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Critique de latina


C'est avec grand plaisir que je me suis rendue en Alabama, plus précisément à Maycomb, dans les années 50.

Années 50 dans le Sud des USA ? Ouh là, gros gros problèmes en ce qui concerne les Noirs, le sentiment des Blancs d'être supérieurs, la condescendance avec laquelle ils traitent les Noirs, « encore des enfants, sales et capricieux ». le Sud est pour cela en conflit avec le reste des Etats-Unis, d'où la formation de la « NAACP », principale association de défense des droits civiques des Noirs aux USA. D'où les « Citizens'Councils », associations locales regroupant des défenseurs de la « suprématie de la race blanche »…

Harper Lee a le don de nous plonger dans cette atmosphère conflictuelle et délétère par l'intermédiaire d'une famille, ou plutôt ce qu'il en reste : le père, la tante, l'oncle, la jeune fille…Scout, la petite Scout de « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », qui m'avait scotchée par son impertinence, sa joie de vivre, sa foi totale en son père, avocat au service de la Justice avant tout, au risque de défendre un jeune Noir soupçonné d'avoir violé une Blanche et de s'attirer les pires représailles.

Eh oui, nous retrouvons Scout, de son vrai nom « Jean Louise », qui à l'âge de 26 ans, alors qu'elle travaille à New York, revient en vacances dans son Sud natal. Elle y retrouve son ami d'enfance (qui a fait partie de la bande des 4 du roman « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur »), Hank, qui voudrait devenir davantage qu'un ami d'enfance.
C'est sans compter sur une découverte foudroyante que va faire Jean Louise, qui la bouleversa totalement…

En plus de l'atmosphère super bien rendue du Sud profond, l'auteure décrit de façon juste ces années 50 où les femmes sont encore subordonnées à leur mari, et où elles semblent de belles idiotes, n'ayant pas continué leurs études afin de dorloter leur « maître » et leurs enfants.

Et enfin, la relation père-fille y est sublimée, surtout dans la toute dernière partie du roman qui m'a même arraché une larme. Quelle fin, mes amis !

Je conseille donc ceci à chacun d'entre vous : « Va et poste une sentinelle » devant librairies ou bibliothèques pour t'assurer que ce roman ne te passera pas sous le nez.
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