Dès les premières pages, irrésistiblement happé par vagues successives tel un promeneur imprudent lors des marées d'équinoxe, le lecteur est finalement rejeté sur une grève incertaine, suffoquant, pantelant, complètement groggy.
Bon cru que ce troisième opus clôturant le cycle
CamilleVerhoeven (hormis
Rosy & John : petit bonus offert en 2014 aux fidèles du soixantenaire "Le livre de poche").
L'écriture de
Pierre Lemaître est toujours fort élégante, mêlant humour et causticité, à la précision très chirurgicale (médecine légale oblige !), débordant tout autant d'inhumanité morbide que de fragile humanité.
Je n'ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit, et souvent bien dit, au fil des quelque 150 critiques postées sur ce site, si ce n'est que :
1) j'ai particulièrement apprécié la pratique opportune et originale de la technique du chassé-croisé spatio-temporel, variante littéraire du classique champ--contrechamp cinématographique entre Anne,
Camille et le braqueur/tueur (ou le tueur/braqueur selon le point de vue) ;
2) je n'ai pu m'empêcher, même si cela peut vous sembler anachronique, d'être quelquefois interpellé intérieurement par certaines réminiscences musicales (entre autres : "Hold-up" de
Louis Chedid ou "A bout de souffle" de
Claude Nougaro).
Commenter  J’apprécie         300