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EAN : 9782356780874
400 pages
Editions Palantines (09/11/2013)
5/5   3 notes
Résumé :
Les Bretons d'aujourd'hui se sentent et se disent Bretons. Avec fierté parfois. Avec plaisir souvent.
Les Gwenn ha Du flottent aux vents, au quatre coin du monde. Nulle fermeture dans ces sentiments identitaires, nul communautarisme. Non, une passion simple s'exprime, un désir de Bretagne.
C'est à la question complexe des sentiments d'appartenance, de leurs origines et de leurs développements, que Jean-Michel Le Boulanger tente d'apporter réponse à par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Depuis la Révolution de 1789, en Bretagne comme ailleurs, le mode de vie a bien changé !
L'image du paysan Bas-Breton arriéré et sale, dont l'horizon au 18ème siècle se limitait aux contours de sa paroisse, ou l'image de la Bécassine naïve et bornée, sujette aux moqueries parisiennes au début du siècle dernier, sont bien éloignées de celle que renvoie la Bretagne d'aujourd'hui.

L'essai de l'historien Jean-Michel le Boulanger, « Être breton ? », tente d'expliquer comment, sur la période postrévolutionnaire, la Bretagne a su jouer de ses particularités péninsulaires et celtiques pour s'adapter aux vents porteurs de l'histoire et ce malgré un Etat français loin d'être conciliant car obnubilé par une conception identitaire basée sur l'unicité.

J'ai beaucoup appris en lisant cet essai bien structuré, au ton parfois incisif mais non dénué d'humour. Cet ouvrage, agrémenté de références multiples et variées, enrichira assurément mes découvertes ultérieures se rapportant à la culture bretonne.

J'ai pris plaisir à rencontrer des intellectuels, des artistes, des militants qui par leurs idées, leurs talents, leurs combats ont versé leur obole à cette oeuvre magnifique qu'est la Bretagne.

J'ai pleinement adhéré au rejet par l'auteur des nationalismes qui un peu partout jouent sur la peur de l'Autre et sont tellement nuisibles aux idées créatrices, au dialogue, à la curiosité. Souvenons-nous des paroles du barde Costarmoricain Glenmor :
« Je ne me suis pas tenu sur le seuil pour dénombrer qui entraient ou sortaient
Je n'ai pas nommé l'étranger qui heurtait l'huis.
Nous sommes de race plurielle et nous avons le sang nomade »

J'ai souri en me reconnaissant dans certains traits pas toujours élogieux du caractère, du tempérament breton…
Comment résister au plaisir de vous livrer à ce propos deux citations d'écrivains célèbres :
• La première est d'Honoré de Balzac dans La Femme de trente ans : « Elle eut un air aussi stupide que peut l'être celui d'un paysan breton écoutant le prône de son curé. »
• La seconde est d'Anatole le Braz : « Le Breton se distingue par son extrême sensibilité, sa logique particulière et sa manière d'exprimer ses émotions. Sensible il l'est jusqu'à devenir ombrageux. Il ne supporte pas les injustices et les injures…»

Certains d'entre vous participent peut-être en ce moment à l'un des 300 événements portés par les associations locales et qui composent, du 15 au 18 mai, la 6ème édition de la Fête de la Bretagne (www.fetedelabretagne.com).
Vice-président de la région Bretagne, chargé de la culture, Jean-Michel le Boulanger connaît bien le sentiment d'appartenance des Bretons à leur territoire ; « Être breton ? » en parle longuement.

Si d'aventure vos pas vous conduisent bientôt dans notre belle région, vous apprécierez j'en suis sûr une bolée de cidre avec une galette en Haute Bretagne (en breton Breizh-uhel, partie orientale de l'axe Paimpol-Vannes) ou avec une crêpe en Basse Bretagne (Breizh-izel).
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critiques presse (1)
OuestFrance
18 décembre 2023
Jean-Michel Le Boulanger explore le sentiment d’appartenance à la Bretagne, aujourd’hui souvent teinté de plaisir, voire de fierté.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avec « Les Bretons », édité en 1845, Auguste Brizeux tente d’écrire la somme poétique, l’œuvre synthèse sur la Bretagne, avec ses sols et ses métiers, ses ambiances et sa culture. Offrir à ses lecteurs le tableau complet de l’existence rude, patiente, religieuse aussi du paysan, de l’artisan ou du marin breton.

« Ô landes ! Ô forêts ! Pierres sombres et hautes,
Bois qui couvrez nos champs, mers qui battez nos côtes,
Villages où les morts errent avec les vents,
Bretagne ! D’où te vient l’amour de tes enfants ?
Des villes d’Italie, où j’osai, jeune et svelte,
Parmi ces hommes bruns montrer l’œil bleu d’un celte ;
J’arrivais, plein des feux de leur volcan sacré,
Mûri par leur soleil, de leur arts enivrés ;
Mais dès que je sentis, ô ma terre natale,
L’odeur qui des genêts et des landes s’exhale,
Lorsque je vis le flux et reflux de la mer
Et les tristes sapins se balancer dans l’air,
Adieux les orangers, les marbres de Carrare !
Mon instinct l’emporta, je redevins barbare,
Et j’oubliai les noms des antiques héros
Pour chanter les combats des loups et des taureaux ! »

Oui, Brizeux, après l’Italie visitée, après la Divine Comédie traduite, redevient barbare…
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On apprend, en 1913, que Bécassine s’appelle Annaïck Labornez et qu’elle est originaire du Finistère. On se moque alors dans la bourgeoisie parisienne, avec mépris parfois, de ces domestiques incultes qui ne connaissent pas les pratiques et les codes de la vie parisienne. Bécassine est tout à la fois « bécasse » et « bornée ». Elles sont si nombreuses alors les bonnes venues de Bretagne… Le succès populaire de Bécassine (née trois ans avant les Pieds nickelés), sera tel que son nom deviendra nom commun désignant une fille sotte et naïve… Ce succès participe à l’image de la Bretagne et des Bretons. Des « ploucs » travailleurs, un peu frustes, un peu bornés, sympathiques évidemment, mais si arriérés. Illustration par le dessin, et un personnage populaire, de propos écrits plusieurs décennies auparavant par ces voyageurs écrivains venus en Basse-Bretagne le temps d’un été.
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Il n’y aura pas de « sortie de crise ». La crise ne fait que commencer. Et d’ailleurs ce n’est pas une crise, mais une formidable transformation. Avec un choix : soit nous allons vers une société humaine adaptée aux potentialités terrestres, soit nous restons dans le vieux schéma de la croissance quantitative et nous courrons à la perte. Le temps du monde fini est bel et bien commencé.
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Videos de Jean-Michel Le Boulanger (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Michel Le Boulanger
https://www.librairiedialogues.fr/livre/9898379-manifeste-pour-une-france-de-la-diversite-de--jean-michel-le-boulanger-editions-dialogues Version longue de la rencontre avec Jean-Michel le Boulanger, qui a eu lieu le 27 octobre 2016 à la librairie dialogues à Brest, à l'occasion de la parution du livre Manifeste pour une France de la diversité (éditions Dialogues). Entretien mené par Charles Kermarec. Réalisation : Ronan Loup.
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