Citations sur Plus belle la vie : La boîte à histoires (10)
L’exil forcé n’est pas une nouveauté. En 1917, les Russes blancs sont arrivés en France. Dans les années trente, ce furent les réfugiés espagnols. Et plus récemment, au début des années soixante, l’exil des rapatriés d’Algérie. […] L’Afrique est un continent qui souffre. Certains de ses habitants viennent en France chercher une vie meilleure. D’autres l’ont fait avant eux, et d’autres le feront encore. Nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique, dans lequel on peut trouver du travail, de quoi se soigner, se nourrir… Avons-nous le droit moral de les rejeter ?
L’exil forcé n’est pas une nouveauté. En 1917, les Russes blancs sont arrivés en France. Dans les années trente, ce furent les réfugiés espagnols. Et plus récemment, au début des années soixante, l’exil des rapatriés d’Algérie. […] L’Afrique est un continent qui souffre. Certains de ses habitants viennent en France chercher une vie meilleure. D’autres l’ont fait avant eux, et d’autres le feront encore. Nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique, dans lequel on peut trouver du travail, de quoi se soigner, se nourrir… Avons-nous le droit moral de les rejeter ?
Un feuilleton n’est pas seulement une œuvre, une création plus ou moins réussie, plus ou moins ambitieuse, mais un produit industriel destiné à être rentable.
Pour jouer la carte du réalisme, il faut être crédible. Or, à de nombreuses reprises, le feuilleton s’égare dans des histoires incroyables, qui font tiquer une grande partie des fans quand elles ne multiplient pas les incohérences et les erreurs de détail qui nuisent au récit.
« Je respecte totalement. Je ne porte aucun jugement. » Telle est la morale de la série : nous sommes différents, nous ne pensons pas la même chose, mais nous devons nous respecter.
On ne peut pas faire du polar et entretenir le suspense sans dommages collatéraux. La tragédie grecque peut-elle s’achever par un happy end ? L’inévitable forme répétitive du récit est cependant le prix à payer de ces catastrophes en série.
« Ce qui est normal c’est de respecter les autres sans les juger », réplique la Française. Et quand l’Algérienne brandit l’argument de l’honneur de la famille, Samia rugit : « Tu me fais chier ! J’suis pas la famille, je suis moi, Samia. » Les deux cousines finissent par se réconcilier, sur l’invitation de Malik qui clôt l’affrontement en soulignant le caractère de cochon des deux cousines et les renvoyant dos à dos ; mais entre la pensée qui fait primer le groupe sur l’individu, et la philosophie occidentale de l’individu libre et autonome, il y a un fossé difficile à combler. L’intolérance, en tout cas, n’est pas du côté de Samia, qui respecte le choix de sa cousine quand celle-ci critique le sien.
Pire que l’autocensure, il faut compter avec la censure : la réécriture de dialogues de Starsky et Hutch pour y supprimer les allusions à l’homosexualité des personnages, par exemple. Il ne faut surtout pas heurter mais caresser le téléspectateur dans le sens du poil, au nom d’intérêts politiques mais aussi économiques : « Soyons réalistes, à la base, le métier de TFl, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit », confie honnêtement Patrick Le Lay, le directeur de TF 1, en juillet 2004. « Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible.
En réalité, qu’il soit juge, flic, médecin, curé, maire, voire ange-gardien, il résout toujours un problème difficile, avec une leçon de morale à la clef. Tout ceci est normal puisque les diffuseurs veulent toucher 40 % des téléspectateurs. Du coup, ils ne prennent ni du rose pourpre, ni du noir. Ils se contentent d’un gris passe-partout.
Au commencement était le verbe. Puis le soap opera apparut aux États-Unis. À l’origine, ce feuilleton quotidien généralement diffusé en fin de matinée ou en début d’après-midi, où les histoires de cœur s’entremêlent déjà avec les questions d’argent, de pouvoir et d’ego, n’a pas été conçu pour la télévision mais bel et bien pour la radio.