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Quelle extraordinaire reconversion a opéré Claire le Men, de la psychiatrie à la bande dessinée. Son trait vaut surtout par l'imagination portée à figurer des troubles psychiques ayant leur logique propre.
La palette chromatique (à l'aquarelle probablement) rend bien le climat des différentes "affections" décrites à travers une collection de patients atteints d'une folie douce ou d'une douce folie. L'imagination prolifique des illsutrations nous emmène dans des mondes insoupçonnés.
N'attendez nul diagnostic ni conseil thérapeutique. Claire n'est plus médecin mais elle tient à partager un regard critique sur une discipline prompte à enfermer les gens dans une dénomination réductrice de leur différence. L'auteure invente des "cas", détournés de son ancienne profession. Son livre rejoint une série d'ouvrages illustrés que j'ai acquis sur les pathologies répertoriées dans le sacro-saint DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). La plupart émanent d'une expérience vécue ; je trouve que c'est une façon originale d'aborder les défaillances du psychisme en les mettant à la portée de tous.
J'ai également le syndrome de l'imposteur que je n'ai pas encore lu. J'ai donné priorité au point de vue du patient. L'obsédé des listes m'a fort impressionné.

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Je viens de finir la BD de Claire le Men . Elle se présente dans l'avant propos comme une étudiante ayant choisi la psychiatrie parce que les stages qu'elle avait fait l'avaient déçue de " l'ambiance "médecine "! Donc elle choisit psychiatrie, les gens sont sympas , mais elle découvre que ce n'est pas une science exacte . Elle passe alors à la bande dessinée ! Elle écrit des histoires qui correspondent plus à l'idée qu'elle se faisait de la psychiatrie . Et tout ça à trente ans, Oups !!! Malheureusement pour elle je ne pense pas qu'elle soit plus faite pour écrire des histoires et encore moins pour le dessin . Elle a à son âge le temps de se reconvertir .
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J'ai découvert Claire le Men avec "Le syndrome de l'imposteur", roman graphique dans lequel elle racontait ses débuts professionnels en psychiatrie, peut être plus interpellée par le titre (qui n'a jamais ressenti ce fameux syndrome ?) que par le sujet.

Claire le Men explique en prologue de son nouveau livre qu'en exerçant son métier "au lieu de me rapprocher de l'esprit humain dans sa complexité et son irréductibilité, je m'en coupais plus chaque jour, mon empathie disparaissait, ma sensibilité s'érodait, ma personnalité s'effaçait."

Les 5 nouvelles réunies dans Nouvelles du dernier étage traduisent son changement de regard : revoir des personnes derrière les patients, mettre en exergue le drôle et le poétique. Ici elle adopte le point de vue des "malades" et pas des médecins pour mieux comprendre d'où peut venir tel ou tel dysfonctionnement.

Comme elle, je n'ai pas envie de juger Jeannette et son obsession des madeleines, Marianne et ses projections amoureuses, Antoine et sa mère si idéalisée qu'elle le paralyse, Paul et ses listes (euh moi aussi je dresse pas mal de listes)).

Claire le Men ne pose pas de diagnostic et imagine des guérisons décalées ou non conventionnelles. C'est inattendu, sombre aussi parfois et très empathique.

Et puis elle écrit toujours en prologue, quelque chose qui fait écho : "Finalement je me suis débarrassée de ce syndrome [de l'imposteur] quand j'ai accepté qu'être utile ce n'est pas se forcer à un métier que tout le monde trouve utile mais s'employer à ce que pour quoi on se sent fait : j'ai alors choisi d'exercer le métier dont je rêvais enfant et dont on pourra toujours dire qu'il ne "sert à rien""

Est ce que la folie est un thème que vous explorez en littérature ?
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Par son recueil de nouvelles illustrées, Claire le Men nous offre d'entrer dans des têtes de doux dingues, et de partager leur singularité sous les lumières du quotidien.

Avec délicatesse et espièglerie, tendresse et empathie, simplicité et efficacité, au travers de ses personnages l'auteur questionne nos perceptions et la prise en charge des patients en psychiatrie.

J'ai apprécié les détournements de références culturelles amusantes et pertinentes. Par contre, le dernier "portrait", de forme différente, m'a moins plu. Mais ça ce n'est surement qu'un ressenti tout personnel lié à mon propre degré de folie. Car "Nouvelles du dernier étage" est un roman graphique très équilibré ! Les dessins et leur coloration subtilement naïfs, presque enfantins, accompagnent très justement le fond sérieux et subversif de l'ouvrage.

Pour moi, c'est de l'Art Thérapie avec un grand "Oh !" :)
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Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce roman graphique reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Je trouve que tout est subtil et très juste. J'ai beaucoup apprécié l'introduction de Claire le Men qui pointe beaucoup de choses que je partage concernant la psychiatrie et son usage...
J'aime beaucoup cette idée que la narration, l'écrit, le dessin aussi est utilisée pour dépasser la psychiatrie plus usuelle, et encore actuelle.
Les nouvelles sont assez réussies, elles tiennent une certaine forme de route, ça se tient dans ces éléments un peu, beaucoup fous. L'auteure a une imagination constructive que j'ai apprécié, certes il n'y a pas de solutions à ce qui n'est pas problème. Ou il y a de solution créative à ce qui n'est pas tout à fait un problème...
J'aime aussi croire, comme le laisse à penser Sandrine le Men, à la fin, qu'il y a des tas de choses disséminées dans les dessins qui sont à la fois private jokes avec des connaissances à elle, mais aussi que tout dessin permet une certaine projection de tout un tas d'éléments supplémentaires que le lecteur, individu peut ajouter.

Bref, un abord original de ce qu'on croit cloisonné au possible. Ca me plait plutôt bien.
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Nouvelles du dernier étage (2021) est un roman graphique de Claire le Men. Ancienne psychiatre, l'auteure dresse le portrait de différents personnages souffrant de de mécanismes psychiques dysfonctionnels. Jeannette et ses madeleines, Marianne et ses rêveries amoureuses, Antonin et sa mère toute-puissante, Paul et ses listes... le style graphique n'est pas tout à fait convaincant mais les histoires sont traitées avec empathie et poésie.
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Peut-on parler de la folie sans tomber dans les images habituelles qui viennent à l'esprit ? Des cris, des gens qui se balancent, des regards vides et une incapacité à comprendre les réactions de l'autre.
Claire le Men, après avoir partagé ses débuts professionnels en hôpital psychiatrique dans Syndrome de l'imposteur, prouve que oui avec Nouvelles du dernier étage.
Elle s'éloigne des Nids de coucou en se glissant dans la peau de Marianne, Jeannette, Antonin, Paul. Adoptant leur point de vue, elle réduit l'écart entre leur étrangeté et nous. Plus encore, leur étrangeté, même si elle les fait souvent souffrir, paraît soudain plus acceptable, plus fantaisiste que grave.
Claire La Men se sert de son talent de dessinatrice et de son humour pour nous aider à comprendre ces folies sans jamais les juger.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai apprécié la découverte de ces personnages entre folie et fantaisie, décrits jusque dans leurs petites manies, mais jamais jugés, racontés avec une distance très juste. J'ai apprécié également la mise en scène, la dynamique des planches et le dessin. En revanche, si j'ai aimé la lecture, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais en lisant l'avant propos ou la 4eme de couverture. J'ai donc été déçue car je souhaitais apprendre des choses et c'est un recueil de nouvelles fictives. Un mélange donc de déception et d'appréciation, un peu particulier !
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5 cas intéressants, qui rendent curieux du fonctionnement du psychisme en tant que tel. Une frontière floue entre névrose et psychose, le diagnostic n'ayant finalement que peu d'importance face à toute la subjectivité qu'il nous est proposé de rencontrer.
J'ai eu quelques difficultés à apprécier les dessins, malgré des propositions de mises en scène originales et remplies de sens pour le propos illustré.
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J'ai découvert cet ouvrage grâce à Masse Critique. La lecture ne m'a pas spécialement emballée, le style des illustrations non plus. le sujet des troubles psychiatriques y est traité avec beaucoup de légèreté, peut être trop. Je pensais apprendre des choses mais en fait pas du tout... On dirait plus un roman graphique de divertissement. Un peu déçue par cette lecture.
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