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Appréciant les réécritures de contes et la plume de Magali Lefebvre, créatrice du blog Les histoires de Lullaby et autrice du très bon roman La captive de Dunkelstadt, je me suis lancée avec beaucoup d'enthousiasme dans cette lecture. Un enthousiasme récompensé dès les premières pages, la magie de la prose de l'autrice ayant de nouveau opéré sur moi. J'ai aimé la manière dont chaque mot est à sa place, la poésie de cette plume riche mais pourtant accessible, et cette impression d'être plongée dans l'histoire comme on le serait dans un (bon) film.

Cette histoire, qui se termine en apothéose, m'a captivée et fait passer par moult émotions ; des émotions exacerbées par le côté particulièrement immersif du récit. Si j'ai eu l'impression d'un passage un peu plus creux en milieu de roman, avec du recul, j'ai réalisé que c'était en raison de mon impatience. Je désirais, en effet, absolument comprendre par quel tour de force, l'autrice allait transformer Violaine, cette femme et héroïne exceptionnelle qu'on apprend à aimer inconditionnellement, en Reine-Sorcière. Pour le découvrir, il vous faudra, aux côtés de Blanche, prendre un siège et écouter Violaine se raconter. Se raconter et raconter sa vie d'avant qu'elle ne devienne cette belle-mère détestable, obsédée par son miroir magique, que l'on connaît tous.

On découvre alors une jeune femme douée dans l'art du combat, à l'aise avec sa sexualité et animée par une volonté farouche de liberté ! Une liberté impossible ou presque dans son monde, où une femme se doit d'enfanter à un moment ou un autre, et dans lequel elle doit cacher sa magie pour sa propre sécurité. Bien que ses élans passionnés et sa nature profonde soient brimés, j'ai aimé suivre Violaine dans son cadre familial et la voir profiter de son droit bientôt abrogé de combattre pour son pays. Une vie pas parfaite mais une vie heureuse, du moins, jusqu'au jour où l'impensable se produit…

Déracinée, déboussolée et torturée, Violaine va devoir lutter pour sa survie et trouver sa place dans un environnement qui n'est pas le sien. Un endroit où la magie existe mais aussi les monstres qu'ils prennent la forme d'une araignée géante ou d'un roi ambitieux et sans scrupule. Au fil des épreuves, notre héroïne fera différentes rencontres, dont celle d'un ennemi aux valeurs morales fortes et proches des siennes, grâce auquel elle s'ouvrira à de nouveaux et inattendus sentiments... Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que la relation entre les deux sert parfaitement l'intrigue en plus de se révéler terriblement touchante ! Elle prend tout son sens et nous dévoile sa pleine puissance progressivement, à mesure que l'on tourne les pages.

Intelligente, courageuse, déterminée, éprise de justice, forte autant psychologiquement que sur un champ de bataille, Violaine m'a impressionnée. Malgré les injustices dont elle est victime, les actes ignobles auxquels elle est soumise et les dangers qui ne cessent de croiser sa route, la jeune femme garde la tête sur les épaules. J'ai d'ailleurs eu un coup de coeur pour cette héroïne qui fait de son mieux, alors même que les siens lui manquent, que les cartes du jeu ne cessent d'être redistribuées et qu'elle ne maîtrise pas les enjeux politiques de son nouvel environnement.

Mais là où l'autrice a su faire montre d'une réelle finesse dans la construction de son personnage, c'est qu'elle n'en a pas faire une femme toute-puissante sans faille ni reproche. Violaine a ses faiblesses et ses propres peurs, notamment liées à ses puissantes capacités qui, si elles lui seront indispensables, pourraient la faire basculer du mauvais côté… À cet égard, j'ai aimé chez elle cette volonté de se montrer juste face à ses ennemis en les éliminant à arme égale, épée contre épée, et non en les balayant par la magie. Cela la rend d'autant plus admirable et vaillante !

Ce roman de dark fantasy nous offre ainsi de belles scènes de bataille, chose que j'apprécie quand elles sont comme ici décrites avec soin, l'autrice nous plongeant au coeur de l'action sans en minimiser l'horreur. L'amatrice de stratégie et de politique en moi a également été comblée même si c'est surtout grâce à une autre femme ; une mageresse dont j'ai aimé les valeurs féministes et sa vision d'un nouvel ordre dans lequel la femme serait l'égale de l'homme. Bad Queen est ainsi une réécriture féministe intelligente de Blanche-Neige, l'autrice s'étant éloignée du conte de base, tout en puisant dans son essence pour véhiculer des messages forts poussant à la réflexion. Elle a su également créer un univers sombre et riche et développer des protagonistes nuancés et complexes pour lesquels on développe de forts sentiments.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai été blessée que Violaine glisse vers une version jalouse, envieuse et injuste d'elle-même. Un glissement que j'attendais avec impatience, mais qui est tellement bien amené que je l'ai vécu comme une trahison personnelle. Oui, j'ai une légère tendance à me fondre dans mes lectures quand elles savent m'emporter. Je vais rester vague pour ne pas vous spoiler, mais à travers l'évolution de Violaine, l'autrice aborde différentes thématiques, dont celle du deuil qui ici prend différentes formes. Cela n'excuse pas Violaine et son comportement vis-à-vis de Blanche, qui ne souhaitait trouver en elle qu'une confidente et peut-être un guide si ce n'est une figure maternelle, mais cela permet de comprendre comment elle en est arrivée là.

Et parce que l'autrice aime jouer avec nos nerfs, déjà à fleur de peau, un nouveau glissement s'opère et là, l'histoire ne devient qu'émotion, qu'effroi et qu'espoir. J'ai vécu presque en apnée le dernier quart du roman, complètement convaincue par le travail de l'autrice, qui reprend les éléments les plus emblématiques du conte original pour les présenter sous une tout autre perspective. Et si la méchante belle-mère n'était pas si méchante ? Et si ses actions avaient un objectif bien éloigné de celui que le conte lui attribue ? Et si après le deuil, la confusion et la douleur, la vie ainsi que l'espoir et la liberté étaient au bout du chemin ? La liberté de vivre selon ses envies et non les diktats d'une société emprisonnant les femmes dans des cases sans jamais leur laisser le choix... À cet égard, j'ai beaucoup aimé la conclusion et j'ai été émue par la manière dont des adieux signent l'arrivée du renouveau.

En conclusion, Magali Lefebvre nous offre ici une réécriture, aux élans féministes, puissante et émouvante de Blanche-Neige dans laquelle le lecteur découvre non pas l'histoire de l'innocente belle-fille, mais celle bien plus mouvementée de sa terrible marâtre. Mais terrible, cette marâtre l'était-elle vraiment ? À vous de vous forger votre propre opinion après avoir découvert la vie de Violaine, héroïne qui manie la lame avec brio et qui vivra bien des péripéties avant de devenir cette Bad Queen crainte… à tort ou à raison. Avant de vous lancer dans cette histoire, rappelez-vous juste que la vérité est toujours complexe, que chacun possède en lui sa part d'ombre et de lumière, et qu'on ne retient de l'histoire que ce que certains ont bien voulu en partager.
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Bad Queen est un roman de Magali Lefebvre qui peut se lire comme un prequel du conte de Blanche-Neige. On y suit toute la jeunesse de la future Reine-Sorcière, prénommée Violaine. Les réécritures, parce qu'elles comblent les blancs des contes, apportent de la nuance et de l'épaisseur aux personnages. C'est le cas ici avec le personnage de Violaine. Tout l'enjeu du roman est de nous faire comprendre comment elle en arrive à être le personnage que l'on connait dans le conte des frères Grimm : l'archétype de la marâtre, vaniteuse, orgueilleuse et jalouse.
Ceci, Bad Queen le montre bien. Violaine se débat dans un monde d'hommes, avec des pouvoirs qu'il lui faut cacher. le roman met en scène cette dualité : la magie est réservée aux femmes et les rend puissantes. Bad Queen insiste sur les stéréotypes qui contraignent toutes ces femmes, restant dans l'ombre et dominées par la violence masculine. Les aventures que Violaine vit expliquent son cheminement vers la rancune et l'aigreur, et cette métamorphose tout au long du roman est très bien réalisée.
J'ai également apprécié la fin du roman, qui nous apporte un regard différent sur les événements après Blanche-Neige. Là encore l'autrice apporte de la nuance, de la complexité et de ce fait rend le personnage de la Reine-Sorcière beaucoup moins simpliste.

Mais ce prequel m'a semblé trop brièvement relié à son conte d'origine.
En effet, Bad Queen est un récit que Violaine fait à Blanche-Neige a posteriori des événements du conte d'origine. de ce fait, je l'ai trouvé trop long pour un récit raconté par une personne. Ainsi, je n'ai pas trop compris le choix de la 3e personne du singulier. Ca amoindrit énormément l'implication du personnage dans le récit. Les émotions ressenties par Violaine sont intermédiées, donc beaucoup moins vivaces, et on perd aussi la marque des souvenirs de la conteuse qui s'estompent. J'ai trouvé ça un peu dommage, ça annule l'effet testimonial du récit. J'aurais aimé un dialogue entre les deux, quelque chose de plus dynamique et moins linéaire.
Enfin, quand ce prequel rejoint enfin le conte d'origine, le lien est très bref, et le récit s'accélère. Dommage, c'est la partie que j'attendais le plus ! J'aurais aimé m'étendre plus longuement sur le point de vue de la Reine-Sorcière pendant les événements du conte. J'ai été un peu frustrée d'avoir passé les 4/5e du roman sur le passé de Violaine. Je me suis longtemps demandé si Bad Queen n'était pas un roman à part. Ca n'en aurait pas fait un roman moins bon pour autant. Mais pour qui est attaché au conte, attendre aussi longtemps pour un lien finalement assez peu exploité dans la longueur est frustrant.

Finalement, Bad queen m'a séduite pour certains aspects et mais d'autres m'ont aussi moins plu.
J'ai aimé le discours résolument centré sur les femmes et la féminité. le roman explore la féminité d'un point de vue social et sociétal. Il évoque les rapports de force entre les sexes, le positionnement de chacun et les attendus sociaux relatifs à chaque sexe. Etre une femme dans Bad Queen répond à des exigences auxquelles il ne faut pas dévier, au risque d'être considérées comme gênantes, puissantes… donc sorcières. Bad Queen émet l'idée que la figure de la sorcière n'est que le produit d'une société masculine et misogyne, effrayée par la perte de ses pouvoirs et de sa prédominance.
Le roman traite également de la question du corps. Bad Queen évoque notamment le sujet de la maternité. Et c'est là le gros point fort du roman, parce que la thématique est très bien traitée, avec tact, subtilité, mais aussi douleur. C'est un roman qui est très personnel, intime. C'est douloureux mais touchant, et je n'ai nul doute que cela parlera et touchera beaucoup de femmes concernées.
Deux thématiques plutôt bien traitées, même si j'ai trouvé la première trop répétitive et trop peu nuancée sur le long terme.

Malgré toute la force de ces thématiques, Bad Queen ne m'a pas toujours convaincue.
D'abord, parce que le roman repose, dans une grande part, sur une romance. Si je reconnais sa qualité, elle m'a cependant un peu ennuyée, je ne suis vraiment pas friande de ce genre. Je reconnais que c'est bien ficelé et que sa présence a du sens. le lien créé entre ce prequel et le conte est ainsi fort malin. Mais ça ne me réconcilie pas forcément avec ce genre.
Je dois avouer également que le discours féminin-masculin m'a un peu lassée à la longue.
Ensuite, si je reconnais la qualité d'écriture des thématiques évoquées plus haut, je dois avouer qu'elles ne m'ont pas non plus bouleversée. Bad Queen sera une lecture très importante pour certaines, salutaire aussi, peut-être. Mais cela dépendra finalement du vécu de chacun(e).
J'ai regretté la longueur du roman. Pas en tant que telle, mais parce que le roman délaye beaucoup. J'ai lu en diagonale une bonne partie du roman, sans rien perdre du fil principal. Selon moi, c'est le dernier quart qui est vraiment intéressant, mais il est trop rapidement expédié. le reste n'est pas désagréable à lire, mais j'ai trouvé qu'il manquait de force, n'apportait pas grand-chose de décoiffant ni de nouveau. A contrario, certaines scènes auraient mérité un développement supplémentaire. C'est par exemple le cas de ces mondes alternatifs ou de la scène à coloration un peu SF du début. Des choix que je n'ai pas compris, tant rien n'est expliqué, exploré ni suffisamment développé : le worldbuilding est plus que léger et c'est dommage.

Enfin, j'ai trouvé que le sujet au coeur du roman prenait trop de place dans le roman, au détriment du reste.
Ceci dit, c'est peut-être aussi l'effet recherché : c'est exactement ce que ressent Violaine à un moment, étouffée par ses pensées qui tournent sans arrêt dans le même sens et obnubilée par ce qu'elle vit. Mais je n'ai pas ressenti non plus cette pesanteur dans les mots ni le style. Peut-être parce que le récit n'était pas au « je ». Mais peut-être que cela aussi s'explique, comme une manière pour l'autrice de prendre de la distance, de se protéger de ces émotions dévastatrices.

Certes, je n'ai pas retrouvé ici la plume de l'autrice qui s'amuse des mots et des codes du genre. Mais parfois, les mots ont un rôle bien plus important : celui de guérir des blessures encore vives. Car il y a un temps pour s'amuser, et il y a un temps pour apaiser sa peine. C'est bien ce que j'ai ressenti en lisant Bad Queen : une grande peine sur laquelle les mots agissaient comme autant de petits pansements. Et c'est peut-être cela, le pouvoir le plus fort des mots.
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Un grand merci à la maison d'éditions Noir d'absinthe pour l'envoi de ce titre. Il est vrai que derrière chaque femme adulte se cache un enfant, une adolescence, une femme ou un homme en devenir. Chaque acte, chaque geste accompli par lui-même ou un autre a des répercussions. Personne ne nait méchant, la méchanceté n'est pas dans la nature comme une pomme accrochée à sa branche d'arbre fruitier. La fameuse méchante sorcière des contes est toujours vu, décrite de manière horrible de manière à faire peur, afin de montrer aux enfants que les étrangers sont mauvais par nature. Celle de Blanche-neige n'y a pas échappé. À maintes reprises, cette femme a été décrite dans les contes pour enfant de manière terriblement machiavélique, dans les films ce n'était pas forcément mieux. Mais qui s'est réellement soucié de qui elle était derrière ce masque de froideur ? Qui s'est demandé comment elle en est arrivé à ce point si froide ? Et pourquoi est-elle vu de cette manière ? Les mauvaises langues ou langues de serpents s'amusent, tout comme les fameuses grenouilles de bénitiers, les ragots vont bon train, colporter de fausses informations est si facile pour réduire à néant une réputation. Mais qu'à cela ne tienne, Violaine n'a pas dis son dernier mot et il ne sera pas forcément celui que l'on pourrait croire. du départ, elle est dans un cachot et raconte son histoire, commencée il y a de cela bien longtemps...


La couverture rappelle certains passages du livre, qui bien entendu reprend le conte original d'une certaine manière, dans les grandes lignes à un moment donné. Mais pour le moment, il s'agit de suivre l'évolution d'une femme qui aime les combats, qui vit dans un monde où la magie est mal vu, mais pas de prendre les armes en tant que femme. Violaine a un on, celui de sa mère, de sa grand-mère, plus puissant que les deux réunis et elle doit le cacher pour ne pas finir sur le bucher. le monde dans lequel elle vit n'apprécie pas tout ce qui se rapproche de la magie, pourtant dans d'autres contrées c'est l'inverse. Qu'importe ce royaume est souvent en guerre et Violaine a réussi à devenir une guerrière. Sa famille est ce qui lui importe le plus, au même niveau que son don de clairvoyance. Pour autant elle a la langue acérée et préfère porter des pantalons que de belles robes. Elle arrive malgré tout à se contenir un minimum devant le roi, son père étant un puissant général de guerre. le destin des autres est son malheur, sauf ceux de sa propre famille et ceux qui sont liés à elle. Alors, elle préfère se taire parfois afin de ne pas mettre plus d'idées dans la tête de certains, tel son amant du soir. Un jour débarque des gens différents, des personnages qui viennent plus loin que les cartes peuvent montrer. Si la méfiance et l'intuition de Violaine lui dise qu'elle doit se méfier, elle va l'apprendre à ses dépends. le résumé l'indique, arrachée à sa famille, elle se retrouve dans une aventure où une jeune femme de 22 ans va devoir tout réapprendre, connaitre son environnement et vivre d'une autre manière, jusqu'à ce que ceux qui lui tendent la main récoltent le destin funeste qu'elle a vu. Et ce n'est que le début de sa vie.


Violaine est un personnage fort qui va devoir se battre aussi bien sur les champs de bataille que pour protéger sa vie et celles des autres. Propulsé dans un monde inconnu où les sorcières sont mal vues, mais où les mages sont grandement appréciés (cherchez l'erreur, car les sorcières ne sont pas contrôlées par les royaume ?) Violaine va devoir se libérer de nombreux jougs. Cette femme ne se laisse pas conter fleurette et à un code d'honneur. Les armes sont ses amis et son Don, elle ne l'utilise que si elle est vraiment en danger immédiat, autrement elle use des mêmes armes que les ennemis. Obligée de se cacher, elle va comprendre que parfois c'est un bien pour un mal. Un bien de ne pas montrer ses capacités afin d'éviter de se faire malmenée une fois de plus. Son corps n'a pas que des cicatrices de combat, sa vie a souvent eu de mauvaises rencontres. Physiquement, elle est forte, mentalement aussi, mais pour que la peur arrive à lui faire tourner les talons à un moment donné de sa vie, nous le comprenons aisément en ayant eu entre nos mains ses sévices. Rien de décrits, juste les grandes lignes et cela suffit aisément pour comprendre qu'elle a un recoin en elle qui sera toujours pris dans la terreur. Un monde d'hommes où la femme doit servi, ne peut pas régner sans un roi à ses côtés, ne peut pas guerroyer sans avoir des hommes autour. Un monde d'hommes où la femme doit baisser le regard devant les plus puissants sous peine de se retrouver en fâcheuse posture. Un monde d'hommes où la femme de caractère doit se taire et apprendre à se mordre la langue afin d'éviter de se retrouver dans un cachot.


J'ai adoré suivre son évolution, qu'elle ne se rabaisse pas, qu'elle tente de jouer les ingénues ? Jamais, qu'elle reste elle-même surtout et évolue autant physiquement que mentalement, sans parler de son Don. Seul regret de ne pas avoir de nouvelles de sa famille, mais cela est un point intéressant dans la tête de Violaine qui ne les oublie jamais. Sa vie n'a que peu de temps morts, de moments de calme. Impossible d'imaginer une vie uniquement de souffrances ou de bonheur pour cette femme qui va devenir quelqu'un par la force des événements. Les différentes rencontres qu'elle fera vont la forger un peu plus. le livre est découpé en plusieurs grandes parties et nous avons déjà un début de promesses : celles de grandes rencontres qui vont la faire évoluer dans un sens ou dans l'autre. L'amour, l'amitié, la confiance, la famille, la déception, les trahisons, les choix à faire, le besoin de ressentir d'être femme, le besoin de tenir son propre destin entre ses mains, travailler au point de devenir quelqu'un d'autre pour éviter de souffrir, faire du mal aux autres par peur de les perdre, peur de s'attacher... le livre regorge de thèmes qui touchent forcément un peu (beaucoup) le lecteur qui tient ce récit entre les mains. le sombre se mêle aux lueurs d'espoirs. L'auteur arrive à ne pas nous plomber le moral, à parfois prendre en pitié certains personnages, à mieux les comprendre aussi. le parcours de Violaine est pavé d'embûches et si son coeur est capable d'aimer, il est capable aussi de se faire du mal. Nous avons les grandes lignes du conte original avec tout ce qui aurait pu réellement arriver à Violaine.


En plus de ce personnage central, nous avons également bien d'autres qui font leur apparition. Entre Paxt et Kyre, Vivien et Anicet, Rosalia, Ciaran et Adhamhan, Flavie, Celadon, Carmin et Blanche et bien d'autres encore. J'ai une préférence pour Ciaran, Paxt et d'autres encore. de nombreuses raisons, les méchants le sont réellement et surtout ils n'hésitent pas à détruire l'espèce humaine pour en créer de nouveaux. Pour l'aide ou l'amour qu'ils apportent à Violaine. Pour le fait d'avoir failli me faire pleurer à un instant précis du récit (j'en ai encore une gorge nouée de tristesse). L'auteur a recherché à garder les grandes lignes d'un conte connu, pour se l'approprier et donner une nouvellle version de notre méchante reine. S'il fallait avoir fait une mauvaise action dans sa vie pour en devenir une, nous le sommes tous. Chercher à comprendre ce qui s'est passé pour qu'elle arrive sur ce trône est obtienne cette réputation est instructif. L'auteur nous montre ce que les rumeurs peuvent faire, le manque de confiance, de communication aussi. Les préjugés ont la dent dure, les rumeurs vont bien plus vite que les bonnes actions. Les femmes au pouvoir ? Non, toutes ne le peuvent pas et nous le savons, choisir notre destin oui, monter au créneau si c'est possible, mais devenir un objet ? Surement pas. Nous avons de quoi imaginer les contrées également de ces royaumes, la façon dont les personnages de chaque ville vivent, voient leur monde et garde en mémoire leur passé. Si dans certaines contrées les petites fleurs sont ouvertes, dans d'autres des monstres s'amusent à manger tout ce qu'ils trouvent et cela n'est pas forcément des cadavres d'animaux.


Le récit est sombre certes, mais pas tant que cela dans le sens où l'auteur arrive à nous faire ressortir la beauté de certains gestes et le début d'un amour qui dure toujours, même par-delà la mort. le texte est riche en émotions, en descriptions, j'ai été complètement happée dans le récit sans m'en rendre compte et il a pourtant un sacré nombre de pages. Il y en aurait eu plus, j'aurais continué avec grand plaisir. La fin m'a plu, une sortie digne des personnages. J'ai adoré l'histoire du miroir et de ce à quoi il sert réellement, de la façon dont les liens se forment, le double-jeu, le chasseur, le conte de Blanche-neige qui arrive à un moment donné. Sombre, mais n'est-ce pas le parcours de ces hommes et femmes de pouvoir ? Les épreuves renforcent le mental et si parfois le deuil prend forme de différentes manières, il nous faut le surmonter. C'est douloureux et peu évident de remonter la pente après autant d'obstacles qu'elle a dû parcourir, pour autant, elle arrive à rester debout, par amour pour sa famille, son royaume, son roi, celui qu'elle a choisi. La fuite n'est pas possible tant que son coeur est mis dans la balance. Les combats sont multiples, certains sont sanglants, rapides. Chacun d'entre eux se matérialise sous mes yeux, j'avais envie de prendre le bouclier pour sauver tel ou tel personnage, apprendre la magie pour soigner ou plus encore. Car la sorcellerie prend le pas par endroit et lorsque la douleur est trop forte, s'abrutir est la première chose que l'on fait pour ne plus voir ce qui se passe autour de nous : pour ne plus souffrir, pour oublier, pour imaginer que le pire n'était qu'un cauchemar.


En conclusion, un "conte revisité" ou plutôt une vision de la méchante sorcière-reine du conte de Blanche-neige remis au gout du jour. Des thèmes forts sur la place de la femme, ses combats, la famillle, l'amour, l'amitié, les trahisons, le deuil et tout ce qui va avec. La méchanceté n'est pas innée, c'est un comportement qui ne vient pas naturellement. Est-ce que Violaine éétait vouée à devenir la méchante, ou est-ce qu'au contraire ce n'est qu'une rumeur ? Pour le deviner, il faudra lire ce récit et vous faire votre propre avis. Encore merci pour cette découverte !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/bad-queen-magali-lefebvre-a214141085
Lien : http://chroniqueslivresques...
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On suit Violaine qui n'accepte pas sa condition de femme, elle profite de ne pas être en âge de se marier pour faire ce qu'elle aime, qui est de se battre. Les champs de bataille sont son domaine, elle y excelle. Mais malheureusement le temps passe et l'heure tourne. Elle va devoir stopper le combat et endossé son rôle de femme à plein temps. Elle a aussi un don qu'on va voir se développer, évolué au fils des pages et qu'elle va devoir cacher. J'ai énormément aimé ce personnage fort à caractère bien trempé qui ne se laisse pas faire. Un univers de violence et d'injustice, qu'elle va devoir supporter, subir. On a peu de répit dans son parcours, et on prie pour elle, que cela s'arrête. Et quand on croit enfin à une pause, on repart pour une nouvelle catastrophe, un nouvel ennui. Violaine m'a magistralement plu, j'ai trouvé ça parfait ni trop sombre ni trop lumineux. Conclusion : une magnifique plume qui nous compte et nous fait tomber dans cet univers sombre avec sentiment bien écrit et univers magnifiquement bien trouvé.
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Et si la belle-mère de Blanche-Neige avait eut une bonne raison pour se comporter ainsi ? Et si son passé impactait ses actes ? C'est ce que nous propose de découvrir l'autrice en nous contant l'histoire de Violaine, qui avant de devenir une reine froide manipulant la magie était une femme dont le destin ne fut pas de tout repos…

J'ai adoré découvrir le récit de Violaine. La plume de Magali est fluide et riche en détails, ce qui rend chaque partie dense mais passionnante. J'ai même eu l'impression de me retrouver dans un rpg médiéval par moment, ce qui n'était pas pour me déplaire ! Violaine est un personnage fort, désireux d'apprendre et plein de ressources, qui va prendre son destin en main, même quand celui-ci décide de lui jouer des tours. J'ai également bien apprécié le personnage de Ciaran qui est très à l'écoute… mais je ne peux en parler plus au risque de spoiler.

Bref, si vous aimez les réécritures de conte et découvrir le passé de vos méchants préférés, foncez, ce roman vaut le détour ! ^^
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Aujourd'hui je vous emmène au pays des contes de fées, découvrir l'histoire de Violaine et de son miroir. Convoitée par les eux, protégée par les autres, elle vient nous conter don destin.
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Il y a des livres où dès les premières lignes vous savez que ce sera un coup de coeur, et que vous ne pourrait pas le lâcher sans avoir lu le dernier mot. Violaine, cette jeune fille aux pouvoirs secrets, ne rêve que d'une chose c'est se battre, ressentir l'adrénaline de l'incertitude quand à l'issue du combat, défier ses ennemis sur le champ de bataille. Sauf que sa famille ne l'entend pas de cette façon elle a beau avoir des aptitudes, un beau mariage et la maternité c'est tout ce que ses parents lui souhaite.
Elle se plie de bonne grâce aux souhaits mais le Don qui coule en elle lui rappelle qu'elle a un destin incertain. Elle doit le cacher, elle fait partie d'une longue lignée aux pouvoirs infinis. Personne ne doit savoir au risque d'être prise pour une sorcière. Tout bascule un soir, tout son univers est chamboulé jusqu'à se retrouver enfermée dans un cachot. Comment en est-elle arrivée là ?
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Violaine c'est l'héroïne type féministe qui milite pour les droits de la femme, elle souhaite être l'égale des hommes, pour cela elle se hisse parmi l'élite des combattants, elle porte des pantalons, elle refuse sa place au foyer. Elle se battra pour ses convictions et son désir de liberté. Elle devra faire des choix et suivre son intuitions même dans les moments les plus sombres. Elle combattra la convoitise, la cruauté, l'injustice, elle défendra les opprimés et aura une foi infaillible en elle et en ce qui est injuste. le personnage monte en puissance grâce à ses qualités et sa force intérieure.
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Derrière ce personnage fort, on sent les combats qui sont chers à l'autrice, on comprend bien toutes les thématiques que le lecteur va découvrir au fil des pages. L'intuition, le choix du coeur, c'est ce fil rouge que l'on va suivre tout au long du livre et qui va nourrir notre personnage. Sa route sera semée d'embûches, de rencontres, de bonnes comme de mauvaises. A qui pourra-t-elle faire confiance ?
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On a beau être fort, à force de subir, il y a un moment où même la plus gentille des personnes peut basculer et devenir un être cruel, méchant et sans coeur. Sans s'en rendre compte on passe de l'autre côté du miroir. On ne supporte plus rien ni personne. On devient un coeur de pierre, froid et hermétique. On ne se reconnaît plus, on souffre et son seul plaisir c'est de faire souffrir les autres. On se nourrit de leurs tristesse et de leurs blessures.
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La vraie question est « Violaine restera de quel coté du miroir ? ». Vous le saurez en découvrant cette magnifique réécriture de conte de l'autrice. Merci à la maison d'édition Noir d'absinthe pour ce service presse coup de coeur.
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Bonne lecture.
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Une lecture très mitigée, mais qui finit bien. Je commencerai donc par ce qui m'a paru faiblard pour finir par ce qui m'a plu.

« Show, don't tell. » J'ai souvent pensé à ce fameux adage, en lisant ce roman. Je l'ai en effet trouvé assez maladroit. Beaucoup de dialogues rapportés, de scènes racontées après coup dont je vois bien qu'ils sont là pour assurer la cohérence du récit, mais qui m'empêchent de me projeter. J'ai eu l'impression que rien n'était jamais décrit, ni les personnages ni les décors ; tout était brossé à très grands traits. En même temps, et je sais combien c'est paradoxal, tout passe par ces descriptions : les personnages ne se reconnaissent pas par leurs actions, mais par le détail minutieux de pensées qui ne m'ont pourtant pas parues très approfondies.
Je crois que cela vient, peut-être, de l'univers, qui m'a semblé mal maîtrisé. Tout m'y a paru très gratuit : l'invraisemblable élément perturbateur, dont je me suis douté dès le départ qu'on n'en saurait jamais plus et m'a donné le sentiment d'avoir été tiré aux dés, la présence des monstres qui n'apportent rien à l'histoire, si ce n'est justifier l'existence des mages (un emprunt à The Witcher ?), les méchants très méchants qui cumulent les défauts… Pour moi, l'autrice n'avait qu'une idée très vague des traits culturels propres à chaque nation qu'elle évoque, on dirait qu'elle ne savait pas bien comment amener les éléments nécessaires à la construction de son histoire. Et puis certains éléments, comme la stratégie militaire, semblent lui échapper (à moi aussi, ce n'est pas un reproche), alors elle brode (« Ils discutèrent de la stratégie à adopter, réfléchirent aux possibles tactiques de l'ennemi puis décidèrent de lancer l'assaut », en gros.)
À l'exception de Violaine, aucun personnage n'a de personnalité propre. Je sais bien qu'il s'agit d'une réécriture de conte de fée – plus exactement, d'un prequel, en fait – mais justement, on ne retrouve le conte original qu'à la toute fin du roman… Cela le rend profondément bancal, de mon point de vue, et cela me semble accentué par le fait que prologue et épilogue soient contés à la première personne (au présent, ce qui m'agace), tandis que tout le coeur du récit est à la troisième personne. L'inverse m'aurait paru plus logique.

C'est dans son dernier quart que Bad Queen prend une tournure vraiment personnelle, là enfin qu'on peut y rencontrer l'autrice dans la singularité de son univers.
Si le début de la romance m'avait plus ennuyée qu'autre chose, tant les protagonistes tergiversaient (et, apparemment, se mentaient à eux-même en ayant conscience de le faire, ce qui me laisse perplexe), une fois qu'elle est installée, ça devient… beau. Violaine s'y révèle pleinement, là où elle ne se caractérisait auparavant que par son courage, sa résilience et son mépris des convenances. Elle prend chair, son amoureux prend chair, et j'ai été émue de ce qui leur arrivait. Et quand, enfin, on en vient à Blanche-Neige, là j'ai été surprise et emportée.
Je me demande si Bad Queen n'aurait pas gagné à être beaucoup plus court, car quand Magali Lefebvre cesse de se débattre dans un univers qui ne semble pas être le sien, elle révèle quelque chose d'éminemment personnel, une voix propre. On sent bien que là, on touche à ce qui la pousse à écrire, et elle transpose alors un parcours singulier dans une histoire universelle.
J'ai refermé le livre bien plus enthousiaste que je ne l'étais au début de ma lecture, et même, en regrettant que ce soit fini !
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C'est le 2ème roman de l'autrice que je lis et c'est donc un plaisir de retrouver sa plume, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture.

Il s'agit d'une réécriture de conte et plus précisément de la sorcière dans Blanche Neige. C'est un récit de fantasy médiéval avec une touche de SF. J'ai adoré le fait que cette histoire nous fasse découvrir la vie de la sorcière/méchante reine de Blanche Neige (qui se prénomme ici Violaine), avant qu'elle ne devienne celle-ci.

Violaine est une jeune femme qui préfère combattre plutôt que de coudre, et qui a également un fort tempérament. Elle est intelligente, audacieuse et n'a pas sa langue dans sa poche. Comme vous le savez peut-être maintenant, j'aime ce genre de personnage badass qui prend sa vie en main et ne se laisse pas marcher sur les pieds. C'est ce qu'est Violaine. C'est une femme forte dans un monde d'hommes. Mais elle a tout de même des moments de faiblesses et de doutes qui la rendent d'autant plus humaine. On découvre donc sa vie, sa famille, sa façon de vivre et également son puissant don qu'elle doit garder secret. Un jour, elle va cependant attirer l'attention, et en rentrant d'un banquet, va se faire droguer, enlever et torturer. En essayant de s'enfuir elle va se retrouver propulsé dans un autre monde, et ainsi débute l'histoire/l'aventure de Violaine. Elle va découvrir un nouveau pays, de nouvelles coutumes, et également de nouvelles personnes comme : Anicet le mercenaire accompagné de Vivien le ménestrel, la Reine Rosalia de Fleurÿ, ou encore le ténébreux Ciaran Laoch et son ami Adhamhan. Toutes ces personnes, et d'autres encore, vont avoir un impact sur sa nouvelle vie. Elle va ainsi devoir s'adapter à ce nouveau monde et mode de vie, où les complots et les guerres sévices, et également faire le deuil de son ancienne vie et de sa famille.

L'histoire se met gentiment en place, pour ensuite être bien rythmée. L'univers est bien détaillé et les personnages sont bien développés, et attachants pour certains (comme Violaine, Ciaran, Adhamhan). L'intrigue est bien menée et je ne me suis pas du tout ennuyée pendant la lecture de ces 500 et quelques pages. L'écriture est fluide et encore une fois, j'adore la plume de l'autrice. Il y a de l'action, de la romance, des rebondissements, des combats, des complots, de la magie, tout pour faire un bon récit de fantasy.

Il y a des thèmes forts comme la place et la condition de la femme, le féminisme, mais aussi le deuil, la vengeance, la maternité (les passages sur les désirs de maternité de Violaine sont ceux qui m'ont le plus touché personnellement. Ça m'a atteint en plein coeur), l'amour ou encore l'amitié. C'est à la fois un récit très sombre et très humain. J'ai été vraiment captivé par cette histoire et c'est une très belle découverte.
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𝕸𝖎𝖗𝖔𝖎𝖗 𝖒𝖎𝖗𝖔𝖎𝖗

🦦🦦🦦

Dans un temps fort lointain, une dame est emprisonnée... Accusée d'avoir emprisonné, la méchanceté n'était pas innée

Entre futur et face réfléchissante, Vilaine nous livre son histoire

🦦🦦🦦

Petite bricasse, ce roman met en avant Mme la méchante de Blznche Neige. Je suis rarement tentée par les revisites ou autre chose concernant les comptes maiiiis j'ai été attirée !

J'ai apprécié que les chapitres soient cours, cela permettait d'avoir une bonne dynamique de lecture et un bon rythme 😁

Le vocabulaire est assez riche pour convenir à l'époque même si, lors du début, j'ai eu un peu de mal entre différents lieux et époques justement 🤷‍♀️

Le côté longitudinal de cette histoire m'a bien plu. de l'enfance jusqu'au point fatidique de l'histoire, Vilaine nous livre sa vie sur un plateau

🦦🦦🦦

J'ai, par contre, eu du mal à m'accrocher à Violaine (problématique quand c'est le personnage principal n'est-ce pas ?). Je lui ai découvert quelques facilités. Qu'on s'entende ! Elle vit des choses graves et dures mais j'ai parfois eu l'impression que c'était : je veux ça, je demande, je l'ai

A l'inverse, les thèmes abordés sont franchement intéressants et parfois subtils ce qui leur donnent un impact différent comme la place de la femme, le deuil, ...

🦦🦦🦦

J'avoue que je m'attendais à avoir, à la fin du roman le point final de son côté méchant. Je ne l'ai pas retrouvé. Déçue ? Frustrée ? Mitigée ? Je ne sais pas il m'a manqué un petit truc côté méchant. J'ai tous les éléments du pourquoi sans forcément en ressentir les effets 😂 Je suis bizarre voyez-vous

🦦🦦🦦

Ce fut donc une lecture facile de part ses chapitres mais pour laquelle il m'a manqué une toute petite étincelle ✨️
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J'ai été immergée très rapidement dans l'histoire ! Dès les premières pages, j'ai accroché à l'univers riche et très bien décrit ainsi qu'à la plume de l'auteure. C'est d'ailleurs le premier roman que je lis de Magali Lefebvre et son écriture a su conquérir mon coeur ! Sa plume est belle, envoûtante et les mots sont choisis avec justesse. Une très belle découverte !

Au début du roman, je pensais que ce dernier serait un coup de coeur, tout était fait pour me plaire. Malheureusement, les dernières parties du livre m'ont un peu moins convaincue, ce qui empêche le coup de coeur mais qui en fait une superbe lecture tout de même !

Les personnages créés sont complexes, aboutis et attachants. Violaine, notre héroïne, est courageuse, authentique, déterminée et une féministe convaincue ! (je n'en peux plus de lire des romans fantasy avec des jeunes femmes qui se laissent malmener par le patriarcat !). Ce que j'ai le plus aimé, c'est l'humanité qui découle de ces personnages : ils ne sont pas parfaits, ils ont leur caractère propre, et parfois, même avec la meilleure intention du monde, ils font du mal à leur entourage. de même, ils peuvent avoir des excès de colère, jalousie, des émotions humaines que l'on retrouve trop peu chez les portagonistes dans la littérature fantasy ! Tout le monde n'est pas parfait et ne peut pas toujours prendre les meilleures décisions et agir de la meilleure des façons ! J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Violaine. On ressent vraiment les effets du temps qui passe sur son caractère déjà bien affirmé au début de l'histoire. Elle gagne en maturité, en prestance.

L'univers est très développé, les descriptions sont immersives et suscitent la curiosité. Ce romans comporte des scènes assez sanglantes, des combats et beaucoup de péripéties. J'ai adoré la manière dont le conte de Blanche neige a été incorporé et au fur et à mesure, on arrive à comprendre où l'auteure nous amène.

Ce roman est engagé et le féminisme qui en découle est un vrai plaisir à lire ! Je n'ai qu'une chose à dire : on veut davantage de livres comme celui ci !

Finalement, j'ai un peu moins apprécié la dernière partie du roman. J'ai trouvé certains passages trop rapidement évoqués tandis que d'autres étaient un peu longs et empêchaient le récit d'avancer. Ça reste un avis personnel.

Pour conclure, je recommande ce roman qui vaut réellement le détour !
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