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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Soyons honnête, quand Babelio est venu me proposer de recevoir ce roman, c'est l'appel de l'objet livre qui m'a fait accepter. Je trouve en effet de toute beauté cette couverture aqueuse bleutée signée Hypathie Aswang avec ses représentation presque effrayante d'hippocampes rappelant les kelpies écossais. Mais la lecture ne m'a malheureusement pas autant enthousiasmée.

J'avais déjà rencontrée la plume d'Hermine Lefebvre sur son premier roman : La Chasse fantôme et c'était peu dire que j'étais passée à côté de ma lecture. J'avais vraiment eu la sensation d'une histoire et d'un concept survolés, sous-exploités dans un univers adolescent vu et revu avec des développements et interactions téléphonées. Mais les années ont passée et j'avais espoir de plus apprécier cet univers basé sur la belle Venise. Je suis malheureusement à nouveau passée à côté de ma lecture, mais pas pour les mêmes raisons cette fois. J'ai trouvé que la plume de l'autrice s'était grandement améliorée et qu'elle tombait moins dans les pièges des relations Y.A. aux développements qui m'agacent tant. Cependant à la place, j'ai eu un tome mené tambours battants avec pratiquement que de l'action et fort peu de développement des personnages, ce qui m'a laissée sur le bas côté…

Cependant, remettons les choses dans leur contexte. Ce nouveau roman a été écrit pour des lecteurs adolescents qui ne recherchent sûrement pas les mêmes choses que moi et eux, je pense que l'aventure a tout pour leur plaire. L'autrice nous emmène derrière les portes d'une étrange cité, dont les ruines du passé semblent englouties et mystérieuses au point de susciter bien des convoitises. C'est là qu'intervient Lauro, un jeune Venezian, qui souhaite retrouver cette cité disparue, comme son père autrefois, qui va se retrouver emporté dans une histoire qui le dépasse aux côtés d'un autre jeune Venezian, Clemente, aux talents très particuliers, de qui il va se sentir proche, malgré leurs différences. Ensemble, ils vont tenter de percer les mystères de ces cités et des organisations qui s'y intéressent.

Hermine nous propose ainsi une aventure sous forme de course-poursuite effrénée entre une jeune génération curieuse et une ancienne génération avide de pouvoir. Face à face, ils vont confronter leurs visions de la vie au cours d'un récit plein de rythme, où malheureusement pour la lectrice adulte que je suis, l'action prend le pas sur les développements plus complexes de l'univers ou des personnages. Cependant, grâce à cela, on ne s'ennuie jamais car il se passe toujours quelque chose et la plume très visuelle de l'autrice, nous fait très bien sentir les dangers et l'urgence du moment. On prend plaisir à voir la magie sigilaire des héros s'animer sous nos yeux. En tant que lectrice de L'Atelier des sorciers, c'est la magie de ces personnages que je m'imaginais. Et on prend plaisir à découvrir un danger protéiforme, notamment sous les traits d'hippocampes tueurs maléfiques, ce qui a de quoi surprendre. L'autrice a bien ingéré les influences aqueuses des mythologies et histoire vénitiennes qu'elle a dû lire, pour offrir ce mélange unique d'Atlantide revisité et de kelpies, créatures mythologique écossaises inspirées des chevaux.

On suit pour cela un groupe d'adolescents fait de personnalités très différentes, que j'aurais aimé plus fouillées et étayées pour ma part, car on reste grosso modo sur nos acquis et que les développements sont évidents et simplistes, mais ils construisent et dégagent peu à peu une belle alchimie, un peu en mode David Copperfield et ses amis, ou enfants de Baker Street, ses petites mains qui aident Sherlock. Ce sont des adolescents débrouillards, qui ont leur propre vision de la vie et n'hésitent pas à s'opposer à des adultes toxiques pour ouvrir la voix, rappelant ces jeunes qui s'élèvent par exemple contre ceux détruisant leur monde et cherchant à préserver le futur de la Terre contre Gretta Thunberg. J'ai juste regrettée que l'autrice les inscrive dans une pseudo dynamique de diversité mal assumée et mal développée où certains se déterminent hommes, d'autres femmes et d'autres juste autres. L'idée était louable mais en dehors des pronoms, qui sont assez casse-pieds, de part leur choix « Ille », à la place d'un iel que tout le monde utilise et qui aurait été plus simple et plus fluide à la lecture, on ne l'exploite absolument pas et c'est décevant. Je m'attendais après avoir énoncé cela dans les premières pages à une vraie utilité dans le récit. Il n'y en a aucune T.T

Alors si on est adolescent, qu'on aime les récits de magie et d'aventure, de rébellion des nouvelles générations contre les anciennes, de protection d'un patrimoine (terrestre, écologique, passé…) ou les romances lgbt slow burn, on peut passer un bon moment à la poursuite de cette Cité oubliée. Si on a un tant soit peu d'ambition de récit aux concepts magiques fouillés, l'univers autre que décoratif, aux personnages avec un réel background et une psychologie fouillée et riche en évolution, je ne suis pas sûre que cette lecture fasse le poids. C'est avant tout un divertissement dans un joli écrin qu'on aura malheureusement bien vite oublié car rien n'est réellement marquant.

Nouvelle rencontre avec Hermine Lefebvre après son premier roman et il y a du mieux. Je reste cependant assez hermétique à ses histoires que je trouve joliment menées mais trop minces dès qu'on gratte un peu le vernis dont elle les dote. Ici, la revisite de Venise sous le prisme de pouvoirs comme dans L'Atelier des sorciers avec des héros un peu marginaux était louable, mais l'action a primé sur le développement de l'univers et des personnages, me laissant sur le bas côté. Pourtant, j'aurais aimé me glisser dans la peau d'un ado pour vivre et aimer cette aventure qui se veut palpitante et dépaysante.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Une cité antique enfouie sous les eaux ? Une ville inspirée de Venise ? Un univers steampunk régit par une magie élémentaire ? Des personnages inclusif ? Un langage neutre ? Il n'en faut pas plus pour me convaincre.
Le nouveau Hermine Lefebvre s'est fait attendre, mais il ne nous déçoit absolument pas. J'ai vraiment beaucoup ce nouveau roman fantastique de l'autrice.
Le world building est très efficace. Venezia, cité régit par la magie naturelle et la vapeur a été construite au-dessus de l'antique cité disparue. Les sigils, magie qui m'a fait pensé à la saga Mortal Instruments est très bien expliquée. La description de la ville et la cité sont si bien faites que la lecture est très visuelle et plaisante.
Les personnages sont encore une fois très bien caractérisés. On est tout de suite embarqué dans le groupe de voleurs de la Famiglia, avec Lauro et Fiore. Leur rencontre impromptu avec Clémente, jeune sigillaire héritier d'un noble, créer des tensions entre personnages très intéressante. Mais l'évolution de leurs relations, en sorte de ennemies-to more jusqu'à la trope de la found family est très agréable à suivre. J'ai vraiment été surprise par les personnages et la facilité avec laquelle je me suis accrochée à eux.
L'intrigue a tout pour plaire, la recherche de la cité perdue, une critique d'un système politique injuste, de la magie et des hippocampes. le tout est plein d'actions et de rebondissements. Les scènes sont très cinématographiques et donc claires à imaginer. Un véritable plaisir à lire.
La plume d'Hermine Lefebvre est toujours aussi littéraire et riche. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation car les romans que j'ai lu récemment avaient une plume beaucoup plus commerciale. Mais c'est un plaisir que de lire une plume aussi soignée.
Somme toute, j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture. Mais je suis tout de même restée un peu sur ma fin. J'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose. Je n'arriverai pas trop à mettre le doigt dessus, mais je pense qu'on aurait pû aller plus loin. Expliciter le monde, aller plus en profondeur dans certains aspects du world building de la cité ou de la magie. Ou bien creuser les sentiments des personnages, peut être jusqu'à la romance.
Mais ce n'est pas réellement un défaut car je comprends que le roman est tel quel justement pour changer des clichés du genre, et proposer une lecture moins commercial et plus diversifiée. C'est justement parce que le livre n'a pas de romance, ou de plot twist mirobolants qu'il est original.
La représentation de personnages non binaires, aromantiqurs ou à mobilité réduite ainsi que l'utilisation de pronoms neutres font de la cité oubliée un livre de l'imaginaire qui s'inscrit dans une volonté d'inclusivité.
Si vous voulez une histoire à la Atlantide inclusive à la plume littéraire mais accessible, alors foncez.
4 étoiles
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Ce roman, quand j'ai vu sa couverture, m'a appelée directement. Des sortes d'hippocampes cauchemardesques, un bleu océan et la silhouette de Venise que j'ai tant aimé visiter.

Quand Babelio m'a proposé cette masse critique privilégiée j'ai sauté sur l'occasion de découvrir ce roman dont l'intrigue promettait une belle aventure.

Les principes magiques et contextuels de ce roman sont une idée géniale et le récit ne manque pas de rythme.
Cependant, peut-être est-ce dû à mon âge vénérable, j'ai trouvé que le schéma des obstacles rencontrés par nos héros était un peu facile/classique. Après parfois cela passe mais ce qui m'a réellement distanciée du livre c'est sa superficialité. Les personnages et leur histoire , le décor, l'univers, l'histoire de ces Venise, ces créatures, cette magie...tout est prometteur mais sous-exploité, pas creusé, survolé. J'en voulais plus en fait.

Je pense que c'est parce qu'il a été écrit et publié à destination d'un public jeunesse, c'est pourquoi on a plus d'action que de fond. À 14 ans j'aurais très certainement adoré.

Une jolie découverte mais que j'aurais préféré lire en version adulte disons.
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Dans une Venise fantastique, un jeune trio se met en quête de la cité magique d'antan, que la plupart des Vénézians ont oubliée, et de ses extraordinaire pouvoirs.
J'ai beaucoup aimé le lore très original centré sur l'eau et le verre et développé par l'autrice autour de la culture vénitienne. J'ai été moins convaincue par l'enchainement de péripéties somme toute classiques pour ce genre de roman (on cherche une clé, puis la porte qu'ouvre cette clé), mais dont on peine à faire émerger un fil conducteur fort. Malgré la plume fluide et élégante, les scènes d'actions sont souvent confuses et l'on peine à comprendre ce qu'il se passe.
J'ai également regretté que le personnage de Fiore, qui est présent du début à la fin du récit et possède une background story potentiellement très intéressante, soit finalement si peu développé. Contrairement à Lauro et Clemente, ille n'a pas vraiment d'arc propre dans l'histoire, son personnage n'évolue pas et sert essentiellement de sidekick pour s'opposer aux humeurs de Lauro, ce qui au final déséquilibre le trio central.
(à l'écriture de cette chronique je réalise que je trouve finalement Lauro et Clemente assez pénibles et immatures, et j'aurais bien aimé que Fiore soit plus présent·e pour compenser)
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En découvrant le titre de ce roman je m'attendais à une aventure hors du commun, à la découverte d'une cité extraordinaire. Ce fut le cas mais malheureusement mon coeur de lectrice n'a pas autant vibré que ce que j'espérais. Pourtant la magnifique couverture de Hypathie Aswang promet une immersion magique pleine de promesses

L'écriture inclusive, même si elle reste discrète et s'approche davantage d'un test de nouveauté que d'une maîtrise, (les règles orthographique restent floues) a perturbé ma lecture. J'ai dû à plusieurs reprises arrêter ma progression pour reprendre la phrase comme Hermine Lefebvre souhaitait que je la lise et non pas laisser mon esprit s'évader comme dans toute autre lecture. C'est un pari osé : ça passe ou ça casse.

De son côté l'histoire est vraiment intéressante. le thème choisi, celui d'une cité engloutie, n'est certes pas novateur, mais la façon qu'à l'autrice de narrer son aura fantastique est plutôt original. Malheureusement je n'ai pas été sensible à l'élément majeur du récit (l'eau) ni à l'environnement géographique qui se rapproche particulièrement de Venise. Il y a d'ailleurs quelques mots par-ci par là d'italien qui ont également freiné ma lecture.

À mon sens il manque des détails, des bonds en arrière pour saisir toute la complexité des personnages, j'ai eu la sensation que tout restait en surface.

A contrario, les personnages sont plutôt bien travaillés. J'ai aimé la témérité de Lauro, son insouciance mêlée à un professionnalisme sans faille et surtout à une volonté de fer. C'est un personnage très humain. Les autres sont un peu moins mis en avant mais Clémente reste également un personnage intrigant et sensible qui revêt de nombreux secrets.

Plusieurs thèmes sont abordés comme celui du handicap, de l'amour homosexuel mais également des limites du pouvoir et des dangers de la maîtrise des éléments. Ce roman a vraiment du potentiel mais il m'a manqué de la profondeur, des détails et d'audace pour en faire une lecture coup de coeur. Dommage.
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La Cité oublié est un one-shot à destination d'un public ado/young adult qui plonge le lecteur à la découverte d'une Venise de fantasy, Venezia, où la magie est présente. L'intrigue s'articule autour de la quête d'une Antique Cité, l'ancienne Venezia, qui a disparu et a été engloutie selon la légende à cause de la démesure et de la soif de pouvoirs des humains. Mais Lauro, jeune voleur de son état, a hérité de la passion de son défunt père, et souhaite de tout coeur retrouver l'entrée de cette Cité légendaire. Ce qui semble aussi être le cas d'autres personnes aux intentions moins bonnes…

Venezia est un environnement qui prête à rêver : on y retrouve bien sûr la culture italienne sous diverses formes mais aussi les îles et canaux de notre Venise empreinte de steampunk et de magie. J'ai pris plaisir à arpenter cette ville pleine de vie et d'eau aux côtés de Lauro et à découvrir des bâtiments et endroits finement et superbement décorés. le roman fait la part belle à l'action avec une course-poursuite effrénée d'une semaine qui rythme bien les chapitres. le développement de l'intrigue est certes parfois convenu et prévisible mais ça reste agréable à lire. En revanche, j'ai trouvé les descriptions de certaines scènes d'action et de combat un peu brouillonnes et difficiles à suivre.

Les trois protagonistes qu'on va suivre au cours de cette quête sont Lauro, Fiore et Clemente. L'autrice parvient à les rendre particulièrement attachants et touchants avec des traits de personnalité bien distincts et des caractéristiques qui les rendent réalistes et auxquels le lecteur peut s'identifier. Clemente est sujet à des crises d'angoisse, Lauro est porteur d'une prothèse de bras et a des troubles de l'attention et Fiore est non-binaire. J'ai apprécié trouver ces éléments inclusifs dans le récit car on les voit peu en général. En revanche, je suis plus mitigée quant au manque d'évolution et de profondeur des personnages qui sont notamment très prévisibles dans leurs actions. Et Fiore avait tout pour être mon personnage préféré, malheureusement ille est très en retrait par rapport aux deux autres et intervient très peu (presque seulement pour canaliser le vif et spontané Lauro avec son calme et sa maturité)

Dans La Cité oubliée, certaines personnes sont en mesure d'utiliser la magie sous différentes formes intéressantes : la verrerie, la vapeur et les sigils. Il existe également une mystérieuse forme de magie plus ancienne et plus puissante rattachée à l'Antique Cité et aux êtres qui l'habitaient. J'ai trouvé que les systèmes de magie n'étaient pas assez développés et expliqués. On sait quelques éléments sur les sigils, qui m'ont bien plu, car Clemente est lui-même un sigillaire et sait en dessiner pour plier l'environnement et la matière à sa volonté. Mais tout ce qui relève des verreux et des vaporistes n'est que survolé et j'ai trouvé ça dommage, j'aurais tellement aimé en savoir plus. J'ai également trouvé les motivations et buts des antagonistes difficiles à bien saisir (ou c'est moi qui étais à côté de la plaque ?)

La Cité oubliée fut donc une lecture immersive qui propose une aventure mouvementée pleine de mystères, d'amitié et de magie dans un beau cadre et avec une plume élégante. Mais pour moi, ce roman souffre de manques d'approfondissement, de clarté et d'ambition sur certains points (intrigue, personnages, systèmes de magie, univers)
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
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Un roman très joli sur la forme et pétri de bonnes intentions sur la forme (le côté inclusif) mais avec une histoire mal dégrossie, en tous les cas de mon point de vue.
Le rythme est rapide et même trop, avec des avancées par à-coups qui font que j'ai fini par décrocher. Si le cadre est chouette, j'ai trouvé difficile de m'attacher au sort des personnages qui peuplent cette cité et le côté steampunk est.. réchauffé ? Mais c'est sûr que rien que l'emballage va faire vendre.
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