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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Il y eut dans cette ville un libraire. Ce libraire n'était pas n'importe quel libraire. Il était un libraire de la haute lignée des libraires. »

C'est à ce formidable libraire avec lequel elle avait eu le bonheur de travailler et d'être amie que s'adressent les lettres de Mérédith le Dez, dans cet intimiste ouvrage au sobre titre et à la couverture délicieusement évocatrice. Jacques Allano, libraire de haute lignée, donc, si attaché à son travail et à sa librairie briochine, « le Pain des rêves », qu'il avait préféré s'arracher à sa retraite plutôt que de la voir, faute de repreneur, fermer définitivement ses portes. Mais ses lettres resteront sans réponse, Jacques est mort. Victime, comme tant d'autres, ce cet ébranlement profond généré par le confinement du printemps 2020 au point de sombrer dans l'une de ses propres failles, il a baissé un rideau définitif et sans appel sur sa vie de libraire, sur sa vie d'homme, laissant ses proches comme ses plus lointain dans un état de douloureuse sidération.
Il faut tout le talent, que je découvre avec plaisir, et toute la douce persuasion de Mérédith le Dez pour passer outre la sensation de gêne des premières pages de son livre : pénétrant de plain-pied au coeur d'un deuil dont l'intensité nous échappe, quelle pourra bien être notre place, humbles lecteurs de passage, dans cette intimité qui n'est pas la nôtre ? C'est pourtant bien au coeur de ses lettres, empreintes d'une douloureuse et pudique affection, que se dessinera l'espace privilégié où se rencontrent ceux qu'unit une seule et même passion, la lecture. Source inépuisable de rencontres, de trouvailles et d'émerveillements, elle est le premier pas vers les liens les plus forts et les plus durables, à plus forte raison lorsqu'elle est guidée par cette poignée de passionnés entièrement dévoués à son partage et à sa transmission. C'est donc à une très jolie réflexion sur cet attachement fort et personnel que chaque lecteur noue avec les livres et ceux qui les aiment et les font aimer, ceux qui en assurent le cheminement jusqu'à leurs appétits insatiables, que nous invite Mérédith le Dez, créant, de fait, entre elle et nous, la proximité qui nous autorise à partager son chagrin et à devenir les discrets témoins de ses derniers adieux à Jacques, « libraire de la haute lignée des libraires », portrait idéal des meilleurs d'entre eux, dont le nôtre, forcément.
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Ce"non essentiel" du premier confinement a touché l'intime.
"Tu m'as dit:j'ai perdu tous mes repères ".
"Tu es mort ravagé par le chagrin".
La narratrice,"désoeuvrée" par le suicide lui envoie des lettres, récit sur lui,leur amitié, les livres..Touchant

Un style épistolaire plutôt ordinaire pr dire sans emphase la vie, la sensibilité d'un libraire dans un lieu :1 librairie à St Brieuc.
Ce livre est un hommage intime à un ami et,rappele ++l'impact psychologique du confinement!

Ce qui est aussi intéressant dans ce livre le Libraire : chaque lettre débute par une citation de differents livres...comme un voyage avec d'autres écrivains, des découvertes pour des nouvelles lectures.
"Le royaume est là, parmi les livres, qui s'agrandit. "
Mérédith
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c est l histoire vraie et tragique , d un libriaire , jacques alleno , avait fondé le pain des reves a saint brieuc
il s est suicidé en mai 2020 , avant le 1er confinement et la fermeture des libraiires decrétes non essentielles . Meredith le dez avait travaillé chez lui , déchiree par son deces , elle commence a lui écriere , plusieurs mois apres sa mort. SES lettres quotidiennes , précédés de citations de livres lus pendant cette période de travail en commun , sont un trésor d humanité et d amour partage de la litterature
elle transmet admirablement la grandeur de ce métier de passeur de livres , à l ancienne , si indispensable. Un homme aux bonheurs litteraires qui pourtant , ont emporté son ami, dans l abime
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J'en attendais peut être beaucoup

Beaucoup car j'adore les romans du genre épistolaire
Beaucoup car c'est un hommage à un homme
Beaucoup car c'est également un hommage à une profession que j'affectionne particulièrement

Mais je suis passée à côté de l'émotion de ce roman.
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