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Citations sur Pachinko (70)

Yeongdo, Busan, Corée

L’Histoire nous a failli, mais qu’importe.

Au tournant du siècle, leur revenu diminuant, un vieux pêcheur et sa femme décidèrent d’accueillir des pensionnaires au sein de leur foyer. Tous deux étaient nés dans le village de Yeongdo – un îlot de huit kilomètres au large de la ville portuaire de Busan – et ne l’avaient jamais quitté. Au cours de leurs longues années de mariage, la femme donna naissance à trois fils, mais seul l’aîné, qui se trouvait être le plus fragile, survécut. Si Hoonie était né avec un bec-de-lièvre et un pied bot, il était en revanche doté d’épaules larges, d’une carrure solide, d’un teint doré et avait, en grandissant, conservé son tempérament doux et pensif d’enfant. Quand Hoonie dissimulait sa bouche tordue derrière ses mains – un geste devenu machinal à chaque nouvelle rencontre –, il ressemblait à son père, un homme séduisant dont il avait hérité les grands yeux rieurs. Des sourcils noir d’encre se dessinaient élégamment sous son large front dont la peau dorée avait pris une teinte bronze à force de travail en extérieur. Comme ses parents, Hoonie n’était pas volubile, ce qui poussait certains à croire que, parce que son discours n’était pas vif, quelque chose devait clocher dans son esprit. Ils avaient tort.
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Phoebe adorait passer du temps avec la famille de Solomon. Elle était bien plus réduite que la sienne, mais tout le monde semblait plus proche, comme si chaque membre était biologiquement rattaché à un corp unique.
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Ce qu’elle voyait dans ses rêves, c’était sa jeunesse, son point de départ, et ses espoirs - son parcours de femme. Sans Hansu, Isak et Noah, il n’y aurait jamais eu ce pèlerinage jusqu’à cette terre. Au-delà du quotidien, il y avait eu des moments de beauté étincelante et de gloire, aussi, même dans son destin d’ajumma, et même si personne d’autre ne le savait.
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Si un homme et sa femme pouvaient partager un seul cœur, ç’aurait été Hoonie. Ils avaient perdu leurs autres fils – la rougeole avait emporté le benjamin, et la stupidité le cadet, empalé par une corne de taureau. À part pour aller à l’école et au marché, le vieux couple empêchait Hoonie de trop s’éloigner, et en grandissant, le jeune homme continua de rester à la maison pour aider ses parents. Ces derniers ne supportaient pas de le décevoir, mais ils l’aimaient trop pour le pouponner. On disait qu’un fils gâté pouvait causer plus de tort à une famille qu’un fils mort, alors ils se gardaient bien de le choyer.
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À cette époque, quelqu’un lui avait distribué un tract religieux alors qu’elle sortait de l’épicerie. Sur le rabat fragile, une mère au foyer d’âge moyen était représentée mi-squelette, mi-être de chair. La légende disait : « Chaque jour vous êtes plus proche de la mort. Vous êtes déjà à moitié morte. Qu’est ce qui fait de vous ce que vous êtes ? ».
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Alors, quand il l'attirait entre deux rochers protecteurs et qu'il détachait le long ruban de sa jeogori, elle le laissait faire ce qu'il voulait, même sous la morsure de l'air frais. Elle fondait au contact de sa bouche chaude et de sa peau. Quand il glissait ses mains sous sa longue jupe et ramenait ses fesses à lui, elle comprenait que cétait ce qu'un homme attendait de sa femme. L'amour la faisait se sentir plus vivante ; Son corps semblait accueillir la pression du sien. Sunja croyait alors qu'il ferait son bien. Parfois, elle s'imaginait qu'en portant son baluchon de linge sur la tête jusqu'à la plage, il l'y attendrait, sur ce rocher abrupt près de l'eau claire, avec entre ses mains le journal dont les feuillets voletaient bruyamment au vent. Il Soulèverait le fardeau de sa tête, tirerait doucement sur sa natte, et lui dirait : ma f
douce, où étais-tu ? fais-tu que je t'aurais attendu jusqu'au matin.
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Absorbe tout le savoir que tu pourras. Remplis ton cerveau de connaissances – c’est la seule forme de pouvoir que personne ne pourra jamais te reprendre.
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During one of their monthly lunches, Hansu had said that the leftists were a “bunch of whinners” and the rightists were “plain stupids”. Noa was alone mostly, but he did’nt feel lonely. Even after two years, he was still in thrall with just being at Waseda, with just having a quiet room to read in. Like a man starved, Noa filled his mind, ravenous for good books. He read through Dickens, Thackeray, Hardy, Austen, and Trollope, then moved on to the Continent to read through much of Balzac, Zola, Flaubert, then fell in love with Tolstoy. His favorite was Goethe ; he must have read The Sorrows of Young Werther at least half a dozen times.
If he had an emb
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Noa was able to buy every book he needed for his classes, and when he could’nt find one in the bookstore, all he had to do was to go the library, which was deeply underutilized by his peers. He didn’t understand the japanese students around him, because they seemed so much more interested in things outside of school rather than learning. He knew well enough from schools pasts that the Japanese didn’t want much to do with Koreans, so Noa kept to himself, no different than when h was a boy. There were some Koreans at Waseda, but he avoided them; too, because they seemed too political.
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Cette dernière la conduisit dans la cuisine – il fallait parler à voix basse pour ne pas réveiller les pensionnaires qui dormaient à l’avant de la maison. C’était la fin de la matinée, et les pêcheurs de nuit avaient englouti leur repas chaud, s’étaient lavés, et étaient allés se coucher. La mère d’Hoonie servit à la marieuse une tasse de thé d’orge froid, mais ne s’autorisa elle-même pas de pause dans son ouvrage.
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