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sur 1528 notes
Corée et Japon, dans les années 1930. Une histoire de famille pendant la colonisation japonaise. le quotidien est dur, les guerres affaiblissent et appauvrissent sans fin. Nous suivons le récit d'une femme, mais surtout d'une famille qui même dans une identité vécue comme honteuse, s'adapte et se bat grâce à une volonté de s'en sortir et d'aspirer à mieux pour les générations à venir.
Une plume simple, et pourtant qui décrit parfaitement des sentiments de résilience, d'amour inconditionnel, et qui retrace aussi une quête d'identité tragique. À lire.
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Ce roman de Min JIN LEE raconte la destinée d'une jeune Sud-Coréenne exilée au Japon. Il propose au lecteur de la suivre, tout comme sa famille, sur plus de 50 ans d'histoire.
Le récit commence en Corée où vivent Sunja et sa famille très modeste où chacun travaille dans des conditions précaires afin de subsister. Confrontée à un contexte politique fluctuant et une erreur de jeunesse qui la contraint à s'expatrier au Japon, elle devient le pilier d'une famille attachante, bousculée par les aléas d'une vie laborieuse et les sursauts de l'histoire récente des deux pays. Des détails fourmillent sur la vie quotidienne, les coutumes, la cuisine, le pachinko et les yakusas tout au long des pages de cette saga.
J'ai beaucoup appris sur la situation des coréens au Japon qui, même nés dans le pays, sont considérés comme des étrangers toute leur vie et rejetés. Mal considérés également dans leur pays d'origine, ils sont victimes de préjugés et s'interrogent sur leur identité propre.
L'autrice dresse une galerie de portraits tous très attachants qui évoluent au gré des événements historiques. Tour à tour résignés puis combatifs et enfin résilients, ils sont confrontés à l'injustice et aux dénigrements perpétuels.
Le rythme est lent, comme l'inéluctable temps qui passe mais la langue apparaît fluide et alerte pour évoquer l'épopée familiale riche en rebondissements qui forcent le respect.
Le récit sensible et touchant embarque d'emblée et se dévore d'une traite, sans lassitude aucune.
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Une magnifique fresque familiale entre la Corée et le Japon pleine de sacrifices et de deuils mais aussi d'amour et d'espoir. J'ai beaucoup aimé découvrir une partie de l'histoire de ces deux pays que je ne connais que trop peu.
Le seul défaut je trouve est que le début est plutôt lent, on passe beaucoup de temps avec un des personnages pour ensuite aller assez vite à travers les années. J'aurais aimé voir certains moments être plus développés.
Néanmoins, ce roman reste magnifique et je le conseille vivement.
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Ce roman-fleuve nous permet de découvrir, tout au long des 600 pages qu'il contient, la destinée de Sunja et de sa famille. Sunja, après s'être laissée éblouir par les belles paroles d'un homme plus âgé qu'elle, va vite se retrouver dans une situation compromettante pour elle et ses parents. En acceptant la proposition de mariage d'un pasteur Chrétien à l'espérance de vie réduite, elle va permettre de sauver son honneur et d'éviter l'opprobre à sa famille.

Ce roman mêle de façon magnifique la douceur, qui transparaît notamment au travers de certains personnages, tels que Sunja ou Isak son époux et la noirceur des événements qu'ils devront tous traverser tout au long de leur vie difficile.

Tous les personnages sont décrits en profondeur et sans concession. L'autrice ne cherche pas à nous les faire aimer à tout prix. Chacun revêt un côté sombre et un côté lumineux au travers desquels il essaye de naviguer tant bien que mal.

Ce roman présente un volet historique important puisque la Seconde guerre mondiale, la colonisation du Japon et les événements politiques qui s'en suivent rythment de façon dramatique la vie quotidienne de la famille. le volet psychologique est également prépondérant. Les sentiments des personnages vont les pousser à faire des choix, parfois judicieux, d'autres fois plus regrettables mais toujours avec leur coeur et qui auront des impacts sur eux-mêmes et leurs proches de façon durable.

On ne peut que saluer l'extrême résilience dont fait preuve chacun des membres de cette famille.
Ce roman pose la question toujours si intemporelle et internationale de l'immigration et de l'intégration. Malgré tous les efforts qu'ils feront pour être considérés comme Japonais, ou en tout cas pour faire oublier leurs origines Coréennes, il restera toujours un détail qui les trahira. Ils seront, même après plusieurs décennies sur le sol Japonais, toujours considérés comme les étrangers, les colons, les moins que rien…

Et finalement, on y découvre l'univers particulier du pachinko, et au travers de celui-ci, de la mafia Japonaise qui contrôle tout à un moment où tant de gens ont tout perdu.

Ces 600 pages, découpées en chapitres assez courts, défilent toutes seules et m'ont permis de découvrir un magnifique roman et d'en apprendre beaucoup sur l'histoire de la Corée.
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J'ai été extrêmement touchée par la vie de Sunja dépeinte par l'autrice, les sacrifices qu'elle a dû concéder et sa ténacité et sa force de caractère qui l'ont accompagné tout au long du livre.

J'ai préféré la première partie aux suivantes dans lesquelles j'ai trouvé que certains événements majeurs étaient traités de manière beaucoup trop succinte ce qui donnait l'impression d'un total désintérêt des personnages pour l'événement alors même qu'au vu de leur lien de filiation et des sentiments, tel n'était pas le cas.

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la vie de ces Coréens au Japon, obligés de fuir un pays où la famine et la misère sociale rôdaient pour être accueillis dans un pays qui mettait en place une véritable ségrégation raciale et sociale.

Cela m'a fait beaucoup de peine de voir combien les Coréens ont pu être rabaissés par leurs voisins en raison de croyances infondées et de guerres délétères.

Ce livre, au delà de m'en apprendre plus sur l'histoire de la Corée et sa relation avec le Japon, m'a également permis de découvrir les manières de réussir en société au Japon dans les années 1950-60, l'existence du Pachinko, machine de jeu très populaire à l'époque et des gérants de ces salles de jeu.

J'ai été moins séduite par la vie des enfants de Sunja Mais cela demeure tout de même une belle lecture en raison de toute la culture et les connaissances que ce livre m'a apporté.
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Sunja et sa mère Yangjin tiennent une pension sur une petite île, au large de Séoul. Les temps sont durs pour les deux femmes, dans la Corée des années 30 qui vit sous le joug des Japonais. Mais elles font au mieux pour accueillir les travailleurs et leur pension est réputée pour sa qualité.
Jeune, jolie, et surtout innocente, Sunja se laisse séduire par Hansu, un étranger riche et beau parleur. Quand elle lui annonce qu'elle est enceinte, il lui avoue être déjà marié et père de famille. le monde s'écroule pour Sunja qui, pour sauver son honneur, accepte d'épouser Isak, un pasteur coréen en route pour le Japon. de santé fragile, l'homme sait qu'il ne vivra pas vieux et qu'il ne pourra pas avoir d'enfant. Il accepte donc de reconnaître celui de Sunja et l'emmène avec lui à Osaka où vit déjà son frère.
Au Japon, les conditions de vie sont rudes. Les Coréens sont des citoyens de seconde zone qui ont peu d'espoir de s'élever dans la société. Contre toute attente, Sunja met au monde un autre enfant, fruit, cette fois, de son mariage.
La vie va suivre son cours, entre naissances et deuils, dans la communauté coréenne où la seule chance de faire fortune est de travailler dans le milieu du jeu du pachinko, mal considéré car contrôlé par les yakuzas.

A la fois saga familiale et fresque historique, Pachinko raconte le destin de Sunja et des siens des années 30 jusqu'à la fin des années 80.
C'est un roman passionnant qui englobe de nombreux sujets : l'exil, le déracinement, le racisme, la condition des femmes, la difficile intégration des Coréens au Japon. Mais il y est aussi question de la famille, l'amour, la solidarité, le mérite.
D'une guerre à l'autre, les Coréens du Japon se sont retrouvés sans patrie après la séparation des deux Corées. Certains ont cru à la révolution populaire du Nord, d'autres sont retournés au Sud et d'autres, encore, ont choisi de trouver leur place dans un Japon peu accueillant mais synonyme d'un nouveau départ.
Pachinko est une histoire triste et émouvante mais illuminée par des personnages forts, courageux, résilients et bienveillants. Une belle leçon de vie riche d'enseignements sur la culture coréenne.
A dévorer !
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Un très beau livre qui se lit facilement et dans lequel on apprend beaucoup sur le destin d'une famille coréenne immigrée au Japon. Je ne savais pas que les Coréens sont autant discriminés par les nippons, exactement de la même manière que les immigrés sont discriminés en Europe.
On s'attache à tous les personnages, on les suit avec tendresse. le récit est puissamment évocateur d'une époque, d'un milieu. Je me suis seulement un peu lassée à la fin mais j'ai terminé sans difficulté. Si vous aimez apprendre tout en vous attachant à des personnages, si vous voulez découvrir davantage à la fois la culture coréenne et la culture japonaise, je vous recommande cette lecture.
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Sur fond de fresque nippo-coréenne du début des années 1900, cette émouvante saga familiale coréenne est une vraie réflexion sur l'immigration coréenne au Japon, et plus généralement sur l'immigration et l'intégration des minorités. L'autrice nous livre un récit en toute sobriété où se côtoient de belles valeurs : partage, pardon, courage, solidarité et abnégation.

Fort de son succès, le roman a été adapté en série coréenne sur la plateforme Apple TV (8 épisodes à ce jour, la saison est actuellement en cours de tournage). L'occasion parfaite de replonger dans cette histoire, car la série est très réussie ! Contrairement au roman qui reste chronologique, la série met en perspective la vie des différents membres de la famille de façon entremêlée et approfondit le portrait de certains personnages.

Un vrai coup de coeur ! J'ai très envie de se lancer dans le nouveau roman de l'autrice, la famille Han, mais quel pavé !
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Si Barak Obama le dit, cela doit donc être vrai... Presque ! Mais pas tout à fait et c'est bien dommage !
Voilà une fresque familiale qui nous apprend beaucoup sur le sort des Coréens du Japon, ces exilés d'un pays colonisé et martyrisé contraints d'aller trouver de quoi subsister sur le sol de leurs bourreaux... Un étrange syndrome de Stockholm anime tous ces forçats qui, sur plusieurs générations, tentent avec désespoir de survivre sous l'opprobre des Japonais qui les considèrent, au mieux, comme des citoyens de seconde catégorie : le sadomasochisme social élevé au rang d'une sociologie qui nous interroge si l'on ne connaît pas les profondeurs de la culture de ces contrées par ailleurs fascinantes.
Min Jin Lee est une sociologue et une historienne dans son approche : cela se ressent hélas d'un point de vue romanesque où les situations s'enchaînent parfois sans aucune intrigue et sans que nous ayons l'occasion de nous accrocher aux personnages bien trop platement mis en scène.
Bref, une lecture intéressante pour qui se passionne, comme moi d'ailleurs, pour cette partie du monde, mais à déconseiller pour tout lecteur qui serait à la recherche du seul plaisir de lire.
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(Avis complet sur le blogue)
Corée et Japon au XXe, de 1910 à 1989. Sunja immigre au Japon pour éviter le déshonneur et devenir une seconde épouse. Et c'est toute sa vie et celle de sa descendance que nous suivrons au pays du soleil levant.
Les personnages féminins font preuve d'une force incroyable. Admirable.
L'Histoire s'efface, la petite prend (toute la) place.
C'est ce que j'ai ressenti dans les chapitres après-guerre. Comme si l'autrice se laissait emporter par ses personnages.
J'aurais préféré que les années 1910 à 1950 soient davantage détaillées et que le roman s'arrête là. La dernière partie ne m'a guère intéressée.
Lien : https://dusoirenete.wordpres..
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