Dès les premières lignes du roman, on comprend d'emblée que Clémence n'est pas désirée parce qu'elle est une fille. Car oui, en ce début de XXème siècle, avoir une fille n'est guère enviable. le problème, c'est que le père de la petite le lui fait bien comprendre : elle n'est là que pour faire un bon mariage, dans les intérêts de l'entreprise familiale. Tant pis pour ses études, son père juge qu'au vu de son sexe, ce n'est pas utile. Or, ce dont rêve Clémence, c'est de liberté et d'émancipation. Et c'est de cela dont parle Les Conquérantes : comment une jeune femme, au destin tout tracé par son père, va chercher à gagner sa liberté, ce qu'elle en fera si elle l'obtient.
Au cours de ses 300 et quelques pages,
Alain Leblanc nous dépeint une société qui n'est pas si éloignée que cela de la nôtre : entre les revendications salariales, l'émancipation des femmes et la recherche de liberté, beaucoup de choses sont abordées mais sans jamais étouffer la lecture ; elle reste fluide, et on s'attache aisément à l'héroïne pour ne plus avoir envie de lâcher ce livre.
A travers Clémence, on perçoit les changements qui se font petit à petit dans la société, l'évolution de la place des femmes, lente mais certaine. A la fin du roman, il reste encore un long chemin à parcourir, mais l'histoire autour de Clémence se termine.
Les Conquérantes est une saga historique et familiale qui démarre fort avec ce premier tome. S'il se suffit à lui-même, nul doute pour ma part que je lirai la suite car j'ai envie de connaître le destin des personnages, d'autant plus que la Seconde Guerre mondiale sera au coeur du récit.
C'est une trilogie à découvrir d'ici 2018, qui sera l'année de publication du dernier tome – ne traînez donc pas trop !
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