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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Coup de coeur pour ce récit singulier malgré quelques longueurs et redites.
La forme est originale. le livre déroule une longue lettre de 200 pages adressée par la narratrice professeur agrégée de lettres à Brest à la directrice du lycée français de Tachkent . le style est magnifique. Des interrogations parsèment ce long monologue, c'est une façon heureuse d'impliquer le lecteur.
Les nombreuses références littéraires restent dans une juste mesure, elles sont en cohérence avec l'identité de la narratrice et inscrivent le propos dans l'universel.
La narratrice n'a pas été affectée en Ouzbékistan contrairement à ce qu'elle espérait. Au début de sa lettre elle exprime avec véhémence son refus d'entériner cette situation.Elle est déterminée à rejoindre avec son compagnon et ses deux enfants Tachkent. Puis le ton change , il lui faut convaincre son interlocutrice,elle entre dans le registre personnel , prend la directrice à témoin et se confie à elle jusqu'à dévoiler sa vie intime.Partir en Ouzbékistan est une nécessité absolue pour sauver son couple et se sauver elle-même par un nouveau projet.
Le questionnement philosophique sur l'amour fil conducteur du livre est développé de façon intéressante .La narratrice s'interroge sur son couple , l'usure du couple , l'amour ,l'adultère .
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J'avais repéré ce livre à la rentrée, motivée par un voyage planifié en Ouzbékistan. Revenant de Tashkent, et ayant visité sur place une école et rencontré plusieurs étudiants et professeurs de français, vous vous doutez bien que ce livre résonne différemment en moi, car la réalité ouzbek, je l'ai rencontrée. le français est fort étudié là-bas et beaucoup d'étudiantes rencontrées rêvent de venir en France enseigner la langue de Molière.



Ce roman c'est tout d'abord une construction originale, un récit épistolaire à une seule voix. C'est une longue lettre de 200 pages écrite par une professeure agrégée en lettres qui refuse de ne pas avoir été affectée au poste pour lequel elle avait postulé.



Dans sa longue lettre adressée à la directrice du lycée français de Taschkent, elle s'insurge de ce refus, le nie et tente de lui faire changer d'avis. Ce poste pour elle, c'est essentiel, vital pour sauver son couple et sa famille. Son compagnon et ses deux enfants doivent absolument venir vivre en Ouzbékistan.



Le style est magnifique, les mots sont bien choisis, c'est truffé de références littéraires, de réflexions philosophiques sur le couple, l'usure du couple, l'adultère, la perception des choses et le principe de réalité.



C'est super bien écrit, de digression en digression, Tiphaine le Gall parle de notre société, d'une idée de liberté, de désillusions, mensonges et trahison se référant aux "Lettres" qu'elle aime tant enseigner, passant par Camus, Flaubert, Nicolas Bouvier - l'écrivain voyageur et d'autres.



Une très belle surprise.



Ma note : 8/10


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Tiphaine le Gall m'a surpris dans ce deuxième roman. Elle écrit une longue lettre de 200 pages, faisant office de mail. La protagoniste est prof de philo et souhaite découvrir l'Ouzbékistan mais par malchance, le poste auquel elle a postulé refuse son admission. Qu'à cela ne tienne ! Ce roman est un long argumentaire à but de convaincre la recruteuse que cette dernière doit l'embaucher, question de vie ou de mort. En alternant entre vie personnelle, principes de philosophie et grandes réflexions de vie, l'autrice nous livre un roman innovant qui interroge nos sphères de vie, communes à tous.tes, avec une grande sincérité.
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La fatalité ? destin, nature, providence, inconcevable loi ? Lamartine déjà se demandait comment nommer cette fatale puissance, tandis que Tiphaine le Gall, elle, se rebelle contre cet état des choses dans une longue, si longue lettre où la narratrice, débordée par l'écriture, confie au lecteur qu'elle va "toujours vers ce qui la brûle". Derrière ce titre énigmatique, le Principe de réalité ouzbek (La Manufacture des livres, 2023), Tiphaine le Gall décrit la déliquescence du couple, elle évoque ce plongeon dans l'inconnu pour y trouver du nouveau – l'inconnu étant ici un poste de professeur de français et de philosophie à Tachkent, en Ouzbékistan ; poste finalement refusé, par simple courriel -, elle narre le désir, la déception et l'envie de ne pas en rester là, elle expose aussi la puissance du langage, ce que Maïakovski nommait la force des mots : « la force des mots tocsins ». D'une grande érudition, ce texte, aussi dense soit-il, ne verse jamais dans la démonstration, il roule comme un mer agitée, il engloutit la lectrice, bouleverse le lecteur, on s'immerge et on en ressort lavé de nos certitudes car, comme la narratrice le souligne encore : « les rapports humains sont de perpétuels malentendus ». Passé un peu inaperçu à sa sortie (j'espère me tromper), ce livre est pourtant un chant d'amour, un hymne à la vie, la vraie, celle qui ne se soumet pas, qui cherche son bonheur et son expérience dans la liberté. C'est aussi un bel exercice de style (puisqu'il s'agit d'une lettre), parfaitement maitrisé, hypnotique par moment, exigeant, certes, mais dont on ne sort pas indemne. le dernier mot revient à l'autrice et / ou la narratrice : « Connaissez vous ces moments intimes où l'on éprouve le grave sens du mot « désormais » ? Ces moments où les compteurs se remettent à zéro. On a alors la conscience aigue d'un basculement, d'un angle choisi dans le chemin de la vie. »
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Quelle ne fut pas ma surprise à la fin de ma lecture !
Les cinquante premières pages m'ont paru longues et éprouvantes, si bien que j'avais posé ce livre pour finir une autre de mes lectures.
Je pense que cette pause de quelques jours m'a permis de mieux revenir dans le livre et d'apprécier pleinement la magnifique plume de l'autrice !
Principe original de faire de ce livre qu'une seule et longue lettre de 200 pages tout de même. Pour en dire peu : une femme informant à la directrice du lycée qu'elle n'acceptait pas le refus de sa candidature en tant que professeur de français et de philosophie au lycée de Tachkent en Ouzbékistan.
Quelque peu étrange, voire banal, c'est véritablement une réelle réflexion philosophique qui s'ouvre à nous sur l'amour et le principe de réalité.
Le personnage féminin est très complexe. En effet, elle apparaît sensible, passionnée de littérature et finalement dominée par les événements de la vie qui se succèdent.
C'est surtout sa relation avec Mathias qu'elle nous décrit au cours de cette longue lettre, une relation qui l'emprisonne et qui l'empêche d'être elle-même.
Enfin, tout le développement avec le personnage d'Ismaël et comment cette histoire se finit est fascinant et plutôt surprenant, mais apparaît comme évident avec le titre du livre !
Très bonne lecture pour laquelle il faut prendre son temps, quitte à la poser pour y revenir ensuite.
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