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J'ai voulu lire quelques pages de ce livre sans penser le lire immédiatement, juste pour voir, comme je le fais lorsque m'arrive un nouveau livre et puis je l'ai lu cette nuit d'une traite et l'ai fini en larmes.
Hélène est une femme inoubliable pour son ami Philippe le Guillou qui sait par cette belle et bouleversante évocation de leur étroite connivence de 20 années nous la rendre vivante attachante et proche. Elle est une fleur de tempête, une fleur de vent et d'embrun, forte et fragile. L'autre fleur de tempête est sa petite fille Marie qui est née en novembre et qu'elle avait surnommée ainsi. 
«Cette nuit de novembre les vents d'Ouessant et de Molène s'étaient levés, les laminaires dorées avaient surgi des sédiments enfouis de la ville d'Ys, les rafales soufflaient à Camaret dans les ruines du Magnifique, la tempête qui avait tant manqué à Hélène toutes ces nuits où elle avait dormi dans son antre voluptueux de la cité Bergère (à Paris) saluait la naissance de la toute belle, l'immaculée --- la fleur des vents.» p 97 98
Hélène a désiré que ses cendres s'en aillent à «la grâce du vent et des flots» et je trouve que cela lui correspond parfaitement.
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« Fleurs de tempête », quel joli titre pour ce récit qui raconte une belle histoire d'amour, ou plutôt d'amitié ? je ne sais pas comment définir le lien qui unissait les deux êtres dont il est question ici. le narrateur a entrepris ce récit peu de temps après la mort celle qui fût son amie pendant plus de vingt ans, Hélène. Pour une raison que l'on devine, leur passion n'était pas charnelle. Ensemble ils aimaient voyager, parler de livres et de musique, refaire le monde. Quand le narrateur a pris connaissance, de la bouche de son amie, du cancer qui rongeait, le ciel lui est tombé sur la tête. Elle occupait tant de place dans son coeur et dans sa vie…

Avec courage et dignité, Hélène s'est battue contre la maladie. le narrateur l'a accompagnée, en second plan car Hélène avait un mari et une petite fille. La seconde partie du récit raconte la lutte d'Hélène contre le cancer et le désespoir du narrateur de voir son amie dépérir de jour en jour.

C'est un très bel hommage, d'une grande délicatesse et écrit dans une langue riche et littéraire. En toile de fond, une Bretagne authentique et sauvage, formidablement bien décrite. Je n'ai pas lu ce livre par hasard, il m'a été conseillé par une amie d'Hélène. Sans doute l'ai-je lu un peu différemment, je n'ignorais pas tout du narrateur et de son amie.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Quand l'auteur entreprend l'écriture de Fleurs de tempête, il fait un constat amer : ce sera le premier livre qu'elle ne lira pas. Elle s'appelle Hélène. Rencontrée un soir d'été à une terrasse de café du centre-ville de Rennes, la jeune femme devient sa plus proche amie, compagne de littérature et d'idées, mais aussi de promenades à Paris et en Bretagne, dans des lieux qu'ils chérissent. Si leur relation naît, alors qu'ils sont tous deux insouciants, c'est ensemble, liés, qu'ils traverseront l'épreuve de la maladie puis de la mort. L'auteur offre, en toile de fond, une Bretagne battue par les vents et les embruns, magnifiée grâce à une écriture subtile. Au fil du récit, les lieux deviennent porteurs d'émotion, symboles de la lutte à laquelle se livre Hélène : son combat contre le cancer. Ce récit révèle un style à la fois fluide et fort. Philippe le Guillou livre un hommage vibrant et lumineux, un « tombeau » empreint de douleur et de délicatesse, à celle qui, pendant plus de vingt ans, l'a accompagné dans sa quête de beauté et de pureté. Un livre qui lui ressemble, un livre qui leur ressemble. de nouvelles « fleurs » que la littérature d'aujourd'hui fait naître dans la tempête.
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un très bon livre ! l'écriture est fluide, hélas l'histoire très morbide !
mais nous passons par toutes sortes de sentiments. j'ai beaucoup apprécié ce livre aussi, car il très agréable de parcourir l'histoire quand on connait soi-même les lieux décrit.
quand on côtoie "dialogue", les rues de st-pol de leon, roscoff, rennes, paris......
je ne connaissait pas cet auteur et l'ai vivement apprécié...
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…/…
Dans ce texte, Philippe le Guillou rend hommage à la femme que fut Hélène, mais aussi, et surtout, à leur amitié et à ce lien indéfectible, que 20 années n'ont pu distendre. Il fait revivre pour nous, ou pour lui peut-être, leur histoire et leurs marches infatigables dans les rues de Brest, du Faou, de Logonna et de Paris. Ce livre est un condensé de ce qui a fait leur vie pendant toutes ces années : la culture, dans toute sa majesté. Leur amour partagé de la littérature, des textes et de leurs auteurs, de la culture bretonne et celte, du patrimoine historique et particulièrement religieux, leur sens de l'amitié et des rituels amicaux, leur passion pour les marches incessantes à la découverte du patrimoine finistérien et parisien, à la recherche d'éditions uniques… Ces processions au coeur des villes et des campagnes, cette omniprésence de la littérature et la manière qu'a l'auteur de les évoquer m'ont beaucoup touchée. Philippe le Guillou témoigne d'une sensibilité exacerbée par le destin tragique de Hélène.
Pour autant, j'ai souvent été gênée à la lecture de ce récit. Par rapport à la place et au rôle qu'il se donne dans la vie de cette femme, par ce besoin d'évoquer parfois sa douleur (bien légitime au demeurant). J'ai trouvé ce livre parfois un peu déplacé, notamment après qu'Hélène a rencontré celui qui deviendra son mari, Xavier.
Une lecture osée, à découvrir si l'on se sait la force d'affronter la puissance de ces émotions.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Ce livre est une merveilleuse lettre d'amour à l'éternelle absente, il est aussi un « Tombeau »
Une lettre de l'auteur, Philippe le Guillou, à sa muse, Hélène, une jeune femme rencontrée un soir à Rennes et avec laquelle il devait partager vingt années d'affinités électives.
Un grand amour pur et désincarné, de ceux qui demeurent éternels, par-delà la souffrance et la mort.
Parce que la passion de la littérature fut leur premier trait d'union, ce livre scelle à jamais leur amour, « (…) comme un reliquaire de mots et d'images où elle serait enclose et toujours vivante, le premier de mes livres qu'elle ne lirait pas. »
La Bretagne aussi, et plus exactement le Finistère, ce pays des tempêtes et de contes qu'ils portent tous deux dans leur coeur.
Suite sur Lily et ses livres
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Rare ouvrage qui n'appelle ni ne tolère aucune critique, tant l'évidence du vécu y transparaît de la première à la dernière ligne, avec ses étrangetés, ses grâces, ses duretés. Telle est bien la vie, qui, dans le creux des destins les plus ordinaires, pousse certaines âmes sensibles à courir au-devant de la mort par peur panique de la sentir en soi, et en condamne d'autres, pourtant assoiffées de désirs, à une fin prématurée. Et ce n'est pas le moindre des mystères que l'expression de la souffrance béante et solitaire d'un proche puisse revêtir une telle beauté.
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