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Citations sur Le petit prince cannibale (72)

Il y a longtemps que j' essaie de fusiller en moi l'écoeurant désir d'être aimée. Je voudrais appartenir à l' univers, ne pas être condamnée à ce misérable désir, je hais tous ces élans nouveaux, ces jeux amoureux et faciles, ces eaux troubles. Je veux aimer dans la pierre. Dans l'acier. Pas sûr du sable fin.
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Ces milliers d'heures consacrées aux travaux modestes et répétitifs. .........Dans quel grand cahier tiendra -t-on compte de ces heures? Et de mes rendez-vous manqués, mes voyages si souvent remis? Mais trop de ciel, trop d'océan, c'est impossible entre une mère et son enfant.
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Il m'est arrivé de souhaiter me métamorphoser en une lande desséchée où personne ne viendrait. En statue de marbre oubliée dans les caves d'un musée.
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Lavandes fanées où s'enchevêtrait des papillons morts , mortifiés dans la toile d'araignée qui guette encore sa proie.
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Légère comme un duvet d'oiseau d'avril. Lourdes comme la glaise collant aux pieds du marcheur. J'ai perdu les choses qui n'entreraient dans aucune liste tant elle se dérobent , familières et cependant étrangères à moi-même.
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Tu criais aussi quand il y avait de la fumée sur ton assiette de soupe. C’était si intolérable que, pendant des mois, je t’ai donné à manger froid. Difficile pour les autres, les spectateurs, de comprendre que tu criais de souffrance et non de colère comme devant mes souliers dépareillés. J’ai moi-même mis du temps à déceler cette souffrance, puis à l’accepter. Tu ne supportes pas que les objets puissent changer de place. LA chose infiniment petite que personne n’a jamais vue, toi tu l’as remarquée. Elle est devenue un de tes points de repère. Si on y touche, ton monde s’écroule en partie. Les autres, ceux que j’appelle les autres, ne comprennent rien à cela.
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Je me souviens d e tout et de rien. Si je devais n’employer qu’un seul mot pour parler de cette période, je dirai « transfusion ». J’ai la nausée et le vertige quand je me rappelle certaines étapes, ces heures chaotiques où j’ai cru perdre ma vie à t’infuser toute mon énergie. J’ai cru perdre la tête à lutter contre ta force d’opposition, tes refus, tes colères et surtout tes cris. Tes cris me transperçaient le cerveau. Je t’aurais tué parfois de me faire si mal, d’aspirer avec tes hurlements toute ma poésie. Mes pensées. Ma bonne volonté. Tout mon amour. Mon increvable amour pour toi. Tu prenais tout et ne donnais rien. Tu mettais toute ton énergie à ne rien donner.
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Un jour, je me suis dit que derrière ton silence, il n’y avait peut-être rien. Le vide. Ce doute a durci un peu plus le serment que je m’étais fait : te sortir de là. Te sortir de ton autisme. Le vide, on va le remplir, je te le jure. Tu ne sais pas bien où finit, où commence ton corps. Je passerai des heures à te caresser, te périr, te stimuler. Te surprendre. […]
J’ai du mal à parler de toi. Parfois, je pense à nous comme à deux êtres perdus dans une tempête de neige. Nous cherchons notre chemin dans le brouillard. Tandis qu’une part de toi sommeille, que ton regard trop souvent n’exprime aucune émotion, que tu ne souris jamais, ne réclames rien, désespérément rien, moi, je sais, je n’ai jamais douté de ta compréhension. Je sais que tu enregistres mieux que la plupart des autres enfants. Je le vois à de brusques lueurs dans tes yeux.
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Et toi, Sylvestre, que m'offres-tu pour que je continue ? De quoi me nourris-tu ? De tes cris. (...) Personne ne reconnaît que tes cris assassinent avant tout l'écrivain. (...)
(...) Alors, toi, je vais te prendre comme un fil de soie, d'or ou de laine et je vais te faire traverser les pages de ce livre.
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Parfois, j'ai peur. Je sens que mes forces diminuent. Mon énergie fout le camp. J'ai peur de ne plus pouvoir t'aimer. Je n'ai plus de réserves d'amour. Tu m'en as trop fait. Je ne peux plus ouvrir les bras. Je t'en veux. Je t'en veux de saper ma vie à ce point. De geler ma vie. Je ne ressens plus rien. Je fuis au-delà de mes nerfs, comme si je les quittais. A force de me dominer, j'ai l'impression de me désincarner. J'ai conscience de perdre tous les désirs. La notion même du plaisir me quitte. Je navigue dans les eaux dangereuses. J'erre dans le brouillard. Je le sais. Je m'en fous. Je ne mourrai pas sans t'atteindre.
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