AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Lovely Rita (14)

Edgar se rendit subitement compte que, malgré ses sarcasmes, cette fille était effectivement au bord de la crise de nerfs. Elle avait peur. Ce qu’il avait pris pour une force verbale, une assurance, n’était qu’un fragile vernis. La poitrine de la fille était couverte de chair de poule et il avait du mal à détacher les yeux de ses seins, pas trop gros, pointes dressées un peu vers le haut. Elle avait les cheveux auburn assez courts, emmêlés, comme si elle venait de les sécher sans les avoir coiffés. Ses mains étaient exsangues, crispées sur la crosse du revolver. Apparemment, elle avait autant de mal que lui à gérer la situation.
Commenter  J’apprécie          10
Le SDF risquait de le reconnaître si on retrouvait la carte et qu’on remontait jusqu’à lui. Ne t’affole pas, Marcel. Réfléchis. Ne rien laisser au hasard. Penser à tous les détails. Il faudrait fracturer la porte de l’extérieur. Non. On risquait de le voir de la rue ou d’une maison voisine. Il n’avait qu’à laisser une fenêtre entrouverte. Avec la douceur de l’air, cela paraîtrait naturel. Et puis, rien dans leur habitat ne laissait supposer leur méfiance frisant la folie.
Commenter  J’apprécie          00
Il avait toujours eu l’impression que les fabricants de séries policières exagéraient le bruit des armes. Murielle viendrait vers le cellier, inquiète, peut-être même affolée, et, quand elle ouvrirait la porte, il l’abattrait. Il ne regarderait pas son cadavre. Très vite, il mettrait la maison sens dessus dessous, volerait le sac à main de Murielle, le chéquier et la Carte bleue, puis irait au casino passer quelques heures, se faisant voir, remarquer.
Commenter  J’apprécie          00
Sa préférée était sans nul doute Columbo. Peut-être parce que la voiture de Peter Falk lui rappelait sa vieille 403, qu’il avait toujours regrettée quand Murielle avait voulu lui faire acheter une DS. Ce qu’il aimait dans les intrigues de Columbo, c’était la foison de détails et surtout le fait que le personnage principal était l’assassin, établissant un plan machiavélique à chaque épisode, plan que Columbo remontait peu à peu, l’air de rien. Mais Marcel savait, par une lecture assidue de Nice-Matin, qu’il y avait peu d’inspecteurs Columbo dans la police. D’aucun pays.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’aime pas trop les armes, mais on ne sait jamais. S’il y avait la révolution, hein ? Si la populace déferlait sur notre chez-nous pour tout nous prendre ? Marcel avait accepté cet achat incongru et, depuis trente ans, il se contentait de graisser ce petit revolver luisant, espérant ne jamais avoir à s’en servir.
Commenter  J’apprécie          00
Malgré la déliquescence progressive de ce qui lui servait d’univers, Marcel avait encore des rêves. Il se sentait encore capable de changer de vie d’un seul coup, de décrocher le jackpot un jour. Car Marcel était joueur. Murielle détestait ça. Elle ne jouait qu’aux mots fléchés et était une fanatique des Chiffres et des lettres à la télé. Elle avait la conviction que son prénom lui donnait une espèce de caution intellectuelle. Comme si elle avait été une sorte de Delphine Seyrig par exemple. Cela faisait bien rire Marcel, mais sous cape seulement. Murielle n’avait absolument rien de Delphine Seyrig. Elle ressemblait plutôt à la Mère Denis. Et elle l’empêchait de jouer. Même au tiercé.
Commenter  J’apprécie          00
Porter un corps. Un cadavre. Un mort. Un type qu’elle avait tué, en légitime défense, du moins l’affirmait-elle… Allez savoir… Toute cette histoire le dépassait complètement. Le petit grain de folie qu’il voulait mettre dans ses relations sexuelles en se servant du Minitel l’avait mené à la démence totale.
Commenter  J’apprécie          00
Cette fille semblait pouvoir annihiler toute volonté chez lui. Il se souvenait d’un mauvais film de science-fiction, où des envahisseurs aux grotesques masques de caoutchouc vert avaient un tel pouvoir…

Il n’eut pas besoin d’ouvrir sa portière. C’était déjà fait. Il ne songea même pas à s’enfuir à nouveau. Pour aller où ? À pied dans cette zone…
Commenter  J’apprécie          00
Il sentait la sueur lui couler dans le cou et sur le front, noyant ses sourcils d’une rosée acide, puante. Ses couilles lui faisaient encore mal, du coup de pied reçu. Il n’était pas habitué à la douleur. Les sorties défilaient. Villeneuve-Loubet-Plage, Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var… Edgar se sentait plus que mal. Sa merveilleuse voiture lui paraissait lourde comme un camion, à cause du poids mort, sans doute. La fille s’était enfermée dans un mutisme farouche, entrecoupé de vagues indications de direction proférées du ton que prennent sûrement les équarrisseurs pour guider les vieux chevaux.
Commenter  J’apprécie          00
Il y avait bien une jeune femme, plutôt belle, aux yeux verts. En jeans et torse nu. Elle tenait un gros revolver braqué sur un type qui gisait, à moitié sur un canapé beige en face d’elle et à moitié sur la moquette marron, du sang plein les cheveux, au milieu des débris d’une lampe. L’abat-jour déchiré ressemblait à un incroyable chapeau que le type aurait perdu.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (7) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2874 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}