La vengeance de Croc-en-jambe

Dans la Vallée de la Fensch, en Moselle, le crime organisé, le trafic de stupéfiants règnent...
3 gangs s'opposent.
Le cartel de la Fensch, les forains et les kabyles.
Nic et Matt, musiciens itinérants, aussi bien attirés par le cachet de leur prestation, que pour les pintes promises, vont se retrouver impliqués bien malgré eux, à cette guerre du pouvoir dans la région.
Un récit bien noir, parsemé d'un humour assez caustique.
J'ai particulièrement apprécié la structure de cette BD, divisé en plusieurs chapitres.
Chacun, nous révélant une des parties sombres de cette histoire.
Des personnages haut en couleurs, des situations pittoresques, des échanges épicés, mordants, révoltants aussi..., des événements étouffés par la presse...achetée...
Et au milieu de tout ces règlements de compte, il y a Rémy et Jessica.
Tous les deux, ils nous font un genre de remake de Roméo et Juliette. Avec une fin moins Shakespearienne. Quoi que...
Une bd bien agréable à découvrir. Aussi bien pour son dessin que pour son scénario.
Je remercie Fluide Glacial et Babelio pour ce cadeau.

Dans la Vallée de la Fensch, Nic et Matt, deux musiciens itinérants un peu pieds nickelés, se retrouvent pris par hasard, au gré de leurs engagements pour animer une fête foraine ou un enterrement, au milieu d'une guerre des clans.

J'ai particulièrement aimé le dessin un peu rétro et naïf, dont la couverture donne un superbe exemple, et surtout la silhouette des hauts fourneaux que l'on retrouve régulièrement en toile de fond. Cela m'a rappelé mon enfance, ces monstres de métal marquaient le paysage et au retour des vacances, c'est comme cela que je savais qu'on approchait de la maison, mais depuis ils se sont éteints....

Merci à Fannyvincent pour cette belle découverte. Et vive la Lorraine !

La Vallée de la Fensch est tendance en ce moment en littérature ! Après avoir servi de cadre au dernier roman de Nicolas Matthieu, notre Goncourt Lorrain, voici qu'un roman graphique se déroule lui aussi dans cet ex-bastion sidérurgique.

Nic et Matt, deux musiciens itinérants, vont, bien malgré eux, contribuer à déclencher les hostilités entre les différents clans s'affrontant pour le contrôle des différents trafics ayant lieu dans la vallée.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce polar noir se passant à quelques dizaines de kilomètres à peine de chez moi. Il y a cette étonnante galerie de personnages, dont certains assez inquiétants, comme par exemple Croc-en-jambe, ou la bande de forains. Il y a cette histoire assez prenante, qui s'achève dans une explosion de violence. Mais il y a aussi de petites touches d'humour disséminées ici et là qui rendent ce récit d'autant plus plaisant. Et quelle belle couverture, avec ce haut-fourneau en toile de fond, dominant le paysage...

Je remercie beaucoup Babelio et Fluide Glacial pour l'envoi de cet album dans le cadre d'une récente opération Masse Critique. Vive la Lorraine !

Une plongée dans la vallée de la Fensch, au nord de la Moselle, grâce aux aventures de deux pieds nickelés Nic et Matt, musiciens itinérants.
L'occasion pour Nicolas Moog et Matthias Lehmann de dresser un portrait humoristique mais sans complaisance de ce coin de Lorraine. de multiples clins d'oeil sur les particularités locales émaillent la bd (les "ui" à la place de "oui" et les "an" à la place des "on" , notamment m'ont faire rire) mais même sans les remarquer faute de connaitre le coin, l'histoire est pleine de rebondissement et d'humour... et d'amour...

Lecture très plaisante. Quelques pointes d'humour dans un livre noir et un dessin au trait léger. Un vrai régal de règlement de comptes.

Deux musiciens itinérants sont embauchés pour le bal de la kermesse d'une petite ville de Lorraine. Ils vont malheureusement tomber au mauvais endroit au mauvais moment et apprendre qu'un des pontes de la mafia locale a été assassiné par un des forains. A partir de là, ils vont être les jouets des règlements de compte entre forains, anciens nazis et famille du Kabyle...
Parallèlement à cette sale histoire va se nouer une idylle entre Rémy, fils de forain, et Jessica, habitante désespérée du théâtre de cette guerre des gangs.

 Un dessin vivant qui nous entraîne dans une histoire pleine de rebondissements, presque un western moderne, qui n'oublie pas de dénoncer la corruption des élites et des médias au passage. A dévorer !

Matthias Lehmann et Nicolas Moog sont les auteurs de l'album « La Vengeance de Croc-en-jambe ». Matthias Lehmann est illustrateur de BD, d'articles de presse, il est également peintre. Nicolas Moog est auteur de bande dessinée, musicien et collabore à différentes revues de polars.
Ils ont écrit conjointement le scénario de l'album et composé les dessins en s'échangeant leurs réalisations au fur et à mesure de l'élaboration de l'album. L'ouvrage est donc la synthèse d'un travail commun.
Les deux personnages, Nic et Matt, sont, en quelque sorte, les doubles des auteurs. Musiciens itinérants, ils trouvent un travail à la tâche dans un cirque installé dans la vallée de la Fensch en Moselle. Les anciennes usines sidérurgiques marquent de leur carcasse le paysage. La disparition des activités minières a jeté la population dans la misère, la débrouille et la délinquance .. Des clans se disputent le trafic de drogue. L'élimination du fils d'un chef local demande des représailles.
Nic et Matt , témoins involontaires d'une discussion, vont accélérer la vengeance. L'alcool leur délie la langue, la menace physique dissout toute tentative de résistance. Les deux « héros », plutôt sympathiques, veulent d'abord sauver leur peau. Mais la violence domine les rapports humains et le dénouement s'annonce inéluctable. L'ambiance paraît bien noire .
Le côté décalé des deux musiciens, l'humour (au deuxième degré) permettent d'échapper à ce monde sans espoir. Les situations peuvent être « comiques » dans leur invraisemblance. Les personnages sont croqués avec le naturalisme et la simplification réussie des caricaturistes . La présentation des échanges dans la salle de rédaction du journal local est particulièrement savoureuse. La Une du journal permet de mesurer le regard et l'ironie grinçante des auteurs sur la presse.
La fuite paraît possible cependant….Deux jeunes tentent un vol pour s'échapper de la région . Mais la mendicité et un squat parisien les attendent . L'espoir reste mince au final…
La division en 10 chapitres, sur un schéma cinématographique, maintient le rythme et l'intérêt du lecteur.
L'album est de belle composition. La couverture cartonnée, la qualité du papier et l'aération du graphisme facilitent le plaisir à la lecture.
Merci à Babelio pour son opération Masse Critique et aux éditions FLUIDE GLACIAL pour cette découverte .

Fluide Glacial publie ce petit polar dessiné où l'action se passe dans le bassin minier de la vallée de la Fensch. La BD s'intéresse rarement à la Lorraine et je me suis glissé prudemment dans cette histoire, plus attiré par l'excellent style graphique Lehmann et Moog. Rapidement, j'ai adoré l'intrigue car tout y est: deux petits héros musicos, un cadre forain, les références claniques locales, le passé régional, l'analyse des différents trafics et même la célèbre coupe mulet... le must tient dans deux pages situées au milieu de l'oeuvre où une journaliste stagiaire expose un point brillant de la situation et se fait méchamment rabrouer par le rédacteur en chef. Un petit bijoux.

Deux musicos en mal d'engagement embarqué dans une lutte entre mafias de l'Est sur fond de fête foraine et de haut fourneaux.
Et une histoire d'amour.

Après leur concert chez des forains, les musiciens Nic et Matt les surprennent avec un M49 auquel il manque de nombreuses balles. le lendemain, ils jouent à l'enterrement de Franckie, le fils d'un caïd tué à coups de mitraillette. C'est alors que Nick, îvre, vend la mèche à Croc-en-Jambe, le patriarche...
Deux musicos cherchent à sauver leur peau au beau milieu d'un règlement de comptes entre trois gangs, tout comme Rémy et Jessica, deux adolescents issus de de clans différents, qui s'aiment et rêvent de partir de ce monde de brutes. L'enchaînement des gags contraste fortement avec une trame de fond dépeignant la réalité sociale sombre de ceux qui ne sont pas nés au bon endroit, et où les « happy end » ne peuvent être qu'en demi-teinte.