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Citations sur être breton ? (3)

On apprend, en 1913, que Bécassine s’appelle Annaïck Labornez et qu’elle est originaire du Finistère. On se moque alors dans la bourgeoisie parisienne, avec mépris parfois, de ces domestiques incultes qui ne connaissent pas les pratiques et les codes de la vie parisienne. Bécassine est tout à la fois « bécasse » et « bornée ». Elles sont si nombreuses alors les bonnes venues de Bretagne… Le succès populaire de Bécassine (née trois ans avant les Pieds nickelés), sera tel que son nom deviendra nom commun désignant une fille sotte et naïve… Ce succès participe à l’image de la Bretagne et des Bretons. Des « ploucs » travailleurs, un peu frustes, un peu bornés, sympathiques évidemment, mais si arriérés. Illustration par le dessin, et un personnage populaire, de propos écrits plusieurs décennies auparavant par ces voyageurs écrivains venus en Basse-Bretagne le temps d’un été.
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Avec « Les Bretons », édité en 1845, Auguste Brizeux tente d’écrire la somme poétique, l’œuvre synthèse sur la Bretagne, avec ses sols et ses métiers, ses ambiances et sa culture. Offrir à ses lecteurs le tableau complet de l’existence rude, patiente, religieuse aussi du paysan, de l’artisan ou du marin breton.

« Ô landes ! Ô forêts ! Pierres sombres et hautes,
Bois qui couvrez nos champs, mers qui battez nos côtes,
Villages où les morts errent avec les vents,
Bretagne ! D’où te vient l’amour de tes enfants ?
Des villes d’Italie, où j’osai, jeune et svelte,
Parmi ces hommes bruns montrer l’œil bleu d’un celte ;
J’arrivais, plein des feux de leur volcan sacré,
Mûri par leur soleil, de leur arts enivrés ;
Mais dès que je sentis, ô ma terre natale,
L’odeur qui des genêts et des landes s’exhale,
Lorsque je vis le flux et reflux de la mer
Et les tristes sapins se balancer dans l’air,
Adieux les orangers, les marbres de Carrare !
Mon instinct l’emporta, je redevins barbare,
Et j’oubliai les noms des antiques héros
Pour chanter les combats des loups et des taureaux ! »

Oui, Brizeux, après l’Italie visitée, après la Divine Comédie traduite, redevient barbare…
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Il n’y aura pas de « sortie de crise ». La crise ne fait que commencer. Et d’ailleurs ce n’est pas une crise, mais une formidable transformation. Avec un choix : soit nous allons vers une société humaine adaptée aux potentialités terrestres, soit nous restons dans le vieux schéma de la croissance quantitative et nous courrons à la perte. Le temps du monde fini est bel et bien commencé.
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