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Cela faisait quelque temps déjà que je voulais tester la plume de Magali Lefebvre, et je suis maintenant ravie que ce soit chose faite.
Ordinairement, je suis pas très fantasy, aussi j'ai dû me forcer un tout petit peu pour rentrer dans le début de l'histoire mais soudain, une incursion totalement inattendue (et assez rapide) dans un autre genre que j'aime de tout mon coeur semblait m'attendre et me faire signe. Et après cette bouffée d'air rance (c'est comme une bouffée d'air frais, mais pendant des scènes de torture), je me sentais prête à suivre Violaine un peu partout.
La moralité de l'héroïne - qui n'hésite pas trop à passer d'une patrie à une autre sans vraiment donner dans la traîtrise ou le pathos - m'a beaucoup plu ! Ainsi que la romance (et c'était pas joué pour cette pauvre romance, généralement les histoires d'amour en fantasy m'ennuient) assez touchante.
En revanche, j'ai trouvé le dernier acte un peu rapide, et c'est peut-être le seul vrai reproche que j'aurai à faire à cette histoire autrement fascinante !
L'autrice a malheureusement perdu sa maison d'édition en début d'année, situation que je ne connais que trop bien, donc si vous avez ce livre sous la main n'hésitez pas à le chroniquer et le faire vivre ! C'est le meilleur service à lui rendre en attendant qu'il retrouve une place au chaud !
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Il est de ces romans qu'on commence un peu au hasard, sans se douter qu'une véritable rencontre littéraire est sur le point de se produire.

C'est ce qui m'est arrivé avec « Bad Queen ». Lorsque j'ai appris la fermeture des éditions Noir d'Absinthe et poussée par l'envie de soutenir la maison d'édition dans ses derniers moments, j'ai fait l'acquisition de son catalogue numérique. le roman de Magali Lefebvre m'a tout de suite attiré, par sa couverture et son résumé : j'aime lire de temps à autre des réécritures de conte et je suis toujours intriguée par la figure de la « Méchante ».

Je ne m'attendais pas à partir dans de telles aventures : comment décrire en quelques mots l'incroyable voyage qu'a été pour moi cette lecture ?! On y suit le parcours de Violaine, de son passé de fantassine à sa rencontre avec Blanche. Sur fond de magie, avec une pointe de SF, l'épopée de Violaine la guerrière est passionnante à suivre. Son personnage, complexe, pétri de failles, m'a touchée en plein coeur et les thématiques abordées m'ont profondément émue.

Ce roman va me suivre longtemps et je vais m'empresser d'aller découvrir les autres romans de l'autrice !
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🍎 Ce livre dormait dans ma PAL depuis l'Ouest Hurlant de l'année dernière, où j'ai rencontré Magali Lefebvre un peu par hasard, en m'arrêtant devant le stand de sa maison d'édition, Noir d'Absynthe. Une ME que j'aime beaucoup (et qui ferme malheureusement ses portes…). J'ai été interpellée par la sublime couverture du livre, ses couleurs, cette femme à l'air si dur… Puis par le résumé accrocheur de cette histoire qui m'a immédiatement attrapée. Une réécriture du mythe de la méchante reine dans Blanche-Neige ? Vendu !

🍎 Mon instinct ne m'avait pas trompée : j'ai adoré cette lecture ! C'est une vraie pépite. L'intrigue commence sur les chapeaux de roue et ne laisse pas le temps de respirer, ça va de mystères en révélations, de coups de foudre en tragédies. le personnage de Violine, celle qui deviendra cette reine si cruelle (dit-on), est très bien écrit. Moi qui craignais de ne pas réussir à m'attacher à une "méchante", je suis aussitôt tombée sous le charme de cette jeune femme rusée, vulnérable, puissante, dépassée par les catastrophes qui hantent son chemin comme autant de spectres. J'ai pleuré avec elle aux pires moments de son histoire. D'une certaine façon, le chemin de Violine n'est guère différent de celui de Blanche, la toute jeune fille à qui elle conte son existence.

🍎 J'ai particulièrement aimé enfiler mon costume d'enquêtrice et partir à la recherche de toutes les petites références au conte original : la pomme, le miroir, la forêt hantée… bref, c'est une lecture coup de coeur ! Je suis bien curieuse de découvrir les autres romans de l'autrice, dont j'ai beaucoup aimé la plume.
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Disclaimer :
Je me décide à poster ma chronique sur ce roman au moment où la maison d'édition, Noir d'Absinthe, annonce qu'elle ferme ses portes. Donc, si vous voulez lire ce livre et l'avoir dans son édition présente (qui deviendra collector), avec sa superbe couverture, c'est maintenant où jamais !

Mon avis :

Une belle réécriture de conte féministe, à la fin douce-amère, qui évoque un peu certaines nouvelles de Tanith Lee (qui a beaucoup réécrit ce conte, de Perce-neige à White as snow), avec le symbolisme des couleurs, le rôle des loups, de la neige, des pommes, des épées, etc. En cela, la ME a fait un très beau boulot en confiant la couverture à une illustratrice qui a tout à fait capté l'ambiance du roman, Amaryan, tout en faisant référence à la sorcière de Disney (c'est clairement celle-là qui sert de référence ici). L'idée du miroir est merveilleusement exploitée (je l'avais un peu vue venir, mais ça n'enlève en rien la façon habile dont c'est traité : c'était, d'ailleurs, l'un des éléments qui m'avait le plus intrigué dans le dessin animé). L'histoire d'amour, poignante et émouvante, entre Ciaran et Violaine est très belle. Les émotions sont bien présentes et j'avoue avoir versé ma petite larme plusieurs fois dans le roman (surtout vers la fin).

J'avoue qu'au début, je me suis demandé où l'autrice voulait nous emmener. le démarrage, la mise en place, sont plutôt lents, et certains choix narratifs peuvent paraître déroutants, comme les éléments — discrets cela dit — de SF qui m'ont semblé un peu déplacés dans ce décor. Pour moi, toute l'intrigue politique entre les royaumes de Rosehaÿ et Talamh Dorcha n'a présenté que peu d'intérêt et j'ai eu du mal à en venir à bout. le roman m'a paru démarrer véritablement lorsque Violaine rencontre Ciaran, ce qui n'arrive pas avant la deuxième partie. Par ailleurs, j'ai eu du mal à saisir pourquoi l'autrice avait fait de la reine-sorcière de Blanche-Neige une guerrière venue d'un autre monde, et je me demandais quand exactement (et comment) elle allait raccrocher les wagons avec le conte original. J'ai parfois eu l'impression de lire un roman de fantasy qui n'avait rien à voir avec la réécriture de conte, ce qui est assez déroutant lorsqu'on s'attend à découvrir une redite du matériau original.
Mais en lisant les cent dernières pages, j'ai enfin compris où l'autrice voulait en venir. Toutes les péripéties de la future « bad queen », y compris la longue intrigue préalable à la romance entre Ciaran et Violaine (qui a une réelle utilité dans l'histoire), étaient nécessaires pour que certaines choses prennent tout leur poids à la fin. Donc, chapeau pour la construction, même si je pense que le roman aurait gagné à être un poil ratiboisé dans sa première partie, et, au contraire, développé vers la fin. Finalement, cette reine-sorcière que nous connaissons et attendons n'apparaît que dans les cinquante dernières pages. J'ai eu la même impression pour sa relation avec la princesse Blanche, qui, de par sa subtilité, aurait mérité un peu plus de détails et de développement.

Dans ce roman, il faut accepter que la reine-sorcière soit un personnage radicalement différent de celle qui apparaît dans Blanche-Neige. le trait de caractère principal de cette mauvaise reine dans l'histoire originale est sa vanité, symbolisée par son recours au miroir (« Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle... »). Ici, l'autrice en a fait complètement autre chose. Violaine n'est pas vaine, et l'origine de sa jalousie envers la princesse se situe autre part.
J'ai d'ailleurs trouvé cette thématique mature, intéressante et audacieuse : c'est rare que l'on évoque ce genre de thèmes en fantasy, et là encore, ce choix d'une écriture très féminine (qui se prête très bien avec le genre du conte) m'a rappelé Tanith Lee. J'aurais aimé en lire un peu plus là-dessus...

Bad Queen est sans doute un roman qui ne parlera pas à tout le monde : ce n'est pas un page-turner, et encore moins une romantasy comme c'est la mode en ce moment. En tant que réécriture de conte, il peut aussi décevoir les attentes. Mais il m'a touché, de par ce destin de femme tragique, qui exploite avec justesse la figure de la sorcière (une femme libre, indépendante et incomprise, qui s'autorise tous les sentiments, même les mauvais) et le plot-twist audacieux et novateur qu'il propose à la toute fin. Désolé pour ce manque de détails, mais c'est le type de bouquin qu'il ne faut pas spoiler ! Lisez-le, surtout si vous croyez tout savoir de Blanche-Neige : vous serez surpris.
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J'ai rencontré Magali Lefebvre à Ouest Hurlant et on se parle régulièrement sur les réseaux. Quand je lui ai dit que j'allais lire Bad Queen prochainement j'ai senti qu'elle appréhendait mon retour sur ce roman. Pas parce que mon avis compte particulièrement pour elle mais parce qu'elle tient à cette histoire, à ses personnages et à ce qu'ils vivent. A sa lecture, et notamment quand j'ai entamé la 2e moitié, j'ai compris pourquoi. Bad Queen est bien plus qu'un préquel réinventé du conte de Blanche Neige. C'est aussi bien plus qu'un roman Fantasy. Car il parle d'un thème fort et réel, un thème malheureusement de plus en plus courant, qui nous touche personnellement ou qui affecte certains de nos proches. Un thème qu'il est parfois tabou d'évoquer ou complexe à traiter car il touche le plus profond de notre âme quand il nous concerne. Ça se sent que Magali nous livre une partie d'elle-même dans cette histoire. Et elle n'en est que plus réelle, émouvante et touchante. J'ai parfois été prise à la gorge par les forts sentiments ressentis par Violaine et mon amour pour cette lecture n'a fait que grandir au fil des pages.

Le récit démarre de manière déroutante pourtant. Je ne m'attendais vraiment pas à un tel procédé, à la frontière de la Science-Fiction, pour déraciner Violaine et l'arracher à sa famille. C'était tellement inattendu pour moi que je ressens une légère frustration concernant le traitement de cette ficelle scénaristique. J'aurais bien aimé qu'elle soit davantage développée, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur les desseins et l'histoire des étrangers qui s'en prennent à elle. Ma seconde frustration concerne la dernière partie de l'histoire, celle qui se rapproche le plus du conte de Blanche-Neige et qui nous fait comprendre le rôle de Violaine dans cette réinvention. J'ai trouvé cette partie bien trop courte! Un comble car ce roman est déjà un joli pavé mais que veux-tu, j'en voulais plus. Plus sur la relation entre Violaine et Blanche-Neige, plus sur celle avec le chasseur. Si tu as déjà lu certains de mes avis, tu sais que je préfère vivre les scènes comme si j'y étais plutôt qu'en lire un résumé. J'ai besoin de ça pour m'imprégner des émotions et comprendre les personnages. Et c'est ce qui m'a un peu manqué dans cette dernière partie. Mais c'est bien les deux seuls points que je pourrais « reprocher » à cette lecture. Ce n'est d'ailleurs même pas des points négatifs, juste des attentes purement personnelles que j'aurais aimer voir davantage comblé.

Car c'est bien avec un ressenti plus que positif que j'ai refermé ce roman. L'intrigue démarre lentement, les complots s'installent progressivement et l'émotion monte crescendo. J'avais deviné certains évènements dramatiques mais les attendre est bien plus cruel que les découvrir sans les avoir vu venir. Car j'appréhendais, je sentais que l'autrice allait finir par me briser le coeur, je ne savais juste pas quand. Je crois que c'est cet état d'appréhension qui m'a fait dévorer ce titre en plus de la plume entraînante et facile à lire! L'intrigue met certes du temps à se mettre en place, il y a quelques répétitions dans le premier tiers mais cela devient progressivement prenant avec quelques scènes épiques très sympas et rythmées. Et puis savoir comment Violaine allait finir reine, dans ce monde d'hommes, m'a intriguée une bonne partie du récit car je ne voyais pas trop comment cela pouvait être possible.

Concernant cette dernière, c'est une jeune femme pleine de nuances, forte et perdue à la fois, intelligente, guerrière et volontaire. Surtout sa souffrance à un stade du récit m'a énormément touchée et marquée. Bien que j'ai trouvé ses débuts un brin rapide, j'ai adoré l'histoire d'amour que Violaine vit. Elle est respectueuse, belle et émouvante. Violaine n'est pas seule dans cette aventure mais je ne te parlerais pas des autres protagonistes par peur de spoiler le récit. Sache seulement que j'ai adoré comment l'autrice s'était approprié le miroir du conte de Blanche-Neige. L'idée était brillante !

Bref, Bad Queen était une très bonne et émouvante lecture! Petit plus à la couverture particulièrement soignée et fidèle au récit!
Lien : https://callysseblog.wordpre..
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