses propres victimes. Comment peut-on s'attacher à un personnage pareil ? Et bien pour moi, ça a été le cas. Je me suis attachée à ce personnage. J'ai fini par comprendre son fonctionnement, savoir ce qu'il allait faire, pressentir ce qui allait réveiller ses sens. Dérangeant, non ? J'aime ce pouvoir de la fiction.


Pas si simple donc, ce roman, car les 7 récits d'Asphodel sont en plus entrecoupés par des intermèdes, racontés par une entité mystérieuse, féminine, double féminin d'Asphodel. Elle se délecte autant de lui du Trésor de ses victimes. Les récits se répondent, en miroir, sans qu'on comprenne trop leurs liens. le récit parviendra à retisser finalement les fils narratifs, pour créer quelque chose de cohérent et globalement construit comme un tout.


Finalement, j'ai beaucoup aimé ce texte. L'écriture est incroyable, puissante et dangereuse.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
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Voici donc la fameuse oeuvre qui a provoqué tant de discorde et de polémiques sur certains blogs de littératures de l'imaginaire ces dernières semaines ! Pour vous dire la vérité, c'est cette tentative d'autodafé en agora virtuelle qui m'a fait connaître ce livre. Sorti tout récemment, il avait échappé à mon radar vampirique, pourtant très affûté pour ce genre d'histoires. Accusée d'avoir produit une oeuvre « raciste et anti-féministe », faisant « l'apologie de la culture du viol », l'auteure à été obligée de se fendre d'un billet sur son blog pour expliquer à ses censeurs la différence entre un artiste et son oeuvre (et leur rappeler ce qu'est un vampire au passage, tant dans le folklore que la littérature). La maison d'édition, elle, a été attaquée pour l'absence de mise en garde sur le-dit bouquin, et également pour avoir vendu le livre comme un roman « abordant des thématiques féministes » (ce qui est précisé sur la quatrième de couverture). Elle a dû également s'expliquer et manifester son soutien à l'auteure.

Louise le Bars n'est pas tout à fait une inconnue : elle a fait une entrée très remarquée dans le monde de l'édition SFFF avec son livre gothique-romantique, Vert-de-Lierre, en se payant le luxe d'avoir été lue et encensée par la papesse Amélie Nothomb en personne. Asphodel est son troisième récit publié chez Noir d'Absinthe, une jeune maison d'édition qui se targue de publier le côté le plus sombre des littératures de l'imaginaire.

Alors, le roman est-il véritablement scandaleux ? Mérite-t-il ce fameux « trigger warning » et le label « interdit aux moins de 18 ans » ? À mon humble avis, non. Même si l'écriture et les aventures du vampire sont indubitablement érotiques et la notion de consentement assez floue chez Asphodel (autant que pour Dracula, Nosferatu ou Carmilla, je dirais), il n'y a pas de quoi faire transpirer un cénobite. L' écriture est sensuelle, certes, mais jamais vulgaire. Pour vous donner une idée, un petit extrait de ce qui est probablement l'un des passages les plus « hot » :

« Ma belle captive se trouvait derrière : je pouvais sentir l'odeur salée de son sexe écartelé sous sa robe pourpre, ses cuisses couvertes de sueur, son dos cambré sous l'effort de la torture, son beau visage si fier concentré à ne pas se tordre de douleur. »

Dans ce passage, la « torture » en question, un bon vieux kinbaku en cordes de soie rouges, n'est même pas du fait du vampire, mais de l'infâme tyran (bien humain) dont il se propose de la délivrer. le roman montre tout types de femmes, dont certaines ont à se débattre entre les chaînes d'un patriarcat sordide et violent : c'est le cas de la jeune vierge enfermée au couvent, de la danseuse exotique, de la prostituée et de l'esclave métisse (une protagoniste qui a valu à l'auteure d'être taxée de racisme, puisqu'un auteur blanc n'a plus le droit de mettre en scène des personnages racisés, aujourd'hui… mais c'est un autre débat). le vampire leur offre à toutes une porte de sortie. Alors oui, le vent de liberté qui leur fait miroiter leur coûtera cher. Et très souvent, ces femmes font preuve d'une volonté de révolte ultime en refusant à la fois de lui céder et la domination que leur imposent les hommes mortels. C'est en cela, je pense, que le livre est féministe. Les personnages féminins meurent, certes (comme vous et moi), mais elles ne sont pas victimes. La vraie victime, dans ce livre, c'est Asphodel lui-même.

La « consommation » n'est mentionnée explicitement qu'une fois sur deux, et parfois, elle ne se déroule pas comme prévu. Très souvent, c'est Asphodel qui est floué par les femmes qu'il veut séduire ! Et elles ont des armes pour le moins efficaces. La seule fois où il tente de forcer l'une des belles, il s'en repent gravement… La punition qu'il subit est à cet égard particulièrement jouissive, humiliante et originale, je vous laisse la découvrir ! Elle nous permet également de comprendre sans équivoque les intentions de l'auteur. Ici, le propos n'est pas de glorifier l'outrecuidant dandy, ses frasques et ses conquêtes, mais au contraire, de rire de ses illusions et déconvenues. On peut même le plaindre, parfois, à la manière d'un anti-héros pathétique, à la fois malheureux et sulfureux, qui, comme tout chasseur, manque sa proie une fois sur deux. C'est vrai que je suis biaisée ici, car j'apprécie à la fois les héros byroniens et le second degré. Je conviens qu'il faut avoir le sens de l'humour (noir) pour apprécier ce récit. Mais diantre, on sait où on met les pieds en ouvrant ce genre de livre ! Je m'étonne qu'on puisse prendre cette histoire au pied de la lettre… Et, en admettant qu'on le fasse, la chute, et les échec cocasses et nombreux d'Asphodel, devraient suffire à nous faire prendre du recul. Ce livre mérite d'ailleurs une seconde lecture pour mieux apprécier son propos et sa construction, après le twist final.

Objet singulier, sorte d'hybride entre le recueil de poésie ténébreuse, l'artbook d'illustration gothique (par l'illustratrice rennaise Flokera, dont le coup de crayon m'a rappelé celui de l'artiste espagnole Victoria Francès) et le journal intime de dandy séducteur dans la plus pure tradition du « romantisme noir », ce projet est né d'une campagne ulule qui, pareille à un Frankenstein démoniaque, s'est vicieusement retournée contre ses créateurs, puisque les détracteurs du livre faisaient paradoxalement partie des généreux mécènes. Pour ma part, j'ai bien aimé son petit côté rétro, avec la police gothique du titre, les illustrations colorisés à l'aquarelle et l'acrylique, au trait un peu naïf, les impressions de taches de sang sur les pages et les extraits de poésie entre les chapitres, même si je trouve que ce type de présentation peut avoir tendance à entretenir les malentendus sur ce titre, en laissant entendre qu'il s'adresse à un public plutôt jeune. C'est probablement là le souci principal de ce livre : il n'a peut être pas su bien cibler son public. Sans vouloir stigmatiser les moins de 25 ans, ma petite expérience de cette audience me fait penser que cette nouvelle génération de lecteurs n'est, dans l'ensemble, pas prête à accueillir ce genre d'oeuvre : il lui manque le recul nécessaire pour éviter de s'engluer dans des positions identitaires et des réactions viscérales. J'invite donc les jeunes offusquées à le relire dans dix ans. Elles auront peut être changé d'avis.
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Le point fort de ce roman c'est sans contexte la plume de l'autrice. Une plume travaillée, adaptée en fonction des personnages mais surtout des époques dans lesquelles se déroulent ce roman.

Asphodel est un personnage assez particulier. Je l'ai pris au départ pour un vampire séducteur comme on en voit souvent dans les romans. Mais non, il est bien sombre, c'est un vampire qui tue les femmes qu'il rencontre à chaque fois pour une raison bien particulière.

Entre les chapitres qui rapportent l'histoire de ces sept femmes, l'autrice a intercallé des passages que j'ai trouvé assez bizarre au départ mais qui prennent de plus en plus de sens au fil des pages. C'est cette partie qui a attiré toute mon attention.

Ce roman même s'il raconte des meurtres, ne comporte que peu de rebondissements. Les meurtres racontés par Asphodel sont racontés par ce dernier qui en est détaché. Cela rend le roman assez lent et presque contemplatif alors qu'on parle bien de meurtres.

Je dois mettre un bémol sur la fin de cette histoire. Elle permet bien de faire l'union entre Asphodel et la narration secondaire. Même si je trouve l'idée bonne, je trouve que cette fin est un peu précipitée. J'aurai aimé que cette histoire dure plus longtemps pour que la fusion des deux histoires me paraissent peut être moins précipité.

En bref, c'est un roman avec une plume magnifique que j'ai envie de découvrir. le roman est lent, sans que ce soit handicapant. Asphodel est un personnage sombre, à l'image de ce roman.
Lien : https://larepubliquedeslivre..
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Une bonne surprise, j'ai apprécié ma lecture et pourtant ce n'était pas gagné. Tout d'abord les vampires et moi disons-le cela fait deux, la seconde raison c'est le début du roman qui m'a dans un premier temps laissé perplexe.

Mais qui est Asphodel? Vampire, née sous la plume de la talentueuse Louise le Bars, qui nous est ici présenté comme une créature, bien que poétique, à éviter si l'ont tiens à la vie.

On suit, à travers les siècles, les amours sanglants d'Asphodel, poète macabre qui au cours de son existence va ôter la vie de sept femmes, sept meurtres, mais... pourquoi?
Nous suivons également une entité, mystérieuse, qui va au fil des pages prendre vie. Mais...qui est-ce?

"Tu as un corps, maintenant. Des bras, des jambes, une tête, que nous allons partager, toi et moi. Tu vas devoir le nourrir parce que je ne pourrai pas le faire pour toi. Tu dois le faire bouger, le faire vivre. Fini d'être sage."

Louise le Bars, également autrice de Vert-de-lierre (et dont la lecture est en cours) réussi l'exploit de nous faire "aimer" un monstre. Un monstre que l'on parviens à comprendre au fil des pages, et la fin a été pour moi une véritable surprise.

Ce n'est certes pas un coup de coeur mais cette lecture m'est restée en tête, j'y repense souvent. Son côté sombre, cru mais néanmoins poétique. Je recommande cette lecture MAIS...

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CE N'EST PAS UNE LECTURE A METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS CAR CERTAINS PASSAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES PLUS JEUNES OU DES PLUS SENSIBLES. ON Y PARLE DE VIOL ET CERTAINS SCÈNES CONTIENNENT DE LA VIOLENCE.
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Je tenais à faire un retour, car je trouve que ce livre ne méritait pas le scandale qui l'a éclaboussé. Ou alors il faudrait aussi boycotter les livres de Vincent Tassy, qui a, btw, écrit une belle préface pour le roman de Louise.
Oeuvre raciste et anti-féministe faisant l'apologie de la culture du viol, d'après la critique. Raciste, le personnage l'est, comme tous ses concitoyens des XVIIIe-XIXe. Regardez le film Django Unchained (qui, soit-dit-en-passant, a reçu les mêmes accusations de racisme). Anti-féministe et faisant l'apologie de la culture du viol ? Lisez la fin avant de proférer de telles accusations. Une fin qui a la qualité de nous faire relire l'entièreté du roman sous un angle neuf. Dès la préface, et même dès le prologue, on sait à quoi s'attendre : le roman sera choquant et très sombre. Âmes sensibles s'abstenir, donc.
Mon avis sur « Asphodel » reste toutefois assez mitigé, car les relations tumultueuses qu'entretient notre sulfureux vampire avec les femmes ne m'intéressaient malheureusement pas... Cependant, c'est uniquement dû à mon goût personnel et cela ne nie en rien le brio avec lequel les descriptions sont écrites.
Mes parties préférées sont les intermèdes, narrés par une mystérieuse voix dont l'identité ne sera dévoilée qu'à la toute fin.
Une fin tout à fait bouleversante, qui m'a laissé une très forte impression. Elle nous fait comprendre qu'« Asphodel » est en fait un roman sur l'amour, principalement sur ce qu'il n'est pas (mais qu'on croit qu'il est, une image fausse, qui crée un amour toxique) ou sur le manque d'affection, pour finir par l'amour que l'on partage (sans s'abandonner à l'autre pour autant). Une fin qui n'est pas évidente à saisir, donc, mais qui, une fois qu'on en a compris les enjeux, permet de relire le roman sous une toute autre lumière.
Bref, « Asphodel », un roman à découvrir !
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C'est le premier livre de l'auteure que je lis et pourtant j'ai le premier qui m'appelle depuis très longtemps dans ma PAL et dédicacé ! D'ailleurs c'est à cette occasion que j'ai rencontré l'auteure (brièvement le temps d'une dédicace au Salon Fantastique 2019 à Paris), et je l'ai trouvé très sympathique 😉

J'ai trouvé l'écriture de l'auteure très imagée, métaphorique et poétique. Elle fait de son personnage, un être curieusement attachant malgré son plaisir de tuer, caché sous les couverts de sa survie…

Les chapitres sont courts, ; Chaque chapitre parle donc d'une femme qui est passé dans la vie d'Asphodel en y laissant une marque indélébile. Asphodel est un personnage torturé, trouble, qui parfois se retrouve étonné de ses propres réactions face à ses victimes.

La lecture est rythmée grâce aux intermèdes qui interpellent, titillent la curiosité et qui ne semblent pas faire, à première vue, partie de la vie d'Asphodel. Ces intermèdes coupent et/ou introduisent l'histoire suivante sur une des femmes qu'Asphodel a rencontré.

J'ai senti dans ma lecture une sorte de crescendo dans le caractère, la psyché des femmes qu'Asphodel approchait au fur et à mesure des siècles. Il passe d'une douce jeune fille comme dans les contes de fée à l'âme aussi pur que du cristal à une femme plus que dangereuse… En parallèle, l'individu qui s'éveille dans les brumes sombres du froid, prend de plus en plus d'ascendance sur sa propre existence. de petite chose innocente et perdue, le personnage mystère prend pied dans la réalité et comprend peu à peu d'où il vient. Ces chapitres entremêlés évoluent au même rythme. C'est très appréciable car pour le coup la tension ne se relâche pas, bien au contraire.

Dans ce récit, l'auteure, Louise le Bars aborde plusieurs thématiques, la condition de la femme (qu'elle soit innocente ou sulfureuse), la liberté, l'esclavage, l'ésotérisme, les parents malsains; les peurs qui se transforment en obsessions.

Oui l'auteure parle de viol, de désir, de possession mais tout ça me direz-vous font partie malheureusement de la condition de la femme et bien au contraire il faut l'évoquer sans tabou.

Asphodel est avide, assoiffé et sulfureux. Il trouve toujours une raisons, une excuse devrai-je dire au meurtre des femmes qu'il a conquis par malveillance et sournoiserie ou tout simplement séduit par son charisme.

Louise le Bars , par la psyché particulière d'Asphodel, montre combien l'autorité des parents s'assimile en « argument d'autorité » mais Asphodel va essayer de se détacher de ce carcan et au fur et à mesure de ses meurtres, il change,il tue toujours mais il change, il comprend, il accepte ce qu'il ressent.

Quelle symbolique ! Ce prénom d'Asphodel, la fleur qui signifie « mes regrets vous suivent au tombeau ». Car chaque femme qu'il tue est un regret, il est se sent obligé de tuer ces femmes, alors qu'il les aime, mais elles sont une menace pour lui, pour son existence…Pourquoi ? lisez ce livre vous saurez !

J'ai beaucoup aimé le passage sur Mérédith mais aussi sur Astrée. Et cette fin est vraiment une fin incroyable et surprenante, j'ai adoré !
En Bref

Un récit sombre, métaphorique, sanglant, sulfureux, parfois cynique.

Un mythe évoqué sans paillettes sur fond de psychothérapie.

Un personnage intéressant, survivant, mais un tueur sanglant et sulfureux.
Lien : https://fildediane.wordpress..
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