Citations sur Hysteresis (13)
J'ai couru dans la nuit, abandonnant des cendres d'amour derrière moi
Ce sont les jeunes qui ont besoin de chance. Si les vieux ont toute leur vie derrière eux, c'est que la chance fut pour eux une amie sincère.
Ma foi, je suis comme le monstre de Frankenstein.
Un panier de souvenirs. Ah ! ce matin-là, sous les bouleaux, plusieurs femmes se télescopaient en moi. Une fillette de neuf ans qui construisaient des cabanes en forêt avec son père avant de rentrer regarder un film devant la cheminée. Une adolescente de seize ans amoureuse d'un jeune homme arrogant le temps d'un printemps. Une trentenaire brisée par la folie du monde. Encore ? Une femme de quarante-cinq ans perdue dans ses tâches pénibles et quotidiennes. La vieille de cinquante-huit ans que je suis désormais, fracturée comme un miroir tombé à terre. On a beau dire, on est la sommes de nos souvenirs.
Ma génération est morte. Je me suis allongé dans la boue, je me suis séché à l'air du crime, j'ai joué des bons tous à la folie. Qui vous a parlé de ma génération?
Allumons un grand feu pour brûler notre histoire
Mets du bois au milieu, enfumons nos mémoires
Allumons un grand phare, oublions nos aïeux
Nous jetant dans le noir, ils n’ont pensé qu’à eux
Et nous sommes devenus la proie des ouragans
Des enfants éperdus ballottés par le vent
Nous avons déserté traqués par les brigands
Les villes abandonnées, les rues pavées de sang
Loin des palais de marbre, pleurant notre abandon
A genoux sous les arbres nous demandons pardon
(Chant de la colère, auteur inconnu.)
Hyl est il
Dans ses anneaux j’ai lu la Terre
Hyl est île
Une île où elle est restée belle
Elle est elle
Elle est son âme et sa colère
Elle est aile
Elle a deux ailes cachées en elle
Hyl est elle. Elle est Hyl !
Nous sentions cet espoir et cette détresse se tordre et se mêler en nous, cette horrible nostalgie, cette désespérance et cette soif de jours meilleurs. Nous songions à ce que nous étions devenus dans ces ténèbres, à ce monde qui nous avait réduits à des ombres et qui nous faisait si peur, à cet autre monde doré qui pour toujours s’éloignait, nous quittait, devenait flou derrière nos larmes.
- Que faisait votre père ?
- Romancier.
- Dieu du ciel, ce métier existait donc vraiment ? Écrire des choses imaginaires pour des gens qui n'avaient rien de mieux à faire qu'à lire ces pages inutiles ?
- Il aurait pu vous expliquer longuement l'utilité de la fiction. Quoi qu'il en soit, il ne faisait pas partie des pollueurs.
- S'il avait été classé pollueur, vous ne seriez pas ici. Tous ont été condamnés et pour la plupart exécutés. Leurs familles ont été mises à l'index.
- Les artistes ne polluaient pas.
- Votre père avait une voiture, une télévision et un ordinateur, non ?
- J'avais dix-huit ans quand ça s'est produit. Mes parents ne sont plus de ce monde depuis longtemps.
- Dix-huit ans, c'est déjà beaucoup. Je vous tiendrai à l’œil. Tout ce village va vous tenir à l’œil. Vous êtes un survivant, un type d'avant la Panique. Donc un suspect pour les habitants de Rouperroux.
"A chaque fois qu'un enfant dit qu'il ne croit pas aux fées, il y en a une qui tombe raide morte, je sais tout ça par cœur, j'ai dit. Vous ne devriez pas traîner toutes seules.
- A chaque fois qu'une fée doute de l'existence des humains, il y en a un qui crève, a souri l'une des jumelles. C'est beaucoup plus drôle dans ce sens-là, non ?"
Allumons un grand feu pour brûler notre histoire
Mets du bois au milieu, enfumons nos mémoires
Allumons un grand phare, oublions nos aïeux
Nous jetant dans le noir, ils n'ont pensé qu'à eux
Et nous sommes devenus la proie des ouragans
Des enfants éperdus ballotés par le vent
Nous avons déserté traqués par les brigands
Les villes abandonnées, les rues pavées de sang
Loin des palais de marbre, pleurant notre abandon
A genoux sous les arbres nous demandons pardon.