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Juin 2029 - Thomas vient d'être titularisé comme guide officiel du musée du Louvre, ce qui n'arrange en rien ses relations avec Lucile, sa mère, qui vit dans un petit bourg près de Chalon-sur-Saône. Entre ces deux là, absence de communication et sentiment d'indifférence dominent.
Septembre 2029 - un virus inconnu touche la France. Par commodité, on l'appellera la "Peste". Confinement, interdictions de déplacement, Thomas se retrouve bloqué à Paris avec Ari, son ami d'enfance et Camille, la compagne d'Ari, comme seule compagnie...
Cet éloignement imposé provoque un rapprochement inattendu entre Lucile et Thomas...

L'environnement du roman ne manque pas de rappeler la crise COVID de 2020-2021, même si l'auteur affirme en avoir eu l'idée bien avant. L'auteur a su pousser à l'extrême la notion de confinement et le rôle des autorités pour le faire respecter.
Je dois avouer que ni l'histoire, ni les personnages principaux, Lucile et Thomas, ne m'ont convaincu : la première, l'intrigue, me semble un peu trop "cousue de fil blanc" ; seule la fin étonne un peu. S'il me semble avoir saisi les ressorts de la relation entre Thomas, Ari et Camille (souvenirs, amitié, admiration, jalousie...), j'avoue ne pas avoir bien compris ce qui fait basculer la relation mère-fils...
L'écriture est simple et facile à lire. le découpage des chapitres et l'alternance des narrations entre la mère et le fils donnent du rythme à la lecture. C'est donc un livre qui se lit bien, assez facilement.
Au final, j'ai le sentiment d'un roman inachevé, où l'intrigue aurait sans doute pu être enrichie, mais surtout où les ressorts de la relation entre Thomas et Lucile auraient pu être plus approfondis...

Merci à Babelio et aux éditions Eyrolles de m'avoir fait découvrir ce roman.
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Dans ce roman, Hélène le Bris aborde avec une prose fine et délicate les drames révélés ou engendrés par une peste qui frappe la France.

Un foyer somme toute banal où l'on s'éloigne les uns des autres, où l'on garde des secrets, où l'on ne peut plus communiquer. Lorsque la peste paraît, elle drague avec elle son lot de morts, de souffrances pré-existantes, de séparations, de visions effrayantes des autorités.
Pourtant, comme le dit le proverbe : "À toute chose, malheur est bon". L'histoire nous prouve que le drame peut être un germe qui saura faire croître l'unité, la réconciliation.

Hélène le Bris sait exprimer de ce terreau mortifère une espérance et sans nier les drames, ceux-ci versent dans la retenue, la pudeur et non dans la théâtralité.
Il eût été facile d'enclencher l'artillerie lourde pour traiter des malheurs inhérents à toute pandémie mais fort heureusement, ce ne fut pas le parti pris choisi.

Non seulement j'ai bien aimé l'histoire mais plus encore le traitement qui en a été fait.
Une très belle lecture.
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L'histoire se déroule durant une pandémie appelée peste. On est en 2029-2030, le livre a été écrit en 2019 et donc toute ressemblance avec la situation actuelle est fortuite. Cela paraît assez incroyable d'ailleurs et l'auteur s'en explique dans la postface.
La pandémie de 2030 fait passer celle de 2020 pour une aimable plaisanterie.
Sa description et les mesures prises pour la cantonner sont édifiantes.
Mais la pandémie n'est qu'un élément de contexte dans la vie de Thomas.
Il s'est éloigné de sa mère sur une incompréhension qui s'est épaissie avec le temps. Qu'a encore en commun un jeune historien d'art qui parle japonais avec les gérants d'un garage de province ?
La communication est difficile, presqu'impossible.
Et pourtant s'il suffirait d'essayer... Avec la pandémie la mère de Thomas va éprouver des sentiments nouveaux et se rapprocher de son fils.
Celui-ci s'était trouvé une autre famille autour de son ami d'enfance Ari.
La pandémie va mettre cette amitié à l'épreuve et se renforcer avec la rencontre de Camille par Ari.
Les personnages particulièrement attachants et leur vie qui se construit dans un nouveau monde entraînent le lecteur.
L'épilogue photographique donne une fin en suspension dans le temps...
Un instant de bonheur et un beau plaisir de lecture.

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L'auteure nous met bien en garde en nous disant qu'elle a écrit son roman avant la pandémie de Covid19 que nous vivons. Elle a fait preuve d'un esprit visionnaire, qui l'eut cru...

Le sujet était donc on ne peut plus d'actuailité et il était assez glaçant par moment de nous dire que nous avons vécu à peu près les mêmes choses. Certaines mesures dans le roman étaient poussées à leur paroxysme, mais néanmoins cela avait un petit goût de vécu.

J'ai beaucoup aimé les personnages, leur fragilité et leurs failles, leur amour qu'ils ne savent pas montrer ou qu'ils expriment maladroitement. Thomas, ce jeune homme un peu délaissé par sa famille quand il était plus jeune, son attachement à Ari et à sa grand-mère, sa générosité. Sa mère également, sa prise de conscience concernant la vision qu'on les autres d'elle mais aussi la façon dont on la traite, et surtout son rapprochement de son fils aîné, son manque, son besoin de lui exprimer bien des choses tues.
Les relations des personnages sont touchantes er j'aurais aimé les voir développées plus lentement même si je me doute que pour les besoins du roman cela ne pouvait pas se faire sur des centaines de pages. Je me doute également que ce genre de situations extrêmes font prendre conscience beaucoup plus rapidement de notre amour des autres, de notre manque, comme un déclic.

J'ai été très touchée par le tout premier paragraphe du roman concernant les distances, l'auteure a réussi à mettre des mots sur les raisons de ses distances qui apparaissent parfois.

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Franchement, lire un livre qui parle d'une pandémie en ce moment : quelle idée !
Bien m'en a pris finalement et je remercie les éditions Eyrolles et Babelio pour m'avoir permis de découvrir cette auteur (bretonne d'origine, donc géniale, non je n'ai pas d'a-priori), car ce livre parle fort peu de la maladie qui ressemble à une grosse grippe et qui débarque en 2029.
Non, bien plus intéressant que cela, le roman parle des rapports humains, car la France va être divisée en deux zones : "infectées" (l'Ile de France et les grandes métropoles du territoire) et "non infectées". Si lors de la première vague, le système est encore souple, tout se durcit lors de la seconde avec des lignes de démarcation militaires, des drones et des individus qui juste parce qu'ils toussent un peu, disparaissent du jour au lendemain.
Au milieu de cette pandémie, il y a une mère Lucile et son fils, Thomas, guide conférencier au Louvre, parlant japonais. Lucile a eu Thomas d'un premier amour pour un bel enseignant, alors qu'elle avait 18 ans. Elle avait cru que le fait d'être enceinte le retiendrait : mauvais calcul ... Lucile s'est retrouvé seule avec un enfant, hors mariage dans une petite ville de province. Elle a ensuite rencontré son époux, Sébastien, garagiste, qui a adopté Thomas. Lucile assure toute la partie administrative de l'entreprise familiale et tient la maison. Elle a eu deux enfants avec son époux : Rémi, fan de voiture et Amandine.
Les relations entre Lucile et Thomas sont tendues : Thomas a l'impression de n'avoir jamais existé pour sa mère et Lucile, Lucile se rend compte soudainement lorsque la pandémie arrive qu'elle a un grand fils et qu'il lui manque car dans la petite ville où elle réside, son fils semble ne pas avoir existé. On lui parle toujours de Rémi et Amandine, mais pas de Thomas. Thomas a toujours été différent : il n'aimait pas le garage, les voitures, il s'était lié et reste lié à Ari, son ami d'enfance qui l'a suivi à Paris. Ari dont les origines asiatiques et une grand-mère adorable, lui avait ouvert les yeux sur ce continent, cet ailleurs, loin de l'étroitesse de Bourg-lès-châlon.
La pandémie va servir de révélateur des liens existant entre tous les personnages : Thomas, Ari et sa compagne, Camille, soignants en première ligne, Lucile qui va envoyer valser son silence, ses peurs du qu'en-dira-t-on pour soutenir son fils et qui va découvrir que Sébastien et ses deux autres enfants, ont des ressources insoupçonnées. Grâce à leurs échanges téléphoniques, Thomas va grandir, comprendre mieux sa mère, lui faire découvrir la beauté de l'art, Lucile elle, va s'ouvrir au monde, un monde parfois dangereux, trouver un courage qu'elle ne pensait pas avoir.
L'univers décrit par l'auteur est bien plus inquiétant que celui que nous vivons car la pandémie permet d'ériger une loi sanitaire extrêmement stricte qui a plus à voir avec le régime nazi et les populations juives, homosexuelles, gitanes, handicapées qu'avec une protection bienveillante de la population. On bascule vite dans un monde Orwelien dans ce roman : il faut être vigilant pour que cela n'arrive pas. Politique : Politikos, désigne ce qui est relatif à l'organisation ou autogestion d'une cité ou d'un État et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée. Les dérapages sont d'autant plus faciles quand ils ont lieu dans un contexte d'urgence.
Petite précision : le roman a été écrit avant la pandémie actuelle, mais on y trouve de drôles de résonances : c'est troublant ! L'écrivain est un augure : il guette les signes du temps et les interprète. Tirer des leçons (et pas du genre de celles du nouvel an, vite abandonnées) de ce que nous vivons, nous permettra, je l'espère, d'éviter que cela ne se reproduise.
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Réussir à passionner par un thème que je pense classer dans la case « sale année dans ma vie » est vraiment une prouesse. Hélène le Bris nous plonge au plus profond de nous, dans la part de nos sentiments et ressentis si intimes. Mettre les mots justes sur le vécu de tout un chacun, nous rattacher aux personnages comme s'is étaient une part de nous, laisser la place à la poésie, l'amitié et l'amour, le hasard au coeur du chaos, faire souffler un air de légèreté comme un symbole de l'esprit de survie, c'est tout simplement magnifique. Un sacré challenge ! Bravo pour ce très beau personnage qu'est Thomas, pour lui avoir donné la formidable chance de nous transmettre le fait que face à l'adversité nous ne sommes pas seuls. le passé, le présent et la folle envie d'un futur ravivent des ponts affectifs, humains inattendus.
Un très beau livre.
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Autant le dire tout de suite, j'avais quelques appréhension à lire un livre parlant de virus et de confinement. Pourtant le résumé et la couverture chargée de détail et de clin d'oeil m'avait attirée. Et quel bonheur cette lecture !!! Douce comme du coton, bouleversante et poétique, j'ai adoré ! Au lieu de se contenter de nous décrire un énième monde apocalyptique suite à l'émergence d'un virus dévastateur (ou au contraire un monde que nous ne connaissons que trop) l'auteure a pris soin de nous conter l'évolution durant cette pandémie d'une relation. Celle d'une mère, introvertie et soumise à une vie tristement monotone, et de son fils, qui a acquis son indépendance par obligation. Thomas, le fils vit à Paris, ville close coupée du monde, assujettie au pass de circulation et à l'autorité militaire. Lucile vit à Chalon sur Saone, ville moins touchée par le virus mais qui crève de faim.
Chacun va se dévoiler à l'autre petit à petit tout au long du récit et chacun va devenir le pilier qui soutient l'autre pendant son isolement.
Il est difficile de croire que cette histoire a été écrire avant la crise, tant les circonstances et détails sont similaires à ce que nous avons vécu, et pourtant. Et quand bien même je dirais, ce roman est une telle merveille que la date où il a été écrit n'a vraiment aucune importance.
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Il est étrange de se dire que ce livre a été écrit bien avant la pandémie de Covid-19 et pourtant, c'est le cas. Et c'est extraordinaire comment ce livre nous replonge dans les débuts de la crise sanitaire, le confinement, l'isolement. Visionnaire, le mot est faible !
On revit avec Thomas et Lucile ce qui a fait nos jours durant plus d'un an.
En septembre 2029, la peste frappe la France. Paris est confinée et Thomas, guide-conférencier au Louvre, l'est aussi. Sa mère, Lucile, vit en Province, loin de son fils, avec la peur qu'il lui arrive quelque chose. La communication entre les deux, au point mort avant la pandémie, s'ouvre petit à petit.
Ce roman touchant raconte comment l'isolement peut conduire à renforcer les liens et à consolider les sentiments.
La plume d'Hélène le Bris, légère et fraîche, traduit avec merveille comment, avec pudeur, Thomas et Lucile se dévoilent petit à petit, l'un à l'autre.
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Hélène Lebris nous livre un roman touchant, écrit avant la pandémie du Coronavirus, sur les relations familiales entre une mère et son fils. Les personnages principaux qui se sont éloignés, se rapprochent peu à peu dans un contexte de fiction qui nous rappelle dangereusement notre réalité. Une belle histoire, tantôt sombre, ironique et pourtant pleine d'espoir. A lire d'une traite sans hésitation !
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Merci aux Éditions Eyrolles et à Babelio pour la découverte d'Hélène le Bris.
Pur hasard que l'auteure écrive un livre parlant d'épidémie bien avant que ce fichu virus arrive pour de vrai !
Sur fond de pandémie, l'auteure s'attache à décrire une situation tendue, distante, d'incompréhension et pleine d'hésitations entre Lucile et son fils ainé, Thomas. Vivant à Bourg-lès-Chalon, femme indispensable, secrétaire, Lucile raconte son quotidien entre son mari, Sébastien, et leurs enfants, Rémi et Amandine.
On se retrouve dans ce livre. Chacun d'entre nous a dû affronter ces situations de distances obligatoires. Il a fallu (et il faut encore !) résister à la solitude, à ces gestes qui sont devenus "barrière" alors que l'on souhaite être pris dans les bras, trouver du réconfort.
Hélène le Bris a décrit une situation critique et grave (à un moment j'ai retrouvé un peu 1984 de G.Orwell) où plus rien ne fonctionne. le repli de chacun sans moyen de communication nous renvoyant à nous-même : pouvons nous nous supporter, seul, enfermé, sans projet ? Quelle est notre capacité à endurer cette situation et les dégâts collatéraux ? La protection de la population passe t-elle par l'effacement de l'individualité ?
C'est riche en sentiments, en questionnement. Un bon moment et un livre à faire partager.
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