AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Vie extravagante de Balthazar (22)

— Bien entendu, vous allez l’épouser, mon enfant ?
Balthazar ne parut pas l’entendre. Il reprenait pensivement :
— Monsieur l’abbé, je professais comme théorie qu’il n’y a pas d’aventures, et que le mot aventure est une façon de désigner les incidents de la vie quotidienne et de leur donner des proportions qu’ils n’ont pas. J’avais raison… et j’avais tort aussi. Il y a des aventures, ou plutôt il n’y en a qu’une, qui est l’aventure d’amour. Vous êtes de mon avis, n’est-ce pas, monsieur l’abbé ? Le cœur est un grand aventurier, et c’est le seul. J’ai subi les pires épreuves depuis quelques mois, j’ai connu la torture, la mort, la trahison, l’ignominie. Ce n’était vraiment, je l’affirme encore aujourd’hui, que les faits divers d’une vie où il ne se pas-sait pas grand-chose.
« Mais aujourd’hui, monsieur l’abbé, tout ce qu’il peut y avoir d’aventures dans la vie d’un homme m’agite et me boule-verse. À la seule pensée que Coloquinte pourrait ne plus m’aimer ou m’être infidèle, je sens que je suis capable d’accomplir à mon tour toutes ces choses horribles dont j’ai été la victime : que je suis capable de tuer, oui de tuer, puisque l’autre jour, avant de savoir que j’aimais, j’ai voulu tuer un homme qui avait osé la prendre dans ses bras…
Commenter  J’apprécie          30
La ligne est vague et conventionnelle entre ce qui est vraisemblable et ce qui ne l'est point. Il suffit de bien peu de chose pour qu'une œuvre d'imagination tourne vers la parodie et que des personnages qu'on a voulu pathétiques fassent figure comique et absurde.
Si je n'ai pas pu, en ce livre, éviter cet écueil, je ne m'en soucie guère. Avant tout, je redoute le guindé, le compassé, d'avoir l'air de croire que c'est arrivé et de paraître prendre au sérieux ce qui ne tire sa valeur que de la fantaisie qu'on y apporte, de la bonne humeur, de l'exceptionnel, et même de l'extravagant.
Sourire quand on imagine et que l'on écrit, c'est inciter à croire ceux qui vous lisent. Je n'ai jamais prétendu faire penser, mais tout simplement amuser et distraire.
Sans doute est-ce là une ambition proportionnée à mes moyens.
(Texte inséré en début de volume et signé Maurice Leblanc)
Commenter  J’apprécie          30
La ligne est vague et conventionnelle entre ce qui est vrai-semblable et ce qui ne l’est point. Il suffit de bien peu de chose pour qu’une oeuvre d’imagination tourne vers la parodie et que des personnages qu’on a voulu pathétiques fassent figure comique et absurde.
Si je n’ai pas pu, en ce livre, éviter cet écueil, je ne m’en soucie guère. Avant tout, je redoute le guindé, le compassé, d’avoir l’air de croire que c’est arrivé et de paraître prendre au sérieux ce qui ne tire sa valeur que de la fantaisie qu’on y apporte, de la bonne humeur, de l’exceptionnel, et même de l’extravagant.
Sourire quand on imagine et que l’on écrit, c’est inciter à croire ceux qui vous lisent. Je n’ai jamais prétendu faire penser, mais tout simplement amuser et distraire. Sans doute est-ce là une ambition proportionnée à mes moyens.
MAURICE LEBLANC
Commenter  J’apprécie          20
Mon Balthazar,
Je suis attentivement dans les journaux la rubrique des crimes, vols, escroqueries, arrestations. Rien jusqu’ici ne vous concerne, et rien, par conséquent, ne vous empêche d’aller à la conquête d’un nom, d’une fortune, et de
votre orgueilleuse fiancée.
Commenter  J’apprécie          10
— Ainsi, mon petit monsieur, vous avez pu croire que moi, Charles Rondot, commerçant honorable, et connu comme tel dans les quartiers des Batignolles, j’accorderais la main de ma fille à un homme qui n’a pas de père ?
Le haut du corps agressif, les bras croisés et projetés en avant de la poitrine, la figure écarlate, les sourcils en bataille ainsi que les crocs de la moustache, le buste trop lourd pour les jambes fluettes, Charles Rondot aurait dû logiquement perdre l’équilibre et s’écrouler sur le malheureux prétendant dont l’audace le gonflait d’indignation.
Commenter  J’apprécie          10
je professais comme théorie qu’il n’y a pas d’aventures, et que le mot aventure est une façon de désigner les incidents de la vie quotidienne et de leur donner des proportions qu’ils n’ont pas. J’avais raison… et j’avais tort aussi. Il y a des aventures, ou plutôt il n’y en a qu’une, qui est l’aventure d’amour. (p145)
Commenter  J’apprécie          10
Je cours après l’affection comme un chien après son maître et ce dont j’avais besoin, comme on a besoin de manger et de respirer, était à côté de moi ! L’amour, le bonheur, cela vivait dans le petit coin du monde où j’habite. Cela avait un visage, des yeux qui me regardaient et que je ne voyais pas. (p144)
Commenter  J’apprécie          10
Ses lèvres épelaient des mots inachevés (p140)
Commenter  J’apprécie          10
— Entre nous, monsieur Balthazar, il y a la vie.
— Justement, Coloquinte, il y a la vie qui nous rapproche.
— Qui nous sépare, au contraire. (p140)
Commenter  J’apprécie          10
Elle n’avait pas changé, mais nous sommes toujours prêts, lorsque la vie nous a modifiés, à voir chez les autres les effets de notre transformation. (p138)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (64) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arsène Lupin

    Contre quel policier Arsène Lupin lutte t-il fréquemment

    Herlock Sholmès
    Ganimard
    Perenna
    Dudouy

    7 questions
    131 lecteurs ont répondu
    Thème : Maurice LeblancCréer un quiz sur ce livre

    {* *}