Citations sur Rosy & John (83)
Nous sommes le 20 mai, un soleil d'une douceur estivale s'est installé depuis quelques jours, il est 17 heures, pour un peu, on se croirait en juillet, il vous vient des envies d'apéritif en terrasse, il y a du monde partout, alors forcément, quand la bombe explose, c'est une catastrophe, mais c'est aussi une injustice...
En même temps, si le monde était juste...
La rencontre imprévue qui va faire basculer votre vie, la plaque de verglas sournoise, la réponse que vous donnez sans réfléchir… Les choses définitives ne mettent pas un dixième de seconde à se produire.
Il est des cas (assez rares, il est vrai) où le meilleur moyen de gagner du temps, c'est de changer de place.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs
Camille Verhœven, c'est un mètre quarante-cinq de colère.
Un mètre quarante-cinq, c'est peu pour un homme, mais pour de la colère concentrée, c'est énorme.
Les choses définitives surviennent à une vitesse stupéfiante.
Le garçon est assez rustique, évidemment immature (cette idée de l’Australie est stupide comme un rêve d’adolescent), mais il est loin d’être bête. Et si sa menace se confirme, sa capacité de nuisance est prodigieuse.
" Pour le moment, nous en sommes à trois bombes.
La première nous traumatise, la deuxième nous impressionne , la troisième nous catastrophe ....
Et c'est assez bien vu parce que nous dansons sur un volcan......"
Prenez ce petit garçon, il a huit ans. Qu'il fasse simplement un pas de côté et tout peut changer, irréversiblement. Sa mère s'est fait tirer les cartes, on lui a prédit qu'elle serait veuve dans l'année. Elle a raconté ça à son fils en pleurnichant, les poings serrés sur la poitrine, des sanglots dans la voix. Il fallait que j'en parle à quelqu'un, tu comprends ? Lui n'avait jamais vraiment imaginé la mort de son père qui lui semblait indestructible. Maintenant il vit dans la peur. Il y a de ces mères, tout de même... Celle-ci a trente ans, mais une maturité de collégienne.
Verdict : personne là-dessous.
Un miracle.
Les reporters le relèvent d'ailleurs à grand renfort d'épithètes. Ce sont des professionnels, donnez-leur une information vide, ils en font une nouvelle majeure. Ici le coup du prodige. Bon, ça ne vaut pas de vrais morts, simples à gérer, effets garantis. Avec les non-morts, il faut tirer sur les bras, mais c'est l'affaire d'expérience.
"Après les séismes, sur les gravats des maisons dévastées, on voit cela parfois, un berceau de bébé, une poupée, une couronne de mariée, de petits objets que Dieu semble avoir déposés là avec délicatesse pour montrer qu'avec Lui, tout doit se comprendre au second degré".