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Merci aux éditions du Seuil et à Déborah de Babelio de m'avoir permise dans le cadre d'une masse critique privilégiée de lire ce roman de Christy Lefteri,: Les Oiseaux Chanteurs.
J'ai été agréablement surprise par la première de couverture dont les détails sont autant d'indices que l'on découvre lors de la lecture : l'oiseau chanteur évidemment,le lièvre transformé en or, et l'ont peut deviner sur le tronc près de l'oiseau,l'ombre d'une femme. Je pense à Nisha ; nous devinons la tête,une main,et une jambe, en or ; vêtue d'une robe sombre. Nous sommes sans doute le matin où tout c'est transformé en or . Dont parle Yannis .
Dans l'incipit Yannis l'amoureux de Nisha nous révèle sa disparition et sa transformation en or dans le ciel matinal ensoleillé.
Le récit des jours précédents sa disparition, nous est faîte en un roman choral par Yannis et Petra qui emploie Nisha sous le statut d'émmigrée, corvéable à merci. Prise aux pièges des agences de recrutements ,mafieuses.
De pièges, il est beaucoup question dans ce roman dénonciateur.
Tout ces pièges nous les retrouvons sur la première de couverture : l'oiseau chanteur , évidemment ,une espèce protégée et menacée d'extinction .ils sont les victimes du braconnage, piégés dans les filets de Yannis.
Le piège aussi sur Yannis qui voudrait arrêter ces pratiques illégales . Mais il ne le peut terrorisé par les menaces, Victime d'un vaste réseau mafieux qui revend les oiseaux chanteurs à prix d'or à des restaurateurs peu scrupuleux.
,
Le piège qui se ferme sur les victimes.ces jeunes femmes émigrées , Nisha en faisait partie . Elles sont recrutées "au pays ". avec l'assurance d'une vie meilleure. Un réseau international d' agences organisent et font payer leurs
transferts vers Chypre . Où elles sont ensuite recrutées,par des familles aisées chypriotes qui s'adressent à ces agences
Elles se retrouvent employées comme domestiques et doivent s'occuper des enfants. Elles sont exploitées et corvéable à merci. de véritables esclaves et Chypre ferme les yeux sur ces pratiques , le piège se referme sur elle aussi .
Pas de possibilité de retour au pays. Elles doivent d'abord rembourser leurs dettes dont le remboursement est très opaque ,en devenant impossible à rembourser.
C'est tout cela qu'est dénoncé , raconté en voix choral par Yanis et Petra dans leurs enquête sur la disparition de Nisha
Les Oiseaux chanteurs est roman le style et la rédaction rend la lecture aisée d'un sujet sombre et en même temps poétique. J'ai aimé sa lecture,malgré sa lecture à une période difficile pour moi .je le relirai très certainement .
Je vous recommande sa lecture quand on sait que cela se à notre époque. Et que nous fermons les yeux sur ces sujets révoltant. A LIRE.
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Une nouvelle lecture : « Les oiseaux chanteurs » publié le 6 mai 2022 aux éditions Seuil.

J'ai découvert Christy Leftery lors de la précédente parution de son roman :

« L'apiculteur d'Alep ».

Aujourd'hui, c'est avec un partenariat avec Babelio que j'ai reçu ce nouveau roman.


L'auteure a confirmé son style. Sa plume est poétique et retrace une histoire fictionnelle ou pas dans le but d'engager un débat. Dans ce livre, le sujet parle du trafic humain et du braconnage.



Chypre 2016, Pétra est inquiète, car la nourrice de sa fille n'est pas rentrée. Nisha ! Où est-elle ? Pourquoi n'est-elle pas à son poste ce matin ?

Yiannis, l'attend lui aussi, son amour, son amant, son compagnon, son ami.


Nisha a quitté son pays afin d'aider sa famille et surtout sa fille. Cette jeune femme a fait ses valises après le décès de son mari. le travail se trouvait là-bas. Si loin des siens. Si loin de sa terre. Il y a des renoncements à faire pour vivre, dirions-nous même : survivre. le plan du sacrifice pour le bien de l'autre. Elle perd tout afin de gagner une vie convenable pour son bébé, son enfant, cette future femme qui devrait avoir le choix de mener son existence.



Nisha se retrouve bloquée entre deux réalités. Vie professionnelle et vie affective, tout semble si parallèle. Son coeur est ailleurs. Son corps est dévoué à Pétra et à sa fille, paumées elles aussi, à la suite du décès du mari. Se trouver un chemin, un but, une façon de vivre acceptablement pour la rendre respectable. Elles s'admettent, elles ignorent la trace de l'une et de l'autre. Continuer à exister, c'est ainsi : ranger le passé.


Et pourtant, Nisha se raconte à travers les yeux de Pétra, dans la mémoire de Yiannis. le devoir, l'amitié, l'amour… On peut tant laisser derrière son passage, partout, partout autour de nous, partout dans l'ombre de nous.

Une quête de l'histoire afin de comprendre l'erreur, le trou, l'absence.

L'être humain, les animaux : est-ce que tout est à vendre ou à acheter ?

Le choix de partir n'est pas toujours celui d'être libre. On se prend dans les filets du pays qui pense que les êtres sont de passage. Les attraper, les coincer, les tuer ou les laisser s'éloigner. Ils n'existent pour personne ici, sinon dans une région qui semble mythique. Cette vie peut-elle être envisageable ailleurs que sur sa propre terre, sa ville ou son quartier. S'ils ont renoncé, c'est qu'ils n'ont rien à perdre. Et pourtant…




Vivre ensemble dans une société où chacun apporte à l'autre, chacun attend de l'autre. Sans vivre dans le partage, que reste-t-il sinon l'esclavage et l'offrande ? Se donner, s'offrir, se faire voler, s'arracher à la vie parce que l'on se dit que c'est un service, c'est une normalité. Aider tout en prenant. Subtiliser le futur tout en niant le passé. C'est plus facile. Pas De conscience, l'obligation humaine est un enchantement du mensonge de la tolérance. L'on pense tellement qu'aider c'est offrir. On se rassure dans une normalité linéaire trop choisie, car c'est faux.

Des femmes et des hommes partent à la découverte d'un lendemain meilleur sans que cela reste personnel parce qu'il englobe son passé, sa famille, son caractère pour l'accorder à l'autre.


Je suis une femme, un homme, un animal. Je cherche la destinée, la sécurité, l'amour, le réconfort. Je trouve l'hostilité du territoire. Tout un monde déchiré par nationalité, couleurs de peaux, croyances, par le langage ou le silence. le nouveau-né crie sa présence. Où a-t-il le droit de vivre ?




Solliciter et retrouver l'humanité, c'est un peu le thème du livre. Quel droit avons-nous sur l'autre ? Quel droit avons-nous sur cette terre ? Nous tournons dans un système où quelquefois, quelque part, nous avons oublié que la roue ne fonctionne pas indéfiniment. Alors, quoi laisser de nous, de moi, de toi ? Devons-nous réellement penser que tout nous revient tandis que forcément nous perdrons tout. Qui sommes-nous ? Qui es-tu ?


Lien : https://aupaysdesbooks.wixsi..
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Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée. J'ai été ravie de le découvrir après le très beau précédent L'apiculteur d'Alep.

Nicosie, Chypre. Une ville à la frontière entre le nord sous contrôle turc et le sud de l'île.
Une mère, Petra, sa fille de douze ans, Aliki. Des tensions dans la relation filiale.
Un homme, Yiannis, locataire de Petra.

Très proche d'eux, figure centrale de ce livre, bien qu'elle n'y apparaisse jamais :
Nisha. Nourrice d'Aliki, femme de ménage de Petra, amante secrète de Yiannis, la jeune femme sri-lankaise a disparu soudainement, un dimanche soir.
Rien ne le présageait. Rien ne peut l'expliquer.

Comme elle a laissé derrière elle des objets qui lui sont chers, il semble impossible qu'elle se soit enfuie, malgré ce que pense le policier à qui Petra, puis Yiannis, s'adresse : elle doit être passée au Nord...

Yiannis pense avoir perdu la femme de sa vie. L'ancien banquier se débat parallèlement avec sa conscience qui lui reproche le braconnage qu'il exerce sur les oiseaux chanteurs pour le compte de la mafia locale.
Ces oiseaux - et tant d'autres espèces - ces milliers de petits êtres qui finissent leur vie pris dans des filets ou attrapés à la colle, forment le symbole d'une liberté tant souhaitée. Symbole repris au fil de l'ouvrage.

Petra et Yiannis mènent l'enquête chacun de son côté, avant de joindre leurs efforts.
Au fur et à mesure de leurs recherches, dans l'alternance de leur narration respective, ils dévoilent leurs ressentis, et se dessine le portrait de la jeune disparue, puis de ses pairs, les immigrées économiques asiatiques, issues du Népal, du Sri-Lanka ou de Corée. Ces ouvrières au service des familles aisées, des magasins ou des maisons de passe, qui font partie du paysage chypriote, prennent peu à peu un visage réel, humain, auquel il est possible de s'identifier, à l'instar de Petra.

En toile de fond, Chypre apparaît rongée par la crise économique et les pratiques mafieuses en tous genres, accueillant des migrants désireux de trouver une vie meilleure mais bloqués dans ce cul-de-sac.

A partir d'un fait réel, la plume incisive de Christy Lefteri met ainsi en scène une société disparate, qui invisibilise une partie des siens. Elle explore avec précision les événements et sonde les coeurs. Et, tandis que les personnages examinent leurs failles, les descriptions portent le lecteur : les épices et les fleurs embaument, des mets préparés s'échappe un fumet alléchant. Cependant, jamais très loin, c'est l'odeur de la mort - inéluctable, humains et animaux - qui le laisse nauséeux.

J'ai fini en larmes ce livre profondément émouvant.
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Je ne connaissais pas l'histoire de Chypre....j'en sais un peu plus !
l'histoire est intéressante mais je suis légèrement déçue, je pensais qu'elle irait un peu plus loin dans l'histoire. En effet par rapport au résumé on a l'impression qu'on a va découvrir un mega trafique...bref je ne veux pas dévoiler l'intrigue mais même si ça se lit bien...je reste sur ma fin !!
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