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Christy LEFTERY. Les oiseaux chanteurs.

C'est le deuxième roman de Christy LEFTERI que je lis. Je ne suis pas déçue par cette immersion à Chypre En 2016, Petra Loizides, opticienne-optométriste réside à Nicosie, dans une belle demeure, à deux pas de la ligne verte qui sépare l'île depuis 1974, occupant le rez-de-chaussée, louant l'étage à Yiannis. Son époux est décédé quelques mois avant la naissance de leur fille, Aliki, 9 ans aujourd'hui. Afin d'exercer sa profession, elle a une employée de maison, une jeune sri-lankaise, Nisha, âgée d'une trentaine d'années. Cette dernière est venue à Chypre, laissant au pays sa propre fille, Kimari, qui a deux ans de plus que Aliki. Elle a accepté cet exil et cet emploi afin d'assurer l'avenir de son enfant. C'est une très bonne employée. Elle fait le ménage, la cuisine et gère toute l'intendance de la maisonnée. Elle est hébergée et possède sa propre chambre. Les conditions de travail sont draconiennes, une seule demi-journée de repos et l'amplitude horaire est très élevée, de 6h jusqu'à 21h-22h. Mais elle ne se plaint pas. Elle envoie régulièrement de l'argent à ses parents au Sri-Lanka et met de côté des économies pour assurer la scolarité de son enfant.

Un jour, Nisha disparaît, envolée et nulle trace ne permet de la retrouver. Petra se rend dans les locaux de la police afin de signaler la disparition de son employée. Lettre morte, la police refuse même de prendre sa demande en considération. Petra et son locataire, Yiannis vont faire les recherches seuls, enquêtant auprès des femmes, employées de maison, exilées de divers pays et qui travaillent dans l'ombre des villas, au péril de leur vie. Yiannis a noué une relation avec Nisha et l'a même demandé en mariage. C'est le lendemain de cette demande qu'elle disparaît, abandonnant son passeport, le médaillon de son époux décédé et la mèche de cheveux de sa fille. Que s'est-il passé ? Comment une personne peut du jour au lendemain se volatiliser sans laisser un seul indice ?

Cette narration est l'alternance des récits de Petra et son locataire, entrecoupé de façon régulière, par un petit chapitre portant le dessin d'un oiseau. Mais que se cache-t-l derrière ce petit oiseau ?   Yiannis, licencié par la banque braconne et se livre à un trafic d'oiseaux, encadré par la mafia. Christy nous relate une facette sombre de la corruption, des divers trafics existants, et la maltraitance de personnes employées légalement dans ce pays, le pillage de la nature, faune et flore. Les conditions d'hébergement ne sont pas toujours tenues, parfois il n'y a aucun confort ; les horaires sont très contraignants et les repos inexistants. Ce roman sociétal dénonce les injustices, l'exploitation des hommes par les hommes. L'intrigue va crescendo : de nouvelles femmes disparaissent et même deux enfants… Mais que font donc les autorités, la police, la justice ?

Je vous recommande la lecture de ce roman contemporain. Si vous n'avez pas encore lu « L'apiculteur d'Alep », prenez-le également. Je vous souhaite de belles lectures et une bonne journée.
( 27/12/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui, tout en utilisant une écriture sensible et douce, m'a amené à réfléchir en douceur à des problèmes de violence sociétale. En suivant Petra, bouleversée par la disparition de Nishan, une sri-lankaise qui travaille comme employée de maison à son domicile, on découvre à travers ses yeux de personne privilégiée qui n'a jamais vraiment eu à se poser de questions toutes les difficultés que doivent affronter ces femmes souvent asiatiques qui partent de chez elle en quête d'un travail et répondant souvent à des impératifs vitaux.

Je me suis beaucoup attachée aux différents personnages de ce livre : Yiannis, Aliki, Nishan, même Petra, pétrie de certitudes et d'égoïsme dont le changement de vision nous aide nous aussi à nous ouvrir ou Seraphim, le braconnier impitoyable. J'ai beaucoup aimé la plume tout en délicatesse de l'auteur, découvrir Chypre à travers le regard de ses personnages, en particulier celui de Nishan et de Yiannis, si attentifs à la nature et aux oiseaux. J'ai aussi beaucoup aimé la construction du roman où l'auteur nous fait peu à peu découvrir ses personnages et leur donne de la profondeur au détour d'une anecdote, d'une discussion, sans en avoir l'air.

Je trouve que les romans qui nous font vraiment réfléchir sur l'organisation de nos sociétés, sans être moralisateur et tout en gardant une grande poésie d'écriture, sans violence ou agressivité dans l'écriture ou dans les personnages sont rares et je repartirai avec bonheur pour d'autres voyages avec Christy Lefteri.
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Voilà une lecture pleine de paradoxes!
On oscille tout au long de ce livre entre cruauté et humanité, beauté et laideur et animaux et humains.
Sous le soleil chypriote vivent Petra et sa fille Aliki, qui ont pour locataire Yannis, leur voisin du dessus, et Nysha, jeune femme, qui a quitté sa fille et son pays, le Sry Lanka, pour venir offrir un meilleur avenir à sa fille. Elle travaille pour Petra, élève sa fille Aliki, et entretient une histoire d'amour avec Yannis.
Et un soir la domestique disparait!
A travers leurs recherches, les différents personnages vont découvrir la réalité de ces femmes esclaves, qui se sacrifient pour quelques sous de plus.
Tout au long de cette histoire, un parallèle est fait entre les oiseaux chanteurs, qui sont victimes de braconnage, et ces travailleuses étrangères.
J'ai été surprise par la profondeur de ce livre et je tiens particulièrement a remercier les éditions du seuil et babelio pour l'envoi de ce livre, car clairement je serais passée à côté.
Vous l'aurez compris si vous voulez une lecture dépaysante et pleine de profondeur, ce livre est pour vous, je vous le recommande.
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Résumé en quelques mots : Nisha a disparu, sa patronne Petra et son petit ami Yiannis la recherchent.

"Ce roman nous parle de migrations et de frontières, de la quête de liberté et du piège qui se referme sur ceux qui cherchent une vie meilleure. Il nous parle d'un racisme systémique qui souvent s'ignore et s'appuie sur des préjugés et des idéaux nationalistes. Il nous parle de la façon dont nous pouvons apprendre à voir chaque être humain comme nous nous voyons nous-mêmes."

Christy Lefteri résume très bien son roman, basé sur un fait divers qui s'est déroulé à Chypre en 2016 et qui a révélé un grave problème sociétal : l'exploitation des immigrées dans l'indifférence générale.

Outre ces thèmes évoqués plus haut, je trouve que c'est un magnifique portrait de femme, qui nous est offert, une femme qui parvient à se remettre en question, à changer son regard sur ses propres actes et à transformer son indifférence égocentrée en quelque chose de constructif. C'est comme une renaissance et par celle-ci, c'est son regard sur le monde et les liens avec son entourage qui évoluent.
La construction, un chapitre, un point de vue sur les événements, qui finissent par créer une image de cette personne, me plait beaucoup. On la découvre par le regard des autres, elle qui était invisible.
C'est un roman vraiment très réussi, émouvant sans être larmoyant.
A lire.
Un grand merci aux éditions du Seuil et à Masse Critique pour cette belle découverte qui me donne envie de lire L'apiculteur d'Alep !
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Ce roman nous raconte l'histoire de Nisha, une jeune femme Sri-Lankaise qui a quitté son pays pour devenir domestique chez une commerçante chypriote. Un jour, Nisha disparaît et Petra son employeuse et Yannis un voisin braconnier et le compagnon de Nisha. Au fil des chapitres, alternativement racontés par Petra, Yannis et un oiseau, on découvre le destin de Nisha, qui a perdu une soeur très jeune, puis son mari quelques mois après la naissance de sa fille. Voulant offrir un meilleur avenir à sa fille, elle rejoint donc Chypre. Si Petra se comporte correctement avec elle (ce qui est loin d'être toujours le cas), 9 ans après son arrivée, elle doit encore de l'argent à l'agence qui lui a trouvé son travail et n'est pas retournée voir sa fille avec qui elle communique via une tablette. Au fil des chapitres, on s'attache à cette jeune femme très courageuse.Ce joli roman dénonce l'esclavage moderne de ses domestiques souvent asiatiques ainsi que le braconnage des oiseaux à Chypre.
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Un soir, Nisha l'employée de maison sri-lankaise de Petra et nounou de sa fille Aliki depuis sa naissance, a disparu. Petra est inquiète, car Nisha a laissé ses biens les plus précieux. Yiannis, le locataire du premier étage de la maison de Petra, amant secret de Nisha, est aussi inquiet. Mais la police n'ouvrira pas d'enquête pour une étrangère. Chacun de leur côté ils vont chercher Nisha, rencontrer ceux qu'elle a pu croiser, pour finalement comprendre surtout des vérités sur eux-mêmes.
En les suivant, chacun à son tour, Christy Lefteri nous montre deux faces cachées peu glorieuses de la société chypriote : d'une part le (non) statut de ces employées cachées dans les maisons, invisibles, certaines réellement cloitrées, abusées, et piégées par des agences peu scrupuleuses. Un véritable trafic humain. D'autre part le juteux et révoltant braconnage des oiseaux chanteurs migrateurs, dont Chypre constitue une escale obligée lors de leur traversée de la Méditerranée. Braconnage dont j'avais entendu parler via le livre de Jonathan Franzen « Et si on arrêtait de faire semblant ? », et dont aperçoit ici le poids du système mafieux qui le régit.
Son précédent roman, l'Apiculteur d'Alep, déjà excellent, nous faisait vivre le parcours de migrants syriens. Ici, il s'agit d'immigrées légales, mais au destin à peine moins tragique.
Magnifique roman d'amour et de rédemption, à la fois sombre et lumineux, basé sur une histoire criminelle vraie qui a eu lieu en 2019, porté par une belle écriture.
Christy Lefteri confirme son talent à la fois de journaliste et d'écrivain mis au service de sujets de société forts.
Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour leur confiance lors de cette masse critique.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio et l'éditeur pour ce livre.

Où est Nisha? Entre deux vies, entre deux eaux, entre deux mondes; Voilà tous les autres titres que l'on pourrait donner à ce livre.
Nous retrouvons dans ce roman la thématique chère au coeur de l'auteure : celle de la vie des migrants et plus précisément celle des employés de maison à Chypre.
Comme nous l'apprend l'auteure, il est de coutume pour les familles un peu aisées d'avoir leur employée de maison, serviable, soumise aux désirs et aux besoins de leurs maîtres. L'histoire est tirée de faits réels : la disparition de 5 migrantes dans l'indifférence complète, sur l'île de Chypre.
L'auteure donne à ses femmes disparues, un nom, un visage, une histoire, une vie, sous les traits de Nisha.
C'est au travers des yeux de Petra, la patronne de Nisha et des yeux de Yiannis, l'amant de Nisha, que nous découvrons au fil des pages la double vie de cette srilankaise, qui, par amour pour sa fille, va quitter son pays afin, non pas d'avoir une vie meilleure, mais de pouvoir offrir une vie meilleure à sa fille, restée au Sri Lanka.

Les chapitres alternent entre le regard de Petra et celui de Yiannis, avec d'un côté la description de l'employée modèle et de l'autre, celle de l'amante, de la femme, de la mère.
Nisha semble mener une double vie et tout le livre n'est que dualité.

Au milieu de la lecture, l'auteure nous fait parfois le surprise (pas forcément agréable), de placer un chapitre plus sombre, plus noir, plus morbide et dont on ne voit pas forcément l'intérêt au départ, mais qui nous fait sentir que quelque chose de terrible se prépare.
Ce livre, sous une écriture simple, fluide, cache bien plus de subtilités qu'il n'y paraît : beaucoup d'images, de symboles. L'auteure ne veut pas être la porte-parole des migrant(e)s et pourtant, elle donne, au travers de cette histoire sans prétention, à les voir et à reconsidérer leur place au sein de la société et des maisons dans lesquelles elles travaillent (je dis "elles", car il s'agit majoritairement de femmes).

Cette histoire ne pourra pas vous laisser de marbre et peut-être vous poussera (en ces temps incertains et tourmentés) à vous questionner : et si demain c'était moi à la place de Nisha, que ferai-je, quelles décisions prendrai-je, quels choix déchirants serai-je capable de faire?

Je vous laisse le soin de lire ce livre pour vous interrogez à votre tour et remercie les éditions pour ce joli présent et cette belle découverte.
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Merci à cette opération Masse critique et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman dépaysant et poignant. Inspiré de faits réels, le lecteur suit les traces de Nisha, employée à Chypre par Petra, immigrée sri-lankaise disparue mystérieusement un dimanche soir. C'est par les yeux de sa patronne et de son amant que nous découvrons la vie de cette domestique et les destins de toutes ces invisibles au service des Chypriotes. En sacrifiant confort, famille et intimité, ces femmes sont en quête d'un meilleur salaire pour aider les proches restés au pays : Viêtnam, Sri Lanka, Roumanie... le roman prend à la fois l'allure d'une écriture sociologique en rendant visibles ces personnes discrètes et souvent abusées, et le ton d'un polar autour de cette disparition. L'écriture est simple mais embarque son lecteur. J'ai beaucoup aimé les incises entre chaque chapitre, au début mystérieuses, sur cette "belle charogne" en bord de lac. Un lièvre pourrissant en pleine nature faisant écho au trafic des volatiles chanteurs menés par Yannis, l'amant, comme à celui de ces femmes précaires.
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Voilà un livre à découvrir absolument ! D'une plume qui nous séduit dès la première page, Christy Lefteri tisse la trame de son roman en évoquant le sort des jeunes femmes réfugiées à Chypre. Comme les oiseaux chanteurs pris au piège des braconniers, elles sont à la merci des profiteurs en tous genres. Ce sont des Sri-lankaises ou Népalaises qui sacrifient leur vie pour subvenir aux besoins de leur famille en s'expatriant. Elles ne sont pas toujours maltraitées mais on ne connaît rien de leur vie et on ne veut pas le savoir. Elles sont là pour travailler, faire le ménage et élever les enfants des autres. Certaines aussi ont quitté leur pays pour plus de liberté.
Nisha a disparu. Cette sri-lankaise est depuis neuf ans au service de Pétra, opticienne à Chypre. Elle s'est attachée à la fille de celle-ci, l'a élevée avec amour alors qu'elle a laissé sa propre fille au pays. Elle a trouvé du réconfort dans les bras de Yiannis, un jeune braconnier qui s'est mis à cette tâche illicite après avoir perdu son emploi lors de la crise de 2008.
Pourquoi est-elle partie? A-t-elle rejoint la ligne verte du côté Turc ? Elle a laissé son passeport, un journal intime écrit en cingalais et ses objets précieux.
A-t-elle été enlevée ? Yiannis est de plus en plus angoissé d'autant qu'il est lui-même pris au piège d'un réseau malfaisant. Il se sent coupable en capturant par milliers de magnifiques oiseaux chanteurs. Son complice les revend ensuite à prix fort .
Pétra ressent de la honte. Elle prend conscience de son indifférence envers son employée. Avant la disparition de Nisha, ces ouvrières étrangères lui paraissaient invisibles.
Chacun leur tour, de plus en plus anxieux Yannis et Pétra nous parlent de leurs tourments. Ils s'associent pour enquêter, la police locale, indifférente, les ayant rejetés. D'autres femmes ont disparu.
Entre deux chapitres l'auteure a glissé des pages mystérieuses où il est question d'un lac rouge près d'une ancienne mine de cuivre. L'endroit sous le coucher de soleil est à la fois lumineux et menaçant. Peu de visiteurs s'y égarent !
Ne manquez pas cet ouvrage. Voilà une auteure qui est une révélation !

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Pétra, jeune mère et veuve, a embauché Nisha juste avant la naissance de sa fille Aliki. Elles vivent au rez-de-chaussée d'une maison à Chypre, l'étage étant loué à Yiannis.
Nisha est une travailleuse immigrée originaire du Sri Lanka qui s'occupent de la maison et d'Aliki. Elle a quitté son pays afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa fille Kumari et de sa mère après le décès de son mari. Une séparation difficile mais nécessaire que les employeurs à Chypre ont du mal à intégrer, car pour eux ses immigrées sont sans vergogne, attirées par l'argent.
Yiannis et Nisha sont amoureux, leur histoire nous est racontée au fil des pages, leur amour secret, les difficultés, l'argent, la famille … Tout comme Pétra qui a perdu son mari alors qu'elle était enceinte. Des destins troublés et qui vont s'unir pour révéler au pays l'exploitation de ces femmes.

Mais avant d'en arriver là, il sera surtout question de la disparition de Nisha un soir, et l'incompétence des services de police qui considèrent qu'il s'agit simplement d'une fuite. Mais la révélation que sa disparition n'est pas un cas isolé va changer la donne.
Les chapitre alternent entre Petra, Yiannis et un oiseau, un oiseau qui observe ce qui se passe autour de lui jusqu'à suggérer l'impensable.

A travers la tragédie de Nisha c'est la vie de toute les femmes exploitées dont il est question: de celle qui se fait battre, à celle qui subit des viols, celles qui finissent au bordel et ceux qui tentent d'aider ses femmes, et ceux et celles restés au pays.
Le récit est fluide et bien construit, le fait d'alterner les chapitres entre les protagonistes n'alourdit en rien le rythme bien au contraire. J'ai été rapidement happée par cette histoire, par ces histoires: celle de Petra, de Nisha et de Yiannis, et de celles peuplant le récit, et toutes aussi dramatiques les unes que les autres.
Il est beaucoup question de sentiments et d'émotions, pourtant malgré la proximité physique des personnages il demeure un éloignement intérieur entre eux, notamment entre Petra et sa fille, et entre Nisha et Yiannis.

D'une belle écriture poétique l'autrice aborde un aspect de l'immigration dont j'ignorais tout, comment se dire qu'aux portes de l'Europe l'on traite encore ainsi un être humain, ou profiter ainsi de la détresse humaine comme ces agences par qui ces travailleuses doivent passer.
Et les oiseaux chanteurs au coeur de cette histoire, qui de leur oeil observe la mort et de leur corps nourri les hommes.
Très émue par ce récit, largement inspiré par les sordides faits de 2019 pour lesquels Nikos Metaxas a été qualifié de premier tueur en série de Chypre, je me suis demandée si finalement ces travailleuses avaient pu obtenir un statut, les mêmes droits que n'importe quel citoyen de l'île. Mais non!
Une habitante de l'île: « Les filles sont totalement dépendantes de leurs employeurs. Au moindre souci, elles risquent de perdre leur permis de travail et d'être expulsées. Alors elles acceptent tout. Pour 309 euros par mois… » (revenu fixé par le ministère du travail, racisme institutionnel!!)
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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