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La mort du taxidermiste est un beau livre sur la quête d'identité, les secrets de famille, la filiation pour les lecteurs qui aiment ce genre. Je ne suis pas entrée dans l'histoire parce que je n'ai pas cru au parcours de Bernard. Malheureusement, je suis beaucoup trop terre à terre pour me laisser emporter dans une fiction. J'ai toujours besoin de la preuve, peut-être une déformation professionnelle. Je dois avouer que j'ai lu ce roman non pas pour les personnages mais pour la Corse, île sublime que j'adore. Côté positif, j'ai aimé la belle écriture de l'auteur.
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C'est curieux notre notation d'étoiles, en tout cas la mienne. J'en ai mis parfois 4 alors que la qualité du roman était bien inférieure à celui ci. Je pense qu'il m'a manqué dans ce livre un enchaînement, des précisions et qui plus est, une conclusion dans laquelle je me suis perdue.
Néanmoins, c'est un livre très touchant qui aborde plein de moments dont l'existence peut souffrir : l'immigration, le secret, les incompris familiaux, les relations filiales, la religion, le retour aux sources, l'âme des maisons... et j'en oublie certainement.
Je l'ai lu rapidement preuve de la qualité du récit ou de son raisonnement sur moi.
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Le titre annonce déjà le coeur de ce roman, de cette histoire de famille. Affronter la mort du père, de celui qui a fait ce drôle de métier, taxidermiste. Vider les entrailles d'un être vivant et lui redonner une attitude figée, reflet d'une vie passée, pour l'éternité. Dans ce livre, Guillaume le Touze traite des entrailles, de ce qui alimente et remue les êtres humains et qu'ils gardent secret, par peur ou par pudeur. Marianne en veut à son père. Sa rancune se mêle à sa tristesse quand elle revient sur l'île, ce territoire qu'elle sent et qui échappe aux autres. le roman s'ouvre sur l'atmosphère qui entoure de retour. Marianne n'a pas une relation simple avec son île. Avec sa famille, non plus. Avec son père, encore moins. Alors l'auteur nous plonge dans l'histoire de cette famille, la naissance de l'amour entre Bernard et Louise, les aléas de leur vie commune et l'arrivée des enfants.
Des blancs apparaissent alors dans ce parcours familial. Ces espaces de silence, parfois d'incompréhension, montrent la difficulté de reprendre le dialogue. le silence, surtout à l'approche de la mort, prend le dessus. le romancier, avec attention, saisit les regards, les mots enfouis et jamais révélés. le rapport au corps des animaux empaillés, notamment une girafe, montre ce qui n'existe pas dans cette famille. La mort amènera des révélations donnant les plus belles pages de ce livre, sur ce que vivre dans cette société suppose de compromis et de soumissions. Par la forte présence de ces êtres meurtris, Guillaume le Touze compose un livre sur le poids des silences en opérant un retour sur la relation entre la France et l'Algérie. Les corps deviennent le reflet des territoires.
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Les cauchemars de Marianne ont réussi à s'immiscer dans sa minuscule cabine-couchette sur ce bateau qui la ramène vers ses origines, là-bas, en Corse.
Pour trouver l'apaisement auquel elle aspire, Marianne éprouve le besoin de fouler les lieux où son histoire familiale du côté maternelle a pris racine.
Sa perception de l'île comme terre de ses ancêtres la mène dans un village de montagne où bon nombre de maisons montrent tristement leurs volets clos.
Montagnes, forêts, clairières et maquis vert-bleuté, tous ces lieux auront-ils l'effet rassurant qu'elle recherche pour faire face à ses tourments ?

Ses parents, Louise et Bernard se sont rencontrés dans les Bouches-du-Rhône, un lieu d'exil pour l'un et pour l'autre. Bernard y découvre sa passion pour la taxidermie, redonner l'illusion de la vie en conférant un mouvement plein d'allant à ces dépouilles d'animaux. Leurs deux enfants, Marianne et Antoine auront des attentes et des vues diamétralement opposées et une relation bien différente avec leurs parents. En exposant le mal-être de Marianne, l'auteur met sensiblement en avant sa frustration éprouvée dans ses liens du côté paternel et son désespoir à vouloir trouver un ancrage familial du côté maternel. Alors que son frère Antoine partage les silences du taxidermiste, les non-dits de leurs parents, sans demander davantage, Marianne éprouve depuis toujours le besoin de s'appuyer sur des certitudes pour trouver sa place et apaiser ses rancoeurs.

J'aurais aimé être emportée par cette lecture comme Fanfanouche24 et Cigale17. Beaucoup de sujets qui interrogent profondément y sont esquissés : exil, fin de vie d'un père ou époux, dommages collatéraux de la colonisation, coulisses cruelles des aménagements de barrage, place et rôle de chacun dans le noyau familial… mais, mais, j'ai trébuché sur de nombreux fils qui sont tirés de cette pelote familiale sans avoir de précisions sur certains questionnements. Trop de paramètres se télescopent, dont certains que j'ai jugés complètement inutiles au détriment d'autres qui auraient mérité d'être davantage développés. J'ai trouvé ce pêle-mêle plutôt confus.

Les relations filiales difficiles ou apaisantes, tendues ou réconfortantes que l'on perçoit nettement au coeur de ce roman manquent d'analyse et de profondeur.

Mes attentes n'ont pas été pleinement comblées mais je ne regrette pas du tout cette découverte de l'auteur. Il sait magnifier les lieux en nous offrant de très jolis passages. La narration, d'une beauté sensible, véhicule aussi les émotions chez chacun des personnages et aborde très délicatement la disparition du taxidermiste.
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J'ai d'abord pensé que le personnage principal de la Mort du Taxidermiste était Marianne, une jeune femme que l'on suit quand elle se réinstalle en Corse, le pays de sa mère, celui des vacances d'été. Ce n'est que vers la page 40, au cours du deuxième chapitre titré (il y en a treize) que j'ai compris que ce beau roman se construit autour de Bernard, son père. On découvrira petit à petit toute la famille : Bernard et son épouse Louise ; Marianne et Antoine, leurs enfants, aux caractères si différents ; Pauline et Lisandre, les parents de Louise, Corses exilés sur le continent, propriétaires d'un café dans un petit village du Sud de la France ; Thomas, le fils d'Antoine, heureux de vivre, et Agnès, la compagne d'Antoine, qui n'est pas la mère de Thomas, douée pour mettre les gens en confiance et pour, momentanément, apaiser la colère qui habite Marianne. C'est à elle que Bernard, 75 ans, se sachant malade d'un cancer, conscient que ses jours sont comptés, remettra un précieux document confié, dit-il, par un de ses amis. Et Bernard, d'où vient-il ? de Bretagne, comme son nom l'indique (il s'appelle Caradec), que sa mère de 17 ans, célibataire, a dû fuir pour se protéger des brimades infligées « aux filles-mères », comme on disait à l'époque…

Il est vraiment très difficile de résumer ce magnifique roman sans dévoiler un ou des éléments importants, ce qui reviendrait à gâcher le plaisir de suivre le jeu de piste que nous a préparé Guillaume le Touze, avec embûches et faux indices. Des éléments sans rapport entre eux se révèlent posséder des liens étroits, un personnage anodin devient important, des événements finissent par s'emboîter ou se compléter… Autour des thèmes des origines, de la filiation, des liens générationnels, l'histoire se construit et nous révèle bien des surprises. L'Histoire, la grande Histoire, aussi, d'ailleurs ! Je mets un temps fou à écrire cette critique parce que, en même temps, je suis en train de relire des passages entiers et que je me retrouve aussi émue que lors de ma première lecture. Voilà l'effet qu'il produit sur moi, ce bref roman : l'urgence de le relire, tout de suite, sans attendre !

Challenge Multi-défis # 6
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Au cours des 15 premières pages la tentation d'abandonner m'a effleurée au moins 4 fois…mauvaise augure ?
Je me suis accrochée, et j'ai vraiment bien fait, car j'ai eu finalement un coup de coeur pour cette histoire.
Une vraie belle rencontre avec ce roman, pleine d'émotions et de réflexions.
Un vrai bon roman que je vous recommande vivement.
Lien : https://lesperluette.blog/20..
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Au crépuscule de sa vie, Bernard marié à Louise, se retrouve en présence de ses enfants dont les liens affectifs sont fragiles. Marianne et Antoine ne réagissent pas de la même façon à la mort imminente de leur père et chacun cherche des réponses aux questions qu'ils se sont posés tout au long de leur vie...
Taxidermiste, Bernard a eu la possibilité de rendre l'apparence de la vie; cette passion devenu son métier, lui a permis de survivre à la violence humaine...
Peu à peu les non-dits se révèlent, le rythme est lent, les propos et attitudes empreintes de nostalgie, avec en filigrane les senteurs de la Corse et la description du métier de taxidermiste... et bien sur le thème principal est la filiation.
Pas mal !
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Rencontrer un auteur en tête à tête alors que l'on vient de lire son livre ça n'arrive pas souvent. Alors j'ai savouré cet échange avec un grand plaisir. En effet il était invité dans la librairie de mon quartier et comme à chaque fois je me fais un plaisir de partir du boulot pour aller assister aux rencontres organisées dans ce lieu proche de mon domicile. Et ce fameux jeudi, est-ce à cause de la pluie, de l'horaire ou tout autre chose mais je me suis retrouvée en face à face avec Mr le Touze et la libraire, sans oublier une spécialiste des livres. Autant dire que les échanges furent très chaleureux autour de ce quatuor que nous avons formés pendant un petit instant. Ma lecture a pris alors un tout autre sens car j'ai pu poser mes questions en direct et comprendre certains passages qui m'interrogeaient. ce livre évoque de nombreuses thématiques autour de la famille et de la filiation mais il nous invite aussi à nous pencher sur l'histoire et ici c'est la guerre d'Algérie qui apparaît en filigrane au fil des pages. Ce fut pour moi une surprise que de découvrir ce pan de l'histoire mais comme c'est un évènement qui me touche de près j'ai beaucoup apprécié. Par petite touche, sans jamais s'attarder Mr le Touze nous livre sa vison de l'histoire, des histoires comme la construction d'un barrage et la résistance opposée par les habitants des villages engloutis. Puis nous plongeons aussi au coeur de la Corse, de ses habitants et de leur histoire. Au final une belle découverte que cet auteur et je pense que je vais aller voir du côté de ses autres livres.
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A la mort du père, Bernard, le taxidermiste, un secret de famille se dévoile. Qui était vraiment Bernard, cet homme qui organise une mort digne et résistante?
C'est un roman assez ambitieux en cela qu'en 181 pages, il veut étreindre la transmission générationnelle côté maternel comme côté paternel, côté Algérie en guerre et côté Corse farouche... "Le thème de la filiation apparait dans tous les livres de Guillaume le Touze", lit-on sur le quatrième de couverture. On peut dire qu'il n'y va pas avec le dos de la cuiller. Mais il le fait assez bien, les personnages (nombreux) sont attachants, la mort du père réveille comme un vécu, et Le Touze a une belle plume pour décrire la nature sauvage. On passe un bon moment, mais cela ne me laissera pas une trace indélébile...
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Touchant et fort! (Si ces deux mots ne suffisent pas, je peux développer.) Guillaume le Touze signe ici une chronique familiale et bouleversante. Autour de la mort imminente de Bernard, taxidermiste taiseux, se tisse de nombreux récits; celui de Marianne, son ainée, partie en Corse à la recherche de ses origines, celui de Louise, sa femme, tendre révolutionnaire, celui d'Antoine, son fils parfois prodigue, celui d'Agnès, son attentionnée belle-fille, celui de Thomas, son petit-fils à qui l'avenir sourit et celui de l'Algérie désormais forte et indépendante!
L'auteur sonne juste, les paysages sont époustouflants, ce roman rit, pleure, vit et vous, lecteurs vous êtes emportés!
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